[LP] La Lune aux forts (avec Taupe et Cyanure) - end

La Lune aux forts (12)

Totalement dépassé par nos attaques et ses blessures qui étaient encore trop fraîches, Picolo disparu de notre vue en vociférant quelques insultes pour nous déstabiliser. Mais je n'étais pas atteinte, il était juste extrêmement vexé. Il me traitait de faible et se qualifiait toujours de meilleur après la raclée qu'il s'était prise. Il nous nomma aussi de traîtres. Oh, devais - je lui rappeler qui est venu dans mon dos comme ça par surprise ? Ce n'était absolument pas une technique de lâche, non non. Enfin, plus il s'éloigna,
plus mon poil retomba et je me calmai. Cyanure, lui, était encore échauffé, et partit à sa poursuite pour lui administrer une dernière rouste. Grognant, queue haute, mâle alpha. Son poil tombant aussi, mais plus lentement, il revint vers voir, me disant de aire attention, qu'il ne sera pas toujours là. Ma queue battit d'agacement.

" Ça va, ce n'est pas la première fois que je te montre que je sais pas battre... Mais.. merci d'être venu.. "

Alors qu'il léchait ses blessures elles aussi rouvertes par cette petite altercation, je le scrutai du regard. Depuis notre rencontre, juste après mon arrivée à la Lune, je ne savais pas quoi penser de lui. Dehors il semblait froid et inatteignable, mais je savais qu'au fond, il m'appréciait bien. Et je repensais à cette nuit, où il dormait seul et que moi, habituée à dormir en groupe, je l'avais rejoins. Je voulais lui apporter un peu de tendresse. Je lui en avais apporter trop. Même si Cyanure était le chat que j'appréciais le plus dans le groupe, une pointe de culpabilité me suivait toujours depuis cette nuit.* Je ne savais pas pourquoi là je n'avais rien dit, et que cette fois ci je m'étais débattue comme une furie. Ma mentalité qui avait drastiquement évolué en une lune vécue parmi ces brutes ? (Il ne fallait pas se voiler la face) Ou alors la façon dont ça avait été présentée ? Cyanure l'avait plus emballée, usé plus de douceur, de ruse qui sait ? Mais bon, alors que je me pensais immunisée contre les paroles de Picolo, l'une d'elle toucha mon petit esprit d'ex apprentie de la Rivière qui se languissait de trouver le bon "mari", même si ce concept n'existait pas ici.

" Mais bon, je ne vois pas pourquoi tu te préoccuperai d'une gamine parmi d'autres, à moins que tu accours comme ça pour toutes les autres aussi ? "

Jalouse ? Peut - être, tout était encore si flou. Juste que cette petite révélation faisait mal. Même si j'avouais qu'on ne s'aimait pas d'amour à l'eau de rose, avec les papillons dans le ventre, tout ça, au cours de cette lune de rapprochement soudain, je pensais être au moins un peu spéciale pour lui, pas juste un énième trophée..

Taupe

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La Lune aux forts.

Je souri à la réaction de la petite, non, ce n'est pas la première fois mais n'est ce pas elle qui m'a appeler à son secours ? Je devrais peut-être lui rappeler mais à vrai dire, peu m'importe. Elle va bien et c'est le principal. Après tout, elle est déjà à moi, si Picolo est trop stupide pour le comprendre. Je pousse un bref soupir, léchant toujours ma plaie, laissant la demoiselle se calmer. Ce qu'elle ne veux visiblement pas faire si vite. Je remue les oreilles et la fixe. Elle m'agace. Je me lève et vient directement fourré ma tête dans son cou, ce qui peut-être à double tranchant. Soit je la mord, sois je ...

- T'en as vu beaucoup, des autres ?

Je la pousse pour me placer au dessus d'elle, mais pas pour faire ce que l'autre débile voulait, non, juste pour planter mon regard dans le sien. Ne joue pas trop avec la chance Taupe.
Tu vaux mieux que ça. Je la relâche et je m'écarte, lui tournant dos pour lécher mes plaies. Je suis presque incapable de lui faire du mal et autant ça m'énerve prodigieusement, autant son manque de confiance en moi me touche. Et je déteste ça. Je laisse mes épaules s'affaisser et je m’effondre sur le sol. J'ai beaucoup de chose en tête, trop ...

