Recoller les morceaux // Kurt, Olaf et Sum - Coco, Ghost et Éty

Ah, bah trop tard c'est à moi maintenant. Je suis entrain de vous mettre la misère. Héhé. Vous allez me devoir des trucs.

Ah ? Bah tant pis... De toute manière Summer s'avouait vaincue. Ça remontait la dernière fois ou elle s'était vraiment bourré la gueule, elle n'était plus aussi forte qu'avant à ce genre de jeux.

Jvais vous achever les enfants. Je peux encore enfiler heu… 25 shots facile !

Elle n'entendait pas tout à fait ce que ce grand malade du shot disait. Nan nan Sum elle, elle était concentré sur les cheveux d'Ôl. Même bourrée elle les sentait filer entre ses doigts, ils étaient doux.

Je n’ai jamais été un fils de pute ! S'était-il exclamé.

Ôl après quelques efforts avait choppé son verre. Sum' devait-elle boire ? Elle savait pas. Elle a jamais connue sa mère et n'a jamais osé demander des choses sur elle, même sur son boulot. Le sujet était bien trop cruel pour son frère et son père. En plus de ça, elle avait déjà vu une photo d'elle et sa fille était son portrait craché, quelle ironie... Le pire sans doute, c'est qu'elle ne se rappelait même plus de son prénom. Madame Reel... Son père le lui avait dit plusieurs fois quand elle était petite pourtant, sa mémoire ne l'avait pas enregistré, c'est d'une cruauté sans égal surtout que Summer avait prit sa vie en venant au monde. Haha, ce que j'ai pu être... Moi. Eheh, moi c'est le meilleur mot que j'puisse choisir.

J’ai gagné ! Ahah j’vous ai tellement mit la misère c’est… c’est… oh putain la Terre tourne vite. Bon puisque j’ai gagné alors vous allez tous les deux me donner un truc. Ôl t’as qu’à me filer… mmh… Ouai file moi une justification. Et Summer tu vas me filer ton soutif’. Je le veux comme souvenir de cette soir- de cette matinée mémorable.

Nan déconne pas, après ça va pendre c’est moche

Ôl s'était appuyé sur l'épaule de la rousse. Oh, j'ai pas mon mot à dire moi ?
Non mais sérieuse.... Euh... Oh. Une main baladeuse bousculait ses perles. C'était pas pour déplaire héhé. Summer était plus rouge, elle était violette.

Bah… Je suis un fils de pute, c’est aussi simple que ça, y a pas que la Lune Rousse qui a des catins dans leurs rangs, j'pensais que tu le savais Kuuuuuurt

Pourquoi ça parle de puuuuuuuute... ?

La rousse avait la tête qui tournait. On parlait d'elle ou pas ? Elle avait entendue pute. Y a beaucoup de gens qui l'appellent comme ça. Elle esquissa un sourire bête... Avant de chanceler et de tomber par terre, sa tête cognant le sol. Ôl aussi s'était laissé tombé pour atterrir sur ses airbags. Boh, elle avait plus la force de rien faire toute manière alors elle resta comme ça à fixer le plafond avant de fermer les yeux. Elle s'endormait pas hein mais c'était plus confortable de les fermer et poser son bras sur son front.

:

Ceci est la migraine.

Uuuuurg... Putain de tempes qui cognent... Tout doucement, les paupières de Summer se levaient. D'habitude, elle voyait les rayons du soleil filtrer à travers les rideaux mais là... C'était carrément sombre dehors. D'ailleurs elle ne reconnaissait pas la pièce, elle était pas à la maison. Sa tête lui faisait un mal de chien et son dos n'en parlons pas, elle avait dormi par terre, la dureté du sol avait eu raison de son corps. Qui plus est, un poids l'empêchait de se lever. Sum' baissa la tête pour découvrir que le tatoueur avait dormi sur elle. Sa tête était correctement installée c'est le moins qu'on puisse dire. Rien que bouger ses yeux lui donnait des vertiges alors elle les ferma et les cacha avec ses bras. Il y avait un bruit sourd au loin, comme un écoulement d'eau. Kurt devait prendre une douche. Parce que ouais, elle avait reconnue maintenant, c'était le salon de Kurt. Depuis son lit de fortune, la rouquine voyait des bouteilles par terre et sentait le reste de pizza. Putain mais qu'est-ce qu'ils avaient foutus ? C'était quelle heure quand ils sont arrivés ? 10 h ? Bouffer des pizzas à 10 h non mais sérieusement... Elle avait tous ses souvenirs d'avant la catastrophe qui revenait d'un coup, ça lui donnait une de ces migraines. Puis, pourquoi avoir accepté ce jeu bordel de merde... Summer avait envie de se lever. D'un autre côté, cette position était vraiment très très très agréable... Elle n'aura pas cette chance avant longtemps. D'un geste, elle lui caressa les cheveux. Une nouvelle fois ? Peut être. La rousse avait une sensation de déjà vu. Elle resta un long moment comme ça, peut être était-il réveillé...

