[LP] Uprising -end

Uprising (11)

D'un coup de patte, j'essuyai la boue présente sur mon visage. Je secouai violemment ma tête. Je devais me reprendre en main et vite ! On était en pleine bataille voyons, et je n'étais qu'un poids mort au final ! Heureusement pour moi, je n'avais pas été attaquée. Sans doute semblais - je à un adversaire peu dangereux. Je grognai intérieurement. Quand j'étais apprentie de la Rivière, j'étais une bonne stratège au combat, et je savais aussi y mettre la force. Bien ressaisie, j'allais montrer aux adversaires -et à Cyanure qui semblait peu convaincu de mon utilité- que j'étais une adversaire à craindre. Un regard perdu de la part du chef, et Cyanure n'hésita pas à lui attraper une patte. Mais le chef ne craint pas pour sa vie pour autant. Même que du contraire. Babines retroussées, lui crachant au visage, le chat brun lui dit qu'il pouvait le tuer s'il voulait. Il n'avait plus peur de mourir. Oh la la la la, ce n'était pas bon du tout.

Tandis que Cyanure pensait que c'était un abandon de la part de son adversaire, je savais bien ce que ça voulait dire. Il ne craignait pas la mort car il savait qu'il reviendra frais et en pleine forme pour rendre la pareil alors que nous serions toujours usés. Mais bon, tuer le chef nous donnera au moins le répit de fuir et d'annoncer aux Ombreux la mort de leur chef. Oui, c'était la bonne solution, on s'en sortira comme ça. Je me retournais vers Cyanure pour lui faire part de mon idée mais bon, il était toujours dans le feu du combat. D'un coup, il attrapa Etoile Maudite par la gorge. Ça c'était bon, peut - être même qu'on pourrait juste le faire tomber dans les pommes et pas forcément le tuer. Mon entraînement de chatte clanique me criait de ne pas le tuer, sauf que je savais aussi que Cyanure ne s'arrêtera pas. C'était un Lunar Pod, une terrible Lunar Pod, mais je devais quand même rester l'aider, je possédais la connaissance clanique qu'il lui manquait. Alors je plantai mes griffes dans l'arrière train du matou brun pour le maintenir à terre le plus possible, limiter ses mouvements. Dès que le chat noir l'aura mis k-o, on fuira, annonçant notre victoire et aussi notre survie.

Taupe

#ffcc99
Présentation-Carnet

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Spoiler:

Joli Brouillard lui asséna le coup final.
Et le monstre s'écroula.
Dernière Danse le regarda de toute sa hauteur, misérable et vaincu, affalé dans la boue.
Elle ne retirait aucun plaisir de ce combat.
La victoire avait été trop facile, à deux, le géant n'avait rien pu faire.

Vous avez vaincu Picolo. lâcha t-il d'une voix d'outre-tombe.

Son sang se mêlait à la boue en formant de lascives spirales.
Il n'avait plus la force de se battre. Il n'avait plus la force de s'enfuir.
Il restait là, amorphe devant son combat injuste et déséquilibré qu'il ne voulait même plus disputer.
Il la dégoûtait. Sa volonté brisée et sa passivité lui donnait encore plus envie de lui taper dessus pour le faire réagir.
Mais il y avait d'autres combats à mener.

Dernière Danse tourna les talons après avoir envoyé valser la terre marécageuse sur son ennemi comme si elle enterrait ses déjections.

Elle voit Etoile Maudite à terre, à moitié enseveli dans la boue, un gros chat noir au dessus de lui et un autre plus petit en retrait.
Peut-être lui aurait-il était plus profitable qu'elle le laisse perdre une vie.
Mais le sang de la guerrière ne fit qu'un tour et elle se jeta au secours de son chef.

- Vas-y, tue moi si ça t’amuse
-Si c'est si gentillement demander .
- HORS DE QUESTION ! rugit-elle, avant de charger sur l'ennemi.

Cyanure : 110/200
Maudit : 180/300
Taupe : 100/100
Danse : 250 / 250

Spoiler:

« Si c'est si gentillement demander ... »

Je sens ses crocs se planter dans ma peau, m’étranglant. Ce félin est si ignorant de notre pouvoir, de notre avantage considérable vis-à-vis d’eux. Je suis un meneur, perdre la vie n’est chose infime, je vais récupérer un de ma force, je vais pouvoir revenir plus vivant. Je n’ai pas perdu espoir, je me repose dans la souffrance qu’il me fait subir. Je sens l’air quitter petit à petit mes poumons, sans qu’ils se remplissent de nouveau. Mes griffes sortent et rentrent, elles cherchent une prise pour tenir, essayer de faire partir la douleur de mon corps. Je le sens trembler, mes yeux se troublant de plus en plus. J’entends au loin une voix, celle de ma lieutenante. Je suis fier de l’avoir choisie, fidèle et forte, si elle garde la vie d’ici ma véritable mort, elle fera une chef excellente, je n’en doute pas. Je sens des griffes se planter à mon arrière train, pour me maintenir fermement au sol j’imagine. Je ne vois plus que des formes imprécises, je n’entends presque plus rien. Je sens seulement la vie me couler entre les pattes. Elle fuit mon corps pour rejoindre les étoiles. Ma première vie. Loin de la fureur de la bataille. Mes membres donnent un dernier spectacle sanglant et s’arrêtent. Net. Ils tombent au sol, immobile. Ma tête se pose dans la boue, avec pour dernière image Dernière Danse qui fonce pour m’aider. En guise de court au revoir, je lui lance un maigre sourire, signifiant que je vais bientôt revenir. Plus fort.

