La nouvelle [canicule] || ft. Bouquet de Muguet [abandon]

Son mentorat durait depuis quatre lunes déjà. Édelweiss Sauvage faisait trimer son apprentie (et nièce) durement, sans cesser toutefois de l'encourager - on appelait ça la méthode de la main de fer dans le gant de velours - et ça marchait plutôt bien. L'apprentissage de sangsue progressait mieux, donc plus vite, que ne l'auraient cru certains de ses camarades : la novice assimilait rapidement les notions théoriques et travaillait en boucle les mouvements pratiques jusqu'à ce que ceux-ci soient acquis. Elle se considérait comme un bon mentor, donnant de sa personne autant qu'elle se creusait la tête pour chercher des moyens innovants afin de l'aider - elle affrontait sa peur bleue de la cascade (avec des résultats mitigés), répétait les mêmes enchaînements en boucle avant de regarder sa novice en faire de même, jouait au poisson tout en s'assurant que Nuage de Sangsue ne coule pas comme une pierre, l'entraînait à la pêche à l'aide d'un bout de bois et de roseaux ... Parfois c'était ennuyant. D'autres fois, vraiment stressant. Mais au vu de la fierté qu'elle éprouvait à chaque progrès de la bicolore, ça valait le coup.

Mais aujourd'hui, elles avaient décidé d'une journée de repos méritée tant par l'une que par l'autre - la novice pouvait être en pleine patrouille ou allongée dans son nid et y demeurer toute la journée, elle était libre.

De son côté, la grande minette aux poils clairs s'était échappée du campement, où la chaleur grimpait de plus en plus rapidement - sur les coups de midi jusqu'en fin de soirée, s'en était même étouffant - pour se poser à l'ombre des roseaux, aux pieds de la rivière. Elle était allongée sur le flanc, l'une de ses pattes avant (tendues) plongeant dans l'eau fraîche. Et comme c'était agréable ! La grande femelle tachetée en oublait le temps qui passait, fermant les paupières à intervalles réguliers, sombrant dans le sommeil.

Une odeur la fit sursauter. Un chat, portant l'odeur de son clan ainsi qu'un petit elle ne savait quoi en plus, s'approchait de sa position. Bientôt, elle pût l'entendre se frayer un chemin dans les roseaux et enfin l'inconnu(e) émergea à quelques longueurs de queue.

Bouquet de Muguet ! , interpella-t-elle la nouvelle venue (l'odeur étrange s'expliquait).

Elle se redressa doucement, le corps engourdi par sa longue sieste, et arrondit sa colonne vertébrale pour s'étirer. La bicolore, dernière recrue du clan, avait désormais le regard posé sur elle.

Tu venais pêcher, peut-être ? Si ça te tente je peux t'en apprendre la technique !

Elle tendit la patte (celle qui était mouillée) vers la rivière pour illustrer ses propos. Pêcher n'était pas aussi compliqué que le croyaient les autres clans et, de son point de vue tout du moins, c'était même relativement plaisant - notamment lorsque la température se faisait chaude comme ce jour-ci. Alors pourquoi ne pas y initier leur nouvelle arrivante ?

La nouvelle. (50)
flashback 20 lunes de Muguet


Mon intégration se faisait tout doucement, mais sûrement. L'accueil était pas des plus chaleureux, mais je ne m'étais jamais voilé la face. Je n'ai jamais été accueillie les bras ouverts, nulle part. Cependant certains chats étaient déjà fort sympathiques. On trouvait des amis partout malgré tout ! Ma famille déjà, avec mon oncle Hibou Nocturne, sa femme et ses deux filles -J'avais des cousines !-, et il y avait aussi Pluie Battante, proche ami de ma mère qui m'a assuré que je pouvais le considérer comme mon parrain. J'en ronronnai rien que d'y penser. Enfin un lien avec les miens, mes ancêtres, d'où je venais... Un peu plus d'informations sur moi, à part que j'étais une présumée sale sang de Lune. Je revivais, renaissais même. Avec des gens autour de moi.. Bon, dit comme ça, c'était comme oublier mes anciens amis et mon frère. Les amis était la famille que l'on choisissait, m'a - t - on souvent raconté pour me consoler. Mais j'étais comme ça, ce ne m'avait pas suffit.

Pour me changer les idées et m'empêcher de trop penser à mes camarades abandonnés, je décidais d'aller pêcher après avoir regardé Petite Lavande jouait avec d'autres chatons, sur le joug d'une reine. Cette activité était encore compliquée pour moi, et l'attention qu'elle me demandait m'obligeait à ne penser à rien d'autre que le poisson qui devait finir dans mes pattes. En plus, avec le niveau de la rivière qui baissait avec la chaleur, cela devait être plus facile, non ? Moins d'eau où les poissons pouvaient se cacher. A moins que cela ne marche pas comme ça.. Je m'en vais donc sur notre rive. L'eau étant un peu basse, je tentais de trouver une position agréable, à moitié penchée au dessus de l'eau. De ce qu'on m'avait expliqué jusqu'ici, je devais cacher mon ombre et attendre qu'un poisson passe. Or, ils étaient bien trop rapides ! A peine la patte plongée dans l'eau que la proie était déjà à deux longueurs de chats de moi.

