(lunar pod) LES ENFANTS DE LA LUNE // Maudit & Ombre -end

Un jour de plus. Encore un. Un jour sans saveur, vide, ennuyant. Un jour de plus qui rappelait la douleur de la perte. La peur. La tristesse. Les matins étaient toujours les mêmes, difficiles. La nuit était trop courte, le soleil finissait toujours pas pointer le bout de son nez. Dans l'obscurité, personne ne pouvait voir son mal être. Les saignements de son coeur. Les tourments que son esprits lui infligeait. Ses cauchemars, qui ne s'évaporaient que lorsque l'aurore arrivait. Il aurait put croire que le levé du jour était une délivrance, mais cela le plongeait seulement dans un nouveau cauchemar. Si le monstre n'était plus, il demeurait en lui. Une ombre planait au dessus de sa tête. Il ne voulait pas être comme lui. C'était de sa faute si Douce Ancolie n'était plus. Le tyran Serpentaire. Un léger frisson parcourut l'échine du Scorpion.

C'était d'un pas lent qu'il était sorti de la tanière des novices, traînant. Lorsqu'il arriva dans la clairière, il fit face à une étrange scène. Devant lui, entrait trois chats inconnus. Des étrangères. Trois chattes, dont une qui semblait aveugle et faisait peur tant elle était maigre. Autour d'elle, deux grises, identiques, qui l'encadrait. Ils s'arrêtèrent au centre de la clairière, Nuage de Scorpion restait neutre, se contentant de les regarder. La vieille ne tarda pas à prendre la parole, ce qui fit sortir leur nouveau meneur de son antre. Elle parlait bizarrement, elle était bizarre de toute manière. Elle se présenta, ainsi que son groupe. Elle leur demandait une alliance. Mais cela n'avait pas d'importance, ce fut la suite qui fit redresser la tête à l'apprenti. Qui nous réincarne après mort. Avait-il bien compris ?

Il décida de se rapprocher, tendant une oreille cette fois attentive au discours de celle qui semblait être à la tête de ces Lunar Pod. Etoile Maudite répondit, mais le jeune novice rayé n'y prêta guère attention, ce qui l'intéressait c'était cette histoire de résurrection. Il attendit donc que Krov reprenne la parole. Il n'avait pas rêvé, selon elle, la Lune pouvait ramener quelqu'un d'entre les morts. Pouvait-elle ramener sa mère ? Il n'eut cependant pas l'occasion de se poser d'avantage la question puisque la réponse du nouveau chef de l'Ombre sonna tel le glas. Son refus. Etoile Maudite refusait.

Non... non. Il ne pouvait pas refuser.. C'était sa dernière chance de revoir Douce Ancolie. Lorsque l'une des femelles grises pris la parole, donnant une dernière chance au clan, Nuage de Scorpion tourna la tête vers le meneur, espérant le voir changer d'avis. Cependant, ce fut un nouveau refus. La lieutenante ainsi qu'une guerrière du clan exprimèrent également leur avis - qui était bien entendu négatif - avant que Maudit ne réponde à son tour qu'ils avaient intérêt à partir et à ne plus remettre ne serait-ce qu'une griffe ici.

La meneuse des Lunar Pod laissa échapper une menace. Le Scorpion serrait les crocs. Il ne pouvait pas laisser passer une telle occasion. C'était peut être sa dernière chance. Il ne laisserait pas ce clan détruire son dernier espoir. Alors qu'il était plongé dans ses pensés, un éclair noir venait de se jeter en direction de la vieille femelle. La soudaine attaque de Nuage du Fauve fit relever la tête à son frère qui l'observa se faire intercepter par une des jumelles tandis que l'autre s'était placée devant la vieille pour la protéger.

Cause, ça cause. Que d'ennui. Mais cet ennui profond, jle cachais au fin fond de mon for intérieur. Je demeurais stoïque et droite, défiant quiconque oserait croiser mon regard. Et, il faut le dire, peu de gens s'y risquaient (ou plutôt, ils étaient absorbés par les propos de notre abbesse). Très vite, ma soeur prit la parole. Tentative pour convaincre, qui échoua - comme c'était prévisible. - Je contenai mes griffes, qui s'étaient ancrées dans le sol pour éviter qu'elles ne tapotent sur la terre meuble, caractéristique flagrante de mon aggressivité. N'étions-nous pas censé faire ami-ami?

