Bonjour ! Cette fois, j'ai le droit de rester ? [Pv Nuage de la Loutre] - abandon

Whisky & Nuage de la Loutre

Cela va fait plusieurs jours que Whisky n'a pas osé mettre les pattes hors de la ville. Sa rencontre avec des chats de clans l'a suffisamment secoué pour qu'il devienne ultra collant avec son ami canidé, se frottant plus que de raison contre son pelage et réclamant des toilettages bien plus réguliers. Cookie, loin de s'énerver, l'a laissé faire, et a même cherché à le consoler dès qu'il miaulait dans son sommeil. C'est que le domestique n'a pas oublié les menaces des deux matous et il a toujours peur, quand il s'éveille, de ne pas retrouver son ami auprès de lui. Mais plus le temps passe, plus ses pattes le démangent, l'extérieur l'appelle. Il ne peut empêcher ses pattes de le traîner dehors, de sauter la barrière et de passer de l'autre côté. Un brin aventureux, il s'éloigne, la queue haute, les yeux brillantes d'excitations.

Le soleil est haut dans le ciel. Whisky sait qu'il doit faire attention, ici, il peut sentir le marquage du territoire du tonnerre. Il le longue depuis un moment, se souvenant parfaitement d'où il a été chassé la première et dernière fois qu'il a pénétré le territoire. Il en a les poils qui se hérissent rien que d'y penser. Il s'éloigne donc de la zone, ses pattes l'entraînant plus loin et il colle sa truffe au sol, tentant de repérer l'endroit où l'odeur est plus diffuse. La queue haute, il finit relever la tête et observe une zone inconnue. Il y a de grands rochers illuminés par le soleil. Il en a les moustaches frémissantes et il oublie toute prudente, s'aventurant sur le terrain. De toute façon, même si l'odeur du tonnerre est présente, ici, il peut sans doute venir. Ce n'est l'autre endroit, non ? Il est bien plus loin ! Heureux, le domestique n'hésite plus, trottine jusqu'aux grands rochers. Il ne semble n'y avoir personne, mais il n'utilise pas vraiment son flaire, seulement ses yeux et il lui est encore un peu difficile de pouvoir séparer efficacement les odeurs de toute façon...

D'un bond, il grimpe sur le plus grand rocher et observe l'eau de l'autre côté. Il sent ses pattes fourmilier, l'idée d'aller piquer une tête lui disant bien, mais il se retient de se jeter dans la rivière ; il doit d'abords explorer un peu cet endroit ! Il ronronne, son collier brillant grâce au soleil qui se reflète sur le métal, puis, il se couche sur le sol, les pattes repliées sous lui. Oh, c'était agréablement chaud ! Peut-être irait-il plus tard pour farfouiller... Pour l'instant, il peut bien se prélasser un petit peu...

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Whisky & Nuage de la Loutre

Le rocher sur lequel Whisky est posé est suffisamment chaud pour réchauffer son ventre et ses pattes, mais sans le brûler. Le soleil participe également à chasser le froid de son pelage, le plongeant dans un état second, ses paupières se fermant lentement, toute seules. Il sait qu'il pourrait faire une sieste, ici, voir même dormir pour de bon, s'il ne fait pas attention. Pour le moment, il préfère se détendre, ses muscles le remerciant silencieusement. Il s'installe même plus confortablement avant de rester immobile, comme du beurre. Il en a déjà mangé, d'ailleurs. Un petit bout, du moins, celui-ci ayant glissé sous la table et il n'a pas hésité à le gober tout cru. Ce n'était pas très bon et il se souvient avoir eu quelque crampes à l'estomac après ça. Mais rien de bien grave.

Whisky tourne doucement les oreilles alors qu'il sent une pression sur son dos. Il manque de bondir sur ses pattes, un sursaut fait tout de même sauter ses muscles, et la peur galope dans sa gorge. Crispé, il n'ose pas tourner la tête vers l'inconnu, de peur de trouver un prédateur derrière lui, mais il peut entendre sa voix. Douce, nulle trace d'agressivité, toute petite. Elle a beau être agréable à entendre, Whisky n'arrive plus à se détendre et il finit par tourner lentement la tête vers le chat qui l'accoste. Rectification, une chatte. Qui lui a posé une question auquel il se doit de répondre :

- Je voulais... visiter un peu l'endroit. Je n'ai pas pu m'en empêcher, C'est si beau !

Il s'assit lentement alors que la deuxième question lui parvient. Il agite les oreilles, cligne des yeux, perplexe, alors qu'elle le surprend une nouvelle fois. Un... tigre ? Les gros animaux de la télévision ? Il se souvient avoir regarder avec ses deux-pattes adorées une émission qui en parlaient. Mais ils étaient tigrés, pas tacheté... Il jette un coup d'oeil à son pelage, vérifiant s'il n'aurait pas changé pendant sa courte sieste. Avait-il des rayures ? Non. C'était toujours ses bonnes vieilles taches. Il baisse le museau et croise les yeux bleus de la jeune chatte, frémissant sous tant d'attention.

- Un tigre ? Oh, non, pas du tout ! Tu... Tu connais les servals ? Mon grand-père en est un.

Il se lève doucement et se décale pour montrer à la petite chatte l'entièreté de son pelage. Sa queue, un peu courte, se balance dans son dos, et il ne peut s'empêcher de sourire, la sympathie de l'inconnue lui faisant chaud au coeur. Elle ne doit pas appartenir au clan du tonnerre, leurs représentants étant des chats peu amicaux et... terrifiants... Elle, elle semblait toute douce !

- Je m'appelle Whisky, et toi ?

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Whisky & Nuage de la Loutre

Le malaise se glisse le long de son poils alors que la jeune chatte lui demande si c'est la première fois qu'il met les pattes ici. Il grimace un peu, mal à l'aise, mais hoche la tête, lentement, ne voulant pas paraître impoli. De plus, elle n'est pas agressive avec lui, elle n'a pas le pelage hérissé, ne lui montre pas les crocs. Au contraire ! Ouverte, accueillante, elle miaule de gentillesse !

Il ronronne sous le compliment, mais tout de même surprit d'en obtenir. Il se sent normal, lui ! Mais il ne se rappelle pas avoir croiser le chemin d'un chat portant les mêmes motifs que lui... Maintenant qu'il y pense, les matous qu'il a déjà vu et parlé ont toujours été plus petits que lui, il ne s'imaginait pas si grand. Coca, après tout, n'est pas moins longue sur patte que lui, et elle est loin d'être de la même race de lui. Cookie, en tant que labrador, le faisait évidemment paraître plus petit, peut-être est-ce même pour ça qu'il s'est toujours estimé dans la moyenne ?

Il contemple la jeune chatte en face de lui, petite mignonne à la robe tigrée. Elle également avait un pelage harmonieux et très beau. Le sait-elle ? Sans doute. Beaucoup de chats ont dû le lui dire, la complimenter sur ses poils, les motifs qu'ils dessinent et également ses deux immenses yeux bleus. Il pourrait la contempler pendant un moment, comme... Comme quand il regard l'océan dans la télévision !

- Je trouve que ton pelage est également extraordinaire ! C'est très joli, j'aime beaucoup !

Il se présente. Elle se présente. Et il tique. Nuage de... la loutre ? Pourquoi un nom à rallonge ? Pourquoi ne pas simplement s'appeler Loutre ? Ou... De la Loutre ? Ca faisait très chat de race, ça. Whisky prend le temps d'y réfléchir, de se questionner, mais la jeune chatte le coupe gentiment dans ses recherches pour lui expliquer qu'il ne devrait pas être ici. Il frémit, tourne la tête de droite à gauche, sur le qui-vive, s'attendant à voir l'un de ses précédent agresseur. Il implore la femelle du regard, son corps prêt à détaler au moindre problème, à la moindre agressivité :

- Quoi ? Ici non plus ? Mais pourquoi ? Je ne chasse même pas ! Et... Est-ce que tu vas me faire mal ?