Je soupirais. Je n'étais plus une apprentie, c'était un peu pitoyable.. Je continuai malgré tout mais la motivation s'envolait peu à peu. Quand soudain on m'appela. Je me relevai et mes oreilles se tournèrent vers celle qui arrivait. Une belle guerrière grise et blanche. Elle me connaissait, pas compliqué vu j'étais la seule nouvelle ! Mais moi par contre.. Je plissai mes sourcils, en pleine réflexion. Elle avait aussi un nom de fleur non ?

" Oh euh, bonjour... T-tache de Citronnelle ? "

Je tentais une fleur blanche que je connaissais. Tenter le tout pour le tout, qu'on disait. Elle était l'une de ces chattes sympathiques, et remarqua vite ma difficulté. J'étais gênée, mais sa proposition me soulagea et me fit fort plaisir. Souriante, je lui répondis.

" Avec joie ! J'aimerais vite y arriver pour pouvoir vous aider à remplir la pile de gibier. Petite Lavande en devient friande en plus. " rigolais - je doucement vers la fin.

Je fis quelque pas de côté pour la laisser se placer près de moi.

" Mon plus gros problème.. c'est leur rapidité. Et pourtant je suis adroite de mes pattes ! Je dois passer à côté d'une technique. "

De l'eau tombait de sa patte figée dans les airs tandis qu'en face, pour première réaction, la bicolore plissait les yeux et fronçait le menton. Incapable de lire dans les pensées d'autrui (comme tout chat qui se respecte), Edelweiss Sauvage se crispa en s'imaginant déranger un moment de tranquillité recherché. C'était un peu stupide, ça, de prêter aux autres des idées dont elle ne savait rien ; la moue sur le visage de muguet pouvait aussi bien être due aux rayons du soleil (et si ils lui brûlaient les yeux depuis qu'elle avait tourné la tête ?), ou à de l'inquiétude quant à sa fille restée au camp, où bien bêtement à une réflexion toute simple, ou encore ...
Et depuis quand elle s'inquiétait pour des choses aussi triviales déjà ?

Oh euh, bonjour... , tâtonna son interlocutrice.
... bonjour !
T-tâche de Citronnelle ?
De qui ?, répliqua la tachetée sans comprendre. Puis ; Oh ! Non, je m'appelle Édelweiss Sauvage. Il paraît que c'est une fleur blanche qui pousse en montagne...

Elle n'en avait jamais vu, mais il courait quelques récits sur cette fleur un peu mythique. On disait, par exemple, qu'elle poussait entre deux morceaux de roches, qu'elle s'agrippait quelques fois à des falaises plus hautes que celles de leur cascade à eux ou qu'elle possédait une forme d'étoile de mer grâce à ses fins pétales blancs plus longs que larges. Tout cela n'était que des rumeurs, mais le fait de s'être vue attribuée le nom d'une telle fleur réputée belle et résistante par sa mère suffisait à lui faire plaisir.

... mais bon, je suppose que ça m'irait bien aussi, comme prénom. Tâche de Citronelle ♪. Minauda la femelle en s'amusant du quiproquo pour briser la glace (c'était une expression, évidemment qu'il n'y avait pas de réelle glace en plein début de canicule) . Tu peux continuer à m'appeler comme ça si tu veux, ahah !

S'extirpant de l'abri offert par les roseaux, la grande femelle se dévoila au soleil ; instantanément, la lourdeur des rayons s'écrasa sur elle. Elle se rapprocha néanmoins de muguet, se demandant comment faisait le clan du vent ne serait-ce que pour survivre – eux qui n'avaient ni arbres, ni marais et, surtout, pas de rivière.

Alors, la pêche ? Relança-t-elle en s'asseyant presque poils contre poils aux côtés de la métisse.
Avec joie ! J'aimerais vite y arriver pour pouvoir vous aider à remplir la pile de gibier. Petite Lavande en devient friande en plus.

Le sourire aux lèvres, Édelweiss Sauvage hocha la tête doucement. Il était encourageant d'entendre que l'intégration de la mère et la fille se déroulait relativement bien car, de son point de vue, cela signifiait une chose primordiale ; petit à petit, le clan de la rivière se délaissait de ses anciennes traditions stupides et s'ouvrait au reste du monde.

Comme quoi, on ne peut pas savoir avant d'avoir essayé ! Le clan du Tonnerre ne sait pas ce qu'il rate ; la rivière longe leur territoire, ils pourraient facilement se servir... mais bon, tant mieux pour nous.

