Les veilleurs nocturnes - end

Le camp était particulièrement calme cette nuit. Normal, il était très tard et il faisait frisquet. Mais Nuage du Matin ne pouvait plus se retenir d'aller faire pipi. C'est à contre coeur et en grimaçant qu'il sortit de la tanière des apprentis où il quitta sont nid douillet et chaud. Le matou traversa le camp pour aller se soulager dans l'espace prévu à cet effet.

Une fois sa besogne faite, il sortit et longea l'antre d'Etoile Foudroyée. Une odeur qui n'aurait pas dû s'y trouver vint lui chatouiller les moustaches. Nuage de Bourgeon, à n'en pas douter. Son odeur, il la connaissait par coeur puisqu'ils étaient nés pratiquement en même temps. Ils s'étaient donc suivit depuis toujours.

Il regarda autour de lui et s'approcha de l'endroit, ne détectant aucun signe de récent de leur chef.

" Nuage de Bourgeon ? "

Murmura-t-il, terrifié à l'idée qu'on le trouve aussi proche de l'entrée en plein nuit.

" A quoi joue-tu ? "

Si c'était une escapade nocturne pour visiter le nid du leader du clan, ce n'était vraiment pas une bonne idée !

Les veilleurs nocturnes.

Elle avait attendu que le clan dorme. Pas assez en vérité car la voix de Nuage du Matin lui fit dresser les oreilles. Elle le connaissait bien encore que ils n'avaient pas forcément jouer très souvent ensemble chaton. Quoique sa vie d'apprentie lui faisait voir les choses autrement aussi. S'était plus trépident donc on en oubliait vite les petits bonheurs passé. Où plutôt on réduisait leurs impacts pour retenir tout ce qu'un novice avait à mémoriser. Et c'est qu'il y en avait des choses ! Elle remua dans la litière de mousse qu'elle s'était faite en secret et après avoir vainement tentée de se convaincre l'espace d'un instant qu'elle rêvait en se couvrant la tête de sa patte, elle se redressa. Oui, la voix de Matin qui lui demandait à quoi elle jouait n'était pas un songe. Dommage pensa elle d'ailleurs. Finalement, elle se donna quelques coups de langue rapide avant de longer la paroi pour passer la tête à travers le rideau de fougères qui dissimulaient l'entrée et plonger ses prunelles sur son camarade.

- Je tentais de dormir figure toi.

Elle avait murmurer toutefois il ne pouvait passer à côté de la pointe de reproche qu'elle lui faisait. Jamais il n'aurait du la voir ! Enfin tant qu'il était seul à savoir, elle pourrait le faire garder celà pour lui. Et puis, puisqu'il était lever lui aussi... Elle se coula tout à fait hors de l'antre pour venir donner un coup de tête amical à son camarade, ajoutant :

- Mais puisque tu ne dors pas non plus, ça te dis de sortir ?

Elle agita les moustaches, glissant contre le pelage de son comparse pour s'éloigner un peu et ainsi s'assurer que si on les surprenait, personne ne comprendrait qu'elle avait une bonne cachette. D'autant plus qu'elle n'en profiterait guère à présent. Restait à occuper Nuage du Matin qu'il n'y songe pas trop et s'était aussi là une occasion en or pour entrainer son ami hors du camp, mieux, hors du territoire. N'y avait il pas une drôle de chose emplit de bipède et autres créatures étranges aux quatre chênes dernièrement ? Ceci dit, elle n'en oubliait pas que l'autre apprenti n'était pas le genre à prendre les devants. Rester à espérer qu'il lui accorde assez de confiance pour la suivre. Cela rendrait cette nuit écourté plus attrayante et puis, peut-être que celà les rapprocherait comme au temps de la pouponnière ? Après tout, de quand datait leur dernier moment à deux ? Une éternité lui semblait il.

Il avait bien flairé l'affaire car Nuage de Bourgeon sortit de la tanière de leur chef comme une fleur. Elle ne semblait pas vraiment gênée, mais irritée qu'il l'ai trouvé. Selon elle, elle tentait de dormir. Nuage du Matin ouvrit des yeux ronds, abasourdi par son comportement. Il n'eut pas le temps de briser sa surprise qu'elle lui passa devant en le frôlant pour s'éloigner de l'entrée et lui proposer une petite balade nocturne. Le matou la suivit, toujours surpris.

" Pardon ? Sortir ? "

Il regarda autour de lui. Le clan était entièrement vide. Il devait y avoir des sentinelles qui surveillaient le tunnel d'ajoncs mais à l'intérieur, le silence régnait.

" Mais tu veux aller où à une heure pareil ? "

Priorité à cette histoire de sortie au beau milieu de la nuit. On pauserait les questions sur les raisons de sa présence dans la tanière plus tard.

" On va se faire choper et on va en prendre pour notre grade ! Si on se fait pas bouffer par un chat du clan de l'ombre avant ... hinhin, mauvaise idée. "

Il assit son postérieur sur le sol pour lui prouver qu'il ne changerait pas d'avis et qu'il valait mieux rester ici, aller se remettre dans leurs litières chaudes et ronronner jusqu'au matin.

Les veilleurs nocturnes.

Comme pressentit, Nuage du Matin lui apposa un beau refus et elle se tourna vers lui, agitant la queue comme elle avait parfois vu sa mentor faire. Oh elle ignorait le côté "aguicheur" de sa geste, pour elle s'était plus une posture pour taquiner son comparse. Oh mais quel rabat-joie ! Elle esquissa un sourire avant de revenir vers lui, baissant la tête pour le toiser par en dessous. Tu crois encore à ses histoires pour faire peur aux chatons ? Nuage du Matin, tu devrais demander à Arc-En-Ciel un entrainement, tu saurais qu'on est bien plus fort que ces peureux des pins ! Elle ronronnait à présent, gentiment, se redressant, s'asseyant à son tour pour plonger ses prunelles vertes emplit de malice dans celles de son camarade.

- Je pensais aller voir ce truc installer aux quatre chênes. Mais le voir de loin seulement. On ne se mettra pas en danger si c'est ce que tu crains. Je suis pas stupide au point de vouloir finir en chair à corbeau tu sais bien !

Bon peut-être un peu, si. Elle ne le dirait pas mais elle s'approcherait sans doute. Comme elle l'avait fait des aubes durant avec ce petit bout de terre bipède. Elle ne le faisait plus. A cause du froid en fait. Car depuis que la mauvaise saison était là, le bout de terre de la deux pattes n'en valait plus la peine. Fini les éclats de couleurs, les plantes, comme ici en forêt étaient en train de dépérir. Pour mieux renaître à la belle saison évidemment. Mais en attendant ... Enfin, avant ça il lui fallait convaincre son ami.

- Aller Nuage du Matin, on ne fera rien de mal. Et puis tu aurais des histoires à raconter non ? Peut-être que ... On te trouverait courageux d'avoir été voir, même si on s'approche pas et que du coup on aura pas de détail. Juste aller voir de loin, c'est sans danger non ?

S'était mesquin, elle pensait connaître assez son ami pour savoir ce que malheureusement les parents de ce dernier lui reprochait. Oh elle avait la chance d'être la fille de Coque de Noisette et Grain de Poussière. Son père était peut-être trop protecteur mais sa mère était toujours là pour rappeler qu'elle était leur fille, à eux deux et donc qu'elle arriverait à devenir, si ce n'était la meilleure guerrière du Tonnerre, au moins une guerrière sur laquelle ses camarades pourraient compter. Ce genre de soutien importait pour elle et au fin fond, elle savait que son ami n'avait malheureusement pas cette chance, et quelque part, elle voulait juste l'aider. Aussi elle pencha doucement la tête, attendant qu'il réponde.

