Trusty Rusty [Ft Sugaar] - end

▼ Solitaire

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☆ Trusty Rusty ☆
^{Début de l'automne 2017 - RUSTY (28 lunes), avec SUGAAR (35 lunes)}
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La tendance le matin est souvent la même. Il se réveille dans un carré de soleil, sur le fauteuil, près de la fenêtre qui donne sur le devant de la maison (et une partie du voisinage). Devant la maison, il y a la voiture, Rusty apprenant que si voiture il y a, Père aussi.

Pendant qu'il était en train de s'étirer ce matin-là, un phénomène vint le déboussoler: celui de l'arrivée d'une seconde voiture. Refermant ses mâchoires dans un clap, Rusty se tourna à peine vers le vestibule à côté que la porte s'ouvrit d'un seul coup sur un Humain qu'il ne connaissait pas : La Mère.

La Mère sentait la Fille, et le Père rejoint la Mère pour l'amener dans la salle-à-manger y discuter. Curieux de cette curieuse visite, Rusty les avait suivis en trottinant, les oreilles hautes comme s'il pouvait comprendre, les yeux grand ouverts comme s'il pouvait lire leurs lèvres. Son espoir se solda en échec, aussi il se désintéressa d'eux pour aller à sa gamelle et manger.

— « ░░░

Les croquettes étaient dures sous la dent, d'autres plus molles, et il s'amusait à défricher du nez ses préférées. Il les tassait dans un coin pour les manger en dernier.

— « ▒▒▒ ... ░░░ ?

Autant dire qu'il se gardait le meilleur pour la faim!

— « ████ !!!!

Soudain la voix avait claqué si fort que l'abyssin s'était décollé du sol d'un seul soubresaut, les pupilles dilatées dans ses yeux et les oreilles dans le cran. Il fit volte-face pour assister à la Mère qui renversait une chaise sur le plancher, et au Père qui s'était levé en trombe de la sienne. Ils s'invectivaient.

— ░░░ !... »

Le Père avait la voix nettement plus douce - il se souciait des oreilles fines de son chat, lui jetant un regard de côté pour le chasser ailleurs en zieutant. Rusty ne comprit pas la demande, alors une indication visuelle d'un geste du doigt-pointeur vers la salle de bain et le tour fut joué, pendant que la Mère ne pointait pas le Père du bon doigt.

Rusty ne se fit pas prier, fuyant à bonnes foulées pour se freiner sur ses postérieurs, donner un coup de queue et vite bifurquer vers la salle de bain. Il bondit sur le siège de la toilette, puis sur le rebord de la fenêtre guillotine (encore entrouverte de la veille) et il s'en fut, le soleil dorant son poil et ses vibrisses d'un faible halo.

Mince ! Il était sorti devant, et pas par le patio du jardin, il avait laissé son skate derrière ! Tant pis. Sur un petit soupir, il se résigna à rouler ses épaules pour se motiver à ce qui serait une longue balade à pieds. Il demeura au rebord de la fenêtre un moment, les yeux bleus levés sur le ciel de la même couleur, appréciant le vent d'une brise, les odeurs familières, la chaleur des rayons mais surtout la fraîcheur de l'automne. Les arbres du voisinage rougissaient à vue d’œil, Rusty ne se doutant pas que ses tons de rouille se fondaient dans le décor. Un dernier souffle, il remua l'arrière-train et un saut de l'ange le fit atterrir sans mal sur le capot de la voiture du Père. Un dernier regard vers le foyer, juré, et il descendit dans l'herbe, s'engageant sur le trottoir habituel, faire sa promenade habituelle.

Aujourd'hui toutefois il avait beaucoup moins d'entrain, sa queue encore grosse par sa fourrure gonflée, et son dos, rugueux de s'être hérissé. Sans parler des palpitations de son cœur, il se trahit en jetant des petits coup d’œils par-dessus son épaule vers la maison, craignant le pire pour le Père qu'il avait laissé derrière. Mais c'était par devoir qu'il se promenait ainsi. C'était par devoir qu'il respectait ses habitudes! Alors ce serait par devoir, chagriné, qu'il laisserait le Père au courroux de la Mère, pour faire sa virée dans le voisinage.

