Un Tigre au soleil [feat Fifou] - abandon

Une épidémie s'était déclanchée à la Rivière. [On a pas fait le rp, mais] Coup de Foudre s'était empressé de passer la frontière pour s'enquérir des dommages - ce n'était pas un secret qu'il entretenait quelques amitiés en dehors de la forêt, et encore moins qu'il le faisait chez leurs voisins. Les rumeurs disaient qu'il connaissait personnellement Étoile d'Or. Les rumeurs disaient qu'il connaissait personnellement feu sa lieutenante, Museau Bleu. Les rumeurs disaient que lui et elle devaient chacun quelque chose à l'autre. Les rumeurs disaient - quoi qu'elles en disent les rumeurs étaient vraies, mais vu le nombre qui couraient sur lui, impossible de les démarquer de celles qui étaient fausses! Même son ascension au rang de Lieutenant ne s'était pas faite sans quelques médires entre les branches. Parce-qu'il venait de perdre sa compagne (la guérisseuse), parce-qu'il partait souvent du territoire, parce-qu'Étoile Masquée lui avait offert quelques fois de dormir dans l'antre du chef avec lui - les rumeurs courraient mais Coup de Foudre? Coup de Foudre se traînait les pattes. Qui sait si ce n'était pas son "arrogance" (lire, complet détachement de soi) qui ne lui faisait pas craindre la contraction de cette maladie inconnue qui semblait tant effrayer les chats de la Rivière. Qui sait s'il n'était pas immunisé - pas lui, il ne savait qu'une chose et c'était qu'en les aidant là où eux l'avaient aidé lui, il leur prouvait leur bonne foi de vouloir mettre derrière eux la Sombre Époque (l'ère des Ténèbres) de feue Étoile de Suie.

Malheureusement, peu, au Tonnerre, croyaient aux rêves d'entente de leur Lieutenant controversé, alors peu, au Tonnerre, lui permettaient encore de dormir avec eux dans la tanière des guerriers. De toute manière, il avait perdu son dernier "ami" (si on put appeler Graine de Tournesol un "ami"...) et même s'il était plus proche de ses enfants (du moins, ceux qui restaient), il y avait un monde de différence entre se blottir contre un concubin ou une concubine et se blottir contre, disons, Bec, par exemple. Il y avait bien sa renardière personnelle, près des Rochers du Soleil, mais outre les décorations qu'il entrait dedans, elle était vide ou presque et il la trouvait froide - un avantage, durant la canicule, mais un terrible rappel du poids de sa perte maintenant que l'hiver avançait. Il lui arrivait d'avoir des nuits plus chaudes, fugaces, lorsqu'un certain guerrier venait les passer avec lui, mais...

« Coup
de
Foudre. »

Le bengal leva sa tête avec lassitude, prenant à peine le temps d'esquisser un sourire en croisant son regard avec le borgne qui le toisait de son n'a-qu'un-oeil du haut des Rochers.

— « Tiens donc, cela faisait une éternité que tu n'étais pas venu m'emmerder ! Je me réjouissais de penser que la mauvaise saison pouvait ralentir tes neurones dégénérées mais malheureusement ce n'est pas le cas, n'est-ce pas ? Si tu vas tout droit, le Chemin du Tonnerre s'offre à toi, bonne journée.
— ...

Coup de Foudre se pencha légèrement sur le côté pour regarder au delà des Rochers, et plisser les paupières.

— Tu veux dire la Rivière...?

Il berça sa tête de gauche à droite. Oeil du Tigre était un chat taciturne (je vous jure) mais depuis quelques temps (et quelques cours de drague et de discussions en découlant), il avait appris à se délier la langue. Alors bien que ce qui sortit de sa bouche furent des insultes, le bengal tourna sa tête pour s'assurer qu'ils étaient seuls, avant de se donner un élan et de grimper, uns à uns, les bas plateaux de leurs rochers pour rejoindre le mackerel en haut qui lui avait tourné le dos. Il se traîna les pattes et alla s'asseoir à côté, tombant lourdement sa tête contre son épaule.