Ôl... T'es vivant ?

Bon, c'était le moment de s'enlever de là. Elle commençait à s'extirper tout en faisant attention à ce que la tête d'Ôl ne tape pas par terre ni... Ne tombe plus bas. Vous savez très bien de quoi je parle. Il était resté sur son ventre et semblait reprendre connaissance alors elle posa une de ses main sur sa tête. Bon sang ce que la sienne lui jouait des tours. "Hello je suis la migraine et je danse, youpi !"

Bien dormi ? J'étais confortable ? Lui demandait-elle toujours dans l'ironie.

Il est bien comme ça, la tête sur l’épaule de Summer. Y’a Kurt qui parle des catins de la Fraternité, mais le tatoueur écoute pas vraiment. Ses yeux sont lourds, étrangement, il n’a jamais eu aussi sommeil. Il se laisse portée par les bras de Morphées, ne remarque même pas que Summer vient de s’écrouler au sol, l’emportant avec lui dans sa chute. Il s’endort, tombe de fatigue et de l’alcool, il est bien comme ça, le sol est moelleux. Si moelleux.


Une douce chevelure vole au vent. Une femme est assise, les pieds dans le vide, elle regarde le soleil se coucher. De dos, Ôl ne la reconnait pas tout de suite. Ça fait si longtemps qu’il ne l’a pas vue. Pourtant, il sait, il la connait. Ses cheveux aussi noirs que l’ébène, il pourrait reconnaître leur éclat entre mille. Il reste un moment sans bouger, éberlué, il s’avance, ses yeux s’humidifient. Il l’entoure de ses bras, la serre si fort, pour que jamais plus elle ne part. Ôl rêve de sa mère, un rêve qu’il n’a pas fait depuis si longtemps.


Une main se pose dans ses cheveux, le caresse doucement. C’est agréable. Ôl voudrait rester comme ça toute sa vie, sans bouger. Les caresses l’apaisent, le rassurent, le consolent. Il revient du monde des songes difficilement, revient brusquement à la réalité. Sa tête lui fait horriblement mal, son ventre aussi. Ses yeux ne veulent pas s’ouvrir, il veut rester comme ça pour toujours. Dans un mode noir et sombre, un mode qu’il connait depuis longtemps déjà. Une voix l’appelle, il entend son prénom. La voix lui provoque des frissons, il ne l’identifie pas vraiment mais il sait qu’il aime cette voix. Il pourrait l’écouter sans s’arrêter, jour comme de nuit.
Le sol se met à bouger, comme un tapis roulant. La tête d’Ôl se retrouve sur quelque chose de moins confortable qu’avant, il se met à grogner. Il était bien, pourquoi le sol l’avait dérangé ? On le secoue un peu plus, comme un tremblement de terre. Le brun ouvre les yeux. Ses paupières se déchirent, du moins c’est l’impression qu’il a. Où est-il ? Comment il s’appelle déjà ? Il lève la tête, tombe sur un visage familier.


« Bien dormi ? J’étais confortable ? »


Il grogne. Sa tête lui fait beaucoup trop mal. Il renifle. Pourquoi ses joues sont mouillées ? Il sait pas, du revers de la main il se les essuie et se frotte les yeux, comme un enfant sortant d’un cauchemar. Il se rallonge, reprend sa position initiale et serre le corps de Summer contre lui, comme s’il voulait l’empêcher de s’échapper. Il est bien comme ça. Il veut y rester toute sa vie.