Ce n'est cependant pas par devoir que l'abyssin étourdi, la tête toujours tournée vers son foyer, se retrouva dans l'espace personnel d'un chat sacré de Birmanie qui avait du ne pas le voir non plus:

« Oh- Rusty lui marcha sur la patte (sur ses tout petits bas blancs) avant de se dresser debout en sursaut et de vite s'écarter - à tort, puisqu'en se retirant aussi brusquement il venait de se mettre au beau milieu de la chaussée,

— Oh non-- je suis désolé! » à son insu!

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Sugaar, lors son rituel du matin, où il avait comme à son habitude, accueilli et profité des premiers rayons du soleil, remarqua que ceux-ci commençaient à apporter moins de chaleur. Le temps se refroidissait, petit à petit, et menant lentement vers les jours les plus frisquets, une période pas forcément idéale quand on avait pas d'abri. Le Sacré de Birmanie ne craignait pas cette période, il aimait voir les scintillements dorés provoqués par la couche blanche déposée lors des nuits froides.
Cependant, il avait beau apprécier la neige, la nourriture était tout de même plus dure à trouver et qu'il fallait bien qu'il se trouve des coins assez giboyeux où il faudrait se rabattre en cas de grande faim.

Le vagabond se dirigea vers la Ville, cette endroit où se situaient les nids de Bipèdes, ces créatures pas toujours sympathiques. Le bruit qui régnait dans ce lieu n'avait rien avoir aux sources sonores de la forêt. A la place de doux pépiements d'oiseaux délicieux -les oiseaux, pas les pépiements- et l'agréable musique de l'écoulement de l'eau, il y avait un brouhaha continuel qui ne se taisait que pendant la nuit. Bien sûr, il y avait des endroits plus calme et c'est vers là que le solitaire se dirigeait.
Les proies de cet endroit n'était pas aussi succulentes que celle de la forêt mais il ne cracherait pas dessus lors des jours durs, ce gibier ayant au moins le mérite d'être généralement dodu.

Un aboiement fit dresser les poils de Sugaar, qui dirigea vivement ses yeux dans sa direction. Celui-ci était retenu par une sorte de corde, maintenu à l'autre bout par un Sans-Pattes. Le félin, méfiant, ne le quittait pas des yeux, si bien qu'il ne vit pas l'animal marron lui arrivait dessus. Celui-ci marcha sur la patte du solitaire, qui le regarda sans comprendre tandis que celui-ci, en poussant une intonation de surprise, recula d'un bond.

"Oh non-- je suis désolé! "

"Ce n'est pas grave répondit le sacré de birmanie, plus par reflexe qu'autre chose.

L'inconnu était un chat qui semblait légèrement plus jeune que lui. Il était en plein milieu du chemin du tonnerre que Sugaar comptait traverser avant de croiser le chien -qui avait disparu d'ailleurs-. Le solitaire, ne voyant pas d'un bon œil les "routes" puisqu'ils les craignait, tapota sa queue à côté de lui, pour montrer à l'autre qu'il pouvait venir à côté de lui.

"Tu devrais venir ici, les chemins du tonnerre sont dangereux."
Souriant, il savait que sa phrase était un peu stupide puisque le félin en face de lui semblait vivre ici, vu son odeur.

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— Ce n'est pas grave »

Rusty eut un rebond de la tête, appuyant sa patte au sol. Si, c'était même très grave! C'était sa responsabilité de regarder où il allait! Comment son Humain pourrait compter sur lui s'il ne pouvait même pas compter sur lui-même? La sérénité chez le Sacré eut toutefois un effet apaisant sur l'Abyssin, qui sentit sa croupe levée peu à peu s'abaisser, transposant son poids dans ses pattes arrières, au repos. Le Sacré attira son attention d'un geste de la queue.

