La curiosité est un vilain défaut [PV Coeur de Coyote] - abandon

Un raie de lumière perça le branchage surplombant la pouponnière, réveillant Petit Firmament. La jeune chatte leva un regard terne puis, se ramassant lentement, elle secoua la tête. Elle avait dormi longtemps, du peu qu'elle pouvait en juger. Assez en tout cas pour ne pas avoir vu sa mère quitter le confort de leur litière commune. Cœur de Serpent s'éloignait souvent depuis une lune, depuis que sa fille avait commencer à se nourrir de viande. Oh certes, la Reine n'était jamais bien loin, prenant le plus souvent un bain de soleil à l'entrée de l'abri où sommeiller sa fille. La chatonne baillât, révélant ses petits crocs d'une blancheur immaculé puis, elle s'étira paresseusement avant de se redresser tout à fait. Elle était libre de passer la tête par la pouponnière, la Reine étant absente, elle ne pourrait la gronder, à moins bien sure que cette dernière ne soit sur le seuil. Humant l'air, elle se rassura bien vite sur ce point, l'odeur n'était pas récente. Et cette perspective enchanta Petit Firmament au plus haut point. En un rien de temps, elle fit du regard le tour de la clairière et n'aperçu nul part la robe seal point identique à la sienne de Cœur de Serpent. La voie étant libre, un petit bond maladroit lui suffit à quitter l'abri de la pouponnière pour l'herbe tendre de l'entrée. Et Petit Firmament fut ravie de voir que le soleil brillait bien haut, réchauffant délicieusement sa fourrure à laquelle un peu de mousse était rester accrocher.

Tout semblait calme, certains félins paresser langoureusement au soleil tandis qu'un grand nombre était absent, sans doute partis chasser. Mais Petit Firmament n’avait cure des absents, elle avisa plusieurs robes différente mais c'est un pelage sombre qui attira son attention et sa queue frémit en reconnaissant le lieutenant du clan. Si la jeune femelle n'avait rien contre lui où contre Etoile de Suie, elle avait déjà entendue sa mère parler d'eux en des termes parfois peu élogieux. Bien que le contraire soit aussi vraie. De tel sorte que la petite ne savait guère si elle devait craindre les félins où non. Qui plus est, sa curiosité de jeune chat la poussait à s'approcher. D'un pas qu'elle voulait léger dans l'herbe sèche, Petit Firmament s'approcha, manquant à plusieurs reprise toutefois de perdre le contrôle de son arrière train, sa longue queue la perturbant puisque la perspective d'approcher un autre chat que sa propre mère l'enchanter. Pourtant, à son grand étonnement, le matou ne semblait nullement l'avoir entendu, immobile. Petit Firmament coucha ses pattes avants à deux longueurs de queue de souris du matou, remuant cet arrière train qui refusait parfois encore de lui obéir. Généralement, tous la voyait arriver mais le lieutenant, visiblement endormi, éveiller en elle une grande curiosité. Pourquoi n'avait il pas remuer les oreilles à son approche, relever la tête comme le faisait toujours sa mère dans la pouponnière ? Cette question en tête, la chatonne bondit sur le dos du félin, sortant ses petites griffes en sentant le pelage sous ses coussinets glisser...

Petit Firmament venait enfin de se stabiliser sur la fourrure du félin. Soulagée, elle décida de relever la tête, quittant la vue de ses pattes avant pour plonger le regard dans celui du matou. Un instant, le corps entier du chaton se figea, surpris et le grognement du lieutenant ne fit que déstabiliser un peu plus la petite boule de poil seal point qui ressorti ses griffes pour ne pas tomber. Les plongeant du fait, de nouveau dans le poil couleur granit du félin. La voix fort heureusement lui semblait un poil moins agressive et piquée au vif par ses paroles, Firamement ne tarda guère à répliquer, mais pas avant d'avoir bombé le poitrail, perdu l'équilibre et de fait, glisser le long du flan de Cœur de Coyote, se redressant aussitôt pour tenter de garder fière allure.

- Je suis pas un lous-machin truc ! J'suis Petit Firmament ! Et tu réfléchissais pas, tu dormais comme le font les poissons puant qui nous ont volés les Rochers du Soleil ! La chatonne sembla alors réaliser à qui elle s'adressait réellement, baissant la tête d'un geste qui se voulait humble, elle ajouta d'une voix fébrile. Les papillons c'est pour les chatons, moi, je veux savoir me battre comme Cœur de Serpent où, comme toi ...

Évoquer sa mère lui rappela l'absence de la reine au camp, sans doute partie se promener. A moins qu'elle n'est de nouveau reçu un signe ? Petit Firmament tourna la tête, attirer par une tâche de lumière au sol qui osciller, remuant les oreilles et plissant les yeux, elle tenta d'appliquer ce que sa mère lui avait appris. Un instant, elle crut que cette tâche de lumière sur l'herbe remuer comme un poisson, une brise légère accentua cette impression et d'un air sérieux elle posa de nouveau ses prunelle bleu sur le mâle, ayant déjà presque oublier ce qu'elle lui avait dit quelques secondes à peine plus tôt.

- Toute façon, ils vont pas les garder ... Saurait il de quoi elle parlait ? La chatonne préféra ne rien ajouter, se souvenant de nouveau qu'elle s'adressait à Cœur de Coyote un félin que sa mère admirait mais qu'elle disait aussi stupide qu'une cervelle de souris car il ne croyait pas au clan des Etoiles. Comme cette vieille folle d'Etoile de Suie d'ailleurs. Pourtant s'étaient eux qui dirigeait le clan et elle devait les respecter, bien que ce mot ne soit pour elle que vaguement compréhensible. Mais la petite avait bien retenue sa première leçon, ne pas dire à ses chats stupides que le clan des Etoiles l'avaient élue et lui envoyait, à elle et à sa mère, des signes. Le signe en question n'étant en réalité que soleil passant entre les feuilles d'un arbre. Au lieu de ça, Petit Firmament se recula prudemment d'un pas, avant de penchée la tête de côté. Pourquoi Cœur de Coyote avait il sembler courroucé de la découvrir sur son dos, n'avait elle pas réussis à le surprendre comme lors de grandes batailles compté par sa mère ? Lorsque les guerriers du clan bondissaient des branches pour s'écraser sur le dos de leurs adversaires ? Son attention toutefois, fut détourner par une herbe folle sous son nez, qu'elle entreprit de déchiqueter méticuleusement, oubliant déjà son superbe assaut et plus simplement, la présence du lieutenant face à elle. Comme toujours, son insouciance revenait et comme tout chaton, elle se laissât tomber de côté, frappant l'herbe de ses pattes arrières tout en tentant de la maintenir de celles avant. L'herbe rendue sèche par la chaleur céda toutefois rapidement et le jeu perdu alors tout intérêt, forçant Firmament à regarder autour d'elle, se souvenant alors qu'elle venait de déranger Cœur de Coyote...

Ses ennemis trembler devant elle ? L'idée plaisait à Firmament bien que pour le moment, ses seuls vrai ennemis se résumer à des papillons où à des sauterelles. Son plus grand combat, elle l'avait mener quelques jours plus tôt à peine, quand Cœur de Serpent avait décréter qu'elle devrait savoir tué avant tout les autres petits. La musaraigne était toute riquiqui, mais bien vivante et la Reine l'avait lâcher sans préambule devant sa petite. Certes, ce n'était pas la première fois que sa mère lui rapporter une proie, mais aux mieux, elle étaient encore très chaude. Celle la bougeait et avait même tenter de mordre la prédatrice en herbe lorsque cette dernière avait donner son premier coup de patte. Petit Firmament se souvenait encore de ses oreilles captant les battements de cœur affolés du rongeur, de sa crainte que la prochaine morsure atteigne ses si sensibles coussinet noir. Et surtout, elle se souvenait le petit cri aigu et le gout du sang lorsque ses petits crocs s'étaient finalement plongés dans la chair tendre, sa langue râpeuse contre la fourrure lors du dernier soubresaut de son repas. Cœur de Serpent s'était dit fière d'elle mais avait aussi critiquer nombres de points de ce qu'elle nommait être une attaque. Mais elle ne pouvait décemment pas dire tout ça au lieutenant, si ? La chatonne en était là dans ses pensées quand de nouveau, une tige d'herbe lui chatouilla la truffe, mais comme le mâle reprenait parole, elle décida d'arracher l'importune d'un coup de croc, relevant la tête avec, cette herbe dans la gueule.

- Oui ...

Un simple souffle, timide. Cœur de Coyote avait cet air paisible, il n'était plus le matou qu'elle avait choisit de prendre pour cible et finalement, la chatonne commençait enfin à réaliser l'énormité de son acte. Le lieutenant du clan n'était pas un simple guerrier, sa mère le lui avait bien appris pourtant, tête passer à l'entrée de la pouponnière. Petit Firmament pencha la tête de côté, voudrait il voir ce que la reine lui avait déjà enseigner tendis que les autres chatons entendait parler des guerriers de jadis ? Oh certes, elle aussi avait droit à ses histoires, mais elle finissait toujours de la même manière. La chatte siamoise ordonnait à sa fille d'être un de ses chats, tendis qu'elle-même serait un de ceux d'un autre clan. Pour la petite, tout cela n'était que jeu et comme la reine refusait encore de la laisser mettre le nez dehors ... Mais Petit Firmament avait encore un esprit insouciant et si elle avait retenue qu'elle ne devait parler des signes à personne, il n'en aller pas vraiment de même avec les histoires de sa mère où ses enseignements. Elle voulu reculer d'un pas, au lieu de quoi, elle trébucha, l'herbe arraché s'échappa de sa gueule et, exposant son ventre, Firmament se senti alors stupide. Le lieutenant verrait il ça comme une marque de faiblesse ? Aucun chat du Tonnerre n'était faible, pas vrai ? Mais ce sentiment s'estompa aussi vite que surgit une idée dans l'esprit de la petite qui, se remettant sur pattes après avoir roulé de manière fort disgracieuse, répliqua soudainement.