¤ moins d'une lune plus tôt ¤

J'étais allonger dans ma litière d'herbe, incapable de trouver le sommeil. par moment, les pleurs d'un chatons et les murmures d'une reine se faisait entendre, mais je n'avais nul envie d'aller y mettre un terme. J'avais juste besoin de dormir et finalement, les plaintes du petit ne me dérangeait pas vraiment. Elles n'étaient pas la cause de mon insomnie. Non, je pense à la nouvelle, stupide boule de poil. Je l'ai vu bien avant qu'elle n'arrive chez nous, lors de la bataille. Et pourtant, elle m'a appris a nager. Plus je me souviens et plus j'ai du mal à la comprendre. A moins que Sareth et Krov est suffit à lui expliquer qu'elle devait suivre la lune car s'était le destin de tous les chats fort ? Je ne sais pas, ne comprend pas et surtout, je ressens le besoin de l'avoir sous les yeux, de la surveiller. J'agite la queue et me lève. Je ne parviendrait pas à dormir. Elle hante mes pensées, davantage que les souvenirs des chats que j'ai vu mourir sous mes pattes...

La Lune aux forts (12)

Mes propos ne lui plaisaient pas. Il soupira, me fixa de ses yeux verts, traduisant tout son agacement. Ça ne lui plaisait pas oui, mais moi ça me plaisait. Sa déplaisance me plaisait, pourquoi ? C'est que ça l'avait atteint, blessé, s'il voyait d'autres femelles il se sentait mal vis à vis de moi, s'il n'en voyait pas, il se sentait trahit par cette fausse accusation. Je me radoucis, rassurée de regagner ma place un peu spécial dans sa vie. Mais pourquoi, pourquoi m'y accrochais - je autant ? Me rebellais - je contre mon invisibilité ? Voulais - je me démarquer pour une fois ? Etre brillante de mille feux pour quelqu'un ? Était - ce mon manque de confiance en moi, à me trouver si laide, que je trouvais du réconfort dans son besoin de ma présence ? De mon contact ? D'ailleurs mon contact il vint le chercher. Sa tête glissa sous mon coup, je frissonnai à cette sensation paradoxe, peur d'être punie, heureuse d'être embrassée.

Il me rassura. Il n'y en avait pas d'autre. Je laissai un doux ronronnement s'échapper. Son regard planté dans le mien, ses pattes plantées dans mon dos aussi, il me prévint de ne pas jouer avec la chance, que je valais mieux que ça. Enserrée dans son étau, mon coeur s'emballa. La panique et la fureur qui étaient en moi s'étaient si vite évanouis que cela a laissé un grand vide soudain en moi. Et je cherchais inconsciemment mais assurément à le remplir de sa présence. Il s'éloigna, je gémis intérieurement de cette séparation. Le grand chat était couché dorénavant, pansant ses blessures, les épaules basses, effondré. Mon petit corps glissa près du sien, me couchant en son sein comme je l'avais fait cet autre soir, plus timidement. Cyanure était grand et fort, mais un peu de réconfort ne faisait de mal à personne.

*flash back*

Cela faisait quelques couchers de soleil que j'étais entrée dans la secte. Seulement quelques couchers de soleil, mais déjà tant d'inquiétude, de blessures, d'harcèlement en tout genre pour tester ma loyauté. Sareth m'avait prévenue oui, mais j'étais de base une petite féline sans grande estime pour soi - même, alors tout cela ne faisait que renfoncer le couteau dans la plaie. Mais la Lune allait voir, oui elle allait voir, que je supporterai mon sacrifice à son égard coûte que coûte pour avoir deux pauvres petites informations. Un nouveau soir tombait. J'errais entre les chats qui râlaient, solitaires dans le fond, même s'il faisait partie d'un groupe. Seules les Reines, qui n'avaient pas du tout d'allure royale ici, dormait contre leurs petits, comme soucieuses qu'ils puissent disparaitre durant la nuit. Je zigzaguais, cherchant mon coin pour m'endormir. Mais moi, la solitude me pensait. La vie en groupe me manquait. Le seul semblant de communauté que j'ai eu, c'était mon pseudo mentorat avec Cyanure. Je lui apprenais à nager, et l'air de rien, cela créait des liens. Je repensai à mon propre mentor, avec qui j'avais un lien aussi, mais moins fort. Il voulait trop la perfection que je n'étais pas. Cyanure ne voulait pas la perfection, juste acquérir mon savoir. Qui sait, étais - je parfaite à la nage pour lui ? Je secouai ma tête, non, je n'étais pas parfaite. J'étais plus proche d'une grosse truite qu'une agile perche dans la rivière comparée aux autres nageuses de mon clan. Mais.. après tout, il ne connaissait pas les autres félines de la Rivière, donc peut - être que...