— « Tu devrais venir ici, il lui dit, les chemins du tonnerre sont dangereux. »

L'attention de Rusty fut avalée par le mouvement de la queue, activant ses souvenirs de Target-Practice avec son Humain. Il était très bon au Target-Practice, alors déjà il s'était mit en mouvement, étirant son ventre à-ras-le-sol pour hâter le bout de son petit nez noir sur le bout de la queue. Il récompensa son effort d'un claquement de langue, et, l'ayant rejoint sur le trottoir, se redressa comme un ressort sur ses quatre pattes, levant bien haute sa queue sur sa croupe.

— « ... Les chemins du tonnerre? Il sortit de sa transe en secouant un peu sa tête, avant de lever le nez et le menton, les yeux au ciel.
Mais il n'y a pas de nuages, aujourd'hui... »

Un effort de compréhension lui fit plisser les paupières, ourler les oreilles sur sa tête, et un autre coup de langue marqua son déclic:

— « --Oh! Son faciès se ralluma d'un sourire, y faisant briller toute sa bonne volonté. Vous voulez dire, les rues? »

Depuis quand les rues étaient dangereuses? Rusty ne s'en était jamais fait réflexion, car depuis qu'il avait pris l'habitude de se promener dans le voisinage, il ne lui était jamais arrivé d'ennuis. Absorbé dans sa réflexion, Rusty ne s'était pas rendu compte qu'il venait de l'échapper-belle : derrière lui, dans la rue, une voiture vrombissante comme un tonnerre s'arrêtait à la pancarte, le temps que son conducteur ne jette un coup d’œil à gauche et à droite avant de repartir sur une forte odeur d'essence.

Le vrombissement comme l'odeur firent peu de chose à Rusty, qui avait l'habitude de coexister avec ces machines.

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Le marron s'étira de tout son long, ventre sur le sol, avant de toucher de son nez le bout de sa queue. Sugaar, le regarda faire interloqué - non sans avoir une petite lueur d'amusement dans ses yeux -, se demandant s'il avait dit ou fait quelque chose qui avait déclenché ce surprenant manège.
Celui qui semblait être un chat domestique par son odeur de Bipèdes claqua de la langue, plongeant encore plus le vagabond dans l'incompréhension et la curiosité, puis le rejoignit sur le bord du chemin du tonnerre.

« ... Les chemins du tonnerre? Le plus jeune ne semblait vraiment pas comprendre ce que le solitaire lui disait. Mais il n'y a pas de nuages, aujourd'hui... »

.Le Sacré de Birmanie, écarquilla les yeux devant son raisonnement et trahit son amusement d'un sourire en coin. Les deux félins n'avaient pas les mêmes mots pour parler d'une même chose, cela s'expliquant par leurs modes de vie distincts.

« --Oh! Vous voulez dire, les rues? »

Les rues? Alors c'était ce mot que les chats habitant chez les Sans Pattes appelaient les chemins du tonnerre?
A ce moment là un monstre passa, faisant hérissé les poils de Sugaar. Il en avait vu des monstres mais il ne s'y était jamais habitué, l'autre, lui, s'en fichait, surement qu'il lui arrivait souvent d'en voir.

Oui, les rues, j'ignorais que ça se disait aussi comme ça.

Le chat en face de lui semblait de bonne humeur, désormais loin de la mine désolée qu'il avait arboré après l'avoir percuté.

"Je m'appelle Sugaar et toi? Tu habites ici?"

Sa curiosité lui poussant toujours plus loin, il se décida de demander d'où venait son manège de tout à l'heure.

"Puis je te demander ce que tu faisais tout à l'heure?"

