Bad place W/ Elise Lemoine

HRP : Je tente un truc à la première personne.

La Fraternité. Cet endroit merveilleux où on peut s'amuser facilement avec ces putains de hippies. Il suffit de savoir où se procurer un peu de coco, puis de leur revendre tranquillement pour se faire plein de blé. Les gros abrutis de la Marie osent rien nous dire et tant mieux pour leurs jolies faces de poissons. J'leur casserai bien le nez. Surtout à ce Maire, ce gros malin qui se croit tout permis depuis qu'il nous a pris un bout de chez nous. Il se prend pour qui ?

Tranquille, j'me profile sans saluer personne. Sur le chemin, quelques personnes qui me semblent familières et que je salue seulement pour la gloire. Il faut que j'me fasse des amis si je veux régner à droite de notre bien aimée cheffe. Ceux qui lui font du mal, je leur casse la figure. A tous, je leur casserai bien la figure. Je traverse une rue familière en me pavanant, juste parce que je le peux. Je siffle quelques minettes qui se retournent en m'offrant leur majeur levé bien haut. C'est amusant, c'est un de mes passes temps favoris. Elles savent bien qui je suis, elles sont habituées à mon manège. Je fais signe à l'une d'elles de m'appeler un de ces quatre, ce a quoi elle réponds un "dans tes rêves, gros con !". Mais je vois bien à son sourire qu'elle le fera. Marchant à reculons, je m'apprête à lui rendre son sourire lorsque mon dos percute quelque chose... ou quelqu'un. Qu'est ce que...

- Tu peux pas juste regarder où tu marches espèce d'enfoiré de mes...

Mon regard dérive et se plante sur la gamine. Oh. Je la connaît. Une gamine de la Fraternité.

- Qu'est ce que tu fais ici, seule ? C'est pas un endroit pour les petites filles ici.

Ouais. Les excuses c'est pas trop mon truc.

Élise était en train de se balader comme à ses habitudes. Malheureusement pour elle pas un bout de verdure à l'horizon, même pas un peux de gazon. D’épitée était le mot pour son humeur actuelle. Seul de temps à autre des arbres qui souffrait le martyre dans cette ville polluée. Les pauvres ... Ouch ! Quelqu'un lui était rentrée dedans. Encore sonnée et étonnée elle releva à peine la tête que ...

- Tu peux pas juste regarder où tu marches espèce d'enfoiré de mes...

Réflexe. Elle se recroquevilla sur elle même, prête à prendre un coup si il lui en donnait un. Mais non, au contraire ce dernier lui dit.

- Qu'est ce que tu fais ici, seule ? C'est pas un endroit pour les petites filles ici.

Elle releva la tête, ne regardant que d'un seul œil. Oooooh, c'était la main droite de la cheffe. Alors il est de la famille ! Élise se redressa avant de faire un sourire à Kurt, les mains derrière le dos. Se balançant de-ci de-là, comme une vrai gamine.

"Bonjour Kurt ! Il fait beau aujourd'hui, n'est-ce pas ? J’espère que vous passer une agréable journée."

- Bonjour Kurt ! Il fait beau aujourd'hui, n'est-ce pas ? J’espère que vous passer une agréable journée.

J'me passe la main dans les cheveux. J'entends rire les poules derrière et je propose à Elise de se tirer d'ici. C'est pas un bon endroit pour traîner et encore moins avec une gosse. Elle est où sa copine ? Carla, l'autre qui me suit tout le temps comme si j'étais une sorte de maître de kung-fu.

- Ouais. C'est ça. C'est pas du tout un endroit pour toi ici, je grogne. Viens là.

Je lui attrape la main et la traîne de force à travers la rue. On traverse deux trois petites rues bondées, on passe devant un bordel même pas divulgué. Je tente de cacher les désastres de la vie à Elise, mais bon, il faut dire que je suis pas très doué avec les gosses. On arrive vers un endroit plus lumineux. Une sorte de parc verdoyant, comme une clairière. Le sol est un peu sablonneux, comme le lit d'une vieille rivière (hrp : Combe Sablonneuse). C'est proche de notre QG, à nous, les gars de la Fraternité.

- Ok, alors ne vas plus traîner en ville d'accord ? Surtout pas là bas, y'a pleins de types bourrés partout et accros à la meth. Et puis, c'est pleins de traînées partout, j'ajoute plus bas.

