Thème X - Terres Inondées |
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| Panser les blessures ft. Nuage des Vents - abandon | |
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Serres d'Épervier♯ Sentinelle
Messages : 316 Date d'inscription : 01/07/2018 Age : 24
Carte d'identité Âge: 39 lunes (octobre 2021) Description du personnage: Mentor/apprenti: | Sujet: Panser les blessures ft. Nuage des Vents - abandon 02.04.19 19:45 | |
| [Ce rp fait suite à celui-ci : clique ! qui fait lui-même suite à celui-là : clique !]Quelle soirée de folie. Nuage d'Épervier était à bout de nerf, il lui semblait que son corps venait de se vider de toute son énergie. Épaulé par son père, le matou brun atteignait à présent bientôt le Camp où il serait sans doute accueilli d'une façon inhabituelle. D'ordinaire, lorsque le novice revenait de ses petites escapades, il passait inaperçu, partait à la recherche de sa fratrie pour prendre des nouvelles de ses frères et sœurs ou partager un repas avec eux. Mais aujourd'hui, il rentrait ensanglanté, les pattes en charpie et avec une vilaine balafre à la gueule.
Bientôt, il y était. Un pas, puis encore un autre. Cela n'était rien après le chemin qu'il venait de faire -et durant lequel il n'avait d'ailleurs jamais compté ses pas- mais comme il se savait presque arrivé, le Nuage se laissait finalement aller à la douleur, et surtout à la fatigue. Lorsqu'enfin il franchit le seuil de la tanière des guérisseurs, il plongea son regard dans cette dernière, à la recherche de la fourrure immaculée de Silence d'Hiver. Elle n'apparut pas dans son champ de vision; il ne vit que la bicolore Nuage des Vents, plantée au milieu de l'antre sans qu'il ne put précisément distinguer son expression. L'animal blessé se contenta de se laisser glisser au sol, reposant enfin ses pattes antérieures lacérées.
Il laissa le soin à son père d'expliquer à la récente apprentie guérisseuse les blessures dont souffrait son fils. Ce dernier libéra un râle plaintif lorsqu'il roula sur le flanc, exposant la plaie la plus sanglante : une vilaine entaille au cou. Bientôt, ils n'étaient plus que tous les deux dans la cavité.
- HRP:
Hop ! Je te laisse ici le détail de ses blessures : → Balafre qui part de l'aile du museau jusqu'au menton (en passant par la gueule) → Les deux pattes antérieures lacérées des coussinets (exclus) aux coudes → Une entaille pas trop profonde non plus au niveau du cou
+ Tu peux engager la conversation ou non; comme tu veux !
Dernière édition par Serres d'Épervier le 24.06.21 20:28, édité 1 fois |
| | | Vent du Nord☀ Porte Parole/SoigneuseAdministratrice
Messages : 1008 Date d'inscription : 19/04/2018 Age : 26
Carte d'identité Âge: 82 lunes [avril 2024] Description du personnage: Mentor/apprenti: // | Sujet: Re: Panser les blessures ft. Nuage des Vents - abandon 03.04.19 0:52 | |
| Nuage des Vents ferma les yeux, et ouvrit ses sens. Un crissement continu qui ne s'en allait jamais se mêlait au bruit lointain du vent dans la plaine. Elle imaginait les bruns d'herbe se tordre sous son souffle, ses pattes fouler la terre et son pelage virevolter alors qu'elle courrait à toute allure, sans jamais tomber ni perdre l'équilibre. Elle se focalisait sur un point lointain, essayant d'oublier ce cri strident qui hurlait chaque jour chaque heure chaque minute et chaque seconde dans sa tête. En vain. L'apprentie-guérisseuse soupira, serra des dents, se retint de cracher face à la paroi de terre. Machinalement, une patte grattait ses oreilles. Elle ne s'en rendait même plus compte. Elle sentit sur son museau sa cicatrice se tendre lorsqu'elle retroussa ses babines un court instant en voyant Cobra Royal arriver. Pas un bonjour, aucune formule de salutation. Les seuls mots prêts à sortir de sa gueule n'étaient que des insultes : elle préférait la garder fermée, pour sa sécurité et celle de ses soeurs. Nuage des Vents ne s'était toujours pas remise de l'état dans lequel Nuage d'Alizé avait été ramenée. Elle se tenait responsable de sa fugue et de ses blessures. Elle le tenait responsable de sa fugue et de ses blessures. Elle se détestait tout autant qu'elle le haïssait; la différence étant que le mal qu'elle se faisait, tant qu'il restait discret, n'impactait personne. Oh non, elle ne s'ouvrait pas la peau à coup de griffe (les blessures de ses oreilles n'étaient que le résultat d'un toc) et ne se blessait pas physiquement d'une quelconque manière. Elle ne se dévalorisait pas : elle continuait de se trouver jolie malgré cet oeil bleu qu'elle ne supportait pas et la signature qu'avait laissé Nuage de Feulement sur sa face, se considérait intelligente... Non. Pour se faire payer le résultat de ses crimes, Nuage des Vents se contentait de vivre. Nuage des Vents se contentait de rester droite, impassible, les yeux grands ouverts et se murmurait encore et encore, face à l'état de sa soeur "regarde, c'est ça, la vérité, et tu n'as pas le droit de flancher". Car aussi cruelle fut la réalité, elle devrait rester de marbre jusqu'au bout. Elle accumulait, accumulait et accumulait encore tout ce qu'elle pouvait voir, entendre, sentir et penser puis le gardait à l'intérieur, quelque part, et poursuivait sa journée comme elle était supposée le faire en tant que guérisseuse. Un jour, ça finirait mal. Mais elle ne savait pas quand ce moment arriverait, et il était possible qu'il ne vienne jamais, s'il était trop lointain — plus lointain encore que son espérance de vie. Nuage des Vents misait tout sur cette probabilité.
Pourtant, face à Cobra Royal et Nuage d'Épervier, elle avait envie de hurler, de courir, de crier toute la rage qu'elle avait dans son coeur. À la place, elle fixa le vide, puis les blessures de l'apprenti, ignorant tout ce qui pouvait sortir de la gueule du lieutenant. Il devait sans doute lui expliquer l'état de son fils — pour qui se prenait-il, à vouloir faire son métier à sa place? À ce moment là, elle était à de doigts de prendre ses plantes, de les lui balancer à la gueule et de partir avant de lui dire "tiens, démerde toi donc, si tu es si doué que ça". Il n'en fut rien. Et quand le mâle noir et blanc se décida enfin à quitter son antre, elle tourna les talons, se dirigeant vers l'une des nombreuses petites salles qu'offraient la vieille tanière de renard abandonnée. L'apprentie-guérisseuse saisit une boule de mousse entre ses crocs, et s'en alla vers le blessé.
Nuage des Vents ne fit preuve d'aucune douceur — cette fameuse douceur que l'on attendait naturellement chez les guérisseurs. Elle ne le prévint même pas lorsqu'elle commença à nettoyer le sang de sa plaie à la gorge, et pesta chaque fois qu'il pouvait râler. Il n'eut aucun mot, et parfois, elle ne pouvait se retenir d'appuyer plus fort que nécessaire. Elle ne voulait pas lui faire mal; mais elle le détestait. Elle les détestait tous par procuration, ces enfants du serpent. Ils ne lui avaient jamais rien fait, ou en tout cas, Nuage d'Épervier ne lui avait jamais fait de mal. Et elle savait mieux que quiconque que les liens du sang n'avaient aucune importance. Mais il y avait une haine si profonde et si douloureuse plantée dans son coeur envers Cobra Royal qu'il venait parasiter sournoisement toutes les relations les plus proches qu'il pouvait avoir. Puis vinrent les premiers mots; secs, froids, piquants, alors qu'aucune parole n'était une insulte. — La douleur est supportable ou pas ? Je n'ai entendu parler ni de renard ni de blaireau dans les parages et vu les plaies et la violence, j'en déduis que c'est un chat ennemi. Accident de patrouille ? Mh. Il avait l'air malade ?
D'une griffe méticuleuse, elle parcourut les différents remèdes, un par un, cherchant de quoi soigner le plus efficacement les blessures. Non pas qu'elle avait envie de le soigner lui tout particulièrement : Nuage des Vents voulait juste faire au mieux afin de ne plus jamais le revoir de si tôt dans son antre. Derrière elle, sa queue frappait parfois le sol, refusant de mentir sur ses véritables sentiments. _________________ - Spoiler:
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| | | Serres d'Épervier♯ Sentinelle
Messages : 316 Date d'inscription : 01/07/2018 Age : 24
Carte d'identité Âge: 39 lunes (octobre 2021) Description du personnage: Mentor/apprenti: | Sujet: Re: Panser les blessures ft. Nuage des Vents - abandon 08.04.19 14:48 | |
| La jeune bicolore ne se montra guère compatissante pour le fils de Cobra Royal. Insistant parfois même plus que de mesure, l'apprenti-guérisseuse n'était pas réceptive aux petits gémissements plaintifs que libérait Nuage d'Épervier. Ce dernier d'ailleurs s'en voulut de se montrer si douillet, et se mit rapidement à serrer la mâchoire, laissant malgré ses efforts toujours s'échapper quelques sifflements de douleur. C'est qu'il ne se doutait pas que la bicolore pouvait être plus dure avec lui, ou plutôt moins douce. Le brun ignorait tout de la haine que nourrissaient certains de ses compagnons envers son père; d'ailleurs l'idée lui aurait paru idiote : son père avait tout pour plaire, non ? Il était déjà un excellent père et une si bonne sentinelle que le chef en personne l'avait récompensé et nommé second ! Qui pourrait le détester et surtout pourquoi ?
« La douleur est supportable ou pas ? Je n'ai entendu parler ni de renard ni de blaireau dans les parages et vu les plaies et la violence, j'en déduis que c'est un chat ennemi. Accident de patrouille ? Mh. Il avait l'air malade ? » fit alors la féline, glaciale.
Nuage d'Épervier fut surpris de la froideur dont faisait preuve sa camarade. Il eut du mal à la dissimuler d'ailleurs lorsqu'il répondit.
« Euuh... » Il marqua une pause, avant de reprendre comme si soudain il n'avait jamais été troublé. « Un guerrier du Clan de l'Ombre m'a agressé, je ne sais pas s'il était malade à vrai dire... »
Il se sentit coupable, de mentir ainsi à la future guérisseuse. Mais il ne le savait que trop bien : son petit secret devrait à tout jamais ne répondre qu'à une même et seule version : celle où il était victime de la folie d'un guerrier ennemi. Pour changer de sujet, il enchaîna :
« J'ai entendu dire que tu avais aussi été attaqué par un de ces malades, pas vrai ? » Ses yeux dorés cherchaient ceux de sa congénère, mais lorsqu'il releva la tête, Nuage d'Épervier aperçut Nuage des Vents au fond de l'antre principal, la queue battante. Ses oreilles frémirent, et sa propre queue se mit à gigoter très légèrement. L'anxiété de la femelle noire et blanche le stressait à son tour : pourquoi avait-elle été si froide avec lui ? Pourquoi autant de nervosité ? Était-il en danger de mort ?
- HRP:
Épervier qui croit qu'on se fait du souci pour lui
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| | | | Sujet: Re: Panser les blessures ft. Nuage des Vents - abandon | |
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