— Tu crois pas en faire des tonnes? On s'est vus hier.

Sa queue serpenta sur la neige avant d'aller doucement se recourber, cherchant les longs poils de celle du guerrier aux poils fauves.

Les journées étaient longues, mais lorsqu'Oeil du Tigre venait se glisser entre les lierres à l'entrée de sa renardière, les nuits aussi. S'il avait eu ne serait-ce qu'un peu de vigueur, Coup de Foudre aurait peut-être ri devant l'insistance qu'avait le guerrier à éviter le sujet à chaque fois qu'il repartait. Faire comme-si avec Coup de Foudre d'entre tous les chats était d'une délicieuse ironie.

— « Tu sais le Fou, et le Fou, dont la joue était affaissée dans le poil du guerrier, pencha à peine sa tête pour que son oeil puisse aller lorgner celui du borgne. J'en vois beaucoup des félins la journée et pourtant peu viennent me faire chier. Quoique vu l'ambiance au campement j'aurais bien envie de me construire une tanière ailleurs.. Remarque un vieux guerrier revêche et couturé ça doit pas faire envie non plus. Enfin j'fais encore ce que je veux chez moi.. presque.

Sur le coup Coup de Foudre ne répondit rien, fermant l'oeil et poussant un soupir, appréciant la proximité. La chaleur contre son corps l'apaisait.

« Il y a des avantages à l'expérience » il se contenta de souffler, car il se trouvait que toute sa vie les chats qui l'avaient frappés avaient tous été d'une soixantaine de lunes ou plus. Étoile de Suie était à sa soixante-neuvième alors qu'il en était à sa dix-neuvième. Museau Bleu, Rouge Pivoine, Tigre... Était-ce un hasard que les seuls chats à vouloir partager du bon temps avec lui étaient dans la force de l'âge?

« ... Et à une tanière à l'écart des autres » il ajouta, rondissant la nuque en mettant les dents dans celle de Tigre le temps d'un pincement avant de se coucher sur le flanc, croupe contre croupe.

Il vit du coin de l'oeil le vétéran battre de la neige - elle monta sous leurs yeux avant de se dissiper en poudre, balayée par le vent. Coup de Foudre leva le nez au ciel en suivant son ballet dans les airs, et sa queue tapa la pierre en signe d'énervement.

L'incendie, les petits, la découverte de son corps, le réprimandement des Étoiles... Il se laissa perdre dans le mouvement des petits flocons, se perdant dans le vague en oubliant ses sensations et en se laissant peu à peu emporter dans le blizzard de ses pensées et le cri du vent entre les branches de sa forêt personnelle-

— « Et toi, "lieutenant" pas trop chiante la vie de personnalité importante du Clan ? Un vertige lui prit et il retomba sur terre d'un sursaut, tressautant de la queue en battant une oreille pour tourner la tête vers le guerrier, qui avait tourné la sienne.

— Tu séduis pas les foules à ce que raconte les ragots.
— ...

Oeil du Tigre détourna sa tête, permettant au bengal de retrouver sa contenance en secouant légèrement la sienne, lourde comme un roc et dont il peinait à tenir debout. Peut-être que ses poils d'oreilles devenaient trop longs - après tout, pour qui les entretenaient-ils?

— C'est stupide, hein? Pour le tombeur du Tonnerre? Un rire lui prit aux épaules et lui fit rentrer la tête entre celles-ci, dérisoire.

Je peux séduire n'importe qui, sauf les foules. Je n'arrive pas à leur faire comprendre que mon opinion si radicale d' "eh, (et il changea bien sûr l'inflexion de sa voix pour marquer la différence de ton) peut-être qu'on pourrait arrêter de se taper sur la gueule. Peut-être qu'il y a plus à gagner en s'alliant", est, surprenant mais vrai!   pas si radicale que ça.

