Il y a un temps pour tout. [Pv Bouc] - abandon

Il y a un temps pour tout.

Elle se sentait redevenue novice, un peu. Car Corne de Bouc prenait l'exercice très au sérieux, n'ayant visiblement pas comprit que derrière ce prétexte, la siamoise voulait également l'examiner. Pourtant, la guérisseuse s'était laisser prendre au jeu elle aussi. Parce que cela changeait de sa routine et que finalement, de ce qu'elle en avait déjà vu, le vieux matou avait encore de belles lunes devants lui. Oui. Il ne voulait rejoindre les anciens et il avait raison. Il pouvait encore servir le clan et certes ses réflexes étaient peut-être moindre en rapports de ceux de compagnons plus jeune mais il avait énormément d'expérience et même si en combat, la rapidité était précieuse, cette sagesse là ne l'en était pas moins. Et puis, il avait de la patience. Pour un jeune guerrier devenu mentor, ses conseils aussi devenait précieux. A supposer que les jeunes accepte d'écouter leurs aînés et sur ce point, elle savait comme ce n'était pas facile. Parce que la vie était ainsi faites que les plus jeunes voulaient faire leurs preuves.

Heureusement, la réponse de Bouc à son aveu de ne pas réellement savoir comment mettre un terme à un combat en s'attaquant à une de ses zones sensibles était elle, presque encourageante. Pas d'indignation, de surprise et pas de ton hautain non plus. D'autres aurait rit au nez de la guérisseuse. Mais le matou non et la siamoise l'en remerciait. D'autant plus que certains félins ayant un peu de temps pour paresser au clan avaient commencés à tourner leur regard sur le duo. Toutefois, elle n'avait pas tant de s'en soucier car déjà le guerrier lui proposait autre chose. La siamoise se mit en position, plus pour réussir à réfléchir en condition que par réelle volonté d'attaquer. Toutefois, un bon exercice nécessité de l'entrainement et tout en observant son comparse, elle entreprit de lui tourner autour. Les yeux peuvent trahir. Bien, mais si elle fixait un autre point, sa cible réelle devait un tant sois peu rester dans son champ de vision non ? Ce qui nécessité de se concentrer pour ne pas se trahir. Et donc, de s'être entraîner à ça. Pour l'instant toutefois, elle scruter le corps du mâle, la postures de ses pattes, son dos, sa taille. Les oreilles étaient faciles à atteindre de prime abords à ceci près que trop proche du visage, des crocs et des griffes. la queue en revanche était à l'extrémité mais une torsion du corps pouvait permettre à celui qui se faisait attaquer de se défendre. Pourtant c'est sur cette zone du corps qu'elle décida d'agir.

Sa fourrure se gonfla, comme pour préparer Bouc à la décision. Elle fonça droit vers lui sans finesse, se souvenant de l'époque où elle était apprentie et où Vipère Audacieuse la sermonnait sérieusement. Toutefois, un enseignement du passé lui revint et au dernier moment, elle fit glisser son corps pour changer de direction dans un soulèvement de poussière, sa patte filant subitement vers le cou du guerrier tendis qu'elle tentait d'aller mordre l'oreille de se dernier. où du moins d'y appliquer son museau, refusant de le blesser. Mais la chatte le savait, ce changement d'avis de dernière seconde, non préparer du fait avait laisser une faille. Sa rapidité d'action avait laisser le terrain la surprendre. Le sol poussiéreux pouvait aveugler et tout à la fois, révéler le changement entreprit. Et pourtant ça, elle l'avait appris ...

Les muscles tendus, le regard alerte, Corne de Bouc ne lâche pas Secret du Firmament des yeux. Il sait qu'elle est en train de réfléchir à tout ce qu'il lui a dit – et à ce qu'on a pu lui apprendre auparavant – pour agir du mieux possible. L'exercice qu'il lui a proposé est simple du moment qu'elle a les bases du combat et un minimum de logique. D'autant plus que le vétéran lui a donné un indice de taille en la mettant en garde sur son regard. Lui, il a toujours prit ses précautions en combat, en ne laissant jamais ses yeux le trahir. Cependant, il sait que des chats un peu zélés et bien trop sûrs d'eux n'hésitent pas à reluquer franchement la zone où ils comptent attaquer afin d'exercer une pression supérieure sur leur adversaire. C'est certes une technique qui peut fonctionner, mais qui ne marche qu'une fois. Il faut savoir se montrer malin, inventif pour ne jamais laisser son adversaire prendre le dessus. Il suffit d'un moment d'inattention, d'un regard mal placé, d'une seconde d'hésitation pour que le combat et son issue bascule du mauvais côté. Certes, Corne de Bouc n'a jamais mené de grandes batailles meurtrières, mais il a suffisamment vécu pour savoir comment réagir et se tirer facilement d'affaire, tout en demeurant droit et fidèle au code du guerrier. Parce que pour lui, il n'y a rien de plus important.