Les chats du clan du marécage s'agglutinent autour de nous. Je me fais d'autant plus méfiante. Les sens en alerte, chaque mouvement est surveillé du coin de mon oeil. Un semblant de feinte vers notre abbesse, et je bondirai pour achever le coupable. Krov commence à parler, déblatérant des choses où même nous qui la connaissions si bien devions faire un effort pour comprendre. Pourquoi elle parle de disparition?

Éclair. Danger. Signaux d'alarme maximum. Comme un ressort mécanique, à une vitesse fulgurante, j'interceptai le félin qui avait osé s'attaquer à notre abbesse. Avec une aisance remarquable, je plaçai des coups stratégiques qui le firent mordre la poussière, à mes pieds, en deux trois mouvements. Droite comme un i, je le fusillai du regard. L'orgueil et une certaine autorité se dégageait de moi. Mes griffes avaient lacéré ses épaules, qui suintaient de sang, tandis que moi, pas même un poil n'avait bougé. Tout en gardant mes yeux rivés sur leur meneur, alliant défi, insolence mais surtout menace, je levai une patte, et léchai le sang qui en coulait, doucement. La tension était palpable. Implacable, d'une voix plus glacée que la neige et contre toute attente si calme, je miaulai vers toute l'assemblée :

"Quiconque ose s'attaquer à nous se verra infliger un sort mortel. Soyez heureux qu'il soit vivant", tout en désignant de manière dédaigneuse le félin à terre". Ce sera la première fois et dernière fois."

Ptite démonstration de force. J'aimais ça. Dans mes yeux dansait la lueur de la folie destructrice, ravageuse, celle qui vous faisait froid dans le dos, qui vous prenait les tripes et les tordaient à vous en faire vomir, tant elle était malsaine. Toutes les parcelles de mon corps reflétaient mon désir de sang, de cruauté. Etrangement, tous avaient compris ce dont j'étais capable, et que les massacres n'étaient pas un problème. Au contraire.
La tension était palpable. Mais chez beaucoup de félins, le doute s'était insinué dans leur esprit. Ils réfléchiront à deux fois avant de lancer des offensives dorénavant.
Krov allait-elle lancer le départ?

Spoiler:

C'était un matin comme un autre, du moins, pour le moment. Les reines étaient encore près de leurs enfants et Petit Feulement blottit contre sa mère. Il s'était éveillé il y a peu mais, entant que jeune chaton fougueux, débordait déjà d'énergie. Il observait Fleur Noire arracher d'un geste habile la peau du rongeur qu'elle tenait entre les pattes avec une grande attention, n'attendant que d'avoir accès à la fourrure grise ensanglanté. Lorsque la guerrière lui offrit le petit mâle sombre se jeta dessus comme un soldat de l'ombre, furieux plongeant sur son adversaire au beau milieu d'une bataille. Il voyait déjà le chaos ambiant, il entendait déjà les cris. Dieu qu'un reste de repas peu stimulé l'imagination d'un gosse. C'est impressionnant.

"Eh maman, t'a vu comment je suis trop fort?"

S'exclama t-il fièrement avant de remarquer...Que sa mère n'était plus dans la pouponnière. Petit Feulement se redressa, quitta son nouveau "jouet" et passa la tête à l'extérieur de la chaude tanière avant de remarquer un grand attroupement au centre du camp. Curieux, le chaton tandis les oreilles, il ne fut pas en capacité de bien comprendre ce qu'ils disaient mais au ton de leur voix l'ambiance n'était pas à la détente. Il senti...Le clan...Et, c'était quoi cette odeur? Des chats inconnus? Il voulait voir! Il voulait voir! La boule sombre regarda les reines qui étaient restées à l'intérieur. Elles étaient captivées par ce qu'il se passait. Tout le monde l'était, c'est normal. Alors le demi-sang impérial s'éclipsa discrètement en direction du regroupement, usant de sa petite taille et de son poids donc léger pour furtivement trouver une place lui permettant d'observer la scène incongrue.