HRP:

Et bah dis donc, il était vraiment entre la vie et la mort ce pauvre Ôl. On aurait dit un petit garçon qui se frottait les yeux, ça le rendait particulièrement craquant. Mais... Il ne se réveillait pas, au contraire il s'était même avancé pour reprendre sa toute première position qui devait vraiment être à son goût. Summer avait lâché un petit "Eh" de surprise avant de rougir et d'être contrainte de s'allonger à nouveau. J'crois qu'il est même pas conscient d'où il se trouve... Je fais quoi maintenant ? Il veut même plus me lâcher pensait-elle amusée. Sa tête allait un peu mieux mais elle était toujours autant fatiguée. Tant pis j'ai qu'a rester comme ça, en plus j'avais même pas vu mais on est recouvert d'un plaid, c'est Kurt qui l'a mis là ? Bien sûrs qu'elle pouvait rester là, elle était presque bien, presque... Qu'est-ce qu'elle donnerait pour avoir un coussin sous sa tête... Bon tant pis, le plaid reste mon seul ami. Elle attrapa la couverture et la plia du mieux qu'elle pouvait, ou la mettait en boule vous le voyez comme vous voulez. Putain c'est mieux, j'avais l'arrière de la tête en feu... Ôl qui n'avait pas bougé d'un centimètre semblait sombrer à nouveau. Je ne pourrai jamais vivre sans toi, jamais. Elle déposa ses bras sur le bas de sa nuque, comme pour le prendre dans ses bras.

Je t'aime chuchota t-elle.

Summer sentait la respiration profonde du tatoueur, elle était bien finalement, rien ne pouvait gâcher ce moment. Si bien qu'elle se rendormit.

:

Il la revoit, elle le prend dans ses bras, l’enlace de toutes ses forces. Elle lui donne tout son amour, toute sa chaleur. Tout son être. Le petit garçon rigole, il est heureux, il l’aime, elle est tout son monde. Et ce monde s’écroulerait sans elle.


Tout devient noir. Ôl à l’impression de tomber, tomber, sans jamais s’arrêter. Il hurle, essaye de se rattraper à quelque chose, mais dans l’obscurité, il n’y a rien pour s’accrocher. Il tombe à l’infini, sans trouver de fin. Soudain, quelque chose le rattrape. Son corps se fait compresser, quelqu’un le soutient. Il se remet à respirer. Son calvaire n’est pourtant pas terminé.


Son cœur lui fait mal, il est là, debout, tout est blanc autour de lui. Ses yeux pleurent, il ne sait pas pourquoi. Il a peur. Il se tourne, cherche la moindre source de couleur. Lui aussi, il est blanc. Il va devenir fou. Ses jambes se mettent à chanceler, il se rattrape en s’appuyant sur une armoire blanche. Il vomit. Il se met la main devant la bouche. Du sang. Il tombe encore.


Il tombe sans s’arrêter. Devant lui, Isabel, ses cheveux bruns sont lâchés, chose qu’elle ne faisait jamais. Farlan est à côté d’elle, il sourit. Tout le monde semble heureux. Ôl veut les voir, il veut les toucher, les enlacés. Il s’approche, ils deviennent poussières. Derrière eux, un homme, tout en noir, un sourire jusqu’aux oreilles. Il tire. Ôl s’effondre. Il tombe.


Il se réveille en sursaut, reprend sa respiration. Il tremble, ses yeux pleurent encore un peu. Il ne sait plus où il est, ne reconnait plus l’endroit où il se trouve. Paniqué, il veut se relever, ses yeux se posent sur le corps de Summer. Elle dort. Sa respiration est saccadée, il transpire un peu. Ôl a peur. Il essaye de se calmer, se détache du corps de sa belle, s’assoit contre le canapé. Il ramène ses jambes près de son torse, se prend la tête dans les mains, essaye de se calmer.


« Il est minuit passé. Vous avez pas envie que je vous lève moi-même ? »


Ôl sursaute. Il lève la tête. C’est Kurt ça ? L’autre semble aussi mal que le tatoueur. Il tourne, se passe la tête dans les mains. Ôl le regarde, la bouche entrouverte, les yeux grands ouverts, terrorisé. Kurt est un lion. Ôl est un agneau. Il va se faire dévorer.

HRP:

Quelle heure il était maintenant... Summer n'avait plus du tout la notion du temps. Elle se réveillait avec des petits yeux, Ôl n'était plus sur elle, ça faisait un vide... La rousse se redressa.

J'me suis rendormie...

Oh tient, Kurt avait fini de faire trempette et Ôl s'était réveillé. Cependant... Elle sentait une tension dans la pièce, elle était arrivée si vite qu'elle avait surprit la rousse. Ils avaient pas l'air d'avoir la grande forme. Kurt était debout, il se tenait la tête. Elle savait pas trop ce qu'il foutait Ôl était dans une bien étrange position, une position qui ne lui allait pas du tout, il avait... peur ? Pas possible. Et pourtant c'était bien cette position là qu'on adoptait quand on avait peur. Summer comprenait plus rien.

Euh... J'ai manqué un épisode ?

