Les Habitudes ont la Vie Dure [Feat. Nuage du Firmament] - end

Du haut de la berge de cette ancienne rivière, le Bengale s'était accroupi, les yeux ronds, observant les mouvements dans le sable de la combe autant que les ombres des oiseaux qui volaient dans le dégagé. Il retint ses piaillements, se coula sur les parois de la dépression en y mettant une patte, puis l'autre, contrôlant son souffle et se faisant le plus petit possible pour chasser ce qui serait bientôt un ver, qui sortirait de terre, qu'un oiseau, venu d'en haut, s'apprêtait à fondre dessus. Et lui, dissimulé dans la terre froide et les taches de blanc des congères qui fondaient à cette approche du printemps, s'apprêtait à fondre sur l'oiseau.

Il ne réfléchissait plus qu'au moment où lui comme l'oiseau allaient frapper qu'il perdit son train de pensée lorsque ses pupilles, qui s'étaient dilatées pour avaler le plus de lumière possible pendant la chasse, s'étaient contractées en voyant une ombre qu'il n'avait pas reconnue. C'est que les poils seal-point de la siamoise, la faisait passer presque inaperçue dressée contre un tronc d'arbre aussi sombre qu'elle. Vipère Audacieuse? --Cœur de Serpent??

Non.

C'était Nuage du Firmament.

Les habitudes ont la vie dure.

Nuage du Firmament ferma les yeux, humant l'air. Sa forêt au parfum froid de neige et d'humus glacée, cet air auquel se mélanger le doux fumet du gibier, écureuil déterrant leurs réserves, souris cherchant des graines oublier, grive chantant brièvement au dessus de leurs têtes. Elle était de retour et s'était reposée, mais sa nouvelle mentor avais cru bon de lui laisser encore quelques heures de répit, le temps pour elle de comprendre de s'habituée à la nouvelle vie qui s'offrait à elle. A la presque solitude de son antre, au parfum puissant de plantes médicinales qui ne tarderait à s'accrocher à elle, se mêlant à son odeur pour en faire une nouvelle, caractéristique de son nouveau rang. L'excitation et l'inquiétude avait laisser place aux questions dans son esprit et elle savait qu'elle ne tarderait à obtenir la réponse qui pouvait expliquer tant de chose. Elle souri, le cœur réellement apaisée. Le clan des étoiles n'avait pas abandonner les siens. La siamoise rouvrit ses paupières, scrutant son territoire avec plaisir, appréciant qu'il n'y est nul odeur déplaisante lié aux Lunar dans les environs, juste celle de son clan, de certains de ses camarades, puissante et apaisante après le fatiguant voyages vers les hautes pierre, la grotte de la vie et en son sein, l'étrange et fascinante pierre de lune. Elle aurait pu s'amuser à chercher qui était le dernier à être venu et son odorat lui disait qu'elle pouvait trouver aisément mais elle n'en avait nullement envie. Trottinant jusqu'à un vieux frêne contre lequel elle se dressa afin de faire ses griffes. Elle s'étira avec bonheur sur l'arbre, avant de se figer complètement, debout, à l'écoute du moindre son, du moindre fumet. Au loin, une tourterelle chantait joyeusement, rappel que la ville n'était guère loin mais surtout, que le redoux annonçait le printemps. Sous peu, hirondelle et aux oiseaux feraient raisonner leur joie dans la forêt tout entière, caché aux milieu des branches dont les jeunes bourgeon laisseraient flotter un parfum de renouveau. Mais ce qui attira réellement son attention de prédatrice se trouvait sur la combe sablonneuse, à quelques pas d'elle. Une petite souris, fuyant l'envol d'un grive, où d'un merle ? La féline n'y fit guère attention, s’aplatissant au sol aussi vite et silencieusement que possible avant de pousser sur ses pattes arrière. Elle atterrit devant la proie affolée qui voulu changer de direction, mais l'apprentie fut une fois encore plus vive, comprenant le rongeur, elle fila sur à peine une longueur de queue derrière avant de lui tomber dessus, l'achevant d'un vif coup de croc.

La siamoise se figea alors, remerciant silencieusement le clan des étoiles avant de se raidir pleinement. Elle étais apprentie guérisseuse à présent. Lentement, la femelle seal point ferma les yeux, avait elle commis une erreur ? Non, les guérisseurs pouvaient chasser, rien dans le code que Nuit Hivernale lui avait fait apprendre par cœur ne le lui interdisait, mais rien ne l'y encourageait pour autant. Troublée, elle remua les oreilles. Sa mentor ne lui avait encore rien appris sur les plantes, aussi, ne pouvait elle donc guère partir cueillir quelque remède que ce soit. Et puis, ne fallait il pas des souris, pour obtenir de la bile de souris si redoutablement efficace contre les tiques ? La jeune chatte rouvrit les yeux, se reculant d'un coup en découvrant la fourrure si atypique et reconnaissable de Coup de Foudre, un jeune guerrier. Elle baissa la tête comme un chaton pris en faute devant les yeux jaunes, si impressionnant à son goût car elle avait toujours la tristement désagréable impression que rien ne lui échappait jamais. Sans doute étais-ce pour cela qu'elle l'avait toujours éviter d'ailleurs. A moins qu'il ne lui rappel simplement les yeux jaune de son père ...

Qu'est-ce qu'elle--

Les yeux ronds, Coup de Foudre observait sans comprendre ce qui s'agissait d'une apprentie-guérisseuse céder soudain à son instinct pour détaler à la suite d'une souris. Il la vit descendre la pente de la combe par l'opposé, filant à tout va poursuivant sa proie et à peine une foulée plus tard elle l'avait tuée, s'immobilisant au-dessus de la dépouille.

Sans se redresser depuis sa position (au Diable sa chasse, l'irruption de Nuage de Firmament avait fait s'enfuir l'oiseau qu'il convoitait) il s'intéressa plutôt à la suite des choses, observant, en silence, comme en traque, les micro-expressions qui firent tiquer l'apprentie-guérisseuse. Elle avait fermé ses yeux, ses moustaches avaient eues un sursaut et ses oreilles remuaient autant à l'écoute des environs qu'à l'écoute des doutes dans sa tête. Elle semblait mesurer ses options.

Il fit pareil. En hochant la tête, en fermant les yeux, il admit s'être raté en délaissant d'un coup de queue l'échec de sa chasse, pour lentement se redresser et se couler devant l'apprentie. Elle sortit de ses songes et se recula si vite que le poil sur d'échine du Bengale s'était soulevé, s'étant presque jeté sur la Siamoise dans un réflexe de chasse.

...Un ange passa, Coup de Foudre souffla du nez comme pour se moquer de lui-même avant de prendre cette opportunité pour se pencher, et, sans baisser ses yeux de la siamoise, ramasser la souris entre ses dents.

— « J'avais entendu dire que tu ne ratais jamais tes chasses, mais de le voir!...

Il secoua doucement sa tête.

— Si tu veux, je peux dire que c'est moi qui l'ai tuée ♡ »

Un sourire, un ronron, et surtout d'aussi près Nuage du Firmament pouvait voir les marques de dents dans l'une de ses oreilles, les griffures à son dos qui descendaient à son flanc, se séparant en estafilades à sa cuisse toute du même côté. Un peu comme si son assaillant - ou son assaillante - n'avait plus qu'une patte valide avec laquelle se défendre.

Les habitudes ont la vie dure.

La novice se morigéna, si elle avait été ne serait-ce qu'un instant plus attentive, alors elle aurait reconnu le félin, mais il était trop tard pour jouer à celle qui ne voyait rien, bien trop tard malheureusement. Et il était là, si proche qu'elle pouvait humer son parfum rien qu'en respirant, mélange de l'odeur du clan tout entier et de celle qui lui était propre. Elle frissonna tout en laissant son poil retomber mollement. Sans même s'en rendre compte, elle avait abandonner sa proie dans son bond et à présent, son camarade l’empêchait de la récupérer, elle le toisa, le regard néanmoins un tant sois peu fuyant jusqu'à ce qu’il ouvre la gueule, tout en se penchant pour lui prendre sa prise et en ... la chatte remua les oreilles. Que répondre, certes, ses ratés étaient pour ainsi dire ... proche du néant tant elle avait jusque là eu de la chance lors de ses chasses, mais de là à... Elle ouvrit la gueule avant de la refermer, incapable de répliquer. Le mâle ne la laissait pas indifférente à la seule raison qu'il était étrange. Pourtant il ne s'arrêta pas là et la féline, l'espace d'un instant, revit un Lunar prendre le fruit d'une de ses chasses. Ses griffes plongèrent dans le sol avant qu'elle ne remue les oreilles et chasse la pensée parasite. Elle finit par sourire avant de s'asseoir, s'intimant de se calmer.

- Si tu y tiens, mais tu devras m'accompagnés à une cueillette en terres neutres dans ce cas.

Nuage du Firmament souri, presque timidement, contente néanmoins de son idée venue plus rapidement que sa réflexion. Elle était apprentie guérisseuse et Nuit Hivernale n'aurait jamais trop de remède à lui faire découvrir. Elle devait emmagasiner le plus de connaissances possible. Sur ses propres terres, elle pensait ne guère trop craindre quoi que ce soit, si ce n'est, par malchance, un renard. Mais en dehors ... Oui, elle avait eu une fameuse idée est espérer que le mâle accepterait. Non pas qu'elle voulait faire connaissance, simplement, elle appréciait mal qu'il lui prenne sa souris si aisément. Et puis, elle se figea avant d'avancer, tournant lentement autour du félin, observant ses plaies avant de se planter face à lui, prenant subitement un ton froid et autoritaire, le ton que Nuit Hivernale usait quasi-quotidiennement et que l'apprentie avait inconsciemment lié à son nouveau statut.

- Comment tu as bien pu te faire tout ça ? Il va te falloir des soins, et non, tu n'as pas le choix.

Elle remua la queue nerveusement, espérant qu'il n'irait pas protester auquel cas elle se voyait déjà posant ses pattes avant sur l'épaule du félin, plus grand qu'elle pour l'attraper par la peau du coup, tentant de le tirer vers le camp. Voilà qui ne serait pas chose aisé, mais n'étais-ce pas la son devoir, de veiller sur ses camarades ? Oui, si le bengal sombre refusait, alors elle le harcèlerait, s'était son obligation de guérisseuse.

La pauvre, on aurait pu jurer qu'elle avait donné sa langue au chat, et non sa souris. Elle se remit de sa stupeur non sans fuir un peu son regard, puis ses griffes grattèrent la terre (une pensée, ou plutôt la corrélation d'une pensée avait du la fâcher) et elle posa son séant dans le sable, en osant enfin le regarder.

Rien qu'un tout petit sourire, rien qu'un tout petit effort pour sourire:

— « Si tu y tiens, mais tu devras m'accompagner à une cueillette en terres neutres dans ce cas.

Le Bengale était ravi :
— Une occasion de sortir de la forêt? Il se pencha à la réflexion, puis se redressa comme d'un bond, faisant ballotter la queue de la queue de la souris dans sa bouche. Ha hah, je suis partant ! »

Entre temps la siamoise s'était levée, la tête ailleurs, avant d'hésiter à s'avancer d'un pas, en se penchant, comme si un côté avait attiré son attention. Le guerrier se pencha en retour, intrigué par le manège. Elle lui offrait un rendez-vous pour sortir, elle lui tournait autour maintenant, qu'est-ce qu'elle allait lui proposer ensuite?

— « Comment tu as bien pu te faire tout ça ? Il va te falloir des soins, et non, tu n'as pas le choix.
— Oh, en haussant ses sourcils, en tendant un peu le cou, il comprit.

C'est Étoile de Suie, quand j'étais dessus... (on put entendre l'amusement transparaître dans sa voix) ou en dessous, je sais plus. ♡ »

Il réaiguilla le tir en soulevant sa queue, de sorte à la faire passer dessous le nez de la siamoise et la distraire un peu.

— « Mais alleeez, détends-toi, c'est que deux-trois griffures!   Dis-moi plutôt, c'est vrai ce qu'on raconte? Il se tourna d'une volte pour lui faire face, la privant de sa cuisse, son flanc et son dos pour l'empêcher d'y mettre les pattes. En tenant serré son trophée: Si tu chasses quelque chose,  tu l'auras,  à coup sûr,  sans échec?

Les habitudes ont la vie dure.

La siamoise souri plus franchement, il acceptait de venir avec elle, bien, néanmoins elle n'en avait clairement pas fini et si voir la souris pendouillait lui arracha un regard amusée, elle n'en avait pas moins de nouvelles responsabilités et escomptait bien réussir dans sa nouvelle vie. L'explication que la matou lui donna la glaça un bref instant. Lui et Étoile de Suie s'était battu ? Elle se raidis d'autant plus, l'espace d'une seconde en comprenant que se battre n'était peut-être pas la définition véritable de ce que ses deux là avait pu faire. Les plaies n'était pas des plaies issus d'une bataille farouche, ça avait davantage quelque chose de ... Elle secoua la tête et poussa un long soupir. Mais déjà, le félin changeait de sujet et la chatte pencha la tête de côté.