- Ouais. C'est ça. C'est pas du tout un endroit pour toi ici, il grogne. Viens là

Il attrape la mistinguette par le poignet et l'entraine dans toute ses rues qui se ressemble toute les unes que les autre. Élise ne comprend pas, elle peine à suivre l'allure endiabler de Kurt. Elle le regarde, ce demandant pourquoi il fallait ce dépêcher. Elle suis quand même l'allure, sinon elle tomberait par terre et sa fait mal le béton. Il met sa main devant le côté gauche du visage d’Élise, cette dernière tourne la tête mais n'arrive pas à voir correctement ce qui il à là-bas. Elle tourne le regard. Si Kurt ne veux pas que je regarde c'est surement parce que c'est pas bien. Elle continue à suivre le rythme sans dire un mot. Puis ils arrivent vers un endroit vert. Chouette ! Kurt lui quelque chose, Élise n’écoute que d'une oreille distraite, trop occupé à regardé toute les types de plantes qu'il y à dans la clairière.

- Ok, alors ne vas plus traîner en ville d'accord ? Surtout pas là bas, y'a pleins de types bourrés partout et accros à la meth. Et puis ...

La gamine venait de croiser le regard d'un plan de violette. Elle sont trop mimi ! Ni une ni deux elle ignore complétement Kurt, faisant quand même un vague "oui, oui" de la tête. Elle trottinait dans la direction des petites fleurs mauves. Elle s’accroupit de façon que son ombre ne dérange pas le moment de détente de ses petites choses. C'est alors qu'elle vit une ortie à quelques centimètre du plan. Sans réfléchir elle prix l'ortie à deux mains et l'arracha net, l'envoyant valser dans des buissons plus loin. Ce rendant compte de sa bêtise, elle commença à se gratter frénétiquement les mains.

"Sa pique ! sa gratte !"

Hrp ( pour hortieculture ):

"Oui oui, j'm'en fout de ce que tu racontes", semble penser la gosse. Elle a pas raison de pas m'écouter. Mais je m'en fout, je suis pas son père. Elle est de la Fraternité, donc il faudrait pas que les gros bras de la Marie ou les espèces de pédophiles de la Secte viennent l'enlever. Du coup, je décide de la surveiller pendant qu'elle joue au Parc comme l'enfant insouciante qu'elle est. Faudra bien que quelqu'un lui apprenne à se défendre un de ces quatre, histoire qu'elle sache où mettre les coups de pied si quelqu'un vient lui sauter dessus. Je m'assoie contre un arbre, à l'ombre et l'observe de loin alors qu'elle cueille des fleurs. Tout à coup, elle s'agit et gesticule dans tous les sens. Je relève les yeux vers elle. Génial, elle a mis la main dans les orties.

- Fais des croix avec tes ongles sur les boutons, je crie. Et les touche plus, ça va encore plus gratter sinon. Et crève pas les boutons ! Les gratte pas ! Sinon tu vas avoir des plaies et j'vais être obligé de t'emmener chez le doc'.

Personne aime aller chez le doc'. Surtout que celle de la Fraternité est sacrément maladroite. Elle fait tomber des trucs et tout.

- Fais des croix avec tes ongles sur les boutons, il crie. Et les touche plus, ça va encore plus gratter sinon. Et crève pas les boutons ! Les gratte pas ! Sinon tu vas avoir des plaies et j'vais être obligé de t'emmener chez le doc'.

Il essayait d’aider la gamine, même si pas très assuré. Elle faisait ce que lui disait même si faire toute les choses en même temps était mission impossible. Elle ne comprenais pas trop qu'elle était le problème avec le doc', elle était gentille et sympathique mais ce n'étais pas dans ses priorités. Elle vit plus loin une petite flaque d'eau, un peux boueuse mais bon. Elle bondit littéralement vers cette dernière et plongeât ses mains dedans. Ce qui éclaboussa sa robe blanche de petite tache brunâtre. La robe foutue ! Puis c'était au tour des cheveux, dans la flotte brune et dans la poussière. Parfait ! Élise ne sens était pas encore aperçue, trop concentré sur le fait que l'eau lui rafraichissait les mains. Elle était là, accroupie les mains dans une flaque d'eau brune à attendre que la douleur passe. Comme une enfant qui joue dans la boue, toute sale.