Un apprenti était à terre, il ne voyait pas très bien qui mais il croyait reconnaître son demi-frère Nuage du Fauve. Il ne le connaissait pas personnellement, que de loin. A quelques mètres, proche de la sortie, trois inconnues. Deux grandes femelles impressionnantes, grises, identiques, effrayantes. Puis une autre, sombre, rachitique, sans fourrure. Elle semblait tout juste sortie d'un cauchemar et pour un petiot comme Feufeu, elle était vraiment terrifiante. Mais ces étranges personnages, aussi repoussants soient-ils, ne faisaient qu'attiser sa curiosité. Il voulait à tout prix savoir d'où elles venaient. C'était ça les chats du Clan du Tonnerre? ou de la rivière? du vent? Oh la curiosité est un bien vilain défaut.

Éos forte, mortelle, rapide. Incarnation féminité, j'aime ça, même si je préfère Éther, discrète, silencieuse, efficace. Pas les gâcher avec bébés, ça c'est pour les autres. Pas besoin elles, utiles sans enfants. Éos frappe, vive, petit apprenti à terre, saigne un peu. Beaucoup de tensions, crispations des muscles, air chargé d’électricité, plus de pourparlers possibles. Je repère tout petit qui court et nous regarde. Je fais signe de tête, avance mon menton pointu et ridé vers lui, miaule, son grave et vibrant. Ce sera lui, notre monnaie d'échange. La Lune m'avait dit que les choses seraient complexes, et que des tributs seraient payés - nous l'avons trouvé. Je déplie mes muscles, me retourne, et prends la direction de la sortie, me rapprochant de ma suite.

On se reverra, chats du Bourbier.

« Attention à vous, chats du bourbier. Disparition arrive vite, avec Lune pour œil, accident arrive vite, et étoiles muettes, aveugles. »

J’étais devenu en quelques instants une boule de rage et de colère. Personne n’insulte ou ne manque de respect à mes ancêtres. Personne ne menace mon clan. Je suis raide, les muscles tendus, le regard noir, les griffes grattant le sol, les oreilles en arrière. Un rien me suffirait à lancer un assaut. La « meneuse » des deux clones est vieille mais je m’en fichais, la sécurité des miens avant tout. Je fais un faible mouvement de queue signalant aux autres que si elles tentaient une attaque, il faudrait leur donner ce qu’elles méritent. Mais personne n’a le temps de voir quoi que se soit. Un fort miaulement fait éclater cette tension dans mes membres. Un jeune chat sombre fonce sur Krov. Oh non, pas ça, pas maintenant. Avant que je ne puisse faire quoi que se soit, un éclair gris fauche l’apprenti. Il est au sol. Il est blessé. Du sang.

« Quiconque ose s'attaquer à nous se verra infliger un sort mortel. Soyez heureux qu'il soit vivant. Ce sera la première fois et dernière fois. »

Je feule de rage et je me prépare à lancer une attaque vers elle. Avant ça, je me mets entre l’intruse et l’apprenti pour ne pas qu’elle ne lui fasse plus de mal. Mais là, un félin prend la parole. Je tourne la tête immédiatement lui. Volonté de Fer. Il fait la morale à ces félins. J’aurais probablement lancé quelque chose de plus brutal s’il ne m’avait pas coupé dans mon élan. Faut vraiment que j’apprenne à réfléchir, c’est pas comme ça que je protègerais l’Ombre. Le guerrier parlait de manière à clouer le bec à ces trois bêtes. Une fois son discours terminé la vieille annonce son départ.

« On se reverra, chats du Bourbier.

- Essayez seulement de revenir. »

Je laisse les intruses partir et je remets mes idées en place. Nuage du Fauve. Il doit être soigné. Mais je dois me réunir avec Esprit Soucieux et Dernière Danse. Et je dois être certain que les sales bêtes soient véritablement sorties de notre territoire.