Le chat devant moi se leva, me surprenant car mes yeux étaient trop occupés à balayer le sol à la rechercher d'une place où dormir. Et pour le plus grand des hasards, c'était Cyanure. Ma timidité me serra ma gorge, mais mon manque de socialisation me força à sortir deux trois mots.

" B-bonsoir Cyanure ! Euh, tu ne sais pas dormir .. toi non plus ? "

Oui, car le sommeil me manquait aussi. Il faisait trop froid, toute seule dans son nid. La chaleur des autres apprentis était minime mais si agréable quand on ne l'a plus. Je le regardai de mes yeux jaunes tombants, espérant pouvoir trouver un peu de chaleur, de n'importe quelle source.

Taupe

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La Lune aux forts.

¤ Flash-Back ¤

La voix, sa voix. Je me retourne et observe la petite avant de soupirer. Bien sur que non je ne parviens pas à dormir puisque même si je le veux pas, je pense à toi, sac à puce. Cependant, j'ai pas envie de la faire fuir et sa compagnie sera plus plaisante que de ressasser mon envie de faire taire le premier chaton pleurnichard qui l'ouvrira de plus belle. Je fini par coucher les oreilles, agacé plus par ce maudit sommeil que par elle ... Non, trop de bruit. Viens, allons un peu à l'écart, on évitera de faire pleurnicher ses abrutis ... Car oui, seul quelques rares Lunar mérité du respect, je lui laisse pas loisir de répondre, elle fait ce qu'elle veux, pour une fois, j'ordonne pas. a vrai dire, je m'en fou, moi j'ai besoin de m'éloigner un peu des autres. Et je marche, tranquille, pas pressé, scrutant les derniers corps endormi avant de me retrouver là où aucun ne veux dormir. Le sol est froid sous mes pattes et je secoue une avant qui viens de s’enfoncer dans une neige poisseuse, humide, vestige du mauvais temps qui s'éloigne beaucoup trop lentement. J'en ai franchement assez de ce sol, de ses territoires, vivement que les claniques se soit soumis ... Où est crevé. Finalement, je le vois qui se découpe à peine, fond noir sur fond de ténèbres. Un arbre, solitaire mais dont les épines garantisse un sol étonnamment sec à son pied, à supposer qu'on est une fourrure assez épaisse pour pas souffrir des petites pointes sèches et brune. Je fini par me tourner vers Taupe, enfin, là où elle devrais être.

- Tu le vois l'arbre ?! Je sais même pas si oui où non, elle est venu en réalité. Je secoue la tête, tic d’agacement, avant de regarder le conifère. Il est pas très haut, mais ça me suffit plus qu'amplement car même si je dois m’aplatir pour me glisser près du tronc, ensuite l'espace et vaste même si ça pue la sève. Je m'y dirige sans rien ajouter. C'est sans doute mieux si jamais Taupe n'est pas derrière. Je me coule sous les branches et pousse un long soupir. On est finalement pas si loin des autres, une ou deux longueurs de queues de renards seulement, mais l'avantage à ce coin, c'est que je suis l'un des rares qui supporte les épines brunes qui se sont déjà accrocher à ma fourrure. Et celle bien verte au dessus de ma tête ne sont nullement un problème. Je pousse un bref ronronnement, plus pour m'auto-satisfaire un peu qu'autre chose ...

La Lune aux forts (12)

*flash back*

Soupir et oreilles couchées en arrière, j'ai direct pensé à prendre une autre direction, Cyanure ne semblant pas ravi de me voir arriver comme ça, alors qu'il essayait sans doute de dormir. Dormir debout qui c'est ? Après tout je ne le connaissais pas tant que ça, à part qu'il était intimidant, et qu'il voulait vraiment savoir nager, ce qui était plutôt touchant. Enfin je pensais qu'il ne voulait pas de ma compagnie jusqu'à ce qu'il m'invita à le suivre plus loin, car les chats aux alentours étaient trop bruyants. Certes, certains respiraient fort, d'autres ronflaient même, mais quand on vit à une vingtaine de chats dans le même camp, on s'y faisait. Le chat noir devait sûrement aussi faire partie de ces chats préférant la solitude, même s'il venait juste de m'inviter à le suivre. Inviter, ou ordonner, je ne savais pas trop. J'étais plutôt habituée à ce qu'il donne des ordres, en tant que plus ancien de nous deux dans la bande, et puis je voulais le suivre, je cherchais de la compagnie après tout.