Toute dédiée a son élève du jour, la chatte se composa un masque sérieux-mais-pas-trop, celui-là même qu'elle utilisait avec sa novice.

Mon plus gros problème.. c'est leur rapidité. Pourtant je suis adroite de mes pattes ! Je dois passer à côté d'une technique.
Mm. Tu as fait attention à ton ombre ? Demanda-t-elle en ployant la tête et en tendant le cou vers l'eau scintillante. Les poissons savent que si il y a du mouvement ou une présence, il y a peut-être un danger. C'est pour ça qu'on ne laisse jamais notre ombre porter sur la rivière.

Et justement un goujon adulte arrivait non loin d'eux, bataillant à contre-courant. La femelle aux poils clairs le pointa de la queue, bougeant tout doucement pour adopter la bonne position ; ni trop dressée, ni trop couchée et la patte prête à l'attaque. L'animal s'approcha un peu, puis encore un peu... Sa patte forte, dominant jusque-là les flots (décidément, c'était l'après-midi des pattes levées), plongea à la recherche du poisson en décrivant un arc de cercle tordu. s p l a s h, elle y plongeait, s p l a s h, elle en ressortait – et l'action ne durait que quelques secondes. Elle se tourna vers le poisson qui gigotait sur le sol et l'acheva proprement.

Ton coup de patte ne doit pas qu'être rapide, il faut aussi qu'il arrive au bon moment. En général, on éjecte les poissons avec un mouvement en courbe de la patte. En gros on l'attrape, on le tire et on le jette sur la terre ferme. À ce moment là, il est fichu.

La nouvelle. (50)
flashback 20 lunes de Muguet


La guerrière blanche et grise sembla confuse face au nom que je lui avais donné. Même pas une once de ressemblance alors. On ne pouvait pas réussir à tous les coups. Heureusement, elle ne sembla pas le prendre mal, ce qui me valut un soupir silencieux. E-del-weiss. Ouf j'allais devoir me le répéter souvent pour ne pas me figer sur son nom la prochaine fois. Et Sauvage... Oh cela suivra. Si je sais me rappeler d'Edelweiss, Sauvage ne devrait pas trop être un problème. Elle rebondit sur le nom de secours que j'avais trouvé. Je refusais en riant.

" Oh non, Edelweiss Sauvage est le nom que ta mère t'a donné, et je trouve qu'il ne faudrait pas y toucher. "

Moi-même ne changerait mon nom pour rien au monde. Muguet, seul héritage de ma Maman à l'époque. J'avais parcouru tellement de chemin vers elle depuis. Tellement appris. La guerrière sortit de son abri de roseaux. Tout le monde cherchait de l'ombre apparemment. Mais avec sa fourrure blanche, elle devait mieux s'en sortir que d'autres. Je répondis avec joie à sa proposition de leçon, et l'énonciation de la gourmandise de ma fille lui arracha un sourire. Qui ne souriait pas face à son adorable bouille après tout ? A part quelques certains râleurs du clan de l'Ombre. Enfin bref. Il était temps de se concentrer sur les poissons. J'hochai la tête face à sa remarque. Ils ne savent pas ce qu'ils loupent, effectivement ! Moi - même je suis passée à côté de ça pendant plusieurs lunes. Elle me demanda si je faisais attention à mon ombre. C'était la première chose qu'on m'avait expliqué, donc je savais, mais est-ce que je le maîtrisais ?

" J'essaye de mon mieux va - t - on dire. "

Mais les explications laissèrent vite place à la démonstration. Histoire de ne pas me montrer par accident, je me reculais lentement lorsqu'elle adopta la position de pèche. Je l'observai de là. Tout en douceur dans la préparation, se hissant légèrement au dessus de l'eau. La patte levée, le mouvement qui suivit était impressionnant, malgré le nombre de fois que je l'ai vu. Un parfait arc de cercle, plongeant dans l'eau et en y sortant avec un beau poisson. Dont j'ignorais encore le nom. Mais c'était moins grave car j'allais rarement parler à un poisson.

Le poisson près de nos pattes, elle me dit les détails de son action. On tirait donc le poisson hors de l'eau, contrairement aux proies de la terre ferme qu'on plaquait au sol. Je fis des petits mouvements de tête, montrant ma concentration face à ses explications. Je tendis ma patte, un peu recourbée pour pouvoir recueillir le poisson et l'amener à moi. Je fis quelques mouvements dans l'air, puis re-fixai la rivière.

" D'accord. J'aimerais dire 'J'ai compris' mais on verra ça avec la pratique ! "

Et du coup, je m’exécutai en me replaçant sur la rive, fixant les rares silhouettes de poissons qui passaient, à l'abri de la chaleur au fond de l'eau. Corps majoritairement au dessus de la terre pour ne pas trahir ma présence, je tendais doucement ma patte quand il me semblait que quelque chose arrivait à ma portée. Je tendis.. tendis.. tendiiiis...