Il étira ses pattes devant lui pour pousser le plus loin possible le problème, et se roula sur le dos, ventre au ciel, baîllant à s'en décrocher la mâchoire:

— -... Mêmes les Étoiles trouvent que je dépasse les bornes. »

Hm, d'ailleurs.

Il envoya un joli coup de patte arrière contre le vétéran à côté, roulant sa tête dans la neige pour lui lancer ce petit sourire goguenard, même meutri:

— « Tu crois encore qu'Elles n'existent pas? ~ Je suis allé à la Pierre de Lune pour la casser et Elles m'ont intercepté de force dans un rêve.

... Et je te parie que j'enfreins une règle en t'en parlant.

Mais vraiment, quand est-ce qu'il n'en enfreignait pas. Le Code était injuste et servait de propagande pour alimenter les conflits entre les Clan tout ça en raison de-... eh bien, il n'y avait pas de raison. Ou plutôt, la raison, il l'avait donnée à Neige, l'été dernier. Car les Étoiles étaient comme lui et adoraient s'amuser - il allait donc de soi que tout un Clan qui avait été nourri de patriotisme depuis l'époque d'Étoile de Guêpe s'oppose de façon aussi véhémente à ses nouvelles idées.

Oeil du Tigre n'aimait pas le changement mais Coup de Foudre soupçonnait que le Clan non plus. Vipère Audacieuse, il comprenait. Elle approchait - voyez-vous ça, sa soixante-neuvième lune! - et avait passé toute sa vie à caresser les promesses de conquête d'Étoile de Suie. C'était normal à l'époque, mais cette mentalité s'insinuait partout même de nos jours - chez les aînés aigris par les cycles de négligence, chez les guerriers nourris de la haine de leurs mentors, et même chez les chatons (pas tous, heureusement), leir venant parfois de leurs reines (Chêne Argentée l'avait fait avec Braise, par exemple).

C'était aussi pourquoi il n'avait pas reproché la méfiance d'Étoile d'Or et de Brasier Glacial devant la patte qu'il leur avait tendue. Leur Clan avait fait les frais des actions véhiculées par la haine.

"Ouvrir les frontières".

"Affranchir les guérisseurs".

"Favoriser les alliances à la discorde".

Coup de Foudre ne pouvait s'empêcher de laisser son esprit voguer vers le passé, quelques jours suivant la bataille notoire de la Lune Rouge, où il avait révélé à Secret du Firmament qu'il voulait être Lieutenant. Qu'il avait une vision, qu'il avait la volonté de changer, qu'il ne craignait pas le futur (ou quoi que ce fut d'autre merci sa tête cassée) et qu'il leur ferait voir à tous par ses yeux à lui - mais la relation se faisait plutôt à sens unique, comme toutes les autres, en fait...

Ou peut-être que la grandeur du challenge lui cachait la vue - après tout, il avait réussi à se faire une alliée de Source, et de s'en faire un de Bec, Mouche qu'il comprenait bien mieux (il tendit la patte) et s'en était-il fait un de Tigre? (la posa à plat contre ses rayures) Il l'espérait.

Tigre se mit à rire.

Pas l'un de ces gras ricanements qu'il lui arrivait de faire en sa présence mais un son, s'apparentant à un grommellement, qui tira ses lourdes babines sur les traits d'un sourire véritable. Coup de Foudre n'en crut ni ses yeux, ni ses oreilles, aussi il tenta de se relever sur un coude qu'une masse lui tomba dessus et lui cloua le dos contre la pierre. « O_of! » Un tressaut du postérieur le prit, sa queue se mit à battre l'air, confuse, mais cette immobilité forcée devint vite confortable. Davantage en se rendant compte que son assaillant avait calmement arrondi l'encolure pour passer une grosse lapée contre son poitrail, venant faire rebiquer à rebrousse-poil les épines de son pelage. Sa cage thoracique suivit le mouvement, s'affaissant par une longue exhalation, qui se fit de concert avec celle de Tigre qui avait couvert sa cicatrice en impact de balle sous sa large tête.