A aucun moment il ne s'était attendu à décourager la jeune chatte du premier coup. Elle allait forcément lui tenir tête. Et ça n'avait pas loupé. Sa queue s'agitait et elle se rapprocha de lui non sans lui faire faire un pas de recule. Ses joues se mirent à chauffer, de par la ses paroles un peu blessantes, mais aussi par la proximité. Elle avait bien changé depuis la pouponnière et ce n'était que là qu'il s'en rendait compte. Nuage de Bourgeon agissait comme les guerrières du clan à présent et son baptême ne tarderait probablement plus, contrairement au sien.

" Très amusant ... "

Se dit-il après s'être raclé la gorge et avoir détourné le regard. Il n'avait pas envie d'argumenter plus que ça sur le fait qu'il n'était pas un bon guerrier ni sur qui entre tonnerre et ombre était le plus fort. Ca n'avait pas d'importance, le résultat aurait été le même : il y aurait des blessés.

Mais la chatte ne s'arrêta pas là. Et pour la première fois il entendit des arguments qui lui plurent. Si au début l'idée d'aller près des quatre chênes en plein nuit sans le reste du clan ne lui plaisait, elle avait prononcé le mot histoire. Tout de suite, il la regarda du coin de l'oeil et ses oreilles se tournèrent dans sa direction. Nuage du Matin n'était pas dupe. Il savait que cette escapade ne lui vaudrait jamais la réputation d'être courageux. En revanche, elle avait attisé une curiosité qui d'un coup d'un seul devenait la seule et unique chose qu'il voulait assouvir.

" Un truc installé au quatre chêne ? C'est pas le truc de bipède qui faisait du bruit à la dernière assemblé ? "

Il se tourna vers elle et se rapprocha.

" Il parait qu'il y a plein de trucs bizarre là-bas. Des trucs qu'on a jamais vu nulle part dans la forêt ni chez les bipèdes. "

La matou tendit son cou pour venir lui murmurer à l'oreille.

" Il y aurait même un géant ... T'imagine ! Terrifiant et passionnant à la fois. "

Etait-ce seulement vrai ? C'était peut-être juste un mythe pour faire peur aux chatons. Mais sa peur était maintenant mêlée à l'envie de savoir, une sorte d'excitation nouvelle qu'il n'avait jamais ressenti avant. Ou si, mais beaucoup plus ténue quand il voulait en savoir plus sur le passé et qu'on lui parlait des atrocités commises par les clans.

Les veilleurs nocturnes.

Nuage de Bourgeon tira la langue à son camarade. Véritablement, elle ne se souvenait pas qu'il était autant du genre trouillard ? Pessimiste plutôt. Qu'avait il à craindre du clan de l'Ombre, certes, leur chef était un géant mais n'avait il pas dit qu'il ne voulait pas d'emmerde ? Du moins, les rumeurs à ce sujet aller on train. Chacun chez soi tant qu'il n'avait pas à se bouger. Un gros flemmard disait certains. Nuage de Bourgeon aurait jugé plus prudent de se méfier du clan de la Rivière mais ... Quelque part, elle ne voulait pas parler de ce clan là. Sans savoir pourquoi d'ailleurs. Et elle avait bien mieux qu'à ce creuser la tête sur le pourquoi du se retenait elle.
Surtout depuis que le regard de son ami semblait s'être éveiller. Et il semblait enfin intéresser.

- Ce truc là, oui.

Elle entreprit de se laver la patte en l'écoutant, les oreilles s'agitant comme preuve qu'elle écoutait bien. Elle lui offrit un regard alors qu'il évoquait les "trucs bizarre", ajoutant malicieusement en réponse. Tout ce qui à trait aux deux pattes est bizarre ... Elle releva la tête à son approche, agitant la queue. Signe qu'elle était impatiente de se mettre en route. Elle souffla. Alors, t'es prêt ?

Elle avança la tête pour donner un petit coup à Nuage du Matin avant de filer vers le petit coin et sa sortie secrète. S'arrêtant avant pour regarder par dessus son épaule et ajouter.

- On va vérifié si c'est encore des histoires pour chatons ?

L'occasion était là. Aller y voir de plus près, faire oublier sa propre cachette interdite et découvrir la fourrure géante des deux pattes sans craindre d'être seule. Et si on les prenait sur le fait ? Ils étaient deux. On se soutenait toujours mieux à deux non ?