Finalement, Secret du Firmament passe à l'attaque. Cependant, elle ne fait preuve d'aucune délicatesse et se jette sur lui sans tenter une approche un peu plus discrète. De ce fait, le vétéran réagit immédiatement et fait un bond en arrière. Pourtant, au dernier moment, la guérisseuse change de direction et tend les pattes en direction du visage du vieux chat, visant désormais non pas sa queue, mais l'une de ses oreilles. Néanmoins, dans sa précipitation, elle a soulevé un nuage de poussière qui réduit considérablement son champ de vision et permet à Corne de Bouc de baisser la tête pour éviter le coup de son adversaire. Suite à quoi il recule de plusieurs pas, attendant que le sable retombe au sol pour s'approcher de Secret du Firmament. Si elle a fait quelques erreurs, il faut bien avouer qu'elle a également eu de bonnes idées. Elle doit seulement apprendre à mieux les enchaîner pour un résultat plus persuasif. Cela dit, contre un ennemi qui ne pourrait s'y attendre, ça aurait pu fonctionner. Corne de Bouc étant parfaitement conscient du niveau de la chatte, il a su comment esquiver mais un guerrier ennemi ignorant tout d'elle ne se méfierait sûrement pas d'une attaque aussi désorganisée. Ce n'est cependant pas une excuse pour ne pas la reprendre :

C'est dommage, tu as eu de bonnes idées mais tu t'es précipitée. Pourquoi as-tu décidé de changer de direction au dernier moment ? Avais-tu conscience que le terrain te trahirait ?

Pour le vétéran, il est important que la guérisseuse prenne elle-même conscience de ses erreurs. Ainsi, elle les corrigera plus facilement et comprendra mieux à les éviter à l'avenir. Si quelques curieux semblent désormais les observer, Corne de Bouc les ignore pour se concentrer seulement sur Secret du Firmament. Avec un peu de chance, ses conseils tomberont dans d'autres oreilles et apprendront aux plus zélés qu'il est important de réfléchir avant d'agir, et de toujours prendre garde au terrain, parce qu'il est un véritable traître …

Il y a un temps pour tout.

La guérisseuse attendait le verdict, ça où une contre-attaque plus en force bien que là n'était pas le but de l'exercice. Mais le vieux félin avait de la ressource, son bond en avait été témoins et qu'il esquive le second coup aussi. Il était loin de se laisser abattre facilement et même si la chatte était toujours sur ses gardes, elle n'en repassait pas moins dans sa tête sa propre démonstration et surtout les réactions qu'elle avait vu de son partenaire. Elle l'avait jaugé et le savait. tant qu'il ne le voudrait pas et surtout qu'il était autant capable d'assumer son rôle de guerrier, elle n'aurait pas son mot à dire. Quiconque annoncerait le contraire la verrait elle aussi sur sa route. Corne de Bouc était très loin encore du moment où il lui faudrait rejoindre les anciens. Et si ça se comptait en quelques lunes, soit. Pour l'heure, le sage matou assumait son rôle et elle pouvait donc se plonger toute entière dans l'exercice et profiter de l'enseignement. Puisque tôt où tard elle devrait apprendre la même chose à Nuage de Menthe qui, comme elle, avait vécu ses premières lunes de nuage comme apprentie guerrière. Un atout au final dans leur formation.

- Eh bien ... Sa queue s'agita et elle redressa ses oreilles aussitôt pour toiser son comparse d'entrainement. Puis, non sans un coup d’œil aux oreilles alentours, elle souri légèrement. Je me suis souvenue d'une leçon de Vipère Audacieuse quand j'étais jadis son apprentie. La siamoise soutint de nouveau le regard de Corne de Bouc, à présent bien plus calme et concentrée. Et je n'ai pas assez anticipée le terrain. J'aurai pu m'en servir d'une bien meilleure façon mais je n'y ai songé qu'après coup. Elle soupira doucement. Dire que s'était la seconde fois que le terrain lui faisait raté une occasion d'en faire davantage. A croire que les lunes de sa jeunesse s'était déjà étioler bien loin d'elle. Mais si elle grimaça ensuite, elle réalisa que le vétéran avait contre elle des cycles d'expériences. De quoi retenir cette pratique bien plus aisément qu'elle qui se retrouvait si peu en situation. Après tout, les remèdes n'était pas tout à fait des dangers. et ses sorties à elle était loin de présenter le danger d'une patrouille.

- Je crois pouvoir avouer qu'il me faudrait davantage d'exercice pratique...

Et donc de quoi demander au guerrier d'autres leçons. Bien qu'elle le savait, il n'était sans doute pas dupe. ses leçons leur serait utile à tout deux. Elle pour l'aider au besoin sans en avoir l'air et lui, pour véritablement aider la siamoise à se perfectionner.