Dans la clairière, la neige boueuse est encore présente, ce qui était des plus désagréable pour dormir. Mais c'était avec joie que je le voyais plutôt se diriger un grand arbre pas si loin de la masse de chats endormis. La couche de neige y avait été plus fine alors elle avait plus rapidement fondu que le reste, tant mieux. En s'approchant de sous l'arbre, je pu apercevoir le sol sous lui recouvert d'anciennes épines brunes. Je plaquai mes oreilles contre mon crâne, peu convaincue du confort de cet endroit. J'avais le pelage assez court après tout. Cyanure, pas du tout inquiet pas les épines, se tourna vers ma direction sans toute fois me regarder, continuant de fixer l'arbre ou le vide, je n'étais pas assez proche pour le dire. Il demanda si je voyais l'arbre, à quoi je répondis affirmativement car il était dur de louper cet arbre tout proche de nous. Sans vraiment attendre ma réponse -qui avait plus été murmurée que prononcée-, il se glissa sous les basses branches du conifère, entraînant sûrement une bonne quantité d'épines dans sa fourrure sur le chemin. Il s'y couche sans râler, sûrement protéger par son épaisse fourrure noire. Il avait l'air plus tranquille, je pensais même entendre un ronronnement de sa part. Je passai juste ma tête sous les branches pour mieux voir et laisser un rire d'attendrissement s'échapper face au grand Cyanure ronronnant en boule, et une forte odeur de sève vint me frapper au nez. Je me demandais pourquoi cela ne le dérangeait pas, puis je me souviens de notre première rencontre où j'avais trouvé son odeur très.... végétale.

" Ca explique pourquoi tu sens si bon les plantes ! " dis - je d'un ton un peu taquin avant de plaquer ma patte contre mon museau.

Cyanure était un chat fort, peu rigolo, qui semblait fermer le bec de beaucoup de Lunar Pods, et moi je lui dis qu'il sentait bon les plantes ? Je venais de signer mon arrêt de mort, il y avait de grandes chances oui. La panique me vint d'un coup, bégayant, je tentai de me sauver de cette parole maladroite.

" Enfin bon, bon, bon comme ça ne pue pas quoi ! euh non ce n'était pas vraiment ce que je voulais dire.. Hum on peut sentir bon et être fort, enfin je crois oui.. Enfin c'est pas un désavantage quoi c'est euh.. eumm... "

J'avais les oreilles brûlantes, plus je parlais, plus j'avais l'impression de m'enfoncer. La tête rentrée dans les épaules, prête à recevoir la colère d'un guerrier dont l'orgueil avait été blessé, je ne pus m'empêcher de laisser partir un dernier petit :

" Enfin moi j'aime bien ton odeur de plante quoi. "

Taupe

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La Lune aux forts.

¤ Flash-Back ¤

Je jette un regard vers la femelle, elle est là, elle est venu. Mais elle ... se moque ? Je lève les babines mais retient un grognement, parce que déjà elle prend parole. J'hésite entre lui bondir dessus où laisser couler. elle a de la chance pour cette fois car son geste me fait plutôt soupirer au final. Elle ne semble de toute façon pas dangereuse alors ... Elle s'enfonce dans ses explications et finalement, c'est a moi de sourire. Elle sent la trouille, j'en suis presque certain mais elle est tellement préoccuper à l'idée de se rattraper que j'ai bien envie de la laisser s'en faire encore, par pur plaisir. Je fini par m'asseoir, dégageant de la patte les épines sur les côtés avant de finalement lui grogner dessus.

- Tu comptes parler de mon odeur encore longtemps ? Viens plutôt par là, que j'essaye de savoir ce que toi tu sens.