HRP:

Soudain la gamine s’élance vers une marre miniature. Une flaque d'eau à peine plus grande qu'elle. Je la regarde d'un air ahuri lorsqu'elle se barbouille de boue. Sa robe est fichue, tant pis pour elle. Je soupire et me rapproche en criant un peu trop fort :

- Stop, stop ! Arrête ça tout de suite !

Je me rends compte que j'ai gueulé peut-être un peu trop fort sur cette gamine. J'veux pas la faire pleurer, parce que ça va me soûler de devoir la réconforter. Je me dépêche de me rattraper :

- Tu vas chopper froid. Après t'auras la crève et tu vas la refiler à toute la Fraternité. J'ai pas envie d'avoir la crève par ta faute, ok ?

C'est pas mal, mais on fait mieux en terme de gentillesse. C'est pas de ma faute, faut pas me confier des enfants. Ils sont où ses parents d'ailleurs ?

- Où sont tes vieux, Elise ? Ils t'ont laissés seule, comme ça ?

- Stop, stop ! Arrête ça tout de suite !

Il avait crié sur la gosse, cette dernière ce retourna en sursautant. Pas de larme, à la place des tremblement de peur, peur de se faire frapper.

-Tu vas chopper froid. Après t'auras la crève et tu vas la refiler à toute la Fraternité. J'ai pas envie d'avoir la crève par ta faute, ok ?

Pas de coup la mioche se détendit un peux.

- Où sont tes vieux, Elise ? Ils t'ont laissés seule, comme ça ?

Elle se releva, écoutant et dit oui de la tête. Puis vint une question plus délicate, sur ses parents.
Elle répondit insouciamment ne se rendant pas compte des propos qu'elle sortie.

"Bah oui, ma mère est morte quand j'étais petite et mon père me déteste moi et mes frères. Alors je me débrouille."

Elle regardait Kurt droit dans les yeux, toujours aussi innocente et enfantine.

Elle a eu peur de moi. Elle pensait que j'allais la frapper. Je frappe pas les enfants moi, ça me viendrai pas à l'esprit. Pas comme à ces fous de la Lune Rousse, on sait pas trop ce qu'ils font aux gosses hein. Y'en a tellement qui "disparaissent" de nos jours...

- Bah oui, ma mère est morte quand j'étais petite et mon père me déteste moi et mes frères. Alors je me débrouille.
- Tu te... débrouilles ? Qu'est-ce que ça veut dire ça ? Où tu dors ? Et où tu manges ? C'est n'importe quoi, tu ferai mieux de te trouver quelqu'un qui puisse s'occuper de toi. Tu vas pas survivre longtemps, seule dans la rue.

Je la regarde, un peu ahuri. Les parents sont vraiment des gens pas responsables. C'est pour ça que je veux pas de gosses, c'est trop chiant de s'en s'occuper. Quoi que, en fait, je cracherai pas sur un fils. Je pourrai le forger à mon image... Mais aucune fille de la cité n'est assez bien. Je veux des gènes en béton armé. J'aimerai pas trop avoir une fille en revanche. C'est chiant, ça coûte cher et puis il faut casser la figures à ses prétendants toutes les deux minutes. Surtout que la mienne, si j'en ai une, elle sera forcément belle comme un cœur... Je secoue la tête et passe ma main derrière ma nuque.

- T'as pas quelqu'un ? Une personne de confiance ?

- Tu te... débrouilles ? Qu'est-ce que ça veut dire ça ? Où tu dors ? Et où tu manges ? C'est n'importe quoi, tu ferai mieux de te trouver quelqu'un qui puisse s'occuper de toi. Tu vas pas survivre longtemps, seule dans la rue. T'as pas quelqu'un ? Une personne de confiance ?

Elle le regardait étonnée. Il n'avait pas du comprendre ce qu'elle lui avait dit, il était parti trop loin. Elle n'étais pas si mal, vivant plutôt bien comparée à d'autre. Sa vie n'étais ps monotone ni dangereuse, normal quoi.

"Hein ? Mais vous inquiétez pas ! Ca fait longtemps que mon père n'est pas rentrée à la maison alors je n'ai rien à craindre et puis mes frères s'occupe bien de moi vous savez. Il n'y a pas de quoi se faire un sang encre."

Elle lui sourit. Élise ne voulait pas qu'il s'inquiète pour elle. Ce la ne ferait que le rendre malheureux et ca la rendrait triste elle aussi, alors il valait mieux qu'elle explique la situation ne voulant pas qui est de quiproquo.