- Je peux même te montrer !

Comme toujours, un rien suffisait à la petite pour oublier ses réflexions et elle s'allongea, train arrière relever, sa longue queue noir oscillant légèrement alors qu'elle se concentrer, visant la patte du granit. Un brin d'herbe vint à nouveau chatouiller son museau, et, pour s'y soustraire, elle bondit, ratant bien largement sa cible. Mais, ne voulant pas le montrer au matou, enfin heureuse d'avoir un autre membre de son clan s'intéressant à elle, elle se releva, le dos hérisser et recula de quelques pas en crabe, les oreilles aplatit sur son crâne. Cette fois, elle allait l’impressionner ! Même si ses pattes étaient mal assurée, son équilibre précaire, la chatonne croyait réellement démontrer là qu'elle était prête à en découdre. Pour elle, tout cela n'était qu'un jeu de plus, qui cesserai dès qu'elle ressentirait le besoin de retrouver le ventre chaud de Cœur de Serpent. A moins que le lieutenant en se lasse d'elle avant.

Petit Firmament coucha les oreilles lorsque la patte du matou la toucha, mais elle les redressa bien vite lorsqu'elle réalisa qu'il était en train de lui donner des conseils. Elle tenta de cacher son postérieur, releva la tête et perdit l'équilibre, mais elle recommença, réussissant plus où moins, sa queue dresser bien haut trahissant son excitation. Quand le lieutenant pris position, feulant, elle recula, intimidée. Mais ce n'était qu'un jeu et elle s'en rendit compte, sentant ses oreilles chauffer de honte. Elle pouvait être si stupide ! Il n'allait pas l'attaquer là, au vu de tous et de sa mère. Dire que Cœur de Serpent se méfier de lui. Petit Firmament poussa un bref ronronnement qui, malgré sa petite taille, était très sonore. La chatonne se baissa sur ses pattes avant, elle plaqua ensuite son arrière train dans l'herbe, d'une façon pataude. Elle fit sortir ses griffes puis elle les rétracta.

- Comme ça ?

Elle fit de son mieux pour regarder Cœur de Coyote comme une proie, plissant ses yeux mais loin de lui donner un air terrifiant, elle devenait attendrissante comme un nouveau né qui trouve le premier lait. Le poil de son échine s'ébouriffa et en un instant, elle ressembla à une boule de plume blanche, Petit Firmament poussa alors un feulement aigu. La seule chose qui peut-être pouvait donner à la siamoise un air dangereux étant ses petites canines, fines et d'un blanc parfait, aussi pointu que des aiguilles. Mais dans son insouciance, elle ne voyait rien du tableau qu'elle pouvait donner.

- Oh attend, je vais te montrer ce que Cœur de Serpent m'a appris !

Un dixième de seconde, voilà ce qu'elle laissât au lieutenant comme temps de réaction avant que son pelage seal point ne retombe et qu'elle se retrouve assise, joyeuse. Elle s'écarta d'un bond qui dans sa joie finit couché sur le dos. mais elle se redressa bien vivement pour ne pas offrir son ventre en pâture. Puis, elle fit de son mieux pour positionner ses pattes arrières, hors de vue du félin, ses yeux saphir se rivèrent sur le bout de la queue de ce dernier. Attentive, elle attendit un instant, soulevant sa patte avant pour faire un pas. S'était le geste le plus silencieux qu'elle parvenait à faire depuis sa naissance. Mais elle ne put s’empêcher de remuer son derrière duveteux avant de bondir. A son grand étonnement, elle se retrouva néanmoins sur sa cible. La surprise fut elle qu'elle se recula précipitamment, les oreilles plaquer sur son petit crane crème.

- Je t'ai pas fait mal ?

Le miaulement était inquiet, plaintif presque. Et si jamais elle avait blesser le mâle ? Disparaîtrait elle à son tour, comme d'autres chats avait disparu subitement après avoir blesser un supérieur ? Ses histoires de pouponnière qu'on lui racontait pour apprendre aux chatons le respect était si véridique à ses yeux. D'autres chatons avaient disparu depuis sa naissance, elle ne se souvenait pas d'eux, juste peut-être un peu de leur odeur et encore. Elle était si jeune. Mais au fond d'elle, il y avait ce doute. A moins que ce ne soient lié à la détresse qu'elle percevait parfois ? Et si Cœur de Serpent ... ? Non, sa mère ne pouvait lui mentir ! Subitement, Petit Firmament se demanda si elle avait bien fait de montrer à Cœur de Coyote cette attaque fourbe qui pouvait marcher en chasse et au combat selon sa mère.

HRP: