Rencontre de deux BG /W Kurt le coco

Putain, comment je suis arrivé ici encore ?

Le grand dadais aux yeux sombres regarde autours de lui d'un air ahuri. Le voilà entrain de se balader en plein territoire ennemi. Pourquoi traîne-t-il ici ? Sans faire attention, Kurt vient de traverser la route qui sépare le territoire de la Fraternité de celui de cette foutue secte de mort. Partout, des affiches de propagandes toutes plus perchées les unes que les autres. Il connaît l'auteur de toutes ces drôles d'affiches placardées un peu partout mais se retint d'aller en arracher quelques unes. Après tout, Kurt n'est pas chez lui. Alors qu'il reste planté là, quelques têtes de cadavres se tournent vers lui. Il se dépêche de tracer sa route, les yeux rivés sur son téléphone. Alors qu'il appelle un pote pour qu'il vienne le chercher dans cette rue qui pue le mauvais alcool, une voix féminine l'interpelle. Kurt lève son regard habituellement neutre vers la donzelle.

- Bonjour ou encore bienvenu ? Je ne t'avais encore jamais vu dans le coin, tu es nouveau ? J'imagine qu'avec la façon dont tu siffles ces petites putes tu doit être un habitué ? Non ? Ça te dirait de parler avec moi ? Seul à seul ? Dans un coin du parc ? À l'ombre ?

Le brun fronce les sourcils.

- Nouveau ? Jamais. Je viens de...

Soudain, il se rend compte. Cette nana là est de la secte. C'est vrai qu'elle est pas mal roulée... il la détaille de bas en haut, de haut en bas. Elle pouvait peut-être le faire passer pour un type lambda de la Secte. Sa tête commence à être connue, après tout, il est le bras-droit de la cheffe de la Fraternité. Tout regonflé dans son orgueil et fort d'un plan, il décide d'entrer dans le jeu de cette nana la.

- J'm'appelle Kurt. Et toi, comment tu t'appelles ma jolie ? Non, j'suis pas nouveau, ni habitué. Tu me fais visiter ? Je me suis perdu, fit-il d'un air innocent.

HRP : Je passe en première personne, j'arrive pas à écrire au présent à la troisième personne. c:

- Kurt ? Aussi charmant que toi. Moi, c'est Aya, la plus belle tout le monde me veut ! Tu connais pas l'endroit ? C'est vrai que ça paraît vraiment flippant… En fait ça l'est… Mais ça on s'en fout… Ouais j'te fait visiter !

Elle cause, elle cause et elle cause encore. J'hoche la tête de temps en temps mais je suis pas vraiment ses paroles. On marche quelques mètres. J'ai les mains des les poches et j'essaie d'enregistrer tout ce que je vois, pour raconter ce que j'ai vue à la cheffe de la Fraternité. Aya se trémousse et effectivement, je vois des regards se tourner vers nous. Elle doit être connue, par ici. Je sais pas si c'est bien ou mal. Mais en attendant, personne vient nous chercher des noises. Alors qu'elle m'indique quels sont les lieux essentiels des territoires de la Secte, j'essaie de repérer des endroits stratégiques. Et aussi des endroits par lesquels je pourrait me tirer si ça dégénère.

- Sinon on s'en fout d'eux et toi tu fais quoi dans la vie ta tête me dis quelque chose ?

Oups. Trop tard, j'vais pas lui mentir en lui disant que je suis personne parce que de toute façon, je sais pas mentir. Je l'attrape par le poignet et marche un peu à l'aveugle vers un endroit où y'a moins de monde. On s'arrête dans une ruelle.

- Écoutes, ma jolie. Moi, dans la vie, je suis sous-chef de la Fraternité. Alors ça m'arrange que t'aimes pas trop la Secte, tu vois, parce que sinon je serai obligé de t’assommer pour pas que tu appelles tes copains de la Lune Rousse. Et j'aime pas frapper les femmes, surtout quand elles sont aussi jolies, je dis en souriant à moitié.

J'espère qu'elle va pas se barrer ou autre chose, j'ai pas envie de courir aujourd'hui.
Pas encore.

- T'es un marrant toi, par contre si tu veux faire quelque chose ça sera aut' part. Je suis pas du genre à donner mes organes à n'importe qui, tu vois le genre ? At-attends, t'as dis quoi là ? Sous-chef ? Ma parole mais en plus tu te la pète ? Autre choses, personne ne m'attrape dans le coin, je suis intouchable. T'es ptet canon mais tu mens aussi mal l'aut gringalet qui s'est ramené des idées pleins la tête.

Attends attends, elle croit que je mens en plus ? Non je suis un mauvais menteur, ça se sent tout de suite quand je suis entrain de mentir. J'ai un sourire goguenard.

- Ecoute, ma jolie, les ruelles sombres c'est pas trop mon truc non plus. Mais j'ai pas non plus envie que tes potes de la Lune Rousse me tombent dessus. Et si tu crois que je mens, t'as qu'à te casser. Moi qui pensais être sympas en te complimentant, j'ajoute, faussement boudeur.

Elle doit collectionner les mecs et avoir l'habitude d'être face à des menteurs, pour être aussi méfiante.

- Y'a pas à se la péter, avoir une tête recherché c'est marrant que deux minutes. Je peux rien faire sans regarder derrière moi toutes les deux secondes. Imagine pour ma cheffe, c'est pire. En même temps je les comprend, si j'avais le Maire sous la main, je le saignerai jusqu'à ce que douleur s'en suive.