Mon dernier soupir.

Je me retrouve dans la même clairière où se battent mes compagnons mais avec une ambiance, plus spirituelle, plus… étoilée. J’observe les environs, cherchant du regard quelqu’un. C’était long. Plus le temps passait, plus je me sentais impatient. Il fallait que je retrouve les miens. J’entends un bruissement derrière moi. Je me retourne et regarde l’étoile qui vient à moi. C’était la plus douce et certainement une de celle que j’aimais le plus. Une belle guerrière au pelage noir et soyeux et aux yeux verts identiques aux miens arrive. Il s’agit de ma mère. Elle s’approche de moi et pose son museau contre le mien. Sa présence, aussi céleste soit-elle me fait du bien, je me sens vivant.

« Je suis si fière de toi mon chéri. Continue comme ça, tu sais que je serais toujours à tes côtés. Enfin, je t’ai fais assez attendre. Tu es assez fort pour revenir dans la bataille. Fais attention à toi. On t'aime ton père et moi. »

Je profite au maximum de ce contact avec ma mère, elle semblait tellement heureuse. Petit à petit, je vois tout disparaitre autour de moi, elle aussi. C’est dans la douleur que je reviens dans mon corps. Mes sens me reviennent petit à petit. Je sens toujours que je suis blessé, évidement, mais j’avais une énergie nouvelle. Il me reste huit vies. Je n’avais plus de pression sur mon dos. Rien. Sans ouvrir les yeux, je me relève en douceur pour ne pas me brusquer. Je joue des épaules. Je sentais l’odeur du félin sombre pas loin. D’une voix presque moqueuse, je m’adresse à lui :

« Hé bhé alors, on m’a oublié ? Je suis plus coriace que ça vermine. »

Je pose finalement sur lui mon regard vert, attendant sa réaction. J’attaquerais plus tard. Je veux voir son regard. J’espère qu’il aura peur comme s’il voyait un mort vivant. Entendre ma mère m'avait encouragé à continuer plus loin, à ne jamais baisser les pattes.

Uprising.

Une nouvelle venue. je lui jette à peine un regard, elle est trop lente, il est déjà trop tard. Sous mes crocs, je sens l'autre qui manque de souffle, qui faiblit, qui laisse sa vie partir. Tant mieux, il était temps d'en finir. Et puis, elle est trop loin. Je sourirai presque, si j'étais pas tant occuper. La fin. je secoue l'autre pour faire bonne mesure avant de me reculer d'un bond, à temps. Je fixe la nouvelle venue.

- Il est mort. Je crache ça sans plus avant de faire un signe a Taupe. Autant ne pas rester là maintenant. La fatigue se fait un peu sentir et j'aime pas ça. Quand on tue un chat dans un groupe, tout les autres ont tendances à nous arriver sur le poil. Mais quitte à filer, autant tenter de donner un coup bien senti à celle qui a tentée d'intervenir pour sauver son pitoyable camarade non ?

Sans prévenir, je lui fonce dessus et je donne à cette garce un bon gros coup de patte, direction son museau d'enquiquineuse. Je fais mouche, et je sais même pas ce que je touche, tout ce que je sais, c'est que je plante mes griffes dans sa chair, ignorant sa fourrure boueuse de chat-marais avant de m'écarter. On doit partir. Prendre du recul, attendre un peu avant de lancer un nouvel assaut. Je suis suffisamment loin pour me retourner sans craindre une contre attaque directe quand une voix m'interpelle. C'est ... Je secoue la tête, un instant incrédule avant de me mettre à rire. Bordel, il a réussi à simuler sa mort. Très fort celui là, c'est pas donner à beaucoup de chat de faire croire qu'on meurt. Je remue la queue, soufflant. C'est que parti remise ... Mais je m'éloigne, que Taupe me rejoigne où pas, c'est son problème. Moi j'ai autre chose en tête. Je suis presque certain que le matou était mort ... Je presse l'allure. J'ai besoin de souffler. Juste un peu, juste le temps de revenir à l'assaut.

HRP:

Trop lente.
Trop tard.

La scène se déroula au ralentit sous ses yeux.
Le matou noir plonga ses crocs dans l'épaisse fourrure du meneur.
Un soubresaut. Puis plus rien.

Il est avec le Clan des Etoiles, se dit Dernière Danse, quoi que cette phrase signifiait.

Elle s'attendait à voir Etoile Maudite refaire surface à tout instant, ce que son adversaire ignorait.
Il se désintéressa déjà du chef vaincu, avec l'indifférence de celui qui a finit sa journée de travail.

Dernière Danse croisa son regard. Son sang se glaça à se simple contact. Ele dévoila une rangée de crocs, prête à repartir à la charge, mais avant qu'elle puisse faire un mouvement, le mâle lui fonça dessus.

La lieutenante cria de douleur lorsque ses griffes vinrent déchirer la fine chair de son visage. Elle porta une patte à sa blessure, qui se retrouva aussitôt couverte de sang.

Et le mâle partit, content de ce travail bien fait.

MON VISAGE ! REVIENS ! elle le prit en chasse, refusant de le laisser s'en tirer ainsi.

Mais encore une fois, le temps lui fit défaut.
Le mâle noir s'éloignait trop vite et la féline s’essoufflait à le rattraper.
Chaque pas de plus l'enlisait dans la boue qui la ralentissait, pendant qu'elle lui hurlait un flot d'insultes.

Cyanure : 110/200
Maudit : 180/300
Taupe : 100/100
Danse : 210 / 250

Spoiler: