Matin-clash (avec Aigrette Huppée) - end

Spoiler:

Souffle Poivré était rancunier. C'était loin d'être son défaut le plus terrible, mais c'était l'un des plus évidents. Il n'avait jamais cessé de voir en Rose d'Albâtre l'apprentie sarcastique et mesquine qu'elle avait été autrefois. Devenue guerrière, frappée durement par les malheurs, elle n'avait pour lui pas changé du tout. Et pourtant, à l'inverse, Poil de Cyclone était devenu quelqu'un de relativement fiable. Un peu collant, certes, et il parlait trop au goût de Souffle Poivré, mais il n'avait plus rien du ridicule insolent qu'il avait été, et en l'absence d'Éclat de Crépuscule, il fallait bien pouvoir causer de temps en temps.

Ils dormaient dos à dos, ce matin-là. Poil de Cyclone et lui. Il n'y avait que Poil de Cyclone pour ne pas être dérangé par le sommeil habituellement nerveux de Souffle Poivré, aussi s'installait-il de temps en temps non loin de lui, là où en général, les guerriers évitaient de s'étendre. Chaque guerrier du Clan du Vent avait son coin où dormir, et Souffle Poivré faisait partie de ceux qui ne changeaient jamais de place, tandis que Poil de Cyclone dormait un peu partout. Ce fut le guerrier au pelage clair qui s'éveilla le premier. En s'étirant au sol, très paisiblement, il s'enfouit à moitié dans le dos de Souffle Poivré, ce qui réveilla l'agité en sursaut.

" Hééé ?! " piailla-t-il. Il reconnut l'odeur de Poil de Cyclone, et fit mine de se contrarier. Il était comme ça, Souffle Poivré, il fallait surtout qu'il n'ait jamais l'air content de rien, même cinq secondes après son réveil : " Tu pourrais pas plutôt aller embêter une femelle, tête de con ? "

L'autre bâilla, indifférent à cette colère de façade : " Je serais curieux d'entendre tes conseils. Et bonjour, Souffle Poivré. "

Il s'était mis en tête de lui apprendre la politesse. Parfois, Souffle Poivré agitait ses moustaches d'un air soupçonneux. Il se demandait si un de ces jours, Poil de Cyclone ne finirait pas par oublier qu'on ne se payait pas sa tête impunément.

Le camp était encore calme, et le soleil, assez bas. Un peu partout, les dormeurs sortaient prendre l'air. " On se trouve une souris à partager ? " proposa Poil de Cyclone en remarquant que Souffle Poivré commençait à faire sa toilette. Souffle Poivré n'ignorait pas que c'était surtout le "partage", qui motivait Poil de Cyclone. Il semblait prendre un certain plaisir dans les toilettes collaboratives, ce qui le rendait assez désagréable pour Souffle Poivré, qui détestait se laisser toucher par les autres.

" Mon pauvre frère, tu as donc envie de sentir comme lui ? " fit alors une voix familière. Souffle Poivré s'interrompit avec une grimace dégoûtée, il n'avait pas entendu Rose d'Albâtre s'approcher. Cette blanche guerrière n'était pas seule, jamais. Elle avait toujours besoin d'être accompagnée, ça lui procurait le sentiment de dégager de l'autorité. Cette fois-là, son "bouche-trou" était Aigrette Huppée.

C'était étrange. Quatre guerriers, au petit matin, tous de la même tranche d'âge. Un puant habité par la hargne, une asthmatique influençable, une arrogante en quête de pouvoir, un pot-de-colle à moitié flippant.

" T'es bête, Albâtre...
- Sans blague ! " ironisa Souffle Poivré, avant de reprendre sa toilette, d'un air supérieur. Il n'était pas peu fier, il avait en quelque sorte libéré Poil de Cyclone de l'influence de son odieuse sœur.

" ... Tu serais surprise de savoir comme il a le poil doux, par rapport à toi... " poursuivit-il, paresseusement. Souffle Poivré en eut le souffle coupé de surprise. Il me prend pour sa boule de mousse, ou quoi ? Pour quoi il me prend, lui ?

