S'apprivoiser -end

S'apprivoiser

Difficile certainement de trouver novice davantage réticente que l'albinos dans les quatre clans et sans doute beaucoup auraient trouver comique le duo qui avait conduit le doux Nid de Mousse à se charger de l'éducation de la boule de poil immaculée. Malgré tout, et même si le mâle devait en douter, il faisait merveille sur la femelle qui avec lui, n'avait nul besoin de se braquer comme elle l'aurait fait avec un félin plus strict. Pas qu'elle ne le respecter pas, encore que ... Mais il y avait toujours eu chez le roux un petit quelque chose qui dès le début, avait pousser Lunaire à consentir quelques effort, peut-être pour ne plus entendre les mauvaises langues, à moins que ce soit plus interne. Un besoin d'avoir une épaule sur laquelle se reposer un peu parfois ? A moins que ça ne soit qu'un peu d'empathie à l'égard du guerrier que beaucoup considérer comme un poids si jamais bataille il devrait y avoir ? Ce genre de chose qu'on ressent sans qu'un mots ne soit dit, qui se lit dans les regards et les démarches des autres et blesse plus surement encore qu'un coup de griffe. Ce genre de regards qu'elle découvrait poser sur elle quand pour la énième fois elle feuler sur les anciens de se débrouiller avec leurs tiques si il n'était pas content d'elle...

Et la réponse du matou sur leurs voisins la fit sourire légèrement, un sourire moqueur du fait mais elle-même savait que si elle se retrouver à l'eau, elle n'en mènerai pas large, nageant comme une pierre en somme pour caresser la vie marine de l'intérieur, avant sans doute, que son air s'échappe et ... Elle secoua la tête, révulsée à l'idée de pareil mort tout en se rendant bien copte que sans doute d'autres avaient connu cette triste fin. La noyade, sentir son air s’échapper, la panique grandir, inutile, pattes remuantes sans jamais sentir le froid de l'air vivifiant, juste celui de l'eau qui ... Toutes les morts ressemblaient elle à ce sentiment de panique qu'elle imaginait où son esprit négatif en faisait il trop ? Sa mère avait elle donc connu cette terreur là ? En tout cas ça expliquerait une chose, les ragots des anciens qui, pour la punir parfois lui rappelait volontiers sa "folle" de mère ... Il espérait sans doute créer un déclic chez elle mais n'obtenez souvent en réponse qu'un haussement d'épaule et un regard froid, et pourtant, à l'intérieur, elle brûlait ...

Par chance, le mentor avait moyen de lui changer les idées, bien que sans doute se doutait il que l'albinos serait peu amène, pour changer ... Elle dévisagea le rouquin comme s'il lui apprenait que la neige était froide où encore que la pluie mouillait, le fixant ainsi de longues seconde avant de s'éloigner en grommelant, cherchant l'odeur de ses camarades de clan afin d'éliminer leur parfum. Quand ce fut fait, elle leva la tête et huma l'air froid avant de répondre, blasé.

- Ça sent l'ennui ...

Elle aurait pu dire "on se fait chier ici" que ça n'aurait rien changer, juste la formulation. Elle allait pour s'éloigner, décidée à ne pas traîner une minute de plus ici quand l'odeur d'un chat inconnu fit dressée sur son dos l'ensemble de sa fourrure, sa queue devenant pareil à celle d'un écureuil alors qu'elle couchait les oreilles et entrouvrait instinctivement la gueule pour mieux goûter le fumet ennemi. Sa queue gonflée s'agita, enfin, juste le bout et elle leva une patte dans une posture agressive. Et en guise d'explication pour Nuage de Mousse cette fois, elle grogna.

- Ils puent ...

Difficile de faire explication plus succincte en vérités ... Au moins sous-entendaient elle que le fumet qu'elle avait capter n'était pas celui d'un seul félin, un début ...

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Il lui suffisait d’apercevoir la face de son mentor pour savoir que sa réponse n'était évidemment pas celle qu'il aurait aimer entendre mais elle savait également que sans doute le guerrier ne s'attendait il de ce fait pas à grand chose d'autres venant d'elle. Un soupir pour toute réprimande et un instant, un sourire sarcastique apparu sur la face lunaire avant qu'elle ne détourne la tête, bien consciente malgré tout que Nid de Mousse, si conciliant soit il avec elle, pouvait parfaitement la chargé de corvée de tiques auprès des anciens si ... Enfin, a supposer que les anciens supporte une fois de plus de la voir pénétré leur paisible domaine et ronchonner après les vieux sac d'os incapable qu'il devenait ... Non clairement, dans l'art de se faire des amis de ses camarades de clan, Nuage Lunaire se tenait sous l’échelle du zéro absolue.

C'est la promesse de retourner au campement ensuite - où on lui fouterait peut-être la paix qui fit s'illuminer un petit peu sa motivation, une brève étincelle alors qu'elle se tourner de façon à capter aux mieux les effluvent adverses. Fourrure en bataille, elle resta figée un petit moment avant de lâcher avec toute la morosité possible.

- Deux cœurs de renards et une crotte de souris ?

Précision, jamais. Si Nid de Mousse voulait comprendre, il allaient devoir déchiffrer. L'albinos quant à elle posa son derrière par terre, observant pourtant toujours à la recherches de ses trois félins. Deux guerriers et une apprentie, lui semblait il mais elle n'en était pas certaines, pis encore, le bruit de l'eau commencer sérieusement à lui taper sur le système, au moins autant que le soleil qui, par moment, venait agresser ses rétines sensibles et finalement, elle ferma les yeux, sa queue battant les secondes. On aurait de loin, presque pu la prendre pour l'une des sentinelles mises en place si la novice avait eu au moins la tête qui se tourne de temps à autre. Mais elle ne regardait plus rien, à la place, elle pivota une oreilles vers les landes, plus loin derrières et miaula, davantage guidée cette fois par un autre instinct.

- J'ai faim.

Oui, le rongeur minuscule qui grignotait bruyamment une graine - sans doute une jeune souris - n'avait pas échapper à ses sens, sans doute davantage affûtée en cet instant par son estomac qui avait hâte de retrouver le couvert du camp et le fumet d'une proie qu'elle n'avait même pas eu à chasser ...

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Nuage Lunaire n'avait nul envie de poursuivre cette sortie, pas plus que celle de rester encore sous cet imbécile de soleil dont les rayons surgissaient de temps à autre entre deux gros nuages gris, comme pour rappeler à ses yeux leurs fragilités, leur faiblesse et donc SA faiblesse. Mais une toute petite part au fin fond d'elle même, une petite émotion sur laquelle elle n'aurait jamais pu donner de nom, voulait faire plaisir à son mentor. Alors après avoir laisser un regard las en réponse à la dernière question, ainsi que de nombreuses secondes de fausse réflexion, elle se surprit elle-même à répondre à Nid de Mousse.

- Autant essayer d'attraper un truc en rentrant non ?

Le tout dit une fois encore avec ce petit quelque chose qui faisait paraître sa réponse à la fois adulte et à la fois, rabaissant pour le guerrier, comme si les rôles étaient inversé, comme si s'était elle la mentor et lui le novice stupide. Mais il la connaissait alors normalement ...
Alors peut-être ne lui en tiendrait il pas rigueur car elle reprit sans demander la route vers le camp, pourtant, régulièrement, elle allait jusqu'à parfois se dresser très brièvement sur ses arrières pour scruter le paysage, mettant finalement un peu de foi à l'ouvrage. Aussi quand un imposant corbeau laissa dépasser sa tête bien plus loin, elle gonfla son pelage avant de jeter un regard à son mentor pour miauler, bien moins assurée qu'elle ne voulait le faire croire.

- Tu vas m'aider j'espère ?

Le tout se voulait sec mais une inquiétude réelle percé ouvertement de sa voix et finalement, de tout son être alors qu'elle adoptait une position favorable à la chasse bien qu'imparfaite. Et la femelle blanche avança donc, profitant des herbes hautes comme d'une cachette pour se retrouver face au volatile bien plus vite que prévu, ce dernier ayant une aile blesser étant en réalité contrains de marcher ou de faire des petits bonds. L'oiseau noir poussa un cri, l'albinos un feulement et en un rien de temps, griffes et serre, croc et bec furent mêler dans une bagarre où un miaulement de panique retentis.

- Mousse !

Nuage Lunaire se débattait avec sa prise involontaire, comptant sur un peu d'aide de son mentor. Et pour cause, le corbeau lui, n'avait nul intention d'y laisser davantage de plume. Quelques touffes de fourrure blanche commencèrent donc bientôt à se mêler aux plumes noire dans un ballet de feulement et de croassement rauque. Au moins, le guerrier pourrait il avoir la satisfaction de ne pas rentrer au camp sans avoir rien appris à son apprentie, un corbeau, s'était après tout, une très très belle prise !

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Nuage Lunaire était en lutte, donnant des coups de patte de ci de là pour éviter les coups de bec et de griffes du volatile, malgré tout, elle en reçu un sur la tête qui non contente de la faire feuler, lui fit voir trentes six mille étoiles durant un temps, laissant s’abattre sur elle une pluie de coups qu'elle finit par rendre, plus furieuse encore. Et voilà qu'elle y laissait de sa précieuse fourrure, mettant sa peau à nue par endroit, voyant ça et là de petites plaies naître, sillon rouge sur blanc. Mais la jeune se battait avec fougue, jusqu'à soupirer de soulagement quand son Mentor arriva. Peu de temps après certes mais pour elle qui était dans le feu de l'action, une éternité plus tard. Poussée de côté, la jeune chatte en profita pour se remettre en position et souffler un peu. Oh oui, elle sentait ça et là le feu de petites griffures et sur sa tête la lourde bosse que le coup de bec avait créer. Une goutte de sang perlé aussi mais elle la chassa dans les airs en secouant la tête, admirant son mentor pour une fois qui avait attraper le corbeau, le bloquant sous son poids. Et pour une fois, elle ne se fit pas attendre. D'un bond, elle cloua la tête de l'oiseau au sol et plongea ses crocs dans le cou, serrant tant et si bien que l'animal cessa de se débattre en quelques instant, emporter par la mort.

- Avec ça les anciens arrêterons peut-être de ronchonner après moi.

Et l'albinos fit une chose qu'elle n'avait jamais vraiment fait, tête haute, le regard fière de celle qui a réussie, elle vint donner un coup de tête sur le poitrail de Nid de Mousse comme pour se rassurée et aussi, le féliciter lui. Puis, sans attendre qu'il dise quoi que ce soit, elle le poussa et s'empara de l'oiseau noir trop gros pour elle, le traînant plus qu'elle ne le porter vers le camp, grondant juste à l'attention du rouquin.

- Tu pourrais m'aider.

Le tout souffler dans les plumes qui rendait en réalité ses mots bien moins compréhensible. Rester sa fourrure en bataille et son regard dur. Oui, elle l'avait eu ce maudit piaf et pour une fois, personne n'aurait rien à y redire. L'espérait elle au moins.

The End