Elle comprenait pas, elle ça allait plutôt bien. Sa migraine de tout à l'heure était à présent faible, Summer était détendue. Y a quelques années, elle allait souvent en soirée, y avait pas mal d'alcool et elle ressortait souvent avec des bonnes douleurs le lendemain. Pourtant, et c'est vrai qu'elle et ses amis l'avait remarqué, Summer ne souffrait pas longtemps et était très détendue comparez aux autres qui avaient parfois l'alcool mauvais. L'alcool mauvais ? Oui. Elle se souvenait 3 jours plus tôt. Le lendemain de la journée mouvementée, Ôl était pas bien du tout. Ça recommençait et en plus Kurt s'était rajouté avec. Elle était dans la merde...

Ca va aller, c'est passager là c'qui vous arrive... Enfin j'crois...

Quelque chose bougea à côté de lui, une tâche rousse apparut dans son champ de vision. Une voix s’élève, la même voix qui l’avait tiré de l’obscurité quelques instants plus tôt. Il se tourne, croise le regard de Summer. Elle le regarde. Elle est surprise en le voyant, elle ne comprend pas. Que ce passe-t-il ? Il y a un problème ? Il se tourne, croise une nouvelle fois le regard de Kurt. Pourquoi on le regarde comme ça ? Qu’est-ce qu’il se passe ?


« Ça va aller, c’est passager là c’qui vous arrive… Enfin je crois… »


Qu’est-ce qui arrive ? Est-ce qu’Ôl a fait quelque chose ? Pourquoi tremble-t-il comme ça ? Est-ce qu’il est entrain de pleurer ? Bordel, il a mal, mal à la tête, mal au cœur, mal au corps. Il a des courbatures, sa chemise est froissée, ses cheveux lui tombent sur les yeux. Pourquoi est-il dans cet état ?


« Je crois qu’il va pas très bien. Mets lui le plaid dessus, si il a envie de dégueuler y a une bassine dans la cuisine, je vais nous faire des cafés. Et je dois bien avoir du thé dans le fond d’un placard… »


Hein ? Pourquoi tout le monde s’active autour de lui ? Kurt s’en va, Summer se lève, attrape le plaid. Arrêtez de bouger, y a trop de bruit. Ça tambourine dans sa tête, Ôl aime le calme, il veut du calme. Il va bien, pourquoi on le regarde comme s’il venait de faire un infarctus ? Summer est tout proche, elle le touche, lui murmure des mots doux. La peau du brun se met à frissonner sous ses caresses. Il lève les yeux, se met à observer chaque trait du visage de sa belle. Kurt revient un moment après, amenant avec lui une odeur que le tatoueur connaissait bien, qu’il aimait. Il suit Kurt des yeux, il n’a pas l’air bien lui non plus. Alors pourquoi personne ne se soucis de lui ? Ôl va bien, il en est persuadé. Kurt bouge trop. Il part, il revient, il part, il revient. Ça fait tourner la tête du brun, mais ça lui fait oublier ces cauchemars. Depuis quand il n’avait-il pas passé une nuit aussi horrible que celle-là ? À vrai dire, il n’en savait rien. Ôl dormait peu, très peu. Pour éviter ces mauvais rêves qui planaient au-dessus de lui nuit et jour. Kurt s’assoit enfin, et se laisse tomber au sol. Ôl est toujours recroquevillé sur lui-même, Summer toujours à côté de lui. Faites qu’elle ne part pas, sa présence est comme une ancre pour un bateau.


« Dans la casserole c’est de la tisane. Si tu veux, vas prendre une douche Summer. Je suis apte à le surveiller. Y’a pleins de fringues dans le placard, peut-être même des sous-vêtements de femmes oubliés. Tu vois, c’est pratique de tout garder. »


Eh mais oh. Le surveiller ? Il est quoi, un enfant de quatre ans ou un monstre sortit de prison ? Ôl aime pas quand on s’inquiète pour lui, il a pas l’habitude, on modifie pas son train de vie comme ça. Il fronce les sourcils, essaye de pas dire quelque chose de violent.


« Kurt. »


Il s’arrête, fixe un truc invisible prêt d’une fenêtre.


« C’est pas comme ça qu’on fait une tisane. »


Et pourtant il tuerait pour en avoir une. Même s’il faut enlever les feuilles. Kurt a peut-être l’habitude de manger de l’herbe après tout. Et si c’était pas de la tisane ? C’était bien à cause de lui qu’ils étaient dans cet état non ? Pourquoi il était chez Kurt ?