- Qu'est ce qu'...

Elle ne put finir de poser sa question, déjà l'étrange félin enchaînait et la femelle se redressa ostensiblement. Elle se mit à rire, se demandant qui pouvait bien aller dire de tel chose. sa mère a coup sur ... Où ... Elle remua les oreilles, amusée, ayant pratiquement oublié pourquoi elle voulait traîner le mâle au camp. C'est vrai qu'elle était une chasseuse ... hors-pair mais de là à ne jamais échouer. Non, elle secoua la tête, en vérité elle n'avait jamais laisser une proie lui échapper. Elle se figea en y songeant, toujours, comme si le clan des étoiles le voulaient, elle avait eu son gibier sous les pattes. Sans exception ... Même si de nombreuses fois, cela avait davantage tenu a une chance outrageuse qu'à du talent propre. Elle soupira, si s'était ça qu'il voulait voir ... Elle s'éloigna. Il ne lui fallut marche que peu de temps avant de découvrir un écureuil plus loin dans la combe. La bête rousse semblait chercher là où elle avait certainement du enterrer sa réserve de graine. La siamoise adressa un regard a son camarade avant de se couler silencieusement sur le sable, avançant prudemment. L'écureuil la vit certes, mais bien trop tard. Le temps qu'il parcourt la distance qui le séparer de l'arbre le plus proche, la patte vive de la seal point l'avait fauché et si la femelle dérapa sur le sol tendre, elle n'en parvint pas moins à planter ses griffes dans la chair de la bête et pour attirer ce dernier a sa gueule, l'achevant d'un coup sec. Elle se redressa, proie en gueule et se secoua, avant de poser ses yeux sur Coup de Foudre, trottinant pour le rejoindre et déposant le corps du rongeur roux aux pattes du guerrier.

- Ça répond à ta question ? Finit elle par dire avec malice. La femelle n'était, l'espace d'un instant, plus la toute nouvelle apprentie de Nuit Hivernale mais encore la chatonne joyeuse et espiègles de ses premières lunes. Et pourtant, bien vite, elle reprit un air sérieux. Coup de Foudre voulait une démonstration des talents de la femelle et elle lui avait donner, néanmoins elle n'oubliait pas les griffures du mâle, se demandant encore pourquoi leur meneuse et lui avait pu ... La différence d'âge entre eux était flagrante et surtout ... Elle remua les moustaches, elle n'avait pas vraiment envie de savoir a vrai dire ...

C'était impossible, pour une action, même répétée, même apprise par-cœur, de n'avoir aucun taux d'échec. Un taux ne pouvait pas nul et quand bien même les rumeurs courraient d'une bonne Étoile (un peu ironique, qu'une chatte nommée Nuage du Firmament soit dotée d'une bonne Étoile là-haut), Coup de Foudre ne croyait que ses yeux qui ne lui avaient jamais mentis - ou presque. Car on ne pouvait pas dire que ses yeux avaient un taux de réussite absolu non plus, c'aurait été impossible aussi.

Quoi qu'il en fut la rumeur sur ses prouesses sembla piquer la curiosité de la siamoise, qui finit par se prêter au jeu. Après avoir passé un moment à réfléchir - ses paroles, après tout, avait du faire leur chemin avant de susciter une réponse - elle s'éloigna de lui, le délaissant à ses blessures, pour obtempérer et s'abaisser dans le sable gelé de la combe pour la balayer d'un coup d’œil. Un sursaut des moustaches et il fit pareil, et son regard croisa celui de Nuage du Firmament devant qui se mettait en position après avoir repéré un écureuil.

Elle fila, l'écureuil aussi, mais trop tard, et la scène, comme la précédente, s'acheva d'un coup de croc- non elle l'avait manqué- d'un coup de griffe, étirant sa patte comme un ressort pour happer le rongeur qui avait protesté en lâchant un petit cri avant de se taire, et gésir dans sa gueule.

Si le Bengale avait pu siffler d'admiration il l'aurait fait. À défaut, il amplifia le son de la note de son ronron, tendant la patte pour rapprocher l'écureuil un peu après qu'elle l'ait posé à ses pieds.