« Volonté de Fer, Fleur de Ciguë, suivez-lez. Vérifiez qu’elles soient bien parties, dans le cas contraire, prévenez-moi, nous nous lancerons à leur poursuite. Esprit Soucieux, Dernière Danse, j’ai besoin de m’entretenir avec vous. »

Je m’approche du guérisseur et lui ajoute :

« Rejoins-nous dès que tu as terminé avec Nuage du Fauve. »

Est-il possible que d’autres chats soient arrivés dans le camp pendant la conversation ? Je ne sais pas… Il faudrait vérifier que tout le monde soit là. Je regarde autour de moi, et le plus proche est Nuage du Scorpion.

« Nuage du Scorpion, tu veux bien vérifier que tout le monde va bien et est dans le camp ? S’il y a des absents et que personne ne peut te dire où ils sont, dis-le moi tout de suite. »

Je ne sais pas si Krov était vraiment une menace. Pas elle évidement, elle est vieille et semble aveugle, mais s’ils sont vraiment plus nombreux que cela, j’ai peur pour la suite. Du moins, s’ils sont tous comme ces deux clones…
Je me dirige vers mon antre pour parler à l’abri des oreilles indiscrètes, il fallait que je parle avec ma lieutenante et le guérisseur. Il fallait prendre des décisions. Dernière Danse était là, je préférais ne pas perdre de temps et commencer les discussions maintenant, on expliquera ce qui a été dit à Esprit Soucieux une fois que l’apprenti sera soigné.

« Je vais aller droit au but, est-ce que tu penses qu’ils sont une menace. Je n’ai pas envie de prendre leur avertissement à la légère. S’ils sont vraiment plus nombreux... Je n’ai pas envie de mettre la vie du clan en danger, on ne doit pas les sous-estimer, même s’ils viennent de la ville. »

J’étais assis, la fixant. J’attendais une réponse de sa part. Je ne savais pas vraiment si on devait avoir peur d’eux, si les autres clans étaient concernés. Esprit Soucieux pourra nous éclairer là-dessus, nous dire si les Etoiles lui on dit quoi que se soit.

Tout c'était passé très vite. Peut être même trop. Le Scorpion revoyait son frère attaquer la vieille femelle. Mais avant même que les griffes du novice n'ait l'occasion de toucher la meneuse du petit groupe, l'une des jumelles grises, aussi rapide qu'un éclair, c'était interposé, faisant gicler le sang de l'ancien prince. Nuage Fauve était au sol. Blessé. Mais cela n'intéressait guère son frère qui regardait d'un air neutre la femelle grise qui avertissait le clan qu'à la prochaine attaque, elle ne se conterait pas de simplement blesser.. mais de tuer l'adversaire. Les pensées du jeune apprenti tournait à plein régime. Il n'écoute absolument aucun mot qui sortirent de la gueule de Volonté de Fer. Il n'en avait rien à faire. Le plus important était cette potentielle résurrection... Mais la décision d'Etoile Maudite était déjà prise... Que faire ? Comment faire ?

Alors qu'il gardait un regard vide sur la clairière, il entendit très nettement cette fois ci l'annonce de départ de Krov. Elle s'en allait.. et avec elle toute ses chances de pouvoir faire revenir Douce Ancolie. Nuage du Scorpion avait serrer les crocs. Il ne pouvait pas laisser passer cette chance, mais comment réussir à obtenir ce qu'il souhaitait ? Le meneur de l'Ombre envoya plusieurs guerriers pour raccompagner les intrus. Donnant des ordres aux félins présent, le jeune mâle releva vivement la tête à l'entente de son nom. Il devait compter les félins du clan et leur demander à tous s'ils allaient bien en plus de ça ? Il étouffa un grognement mais hocha tout de même la tête.