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Si le passage du véhicule fit peu de chose à Rusty (il s'était contenté de fouetter l'air d'une oreille), le Sacré de Birmanie, en revanche, fut mit dans tout ses états. Le pauvre s'était hérissé de toute la soie de son pelage si brusquement qu'il fit sursauter l'abyssin à côté qui écarta sa tête, les yeux ronds.

...La poussière retomba, leur poil aussi.

— « Oui, les rues, j'ignorais que ça se disait aussi comme ça.
— Ça ne fait rien!

Ils se remirent de ce petit intermède, Rusty suivant des yeux la direction dans laquelle la voiture était partie tandis que son interlocuteur tourna plutôt son attention vers lui:

— Je m'appelle Sugaar et toi? Tu habites ici?
— Je suis Rusty!
Les pattes rassemblées et la queue droite, Rusty parut rayonner davantage. Il se tourna ensuite à demi en s'appuyant sur une patte, désignant d'un souple mouvement de la queue la rue qu'il avait traversée pour rejoindre Sugaar à son trottoir. Ma maison est par là, tout près, il ajouta.

Et ce qui avait été une réponse de courtoisie (on lui avait posé une question, bien lui en prend d'y répondre!) fut aussi le déclic nécessaire pour le tirer hors de ses rêveries, faisant s'affaisser ses oreilles de chaque côté de sa tête. Il se rappelait l'état dans lequel il avait laissé la maison, aujourd'hui. En regardant derrière lui, il pensait à son Humain, le Père, aux prises avec la Mère. Il ne savait rien d'elle, mais le son distinct qu'avait faite la chaise qu'elle avait renversée à terre détonna dans les oreilles de ses pensées. Sans le savoir, Rusty respirait plus vite, ses pupilles frétillant dans le fond de ses yeux en se contractant, en se dilatant, plantées sur un point fixe.

La voix de Sugaar coupa ses songes:

— Puis-je te demander ce que tu faisais tout à l'heure?
— --Tout à l'heure?...

Sa transe d'entraînement s'étant faite à son insu, Rusty plissa ses paupières, serrant ses lèvres dans une moue d'incertitude, balayant l'air d'un mouvement nerveux de la queue. Aussi "tout à l'heure" devint plutôt "ce matin".

— Je me mettais en route, pour ma promenade?... »

Son ton louvoya vers la question car lui-même doutait de la certitude de sa réponse, interrogeant l'aîné de ses grands yeux bleus.

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Le marron lui donna son nom, Rusty et lui montra là où se trouvait sa "maison". Sugaar compris que le mot "maison" voulait dire dans son langage "chez soi". Visiblement, le sien était un nid de Bipèdes, ce qui confirmait l'odeur sentie par le vagabond.

"Tout à l'heure?..."

Le domestique semblait réfléchir, hésiter, presque nerveux si l'on se basait sur le mouvement de sa queue.

— Je me mettais en route, pour ma promenade?... »

La fin de sa phrase prononcée en decrescendo et son ton montrait bien qu'il s'agissait plus d'une question que d'une affirmation. Son regard interrogeait le Sacré de Birmanie, rajoutant une preuve de son incertitude. Le plus âgé, braqué aussi des yeux interloqués et ils passèrent ainsi quelques secondes, comme s'ils voulaient se comprendre mais ne pouvaient pas le faire, car ils ne parlaient pas la même langue. Peut-être que pour Rusty, le terme "Tout à l'heure" le ramenait à un instant plus loin dans le passé que celui où il était sur la rue? Ou le manège qu'il avait effectué, surprenant et quelque peu amusant pour le solitaire était totalement habituel pour le plus jeune, si bien qu'il ne comprenait pas la question?
Sugaar , bien décidé à briser ce malaise qui s'était instauré et voulant toujours satisfaire sa curiosité essaya de trouver des mots plus clairs pour poser sa question.