— « Ça répond à ta question ?
Il caracola sur place, aplatissant l'écureuil de sa patte pour y mettre son odeur et s'attribuer la chasse, comme la souris.
— Ha hah, whoo !!   Joliiiii! ♫ »

Après un ou deux bonds, en agitant la queue, il se campa sur ses pattes en les fléchissant pour adopter autant une position de jeu que de chasse, fixant la siamoise dans ses yeux, les pupilles dans les siens engloutissant presque toute la couleur dorée de ses iris.

— « Deux de trois???

Il voulait la voir échouer, il voulait la voir réussir, il voulait voir quelque chose. Il relança la mise:

Et en échange, trois rendez-vous en terres neutres - un pour chaque réussite ? ♡

Les habitudes ont la vie dure.

La siamoise observait le mâle qui, malgré son ronronnement, lui prenait une fois encore sa proie, elle remua la queue, sensiblement agacé mais lorsqu'il ouvrit la gueule pour la féliciter, elle lui souri. Bien sur que la capture étais jolie, elle était Nuage du Firmament, chacune de ses chasse se soldait par une touffe de fourrure où es plumes entres ses crocs, et la proie qui allait avec pendant mollement bien entendu. A ses yeux, chasser était aussi naturel que respirer et si elle était consciente que aux yeux des autres, elle avait un réel talent pour sa, à ses yeux à elle, il n'en était rien. Elle craignait toujours de voir la proie filer, de faire le geste de trop, du bruit où simplement, d'oublier de vérifié si le vent était bel et bien dans son museau avant de caresser son dos. Coup de Foudre pourtant lui révéla une fois de plus son côté étrange, presque comme un chaton, il semblait vouloir la tester et la femelle riva ses saphirs sur lui avant de sourire réellement. Pourquoi pas poursuivre encore un peu. S'était a son tour de ronronner alors qu'il la mettait au défi en échange de quoi, il promettait trois sorti. Nuit Hivernale serait ravie de voir son apprentie garnir les réserves.

- Bien. J'accepte mais dès que la troisième sera sous ton museau, tu viendras avec moi sans rechigner. Ne crois pas que j'ai oublier ce que j'ai vu.

Voilà, elle pouvait être fière d'elle, elle n'oubliait pas son statut si important, celle d'héritière du savoir de la guérisseuse, la chatte vers qui on se tournerait au moindre petit bobo, celle a qui on demanderait conseil, celle qui assisteraient les reines quelles qu'elles ... Elle oublia ce qu'elle pensait. Et si la détestable meneuse écaille qu'étais Suie attendait de nouveau des petits. La femelle ferma les yeux, avec ce qu'elle venait d'apprendre du Bengal ... Non, clairement elle préférée orienter ses pensées autrement. Aussi s'éloigna elle lentement, aux aguets. Il voulait une troisième proies, elle se devait d'être à la hauteur. Rapidement, un léger grattement attira son attention. La femelle écouta brièvement avant de se mettre en position, se coulant sur le sable froid avec le même silence que précédemment. Ses pas étaient lent mais précis et elle se figeait régulièrement, à l'écoute. Un bon chasseur devait savoir être patient. Le grattement amplifiait lentement et la siamoise plaça ses vibrisses de tel sortes qu'elle semblaient presque tendue devant son museau. sa proie était sous terre, elle ne tarderait à sortir. Et effectivement, sur les bords de la berges de l'ancienne rivière à présent asséchée, un petit trou grossissait. Instinctivement, la femelle se déplaça afin que le vent ne porte son parfum et que le rongeur, en sortant, ne l'aperçoive pas. Une fougère gelée la cacha. Elle se coucha, néanmoins prête a bondir. Il se passa de longues secondes, comme figée dans le temps avant que la proie avance à découvert et que la chasseuse ne bondisse subitement hors de sa cachette. La souris n'eu même pas le temps de voir l'ombre s’abattre sur elle que déjà, la vie l'avait quitter. Fièrement, presque pompeusement, la jeune chatte attrapa cette dernière avant de tourner la tête vers son camarade. Le guerrier avait forcément tout vu et cette fois, elle rapporterait sa prise elle-même, le repas ne tarderait pas et Nuit Hivernale serait surement de meilleur humeur pour s'occuper du mâle une fois le ventre plein. Ce n'était pas comme si, à elle toute seule, elle avait capturée trois proies ...