Il couche ses oreilles en arrière, à un petit mouvement de recule, sa queue se glissant sous ses membres. Son corps tremble un peu alors que la peur grimpe de nouveau sur lui. Ne peut-il pas rester ici ? D'accord, il pue le chien, Cookie laissant régulièrement son odeur sur lui, mais pourquoi ne pourrait-il pas rester quelque minutes de plus ? Faisait-il du mal à quelqu'un en prenant le soleil ? Il n'y a personne !

- Je... Je ne comprends pas... Pourrais-tu me l'expliquer ? Miaule-t-il d'une voix affolée.

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Whisky & Nuage de la Loutre

Whisky observe de droite à gauche, dans l'attente de trouver un ennemi derrière des buissons. Puis il relève le museau, se souvenant d'un chat qui s'était caché dans un arbre, qui lui avait semblé le plus autoritaire, mais le moins agressif des deux matous qu'il a croisé la première fois qu'il a posé les pattes dans la forêt. Personne. Il frémit, ses poils hérissés par la peur, avant de croiser les grands yeux bleus de Loutre, la femelle lui montrant un corps sans agressivité, sa voix tentant de détendre son excès d'anxiété. Il renifle, fait la moue, mais il la croit quand elle affirme qu'elle ne lui fera jamais aucun mal. Elle lui donne même sa parole ! Alors il ne peut que la croire...

Quand elle s'avance, il se crispe, prêt à détaler, mais elle ne fait que lui donner des coups de langues au niveau du cou, tentant sans doute de le réconforter. Il relève doucement les oreilles, un peu plus calme, mais toujours pas complètement serein. Il l'observe avec attention, note qu'elle tire une tête bizarre, sans doute a-t-elle léchée quelque chose qui ne lui plaisait pas... A-t-il des puces ? Il se tord le cou pour tenter de regarder son pelage, mais il ne trouve rien qui pourrait justifier la grimace de la chatte. Peut-être qu'elle n'a pas l'habitue de toiletter quelqu'un... Ne le fait-elle jamais avec ses compagnons ? Mais c'est horrible !

Il n'a pas le temps de lui poser la question, elle lui explique sagement comment fonctionne son clan. Le... Tonnerre. Il connait de nom celui du vent, grâce à Lapin qui en faisait parti, mais il n'y a encore jamais mis les pattes. Les deux méchants chats avaient effectivement parlé d'un clan, mais Whisky n'avait pas enregistré le nom. Ou alors ils ne le lui ont jamais dis... Qu'importe, les lois qu'ils imposent aux autres chats semblaient logique, mais pour lui qui ne voulait aucunement chassé, c'était absurde...

Loutre lui parle de son odeur et Whisky, curieux, n'hésite pas à venir la renifler d'un peu plus près. Ca sentait bizarre. A la fois la forêt et autre chose. Un mélange qui lui est inconnu et qui le pousse à donner un coup de langue sur son pelage pour vérifier si l'odeur se collait également sur son poil. Oui. Mais à force de léchouiller presque tous les chats qu'il a rencontré, la senteur ne lui fait pas froncer le museau. Mais ce n'était pourtant pas des plus agréables.

- Je comprends... Du moins que vous semblez avoir une odeur bien à vous. Tu sens la forêt, c'est amusant !

Il se gratte le cou de la patte arrière, faisant tinter son collier, une petite démangeaison passagère. Il se rassit, prenant une mine perplexe, et penche la tête de côté, comme son ami Cookie le faisait si souvent pour montrer son incompréhension. Tique de chien ou les chats le faisaient-ils aussi ? Whisky n'en sait rien.

- Mais pourquoi je ne pourrais pas simplement me promener ? Je ne chasse pas, je ne sais même pas combattre. Et puis, quand mes deux pattes nous emmènent nous promener, avec Cookie, on peut se balader où on veut, tant qu'on reste prêt d'eux. Pourquoi est-ce différent ? Parce que je n'ai pas mes deux-pattes ? Je pourrais venir ici avec eux, alors ?