"Je veux dire, qu'est ce que tu faisais juste avant de me rejoindre sur le bord de cette..." Cherchant le mot dit par le marron, il plissa les yeux pour s'en rappeler et finit par le trouver, ainsi que le prononcer non sans une petite intonation de satisfaction provoquée par le fait qu'il s'en était rappelé. "rue?"

Il accompagna ses paroles d'un sourire bienveillant qui lui était venu sans qu'il le veule délibérément. Sans qu'il sache pourquoi, il éprouvait une sympathie envers le domestique. Ce n'était pas comme avec Raven avec qui il s'était bien entendu parce qu'ils avaient la même curiosité et se comprenaient. C'était tout autre chose, mais qui réveilla aussi chez Sugaar, l'envie de mieux connaître le félin en face de lui.

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— « ... »

Lost in translation, Rusty et Sugaar se dévisagèrent en silence sans se comprendre. Rusty fut le premier à en sortir sur une exclamation muette, redressant ses oreilles d'un sursaut avant de vite abaisser les yeux et détourner le regard, trouvant grossier son attitude à l'égard du chat Birman. Chez ce-dernier, le silence avait plutôt piqué sa curiosité. Il prit un temps de réflexion pour se corriger:

— « Je veux dire, qu'est ce que tu faisais juste avant de me rejoindre sur le bord de cette... (Sugaar plissa ses paupières comme pour se forcer à se rappeler, et son ton parut s'éclaircir en capturant le mot qu'il chassait) ..." rue? "

Rusty releva timidement ses yeux sur le Birman, osant à nouveau le regarder. D'un point de vue extérieur, il ne s'agissait que de deux chats jacassant de la pluie et du beau temps, mais en réalité, lui comme l'autre venaient de deux réalités différentes en ne partageant pas toujours le même vocabulaire. L'effort de compréhension de Sugaar toucha Rusty, qui sentit peu à peu son visage au frais de l'automne se réchauffer d'un sourire.

Balayant d'un mouvement de la queue ses tracas de maison, Rusty imita donc l'exemple de Sugaar et marcha à reculons le cours de ses souvenirs pour retracer ses pas. Il se voyait sur le trottoir, puis la rue... et...

— Je... crois que je suivais votre queue?

Il se voyait distinctement sortir de la chaussée pour s'engager sur le trottoir, répondre à la demande de cible, la toucher du nez, et se récompenser d'un click-clack. Mais ses souvenirs lui jouaient des tours : il n'arrivait pas à distinguer la queue de Sugaar de la forme du bâton Pointeur de Target-Practice chez lui. Un regard autour lui permit d'arriver à sa conclusion, puisqu'il n'y avait pas de bâton:

— Elle est plus large que la mienne et elle ressemble beaucoup au bâton Pointeur! »

Attention, à ne pas confondre avec le doigt Pointeur, le bâton Pointeur servait à le diriger d'un obstacle à l'autre (généralement en hauteur), tant qu'il réussissait à atteindre le bout du bâton et le toucher de son nez, sans mordre et sans griffer. Mais un chat comme Sugaar devait déjà savoir tout ça!

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— Je... crois que je suivais votre queue?

Dans un réflexe, Sugaar leva sa queue et la fixa, se demandant pourquoi l'autre disait la suivre. Cela avait un lien avec le tapotement du sol qu'il avait effectué avec celle-ci pour dire à Rusty de le rejoindre? Surement.

"Elle est plus large que la mienne et elle ressemble beaucoup au bâton Pointeur! "

Bâton? Pointeur? Le solitaire connaissait les deux mots mais le sens de leur association. Ni la comparaison avec sa queue. En quoi elle ressemblait à un bâton? Peut-être que "bâton" désignait quelque chose qu'il ne connaissait pas? Qui venait des Bipèdes? C'était probable.
Désireux de connaître le monde qui l'entourait et les pratiques de tout le monde, même ceux que certains jugeaient stupides, le vagabond décida de devenir avec ce qu'il pouvait comprendre ce qu'était le "bâton pointeur".