Quand je vis l'ombre de la créature aquatique sous ma patte, je la plongeais et la ramenais instantanément près de moi. Mais je fus surprise de ne pas avoir un poisson raisonnable comme Edelweiss, mais plutôt un long truc visqueux qui fila aisément de ma patte ! Je paniquait un peu face à la surprise face à cette proie.

" Aaaah ! "

Et qui gesticule des pattes près de la rivière, tombe dans la rivière. Donc il ne me fallut pas longtemps pour rejoindre ma proie ratée dans l'eau. Plouf. Ne tombant pas loin de la rive, j'avais encore patte debout. Je secouai ma tête pour enlever l'eau qui coulait dans mes yeux. J'eus une mine embêtée.

" Ah c'est malin ça... J'imagine qu'il est plus dur de les attraper en nageant avec, hein ? "

Je n'allais pas m'affliger sur mon sort. Les apprentis prenaient six lunes pour apprendre à chasser -et pécher ici- correctement. Donc je n'espérais pas tout apprendre et réussir d'un coup. Bon, même si là, réussir, ça allait être compliqué avec ma chute.

Suivant allègrement son éclat de rire, Bouquet de Muguet sembla soulagée de constater que l'erreur sur son prénom de la dérangeait pas plus que cela. Pour autant, la bicolore refusa poliment l'invitation de la grande femelle blanche à continuer de l'appeler de cette manière, arguant qu'il s'agissait tout de même du prénom que sa mère lui avait choisi. L'Edelweiss lui accorda le point avec un sourire tendre en se rappelant brièvement au bon souvenir de sa mère, puis elles laissèrent de côté tout débat sur son patronyme pour se pencher à la place sur la technique de pêche de la nouvelle venue.

D'accord. J'aimerais dire 'J'ai compris' mais on verra ça avec la pratique ! , lui répondit la sang-mêlée lorsqu'elle eut sorti un poisson de l'eau — pour l'exemple.

Bouquet de Muguet suivait ses explications et ses gestes avec une attention quasi-religieuse, comme si elle tentait de s'imprégner de chacun de ses mots et de ses mimiques. Même sa nièce, pourtant très curieuse et attentive lors de leurs cours, ne faisait pas tant d'efforts. La pauvre devait avoir sur les épaules une pression qu'elle s'imaginait à peine, cela par la faute des abrutis sexistes et racistes qui se faisaient certainement une joie de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas sa place ici. Pourtant, elle tenait bon, ne se plaignait pas et vivait sa vie comme si de rien n'était. La guerrière s'écarta de quelques pas, laissant libre la place pour Bouquet de Muguet. Elle la vit immédiatement adopter une position qu'elle jugea bonne (bien qu'un peu instable) et attendre patiemment qu'un poisson traverse. La patte de son apprentie du jour fendit l'eau à son tour lorsqu'une ombre sinueuse s'approcha d'elles, puis s'en échappa accrochée à une anguille quelques secondes plus tard.

Sur la berge, sur la berge ! , s'écria Edelweiss Sauvage en voyant sa camarade paniquer et perdre son équilibre.
Aaaah !

Trop tard. Le poisson s'échappa, fuyant dans la rivière en laissant une maigre trace de sang — l'écorchure que lui avait faite Bouquet de Muguet en le cueillant hors de l'eau — et la bicolore bascula dans la rivière. Edelweiss Sauvage tendit vainement la patte dans un geste guidé par ses réflexes, avant de se figer, ne sachant pas trop comment réagir à la scène se déroulant devant elle. La sang-mêlée se relevait déjà, le poil imprégné d'eau.

Ah c'est malin ça... J'imagine qu'il est plus dur de les attraper en nageant avec, hein ?

Le corps d'Edelweiss Sauvage s'agita de soubresauts amusés tandis qu'elle hochait lentement la tête.

Mais tu seras peut-être étonnée de savoir que c'est possible , révéla-t-elle. En les coinçant au fond de l'eau de façon à ce qu'ils ne puissent pas s'échapper certains sont déjà parvenus à en attraper... mais bon, ils ont aussi eu une bonne dose de chance, ahah !

Une chose était sûre néanmoins ; rien ne servait de continuer à pêcher par ici car les poissons avaient déserté la zone à l'instant même où sa camarade était tombée dans l'eau. Edelweiss Sauvage s'approcha d'elle, plongeant le bout de ses pattes dans l'eau fraîche.

Franchement, ta technique n'était pas mal ! La prochaine fois, reste d'avantage campée sur tes pattes arrières et ne te déconcentre pas au moment où ton poisson sort de l'eau... et ça devrait être bon.