Il semblerait que l'expédition était actée. Nuage de Bourgeon était prête à partir et donna un petit coup de tête à Nuage du Matin pour le mettre en route. Il la suivit en restant proche du sol pour éviter de se faire remarquer. Papoter la nuit dans le camp c'était une chose, s'échapper pour aller fureter dehors, s'en était une autre. Il fallait être prudents.

" Je vais pas te laisser y aller seule en tout cas. "

Le rouquin se glissa à sa suite hors du camp en tournant sans arrêt sa tête pour vérifier que personne ne les suivaient. Mais la forêt avait l'air calme et déserte. Et puis les deux apprentis étaient en âge de devenir des guerriers, ils savaient comment se déplacer furtivement sans se faire remarquer.

" Je me demande vraiment si se sont des rumeurs ou non ... "

Il était pensif, balancé entre sa crainte et sa curiosité.

" Par ailleurs ... Tu foutais quoi dans la tanière d'Etoile Foudroyante ? "

Ah bah tiens, il avait presque oublié ce détail, le reste de la discussion avait rapidement prit le pas sur cette question. Mais maintenant qu'ils marchaient, ça lui revenait.

Les veilleurs nocturnes.

Ils se mettaient en route. Ils avançaient, profitant du couvert de la nuit, de l'air froid sur leurs fourrures qui donnait envie aux autres de rester blottit au plus creux de leurs nids. Elle attendit d'être hors de la barrière protectrice du camp pour répondre à son comparse. Je savais bien que je pouvais compter sur toi. Et elle en était ravi. Voilà qui les renvoyaient, un peu l'espace d'un instant aux temps de la pouponnière où ils jouaient, s'échangeant des boules de mousses et s'inventant sans doute, comme tout chatons des histoires d'avenir. Un temps où ils ne voyaient pas vraiment les différences de l'autres où plutôt, où ça n'avait aucune importance.

- On verra bien ? Elle s'arrêta pourtant peu après, levant les yeux au ciel, agitant sa queue de frustration. Il n'en démoderait pas hein ? Elle attendit qu'il arrive à sa hauteur pour se rapprocher de lui, collant leur fourrure dans leur avancé pour répondre.

- Tu sais garder un secret Nuage du Matin ? Elle se mordit la langue. Sa voix était presque craintive alors qu'elle avait voulu lui donner l'effet inverse et paraître menaçante. Et pour cause, elle avait peur quelque part que son camarade trahisse son secret. Elle aurait des leçons à prendre envers sa mentor à ce sujet. Mais elle secoua la tête. Matin l'avait senti, vu, elle n'avait pas vraiment d'autre choix si ?

- Tu te souviens que Coque de Noisette me laissait souvent seule la nuit pour aller dormir avec Grain de Poussière dans la tanière des guerriers ? Oui, sa mère l'avait laisser, pas les trois premières lunes non, mais progressivement, des demis-nuits de temps à autres aux début pour que la petite soit prête quand l'âge viendrait de rejoindre la tanière des apprentis. Toujours les nuits les plus chaudes cependant. Et jamais sans que Bouton, à l'époque, ne confirme que ça irait. Pour elle, dormir seule, s'était toute une aventure ! Et puis, avec les autres reines, elle n'était pas vraiment seule. Nuage de Bourgeon escalada un tronc d'un bond avant de se tourner vers Matin encore en contrebas.

- Hé bien, Foudroyée utilise pas l'antre et ... J'aime dormir seule ...

La solitude, la peur de se faire surprendre, le cœur battant au moindre bruit. Cette sensation. Elle l'aimait. Elle avait juste appris à choisir ses nuits, lorsqu'au lendemain les entrainements étaient moins nombreux, moins demandeur. Les corvées prévu moins pénible. Pour Bourgeon, ces nuits de solitude, s'étaient une préparation à son futur de guerrière. Quand elle devrait être attentive à tout. Et puis, elle n'osait l'avouer mais cela lui évitait de s'éveiller quand ses comparses s'agitaient dans leurs sommeils ... Elle détestait ça. Car elle ne pouvait les aider et ... Elle plongea de l'autre côté du tronc, son souffle dégageant une brume sous son museau.