" Vous pourriez vous sucer plus discrètement... Enfin bref, Poil de Cyclone, je venais te voir avec Aigrette Huppée... " reprit sa sœur, comme exaspérée, en montrant l'autre guerrière d'un geste de la tête.

Souffle Poivré bouillonnait, mais en silence. Il ne voulait pas donner à Rose d'Albâtre la satisfaction de l'avoir mis en colère, mais il ne pouvait pas non plus tolérer qu'on parle de lui d'une façon pareille. De toute façon, Aigrette Huppée, fallait-il vraiment la traiter avec des égards, elle qui était si mal accompagnée, elle qui ne pouvait pas partir chasser toute seule ? Souffle Poivré n'était pas seulement rancunier, il était aussi et surtout fier. Trop fier pour seulement se donner l'air de se soucier de créatures aussi insignifiantes.

Poil de Cyclone sentait bien sa grande crispation. Il bâilla encore, comme contrarié, puis se releva péniblement et répondit à sa sœur en un soupir : " ... Bon, tu me l'as vexé... Viens, Albâtre, on se partage une souris. "

Et voilà, Albâtre laissait là une Aigrette qui ne servait plus à rien, et s'en allait avec Poil de Cyclone. Souffle Poivré essayait de contenir sa rage, et ce fut tout naturellement qu'il la changea en un mépris dont Aigrette Huppée était devenue l'objet par défaut :

" Faudra m'expliquer comment tu peux laisser quelqu'un comme Rose d'Albâtre te promener comme ça. "

T'as vraiment pas de fierté, pauvre fille. essayait-il de lui dire, prêt à reprendre sa méticuleuse toilette, en la fixant de ses deux yeux d'or d'un air accusateur. Souffle Poivré avait aussi le défaut de se croire impitoyable.

Elle n'était même pas offusquée par sa question. Elle devait avoir l'habitude.

" Souffle Poivré je ne comprends toujours pas pourquoi tu cherches toujours le mauvais côté de chacun. Rose d'Albâtre est très gentille si on prend la peine de s'attarder sur sa personne et qu'on ne lui rentre pas dedans, comme tu le fais à tout le monde. Fait preuve d'un peu plus de sympathie avec les autres... " lui reprocha-t-elle aimablement.

Et déjà elle se retournait pour s'éloigner. Comme si même pour elle qui semblait capable de supporter Albâtre, il demeurait quelqu'un d'infréquentable. Comment c'est possible de me trouver pire qu'elle ? enrageait-il silencieusement. Tous ses poils en frémissaient d'indignation.

" Parce que tu crois vraiment que quand on se laisse marcher sur les pattes par les autres, ils deviennent aimables ? " cingla-t-il. " J'ai plutôt l'impression qu'ils en profitent, moi. " Il se redressa pour mieux faire face à la guerrière : " Enfin, c'est surtout toi qui me donnes cette impression. "

Souffle Poivré n'avait déjà que trop connu la solitude ; il exécrait la solitude, elle était peut-être sa plus grande peur. En cela, il ressemblait peut-être à cette drôle de guerrière. Mais lui, il avait une force insoupçonnée et insoupçonnable : Éclat de Crépuscule concentrait à peu près tous les espoirs qu'il nourrissait par rapport à la vie, toutes les promesses qu'il s'était faites. Il était mû par une volonté si formidable qu'elle se changeait en une hargne âpre dans l'adversité. Une aura de bravoure émanerait de lui un jour, il susciterait un certain respect. Il aurait sa part de soleil, ou il resterait éternellement plongé dans la nuit froide. La gloire ou rien. Et il lui semblait que justement, Aigrette n'imaginait plus aucune perspective de gloire. Elle ne souhaitait rien.