C'est taquin, comme elle, enfin, j'essaye parce que je suis presque sur qu'elle va faire demi-tour et courir se coucher loin de moi. Mais peu importe, elle fait bien ce qu'elle veux, toujours est il que je dégage toujours un espace plus vaste de terre sèche. Je secoue la tête, délogeant une branche tombant sur mon oreille avant de finalement me dresser pour arracher purement et simplement cette dernière que je crache à l'écart. Taupe ? Je la scrute de mes yeux émeraude. Je suis tellement habitué au parfum des plantes que l'odeur puissante de la sève du sapin me dérange à peine, mais c'est un autre parfum qui me chatouille le museau. je n'en étais pas certain mais je commence à le devenir. C'est sans doute elle. Je ronronne faiblement une fois le "nid" prêt, remuant la queue lentement, avant de me coucher de nouveau. C'est pas si mal et plutôt calme. Bien. Une fois encore, je pose mon regard sur Taupe avant de finalement me décider à me montrer moins brusque. Merci pour la leçon ... Dans l'eau. Même si je vais taire que quoi qu'utile, je ne suis guère presser de nager de nouveau.

La Lune aux forts (12)

*flash back*

Je le regardai avec un rire gêné, espérant qu’il ne m’envoie pas balader car je l’aurais irrité avec mes remarques idiotes. C’est bien un truc de claniques ça, de s’attarder sur les odeurs. Il grommela, mais ma tentative de rattrapage a l’air de le calmer, comme si ça le rassurait sur sa supériorité. Que pouvais - je dire ? Il était plus grand, plus vieux, plus ancien dans le groupe, oui techniquement, il m’était supérieur. Un peu comme un guerrier face à une apprentie au finale. Je savais que je devais oublier mes habitudes claniques mais parfois comparer des situations de Lunar Pods à celles des Clans me rassuraient que je faisais bien les choses

Cyanure se leva, avant de grogner si j’allais encore longtemps parler de son odeur. Dit comme ça, cela sonnait très .. privé. Mais ce qu’il rajouta après m’acheva. Sentir mon odeur ? Ma tête rentra entre mes épaules, et je ne savais balbutier que des " M-mmmon od-d-deur ? Of.. o-oui ? Enfin, q-quoi ? " Je me perdais dans mes balbutiements tandis que le guerrier était assis, en train de nettoyer l’endroit où il était installé, arrachant les branches qui dépassaient. Je l’observais faire jusqu’à ce que l’appel de mon nom me fit sursauter. Je relevai mon regard et ses yeux émeraudes m’agrippèrent tout entière. Il ronronna légèrement, s’installant dans son nid fini, de façon très étonnement douce pour ce chat. Enfin, je ne le connaissais pas totalement. Peut être était il doux au fond ? Ma queue battit de gauche à droite, ne sachant pas trop quoi faire.

" Merci pour la leçon ... Dans l’eau. "

Ma queue stoppa net, mes oreilles se mirent droite sur ma tête avant de retomber en même temps que je rougissais sous ma fourrure.

" Oh c’est naturel voyons, j’aime bien apprendre aux gens .. "

Je lui souris doucement avant de plus ramener mes pattes sous moi, scrutant les alentours, pas assez de courage pour le fixer lui, allongé dans toute sa longueur.

" Mais merci à toi aussi. Tu es le Lunar Pod le plus sympa du groupe je trouve. Enfin Sareth est gentil aussi, mais c’est différent. "

Je ronronnai aussi, accompagnant le sien, les deux s’accordant et me berçant un peu.

Taupe

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La Lune aux forts.

¤ Flash-Back ¤

Elle m'a complètement perdu la petite et plus elle tente de s'en tirer, plus elle m'amuse finalement. A bégayer comme une idiote. Enfin, elle n'est clairement pas à sa place ici, toujours sur ses gardes, toujours à scruter ses propres gestes comme si on allait lui arracher la fourrure au moindre faux pas, ce qui finira fatalement par arriver en réalité. Sauf que voilà, elle viens vers moi et puisqu'elle peut se rendre utile, autant que je la garde à mes côtés, jusqu'à ce qu'elle perde son importance. Je l'écoute, j'attend. J'ai rien de mieux à faire et comme elle ne semble pas bien décider à venir plus près, je la guette. Elle ne le sait pas encore mais il est trop tard pour qu'elle fasse demi-tour, mais si elle ne fuit pas, alors inutile que je la plaque au sol comme le ferait ce vulgaire gorille de Picolo. Je suis plus serein que cette brute, plus intelligent pour agir comme ça. Patience et ruse, se faire des amis, où de moins leur donner l'illusion d'en être un jusqu'à ce qu'ils ne servent plus à rien. Son ronronnement me tire de mes pensées et je souffle tout en me relevant.