Elle était un peu agacée qu'il remette le sujet sur le tapis, mais malgré tout, elle n'essaya pas de se défiler. Nuage de Bourgeon vint se coller à lui, ce qui n'était pas pour lui déplaire, sa chaleur lui fit du bien.

" Bien sûr. "

Répondit-il pour la rassurer. Mais malgré tout, elle semblait avoir peur. Peur de son secret en lui-même ou peur d'être trahie ? La femelle le replongea à une époque dont il avait peu de souvenir si ce n'était la peur de se faire enlever comme Source de Secrets.

" Un vague souvenir, oui ... Pourquoi ? "

Elle lui expliqua ensuite que c'était pour cela qu'elle allait dormir dans la tanière d'Etoile Foudroyante puisque lui ne l'utilisait pas. La chatte aimait être seule et c'était pour retrouver cette solitude qu'elle désertait le dortoir des apprentis.

" Je vois. Mais tu n'as pas froid toute seule ? Surtout en ce moment, ça caille ... On a de la place dans la tanière, d'ici que toute la bande de chatons n'arrive, on pourrait isoler ta couchette dans le fond si ça peut t'aider à te sentir mieux. "

Il la regardait d'en bas, continuant d'avancer mais au sol. La forêt était calme, mais il avait peur de trop se détacher des couleurs de la forêt et de se faire repérer alors il restait discret. Le chemin lui semblait plus court que d'habitude. Les quatre chênes lui semblait toujours beaucoup trop loin parce qu'il était impatient de participer aux assemblés quand il le pouvait. Mais ici leurs bavardages étaient suffisamment intéressants en soit pour qu'il ne pense plus trop à leur destination.

Les veilleurs nocturnes.

Nuage du Matin lui parla du froid, elle faillit rire. La tanière du meneur était à l'abri des courant d'air bien plus que toute autres, à exception peut-être de la pouponnière. Mais même celles des anciens ne lui semblait si parfaite. Encore que la tanière des anciens étaient tant surveiller qu'aucun risque qu'on y laisse le moindre souffle, la moindre goutte y passer ... Crois moi, mon nid dedans est bien au chaud mais ... Et cette fois elle regarda Nuage du Matin dans les yeux, décidée à le mettre un brin mal à l'aise par une allusion. Peut-être que c'est juste toi qui est pas tranquille à te retrouver seul et qui voudrais que je dorme plus près de toi ? Pour autant, elle ne voulait pas vraiment le froissé et elle ponctua sa phrase par un léger rire avant de lui faire signe, ajoutant, moins mesquine. J'y suis bien tu sais. C'est excitant de savoir qu'on peut-être découverte. Que c'est interdit. Comme ce qu'on fait là. Tu ne trouves pas ?

Il avaient déjà bien avancer, le marquage était droit devant, sur des fougères à quelques longueurs de queue de renards. Nuage de Bourgeon ralentit pourtant. Pas qu'elle est peur mais elle avait appris à être prudente et heureusement. Elle tourna de nouveau la tête vers son camarade.

- Curieux ?

Façon de lui demander s'il était prêt à passer la frontière. Elle s'ébroua pour fixer l'obscurité devant eux. Plus loin, de vague lumières illuminait la grosse fourrure tendu, quelques monstres géants aussi. Mais pas une trace de deux pattes en dehors de leur odeurs qui venaient chatouillées son museau. Elle dressa les oreilles, gonflant un peu son poil pour s'isoler de l'air frais et cachée comme elle avait hâte. On l'avait empêcher d'aller plus loin aux dernières patrouilles frontalière faîtes dans les environs. Les guerriers disaient que s'étaient sans intérêt et qu'il fallait surveiller la frontière. Mais pas de guerrier rabat joie aujourd'hui. Pas là, cette nuit. Juste Nuage du Matin, complice finalement de ses bêtises quoi qu'il en dise ...