"Le bâton pointeur... ça sert à montrer ce qu'on doit faire, ou à montrer le chemin qu'on doit suivre ou autre chose?"

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Contre toute attente, Sugaar ne lui sembla pas aussi confiant quant à savoir de quoi s'agissait le bâton pointeur. L'abyssin sentit ses oreilles s'abaisser un peu, craignant avoir dit une bêtise. C'était peut-être vrai, peut-être tous les autres chats ne vivaient pas la même vie que lui et que ses expériences n'étaient pas universelles?... Il put toutefois compter sur Sugaar pour s'enquérir d'une explication.

— « Le bâton pointeur... ça sert à montrer ce qu'on doit faire, ou à montrer le chemin qu'on doit suivre ou autre chose?

Rusty se ralluma d'un ravi ronron de la gorge.
— Oui, c'est tout comme!

Sa queue s'ondula dans son arche et il éclaira la curiosité de Sugaar.

— C'est une des demandes auxquelles je dois répondre : le bâton Pointeur sert à allonger une demande du doigt Pointeur, qui est plus court. Le but est d'y poser le nez!

Et comme Sugaar avait bougée sa queue, Rusty fit la démonstration, déjà le nez dans ses poils.

— Comme ça!

C'est avec le bâton Pointeur qu'il avait appris à répartir son poids sur un skate-board en mouvement, c'est avec le bâton Pointeur qu'il avait appris à faire des sauts en longueur, et c'est avec le bâton Pointeur qu'on lui avait appris à s'approcher au moindre tapotement.

— Vu la façon dont vous avez utilisé votre queue pour me faire signe, vous devez partager la même idée que mon Humain, Monsieur Sugaar! ♫ »

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Rusty s'éveilla comme s'il venait de sortir d'une légère transe. Il répondit une oui plein d'entrain en ronronnant avant d'expliquer plus clairement les choses:

— C'est une des demandes auxquelles je dois répondre : le bâton Pointeur sert à allonger une demande du doigt Pointeur, qui est plus court. Le but est d'y poser le nez!

Sugaar comprit que sa supposition sur la provenance du bâton était exacte. A ce qu'il avait capté, le bâton pointeur -ou le doigt pointeur- était un objet qu'un Bipède utilisait pour demandait quelque chose une domestique, qui l'effectuait ensuite. Ainsi, quand il avait bougé sa queue, le marron, par habitude avait comprit cela comme une demande auquel il avait répondue. Comme pour lui prouver qu'il avait raison, le plus jeune fit un exemple en prenant compte du mouvement de la queue du solitaire.

— Vu la façon dont vous avez utilisé votre queue pour me faire signe, vous devez partager la même idée que mon Humain, Monsieur Sugaar! ♫ »

Il devait se l'avouer, être comparé à un humain ( il savait ce que signifiait le mot via sa sœur ) le faisait hausser les sourcils. Il avait toujours considéré ces créatures comme incompréhensibles, et la seule idée que lui et un de ces êtres aient -justement- la même idée lui avait paru impossible à ce jour. Les récits sur les bipèdes divergeaient, mais la plupart de ceux qu'il entendait provenaient de chats les évitant, tout comme lui.
Le sacré de Birmanie ne tiqua pas au mot "Monsieur", se disant que c'était une manière de l'appeler pour Rusty, une sorte de surnom.

Je vois! Merci de m'avoir expliqué!

Se disant qu'il pouvait en apprendre plus sur les Bipèdes et sur celui de Rusty qui semblait être apprécié de celui-ci, il renchérit:

Et sinon, ton humain est comment? D'après ce que tu me dis de lui, il a l'air d'être plutôt gentil.

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» Sugaar- solitaire [Terminée]
» Some nights I think of you ~ ft. Rusty - end
» Rusting Trust [Feat. Sugaar] - end
» [LP] La fin du voyage| Mort Sugaar [Libre] - end
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