" Tu ne vois pas que Rose d'Albâtre se tuerait plutôt que de te laisser briller ne serait-ce qu'une seconde ? Elle prend tout pour elle. Il ne faut jamais rien lui laisser. "

A une époque, Aigrette Huppée aussi, avait été déterminée, ambitieuse, superbe à sa façon. Souffle Poivré en gardait un souvenir cuisant, même s'il ne l'avouerait pour rien au monde. Comment, depuis, avait-elle pu s'abandonner à ce point ? Fallait-il comprendre que l'asthme ôtait le courage autant que le souffle ?

" Ce n'est pas parce que plus petite j'avais l'ambition de devenir la plus forte et la plus talentueuse que c'est toujours le cas. Mon objectif n'est certainement pas d'être vue de tous mais seulement de ceux que j'apprécie et tu devrais en faire de même. " Comme si les petites opinions d'Albâtre étaient quelque chose par rapport à la grandeur, à l'honneur, à la gloire. " Albâtre a au moins l'obligeance d'être franche et de se mettre en avant d'elle-même, Souffle Poivré toi tu cherches l'attention des autres en les attaquant avec tes commentaires blessants. Un jour tu te rendras bien compte qu'en faisant preuve de si peu de sympathie tu seras perdant.
- Je cherche rien du tout : je me défends ! " Et heureusement, que je me défends, parce qu'elle, elle ne loupe pas une occasion de m'attaquer. Rêve pas, poulette, Albâtre a beau avoir eu des malheurs dans la vie, elle n'est pas devenue meilleure qu'avant pour autant. Au contraire : elle se sert de la pitié qu'elle suscite pour se comporter encore plus mal que les autres.

" Et n'imagine pas que je sois aussi peu intelligente que tu le conçoives. Je sais très bien lorsque l'on abuse de ma gentillesse ou non, Albâtre n'en est pas à ce stade et si cela arrive, je sais encore parler merci. On verra bien le jour où Monsieur Souffle Poivré se retrouvera à ne plus chasser ni combattre, ce qu'il fera. Oui on pourrait me considérer comme inutile parce que je ne peux même pas sortir seule mais moi j'ai décidé de trouver d'autres ambitions et ma gentillesse et mon écoute rendent service. Si Rose d'Albâtre veut parler d'elle et si le fait que je l'écoute lui fait plaisir alors très bien. Mais Souffle Poivré si tu ne t'arrêtes qu'au fait qu'elle te parait hypocrite parce qu'elle ne parle que d'elle, c'est bien bas.
- Elle est plus qu'hypocrite : elle est mesquine. Je la connais trop. Faut pas se laisser avoir par ses airs aimables, il n'y a rien de plus trompeur. "

Il n'avait pas envie de dire les choses jusqu'au bout. De rappeler aux guerriers que cette créature odieuse l'avait souvent harcelé, lâchement, en se réfugiant derrière ses fidèles. Il la voyait encore grimacer avec un dégoût exagéré pour faire remarquer à tout le monde qu'il entrait, qu'il s'approchait "trop", qu'il gênait par sa présence, par son odeur, par son existence. Il l'entendait encore ricaner à chaque fois que le début d'une amitié nouvelle semblait s'ouvrir devant lui. Même aujourd'hui, elle ne pouvait pas supporter qu'il ait gagné le respect de son frère : elle faisait tout pour l'isoler. La laisser agir revenait à se condamner à la nuit. Elle avait même osé tenter de l'humilier sous les yeux d'Éclat de Crépuscule. Cela suffisait largement pour faire d'elle une personne dangereuse et impardonnable, aux yeux rancuniers de Souffle Poivré, elle était même devenue le visage de sa propre médiocrité, qui à chaque instant, lui répétait insidieusement que la désillusion était son seul avenir possible.

Mais il ne laisserait jamais quelqu'un croire qu'il s'affectait de ces brimades, qu'il était incapable de supporter qu'on se moque de lui, de son odeur, de son apparence, de son caractère. Il voulait paraître insensible à tout le mal qu'on pouvait lui faire. Il voulait paraître invincible, en quelque sorte.