Oh non, il n'allait pas faire cela. Quel intérêt ? Il attendit donc que son mentor remplaçant s'éloigne, puis une fois qu'il fut certain qu'il pouvait s'éclipser sans craintes, il se dirigea vers la sortie du clan. Tachant de faire attention à ce qu'aucun guerrier ne le suive, ou ne le vois. Il ne devait pas laisser ces félins s'éloigner. Il se hâta donc de trouver la trace de Volonté de Fer et de Fleur de Ciguë qui avait eut la mission de suivre les solitaires. Il devait faire attention à ce que les deux guerriers ne le remarque pas, mais en même temps, il ne devait pas rester trop loin afin d'être certains de ne pas perdre son objectif.

Il avait prit sa décision. Il allait demander à cette vieille momie d'utiliser la Lune pour ramener sa défunte mère. Peut importe ce qu'il devait faire en échange.

Oh mais un autre matou prit la parole. J'écoutai attentivement ce que ce beau guerrier avait à nous diire. Awn, il a cru que c'était de la légitime défense, que c'est adorable. Nan nan, je voulais juste lui faire du mal. Je battis des cils en le dévisageant, en restant tout aussi droite et sévère. Le jeune, un seul coup et il était mort. Lorsque le matou me menaça si je touchai encore un poil à ce oh si royal jeune enfant, je dus réprimer cette immeeense envie de froler les poils du chaton. Rien que pour provoquer. Mais non, je ne pouvais m'abaisser au niveau de ce Volonté de Fer.

D'autres chats parlèrent. Je ne fis guère attention au sous-entendu de Krov, Éther avait sans doute compris. Avant de tourner les talons, je lâchai en direction de Volonté de Fer:

"Éos. La mort va vous hanter. Chats du bourbier."

Et je me plaçai à la droite de notre abbesse. Je redevenais la parfaite copie de ma soeur, avançant de manière synchronisé, exécutant les même mouvements au même moment. Nos deux pelages se mélangeant autour de l'atrice centrale, de notre chef, de celle à travers qui la Lune parlait. Krov.
Pourquoi avais-je donné mon nom? Pour qu'il sache lorsque l'on parlera de moi qui je suis.
La peur lui retournnera les tripes. Il n'a jamais vécu l'horreur. La lutte pour la survie. Il comprendra alors.

"On se reverra, chats du Bourbier."

Qu'ils partent ces sales chats miteux! Qu'ils fuient le grand Petit Feulement! Qu'ils craignent son nom! Lui il n'allait pas les laisser déguerpir comme ça. Ils avaient attaqué son clan ces sales crottes de renards. Lui, il allait être un héros, il les suivrait, il trouverait leur camp et il rapporterait tout au clan. Ah! si ça c'était pas une idée de génie!

A vrai dire, ce ne l'était pas du tout. Mais en pauvre gamin naïf et encore innocent il pensait sincérement qu'il y parviendrait. Que du haut de ses misérables quatre lunes il serait le plus discret, le plus agile et le plus fort des chats de cette forêt. Alors, sans plus attendre il profita de sa petite taille et de l'agitation générale pour furtivement se rapprocher de l'entrée du camp tandis que la voix d'Etoile Maudite donnant des directives à ses guerriers raisonna en fond. Il ne l'écoutait pas, trop prit dans sa mission.

Maintenant caché juste à l'entrée il observa Volonté de Fer et de Fleur de Ciguë sortir sans le remarquer, probablement focalisés sur leurs tâches, bientôt suivi par Nuage du scorpion. Feufeu verifia une dernière fois que plus personne ne sortirait du camp avant de se mettre à suivre son demi frère qui lui même semblait suivre les deux guerriers, suivant eux-même les chats étrangers. Bien qu'il faisait de sont mieux pour ne pas faire de bruit, inexpérimenté, il n'était pas des plus discrets. Alors, Petit Feulement faisait craquer des branches et rouler de petits cailloux sur son chemin, se figeant à chaque fois qu'il causait un son avant de reprendre sa marche. Il se sentait comme un grand au milieu de cette forêt qu'il n'avait jamais exploré, il avait l'impression de faire partit à part entière de cette escouade talonnant les trois félins ennemis. Il se trouvait glorieux et courageux mais se doutait grandement de la terrible erreur qu'il faisait.