- Sareth est juste un beau parleur, rien dans les pattes, seule sa gueule le rend important pour Krov. pour le reste, si il ne fait plus l'affaire, soit sur que les jumelles en finiront avec lui ... Je me rapproche, danger silencieux, pas tranquille alors que je viens doucement frotter mon museau à celui de la petite chatte pleine d'angoisse qui se rassure de ma présence, triste proie coinçé entre mes griffes. Les autres n'ont pas encore vu à quel point tu pouvais servir la lune, mais moi si ... Et puis, si tu restes seule, tu finira par y laisser la vie, ce qui vaut aussi pour moi ... Doux murmure à ses oreilles, simple mensonge. Il faudrait être complètement abruti pour m'attaquer tant que je suis en forme. Alors qu'elle, n'importe qui n'en ferait qu'une seule bouchée. Je la contourne, frottant mon corps au sien, caresse d'une douceur infini alors que ma queue glisse sur sa tête. Joueur même si le but est plus sombre, je la pousse un peu. Je n'ai pas besoin de grand chose pour la dominer mais je préfère revenir face à elle, prendre mon temps.

- Tu es importante, fou toi ça dans le crâne, reste à mes côtés si besoin, car ensemble, on sera toujours plus fort. Nouveau coup de museau délicat dans son cou, tout pour cacher que mes yeux ne pensent pas la même chose. Elle est une femelle, visiblement en âge, bientôt, elle portera sans doute des chatons. Et au vue des batailles à venir, les Lunar ont besoin de se renforcer, il est temps que je songe à couvrir quelques femelles. Mais c'est une ancienne clanique et je ne peut pas me la mettre à dos car contrairement aux nôtres, ses coutumes sont différente. J’avance en terrain dangereux, essayant de me faire plus gentil, faible mâle sans doute mais nous sommes trop loin pour qu'on me vois agir ainsi ...

La Lune aux forts (12)

*flash back*

Cyanure se releva, j'ai du levé la tête pour continuer à regard son visage. Il me parle de Sareth, mais le rapprochement soudain de nos museaux me brûlent les oreilles, jusqu'à ce qu'ils se rejoignent et que j'avais l'impression que mon cœur avait explosé. Je reculai, timide et confuse. Mon cœur battait si vite, je n'avais pas reçu autant d'intérêt par un mâle, qui ma foi en plus n'avait rien de repoussant.. J'ai voulu me lever et m'éloigner, pensant à une mauvaise blague du Main Coon, voir à un jeu malsain, mais ses paroles me bossèrent dans le sens du poil. Les braises qu'étaient mes oreilles se refroidissaient grâce à son souffle, murmurant que j'étais utile, contrairement à ce que les autres -et moi- pensaient. Mais aussi qu'être seule était dangereux. Lui aussi, ne voulait pas rester seule. Je respirai vite, mes joues chauffaient également suite à ses paroles. Me proposait - il qu'on reste ensemble malgré les habitudes solitaires des membres des Lunar Pods ? Son corps, ses longs poils plus doux qu'emmêlés au final, glissait contre mes rondeurs, je ne pus retenir un ronronnement, ce qui me gêna aussitôt. Il était totalement envoûtant, sa queue passe sur ma tête et son odeur de plantes si caractéristique m'envoûta. Il était derrière moi, parlant que j'étais important, et il prononça le mot ensemble, mot tant recherché lorsque j'étais petite. Charmée, je tournai ma tête pour le voir mais son museau plongeant dans mon cou me fit l'effet d'un plongeon dans la rivière.

Submergée.

Emportée.

Sans défense.

Jamais je n'aurais imaginé recevoir de telles paroles et de tels geste de la part d'un mâle. Il était doux, dans tous les sens. J'étais brûlante mais je fondais aussi. Je ne sentais plus mes pattes, limite, elles bougeaient d'elle même pour me coller à lui. Ma tête s'enfuit instinctivement sous la sienne, se perdant dans la fourrure de son col, si agréable. Au fond de moi, j'ai toujours voulu me glisser dans cet amas de fourrure qui m'appelait comme un nid moelleux de plumes, mais c'était encore mieux qu'un nid. Je fermai les yeux, mon instinct agissant plus que la raison. Je ronronnai, me laissant aller..

J'étais sienne.

Taupe

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