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Whisky & Nuage de la Loutre

Loutre tentait de lui expliquer l'agressivité de ses compagnons d'une manière posée, calme, et Whisky arrive enfin à voir le petit problème de ses visites surprises. Son odeur, seul, pouvait déjà perturbé le marquage qu'ils cherchent tant bien que mal à préserver et s'ils venaient à laisser un seul domestique le pénétrer, qui sait combien d'autres chats voudront également profiter de leurs gentillesses et se balader ni vu ni connu dans les parages ? Certains n'auront sans doute pas les mêmes idéaux que Whisky, qui se refuse à pourchasser la moindre boule de poils, et ils pourraient même être suffisamment nombreux pour retirer la nourriture de la gueule d'honnêtes chats. Le domestique est assez intelligent pour comprendre qu'ils n'ont pas de deux-pattes pour les nourrir, un peu comme les solitaires ou les errants.

Pendant que Loutre se permet un petit nettoyage rapide de son pelage, Whisky réfléchit à ses paroles, décortique la situation. Il l'écoute plus attentivement, arrive aux conclusions, et finit par hocher la tête, confirmant avoir compris ce détail-ci. Il se sent honteux d'avoir été si... Egoïste. Il n'a pas le droit de s'imaginer être une exception juste parce qu'il ne chasse pas. Lui serait ravi de voir débouler pleins de chats dans son jardin, mais il est clair qu'il le serait bien moins s'ils venaient à lui prendre sa viande...

La honte le fait courbée l'échine, observant le sol d'un air débité. Il enroule sa courte queue contre ses pattes avant de relever le museau quand Loutre lui demande qui est Cookie. Là, il s'illumine un peu, ronronne légèrement, l'image de son meilleur ami courant dans son esprit le rassurant. Mais il se rappelle la réaction des deux autres minets quand ils ont compris que son compagnon était un chien, son odeur imprégnant son pelage. Les chats d'ici détestaient-ils donc les canidés ? L'inquiétude le submerge, il fait une petite moue embarrassé avant de répondre.

- Cookie est mon ami... Chien.

Le mot est murmuré, sa tête baissée, ses yeux observant ses pattes. Il ne veut pas voir la réaction de Loutre, en a peur. Serait-elle horrifié ? Dégoûté ? Aurait-elle peur ? Mais elle semble avoir une haine plus grande envers les... bipèdes ? Les deux-pattes peut-être ? Dangereux et cruel, c'est ce qu'elle affirme. Whisky fronce les moustaches, relève le museau pour observe la chatte d'un oeil un peu perplexe. Jamais le couple deux-pattes ne lui ont fait le moindre mal, au contraire ! Et jusqu'ici, il n'a reçu que des caresses de la part des autres quand il se promenait en harnais.

- Ah bon ? Je n'ai jamais rencontré de mauvais deux-pattes, pourtant... Sauf peut-être le coupeur, mais celui-ci, il ne m'a jamais rien coupé... Ils ne sont pas si méchants.

Il frémit, se rappelant le deux-pattes en blanc. Il le manipulait toujours pour regarder ses crocs, pour observer des zones que Whisky aurait préféré nettoyer seul et surtout, il lui plantait parfois des aiguilles en fer dans le corps. Cela dit, dès qu'il en avait fini, le domestique recevait sa part de caresse, ça lui plaisait bien.

Il remarque la crispation de Loutre. L'avait-il mise en colère ? Inquiet, il tend un peu le cou pour tenter de la calmer à coup de langue, mais elle plaque ses oreilles sur son crâne et, effrayé, il fait un mouvement de recule. Il se redresse, se remet sur ses pattes, un peu blessé par le comportement un peu trop hostile de la jeune chatte. Mais peut-être est-il allé trop loin. Elle a sans doute rencontré pleins de... Bipèdes cruels, ce qui expliquerait qu'elle les déteste. Il est prêt à s'excuser, à se rouler au sol pour montrer patte blanche, mais une odeur vient lui titiller les narines. Tiens, celle-ci, il la reconnait. Mais impossible de mettre la griffe dessus. Où a-t-il senti ça ? Qu'importe ! Il doit s'excuser ! Il chasse le doute de son esprit, fait taire son instinct et miaule d'une petite voix :

- Je suis désolé, Loutre, je ne voulais pas te contrarier...

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