[CANICULE] Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ? | ft. Dent de Sabre - end

Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ?

Le sourire de sa camarade était ... Apaisant, touchant ... Et Dents de Sabre sentis le chaud lui monter aux oreilles, lui qui, de chaud mourrait déjà. Mais Crocs de Ronce avait pratiquement réussi à lui faire oublier la température caniculaire. Et le matou se sentait stupide à la regarder. Certes il la trouvait belle mais ... Enfin, il trouvait nombres de leur camarade plutôt belle ... Alors il se demandait pourquoi il s'attardait sur elle, sur ses yeux sur ... Le félin préféra lapée l'eau clair, se détournant ainsi de question qui le mettait mal à l'aise et qui, oh grand malheur, si Muguet l'apprenait, le plongerait six pattes sous terre sous un rideau de honte. Et puis, ils n'étaient pas sortie pour se regarder. Sinon autant le faire au camp et ...
Par où ? Le mâle esquissa un bref sourire tout en observant autour d'eux puis il désigna bien plus loin une partie de la forêt de pin qui semblait un peu moins lumineuse.

- On pourrait essayer par là bas ? Ça fait un bout de chemin mais ...

Mais peut-être les proies tentaient elles, elles aussi de se trouver à l'abris du soleil. S'était à tenter et le guerrier guetta l'assentiment de sa partenaire pour s'y diriger, le pas le plus silencieux possible, la truffe à la recherche d'un parfum qui trancheraient avec cette odeur de chaud, de résine sèche, de boue vaseuse infecte. Et c'est un petit son, très léger qui le guida plus que le fumet. Une souris en train de grignoter des graines sans doute aussi sèche que pouvait l'être leurs gorges peu avant que Ronce ne trouve de l'eau. Mais le temps que le matou repère la petite proie en usant juste de son ouïe, celle ci détalla, faisant bougonner le mâle qui se figea, faisant signe à sa camarade qu'elle-même aurait sans doute plus de chance que lui. Car oui, ce n'était pas sa journée. Comme nul journée n'était la sienne à vrai dire depuis le départ de sa jumelle et la mort de Petite Aile ...

Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ?

Le félin ronronna doucement au contact réconfortant de sa camarade. Oui, ils avaient encore des chances, faiblardes mais. Mais il devait rester positif, même accablée de chaleur et de chagrin. Que pouvait il faire de mieux ? Observer ronce, la laisser prendre les devants, la laisser chasser. Si mieux seule qu'avec lui. Et pourtant, il la vit elle aussi laisser échappée sa proie et il coucha les oreilles sur son crane d'un air pataud. il se serait affligé de tout les maux du monde pour juste la voir sourire. Le guerrier s'avança vers sa camarade, las, l'échine courbe.

- On pourrait revenir plus tard ... Pour heu ... Une chasse nocturne ?

Malgré son accablement, il s'efforça de sourire, se voulant aussi bienveillant avec Ronce qu'elle-même l'était avec lui. Elle le mériter. Comme beaucoup d'ailleurs. Le clan entier suffoquait, survivait. Mais s'épuisée en vain ne servait à rien.

- On devrait rentrer, leur annoncé pour l'eau et ... Et nous reposé ?

Et rester ensemble, aurait il voulu ajouter mais les mots moururent dans sa gorge, au lieu de ça, il ferma les yeux et s'avança d'un pas, avant de les rouvrir et de couvrir Ronce d'un petit coup de langue sur l'oreille. un signe affectif, un simple geste de consolation, d'espoir. mais espoir de quoi ? Le mâle ne savait plus trop s'il pensait toujours à la chasse où si au contraire, il se cherchait en cet instant un avenir. Et ... Il détourna doucement la tête, refusant qu'elle voit dans son regard ce mince filet qui, il le sentait, voulait lier leurs cœurs. parce qu'il en prenait conscience. Ronce n'était pas pour lui une simple amie ... Mais il se refusait à espérer tout à fait. Car la vie ne lui faisait jamais de cadeau ...

Ouhouh, vous êtes où, les grenouilles ?

Et à son sourire, il vit les yeux de sa camarade briller comme un peu plus, et il se promit de tout faire pour la voir avoir se regard là, heureux. Un regard plein de joie. Un simple regard qui lui donner envie de se donner plus encore, quand bien même il donnait déjà tellement. Pas assez lui crier une voix intérieur, malgré tout. Mais s'épuiser pour rien était inutile et ils avaient tout deux besoin de repos. Alors ... Oui alors après cela, ils pourraient se rétablir, reprendre des forces. Et le sourire de Crocs de Ronce le conforta dans cette idée. oui, ils faisaient tout deux belles figure, essayer tout au moins et en cet instant, il se jurait d'être toujours là pour elle. Non pas juste comme un camarade, mais au moins comme un ami. Voir ... Il chassa un insecte qui bourdonnait dans son dos d'un geste de la queue, chassant en même temps l'envie qui lui prenait de s'imaginer un futur avec la femelle. Il serait son ami, comme un grand-frère même. Mais il ne savait si elle voulait de davantage et il craignait tant qu'elle change d'idée sur lui, que subitement, elle le voit comme un balourd qui ne pense ni avec sa tête, ni, encore moins avec son cœur, qu'il tut ce qui s'allumait en lui. Feu invisible ...
Et pourtant, quand elle se colla à lui, il fut soudain sur de ce qu'il ressentait. Si sur que dès qu'elle ouvrit la gueule, il se figea, la dévisagea un instant. Avant d'hocher la tête, souriant largement. Mais emmurant les simples mots qui la seconde plus tôt, avait presque failli lui échapper.
Mais la magie s'était enfuis, partis la seconde où il aurait peut-être pu ...

- Oui, On y retournera.

Et à la façon dont elle avait appuyer le On, il avait cru qu'elle ressentait comme lui. Mais s'il voulait rendre la pareil, rappeler ce On comme elle venait de le faire, il lui manquait maintenant cet espoir cette assurance. Et si ... Ce seul Si qui lui fendait le cœur. Pouvait il essuyer un refus et s'en relever alors que ... Que tant de chose voulait le détruire. Sa sœur, la pauvre Petite Aile, le changement de meneur, la canicule. Oui, me^me le temps s'y mettait. Alors il referma dans son être cette étincelle. Non, le moment était passer, la chance qu'il aurait pu avoir, enfuis. Rester sa promesse de rester là, ami fidèle. Et il le savait, si elle trouvait le bonheur auprès d'un autre ... Il serait là, ombre invisible et protectrice, enterrant ses propres émotions pour ne jamais risquer de détruire sa belle ...

- Après toi ...

Et sa voix n'est qu'un souffle. Une brise de douceur et pourtant, elle le connait. Oui, Dents de Sabre le sait, Crocs de Ronce pourrait bien se douter qu'il tait quelque chose. Mais son regard est de nouveau déterminé et du museau, il l'encourage a prendre les devants, un sourire sur la face.