Il avait dévié vers un point gênant. Sa parade fut de baisser les yeux, s'étendre au sol, reprendre sa toilette comme s'il n'avait rien dit. Comme si l'Aigrette n'était plus là. De toute façon, propre comme il l'était, il ne pouvait pas puer vraiment : il y avait beaucoup de comédie dans l'attitude d'Albâtre, c'était évident.

Spoiler:

Souffle Poivré n'était pas très expérimenté dans les conversations mondaines. Il avait beau vouloir jouer à ceux que rien n'affectait jamais, il n'avait pas cet instinct qui disait aux plus habiles quand se taire et quand insister, si bien que facilement, il s'ouvrait trop ou il en restait à des choses indistinctes, sans queue ni tête. Il fut bien forcé de s'en rendre compte au changement d'attitude de l'Aigrette, elle avait tout de suite vu clair dans son jeu. J'ai intérêt à ne jamais parler de Crépuscule devant elle... songea le jeune guerrier qui ne parlait en général de sa belle amie que si on ne le laissait pas le choix, et le plus allusivement possible.

" Si tu n'aimes pas Albâtre c'est ton avis mais j'aimerais bien que tu essayes de la voir autrement qu'une menace, tout le monde a des qualités et des défauts et c'est aux autres d'en prendre compte. Essayer de communiquer avec les autres ça fait aussi du bien parfois, tu devrais essayer. Pas forcément avec Rose d'Albâtre bien sûr.
- Comme une menace ? Tu veux rire ou quoi ? Qui a peur d'elle, franchement ? Elle est fourbe, mais c'est qu'une gamine. " renifla Souffle Poivré, qui tenait quand même à ne pas passer pour une mauviette, mais qui dévoilait bizarrement qu'il gardait un souvenir précis de cette légère différence d'âge qu'il y avait entre eux. C'était justement parce qu'il l'avait vue comme une gamine que ça l'avait horripilé de ne pas pouvoir la faire taire, quand elle se moquait de lui, apprentie. " Et puis je ne suis pas un causeur, moi, je n'ai pas de belles histoires à raconter pour épater tout le monde, contrairement à certains. " Il se sentait obligé de faire de la fausse modestie, comme s'il n'y avait rien d'autre qu'une sorte de compliment dans le conseil d'Aigrette. " Je fais mon taf de guerrier, c'est tout. "

Grand seigneur hypocrite, qui masquait sa méconnaissance des meilleurs côtés de la vie en société derrière un prétendu dévouement sans faille vis-à-vis de ses devoirs et du clan du Vent.

Il ne disait pas ce qu'il était, mais il ignorait encore ce qu'il était. Il s'efforçait seulement de se convaincre qu'il tiendrait un jour toutes ses belles promesses, qu'il deviendrait un authentique héros parmi les guerriers du Clan du Vent : admiré et admirable, redouté et redoutable. Quelque part en lui, il n'ignorait pas qu'il était loin de répondre à toutes ces exigences, il était conscient de son imperfection et de sa médiocrité ; mais plutôt que de nommer l'ennemi intérieur pour mieux le combattre, il faisait comme on faisait bien trop souvent dans le Clan du Vent : il fuyait.

Et son refuge préféré, c'était l’œil ambré du crépuscule, sa douceur orangée, sa présence lumineuse et sa voix enchanteresse. Il avait en lui un petit sanctuaire d'espoir d'où émanaient sa volonté, sa hargne, sa détermination, son inébranlable obstination à garder foi en l'avenir.

" D'ailleurs, tu sais quoi ? Je ne déteste pas Rose d'Albâtre. Simplement, je crois que parmi les guerriers du Clan, ça doit être une des dernières en qui je placerais ma confiance. "

Il regarda l'Aigrette d'un air un peu sauvage, comme pour insinuer qu'elle n'était peut-être pas si loin devant, dans son classement des infréquentables.