— « Les félins ayant voulu changer les choses sont soit morts, soit fous. Sachant que ton cerveau possède milles folies, « Je t'en prie ~ » il n'y a que l'autre solution envisageable. Tigre avait les yeux ailleurs mais Coup de Foudre en avait oublié soucis et tracas, se laissant engourdir en dessous de toute cette chaleur. Un très gras ronron de confort lui échappa -

Tu prends des risques, Coup de Foudre (il entrouvrit l'oeil). Tu t'engages dans le chemin le plus épineux qu'il soit (le referma). Même si je sais que t'y sautes sans hésitation, fais attention aux épines, elles sont partout.

Ce fut à Coup de Foudre de rire! En expiant de l'air par les narines, d'une impulsion au ventre. Et heureusement sans en faire plus, car autrement il ne l'aurait pas entendu:

— « Je détestes mettre les pattes là-dedans mais ne crèves pas surtout.

Et Coup de Foudre ouvrit les deux yeux. Et hissa sa tête pour fixer le fauve qui regardait ailleurs, qui se pourléchait les babines, qui tentait de balayer cette toute petite graine d'attachement d'un mouvement de sa queue touffue. Le bengal plissa les paupières, et lentement le déclic se fit en il fit retomber sa tête vers l'arrière, roulant ses épaules pour prendre ses aises dans cette position à la merci de tout ce qui aurait pu lui tomber dessus:

— Ha ha hah...

Heureusement, j'adore les épines. ♡ »

Tout un cocktail d'émotions se battait dans sa tête - il aurait voulu en parler à Fifi, il aurait voulu lui dire que d'ennemis il avait réussi à "apprivoiser" le Tigre, le chat le moins amène du Clan, il aurait voulu lui dire qu'il était très confortable, qu'il aimait l'entendre parler, qu'il lui reprochait toujours de trop penser mais qu'il ne remettait pas en cause ses réflexions! Il aurait voulu faire entendre Tigre rire à Fifi, et bien qu'il était confortable, bien que son corps jouissait de la chaleur et de la proximité qu'il lui criait de rechercher, il lui manquait encore quelque chose, quelqu'un, et encore pire quelqu'un qu'il ne pouvait plus avoir, quelqu'un qui "dansait", sans lui, et sans ses proches, dans un monde sans Étoiles.

— « ...On fait un marché?

Sa question lui valut un lourd grondement:

— Tu sais très bien que je détestes tes marchés, surtout si c'est pour finir par apprendre à me dandiner devant une donzelle.

— Non ça c'était du chantage, pas un marché. Un marché, c'est entre deux partis, du chantage, un seul parti profite de l'autre...

Et sa "donzelle" se retrouvait non seulement à être un "damoiseau", mais aussi un damoiseau d'ailleurs. Oeil du Tigre n'avait jamais- ... Coup de Foudre n'avait jamais été mis au courant si son "élève" avait revu Douces Caresses, si tout ces cours n'avaient pas plutôt été un prétexte pour se voir à deux et se connaître davantage... Enfin, si les fous s'arrêtaient à ce que les Tigres n'aiment pas, le monde serait brillant.

— Ah - il entendit les griffes du vétéran dans la pierre comme il se hissait davantage sur lui. Le bengal se sentit perdre son souffle, toute cette fourrure et cette chaleur étaient agréables mais il se retrouva à battre des postérieurs dans le vide en cherchant à se griffer de l'espace où respirer: M-mais - attends, ça veut dire oui ou non??? Il bafouilla, étouffé sous la collerette du vétéran, ne sachant plus quoi du grognement ou du ronron était la souche de toutes ces vibrations.

