baby it's cold outside ▼ Fleur Cendrée - end

Sa douce paniquait, et cela lui fendait le cœur - tout, sauf de la détresse dans ses yeux, voilà ce qu'il souhaitait.

« Tu crois que ? Tu penses que ce serait possible ? Je… Comment ferons-nous si c’est le cas ? Comment vivre… Comment ? Toucan, promets-moi de ne jamais m’abandonner, qu’importent les choix qu’on ferait, que je pourrais faire… J'ai tellement besoin de toi, de ta présence, de ton soutien... »

« Bien entendu ma tendre, jamais je ne te laisserais ! Nous élèverons ces petits comme tu le voudras ; si tu ne veux pas quitter ton Clan, alors je te rejoindrais ! »

Il s'approcha d'elle et lui toucha le museau de la truffe, pour lui attester son amour. À l'horizon, les nuages se teintaient de rose, et annonçaient la tombée de la nuit.

Un peu paniquée par les réponses que son cher et tendre pourrait lui fournir, elle posa son regard sur ses pattes après avoir un moment observé son ventre. C’est vrai qu’elle avait pris quelques formes, comment être certaine que ce soit ça ? Fleur Cendrée tant bien que mal de ne pas laisser son malaise apparaître sur son visage, mais elle peinait à le faire. S’attendant à perdre un moment le regard ou l’attention de Toucan, elle fut un peu surprise de l’entendre ouvrir la gueule du tac au tac, sans ne laisser une seule seconde passer entre ses mots et les siens.

« Bien entendu ma tendre, jamais je ne te laisserais ! Nous élèverons ces petits comme tu le voudras ; si tu ne veux pas quitter ton Clan, alors je te rejoindrais ! »

Un sourire discret ranima d’abord son visage, puis elle releva la tête pour recevoir son cher et tendre. Comme si toutes ses inquiétudes avaient été balayées par la seule force d’une phrase « jamais je ne te laisserais ». Fier de l’avoir trouvé, de partager sa vie avec lui, de l’entendre dire ce qui suivait, elle explosait de bonheur. Ses yeux irradiés d’amour ne quittèrent plus le petit corps de son compagnon. Sa tête trouva le cou de son amour et elle ne le quitta pas. Ils restèrent ainsi un moment, un long moment. La nuit avait finit par tombé, le vent par s’apaiser, la neige par cesser de tomber. Silencieuse, Fleur Cendrée profitait de la simple présence de son compagnon, de son amour, de son parfum, de sa douceur, de sa chaleur, de lui tout simplement. Les adieux temporaires trop lourds à porter, trop dur à prononcer, elle le quitta comme à son habitude, sans un mot, après avoir pressé longuement son museau sur le sien. Elle ne se retourna pas une seule fois, se sachant incapable de le regarder dans les yeux quand elle le laissait, elle retourna vers les siens.