" Si tu es un si bon guerrier Souffle Poivré, pourquoi juges-tu tout le monde ainsi ? On m'a pourtant élevé en essayant d'apprendre les autres avant de donner un quelconque avis. Et je ne parles pas que d'Albâtre, tu me juges ouvertement depuis mon entrée dans cette tanière, la prochaine fois essaye peut-être d'être un peu plus discret. Dire de son aînée qu'elle se fait promener tel un clébard de bipède, n'est peut-être pas la meilleure façon de démontrer quel bon guerrier tu es.
- Parce que tu connais un chat qui ne juge pas les autres, peut-être ? " ironisa Souffle Poivré, du tac au tac. " Tu t'imagines peut-être qu'Albâtre ou même toi, vous avez un sens du jugement particulièrement remarquable ? "

Il s'emportait un peu, mais ça sortait si facilement. Souffle Poivré n'avait pas été épargné par les jugements hâtifs de cet "autrui" que beaucoup exécraient ou suçaient sans aucune modération. Les ricanements, les airs dégoûtés, les fausses rumeurs, ça demeurait son quotidien. La réalité, c'était qu'on jugeait toujours et toujours mal, et que ceux qui se croyaient à l'abri des mauvais jugements étaient souvent les plus injustes des juges.

" Tu vois, les gens comme toi qui se choquent sans cesse qu'on les juge, eh bien je me demande si ce ne sont pas les pires, parce qu'ils s'imaginent qu'ils sont des génies, qu'ils comprennent tout mieux que tout le monde, que leur jugement à eux est forcément le bon... C'est ridicule. " Il reprit son souffle, le regard glacé. " Doit y avoir à peine trois chats qui me jugent à peu près correctement, dans le Clan. Et tous les autres, ils s'en foutent qu'on raconte des conneries sur moi, si ça ne les distrait pas. Sauf que si j'étais à leur place, je serais pareil, alors je vais pas commencer à leur faire la leçon. "

Il se calma. " T'façon, on ne fait pas changer d'avis les gens en leur faisant la leçon. Le respect, ça se mérite, ça se gagne. "

Souffle Poivré parlait froidement. Il parlait de choses dures, de lois naturelles, mais il parlait franchement. Un jour, Étoile Tropicale avait incité Nuage Poivré à se plaindre des autres, de mauvais traitements, de jugements hâtifs. Ce jour-là, Nuage Poivré avait découvert l'utilité de l'orgueil. Jamais Souffle Poivré ne s'était abaissé au point de se positionner comme une "victime", que des "coupables" tyranniseraient. Il avait toujours fait l'effort de feindre qu'il acceptait totalement et librement son sort. Et en faisant cet effort, à sa façon, il était resté fidèle aux siens. C'était comme leur pardonner d'avance, c'était comme refuser de changer de camp. Souffle Poivré préférait la mort à la trahison.

Faites-moi mal si ça vous chante, mais vous ne me persuaderez jamais de vous être infidèle. Tôt ou tard, moi je sais que vous comprendrez que vous n'avez aucun intérêt à continuer.

" Tu penses que j'aurais raison de boire tes mots et de me fier à toi, alors que si je suis franc avec toi, plutôt que d'essayer de me détromper, tu essayes de me prendre de haut ? "

Souffle Poivré posait cette question, mais très vite, il se sentit gagné par la surprise. Même Éclat de Crépuscule n'avait jamais dû l'entendre parler de choses aussi compliquées. Il semblerait qu'avec ses fichus yeux bleus et ses airs d'agnelle, Aigrette Huppée était somme toute une minette surprenante capable de prodiges étranges. Étoile Tropicale avait sans doute entrevu le genre de caractère qu'était vraiment celui de Souffle Poivré, grâce à son regard pénétrant, mais il n'était jamais parvenu à lui faire rien avouer moitié tant que cette femelle asthmatique.

T'es vachement plus fine que tu en as l'air, ça me fout les jetons. frissonna Souffle Poivré, bizarrement gêné.