La collerette de poils devait être en train de l'asphyxier car il entendit le son cassant de Tigre qui riait encore, plus bruyant qu'auparavant. Ce qui, somme toute, était parfaitement impossible, mais Coup de Foudre se mit à gesticuler contre la pierre froide rien qu'au cas où il s'agisse de la réalité, cherchant à témoigner du spectacle de ses yeux vus. Tigre ne lui en laissa pas la chance, pesant tout son poids sur le bengal en se roulant sur le flanc, c'est à dire en se faisant plus large, en prenant plus d'espace encore, en bloquant à Coup de Foudre celui de pouvoir bouger.

Alors à défaut de faire quoique ce soit sa patte tomba mollement contre la pierre et la neige, et plus miraculeux encore que d'entendre Oeil du Tigre se mettre à Rire, Coup de Foudre renonça, capitulant sous le guerrier dont il ne faisait (littéralement) pas le poids.

— Ca veut dire qu'un Tigre ne se résigne à un marché qu'après avoir été sûr qu'il lui soit bénéfique.

Logique. Coup de Foudre ne répondit qu'en poussant un ronron plus fort, les mots lui manquant. Il sentit la masse sur lui grouiller et s'étirer et prendre ses aises et il fut tenté de faire de même. De doucement fermer les yeux et succomber au sommeil - à un repos réparateur.

— J'attends de voir dans quelle connerie tu vas encore m'amener.
— J'en sais rien... de répondre le bengal en toute honnêteté, à la lisière entre la conscience et l'inconscience, se sentant lourd et léger à la fois.
— Je veux ton soutien. Comme ça, je ne serai pas seul face à la foule...

Ses paupières se plissèrent mais la berlue - ou étais-ce la somonlence? - lui troublait la vue.

Si je promets de ne pas prendre de risques inutiles, si je promets de calculer l'apport risques-gains, si je fais l'effort de me tenir en vie au lieu de me laisser mourir après la mort de ma meilleure amie...

Je peux...

Je peux compter sur toi?... »

Il sentit une tension dans ses pattes avant, se rendant compte à retardement qu'il avait recourbé ses griffes dans sa chair à Tigre en l'étreignant. En se blotissant contre lui.

— « Raton-Laveur, enfin, Masquée quoi... Je crois qu'il est malade. »

Et l'avouer le propulsa dans le futur - Raton-Laveur qui ne remettait jamais de sa maladie et qui y mourrait, Coup de Foudre qui prenait le flambeau, et serait-il seulement capable d'endosser toutes les responsabilités qui viendraient? Plus encore, le Clan le laisserait-il faire? Certes il était Lieutenant, et donc ne faisait que suivre la suite logique, mais pouvait-il vraiment se permettre de leur imposer quoi que ce soit au Tonnerre? Faire répéter à Source l'histoire qu'il lui avait enseignée n'était pas suffisant - l'amnésie collective dans le Clan alimentait leur nationalisme et il ne pourrait réellement changer les choses que par l'action directe, qu'en profitant pleinement de toute l'influence qu'il aurait bientôt.

...Est-ce que ça suffirait?

Certes son ambition dépassait les dimensions de son propre corps mais il n'était qu'un corps, qu'un seul chat, et c'est pourquoi il voulait compter sur au moins un autre chat pour l'aider à porter le fardeau de tout ce qui viendrait ensuite. Pour l'aider à se charger des insurgés, s'il y en avait. Pour lui tenir compagnie car les Étoiles seules savaient vraiment l'étendue de son mal-être. S'il le pouvait, il ferait en sorte que le Clan n'en sache jamais rien. Ni eux, ni ses enfants.

... De toute façon, il avait toujours préféré s'entretenir avec ses amants. Plus facile de se confier à ceux qui connaissaient ses facettes les plus intimes qu'à ses prétendus camarades de Clans.