Présentation [PV Petite Feuille]

▬ Guerrière

Tu devrais aller les voir, même si tu n’aime pas les chatons ! Ça ferait surement plaisir à Tata Source et Tata Louve, tu sais ? que lui avait dit Ciel Noir pendant une patrouille frontalière. Arc-en-ciel avait vaguement répondu qu’elle irait, si ça pouvait faire plaisir. Et à peine rentrée de la patrouille que son fils, neveu, elle savait plus trop, lui avait pointé la pouponnière de la patte. Sans masquer son soupir d’ennuis, la femelle tricolore s’y présentait.

Mais ils dorment tous ? Hey, tant mieux. Elle avait essayé, les petits dormaient, elle était repartie. Maintenant, elle irait les voir quand ils mettaient le nez dehors. Pas avant. Qu’est-ce qu’elle détestait la pouponnière. Enfin, elle aurait dut repartir. Mais une petite créature rousse et blanche avait les yeux grands ouvert. Un enfant d’une de ses sœurs. Mais, elle ne savait absolument pas laquelle. Alors la femelle tricolore s’approcha et chuchota.

- Bonjour, elle c’est Ciel, ta tata. Viens avec elle dehors. Vous pourrez parler plus tranquillement sans réveiller les autres.

Après un petit sourire encourageant et un petit geste de la queue, la femelle tricolore sortie dehors au soleil. Elle était mieux au soleil. Le chaton la rejoint et Ciel l’encouragea encore d’un grand sourire. Sincère.

- Alors, comment tu t’appelles ? Tu te plait bien à la pouponnière ?

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Ciel crache en #82C46C.

Merci à Loupiot pour cette Ciel qui rigole (je le dirais jamais assez à quel point je l'ADORE) :keur:

La signa a été faite par moi

Ancien personnage:

▬ Guerrière

[De ses grands yeux verts, elle observe le ciel purgé de toutes ses étoiles. Profondément sombre et sans éclat, une paix subtilement cachée au fond de la grotte. Il y a comme un son, un frottement infime et infirme ; il lui rappelle les arbres lorsque le vent tombe dans leurs larges et tendres ramures. Mais tout autours, il n'y a rien, strictement rien. Du moins, elle ne distingue pas la moindre trace d'un bois, pas même une feuille, pas même une branche, pas même une racine. Son souffle forme devant elle un nuage pâle, mouvement du monde unique en cette nuit si belle.
Au fur et à mesure qu'elle souffle, ce nuage devient de plus en plus vaste, de plus en plus grand, de plus en plus envahissant. Son regard se brouille, il l'enveloppe toute entière et ce voile d'un blanc absolu devient insupportable pour ses mirettes délicates. Soudainement, elle se lève, mais plus rien ne lui parvient ; pas le moindre son, aucune sensation, le vide de l'obscure nuit est devenu de lis et froid.

Le fracas est si brusque qu'il lui semble sursauter aussi haut qu'un chat adulte. Le tonnerre. Parfaite luminescence, grandiose et horrifiant spectacle devant sa silhouette ébahie. Le hurlement vrombit dans ses oreilles, ses tympans giclent leur vase et leur sang, elle hurle mais personne ne l'entend. Les éclairs se rapprochent, les dragons bleus, ils sont venus pour la mordre et l'emmener au plus profond de la terre. Pour la terrifier plus encore, la dévorer en criant ; et ces cris se cristallisent au sein de l'enfant, finalisant le travail de Méduse, abattant l'épée de Damoclès ici placée depuis sa naissance.
Avant de mourir, la petite surprend le regard ambre. C'est sa mère qui l'observe, sans un mot.]

Petite Feuille se réveille aussi brusquement que s'éteint son rêve. Le silence, si soudain, abat sur elle une sensation de fraîcheur inouïe tant elle se trouve rassurée. Son pelage gonflé lui donne un air de petite boule de suie, blanche et rousse. Tout doucement, la petite tente de calmer son souffle encore irrégulier tant la frayeur de son rêve continue de l'habiter, elle chasse de ses oreilles le bourdonnement du tonnerre. À ses côtés se trouvent Source des Secret et ses chatons, et Petite Glycine profondément endormi ; du lait séché est encore accroché à ses moustaches. Devant ses yeux dansent encore ceux de sa mère et Petite Feuille est gagnée par une certaine tristesse ; pourquoi n'est-elle pas venue à son secours ? La mère, qui forment toutes lois dans le cœur des enfants, n'avait pour elle qu'un échange infructueux de regards alors que, tout au fond de ses entrailles, Feuille espérait tant et si fort sentir son souffle chaud au-dessus de sa tête.

Un bruissement aux abords de la pouponnière met un terme à son défilement d'enlacées pensées. C'est une grande et belle chatte, une adulte, qui fait son entrée. La petite ne connaît ni son nom ni sa place dans le Clan, mais à sa démarche gracieuse elle l'imagine en tête de file de ces chats qui habitent l'Extérieur.
La belle chatte semble vouloir se retirer, déjà, si vite, mais ses yeux se posent finalement sur Petite Feuille. Celle-ci baisse la tête, terriblement intimidée.

« - Bonjour, elle c’est Ciel, ta tata. Viens avec elle dehors. Vous pourrez parler plus tranquillement sans réveiller les autres.
- Ah ! B-bonjour... Oui, d'accord... »

Sa tante ! Il y a encore quelques jours, Petite Feuille ne comprenait pas tellement ce mot mais c'est son père qui lui a expliqué ce que représentaient les membres d'une famille. Bien qu'encore affolée et timide, la petite est heureuse de la rencontrer. Elle l'a trouve même un peu amusante ! La manière de parler de Ciel se distingue à ses oreilles de tous les autres chats qu'elle a pu entendre auparavant. Son prénom aussi est tout simple, Petite Feuille peut être certaine de s'en souvenir, car il est parfois si difficile de se souvenir de tout le monde.
Alors elle se lève à sa suite, d'une démarche quelque peu encombrée et timide. Petite Feuille a peur de l'Extérieur, surtout après ce rêve immonde, mais elle souhaite tant faire bonne figure qu'elle essaie de ne rien laisser paraître. Ce serait bien, si sa tant pouvait l'aimer, comme son frère ou son père, ou sa mère.
La chatte et le chaton s'installent donc dehors, à quelques pas de la pouponnière. Feuille prend le temps d'observer l'environnement, elle scrute, pour ne pas être surprise, pour être certaine qu'il n'y a aucun danger. Des adultes sont en train de manger un peu plus loin, d'autres forment un groupe et semblent vouloir s'en aller au delà du camp du Tonnerre. Elle déglutit, mais se ressaisie pour fixer ses yeux dans ceux de Ciel.

« - Alors, comment tu t’appelles ? Tu te plaît bien à la pouponnière ? »

Elle toussote, comme pour libérer sa voix, comme si elle n'avait pas parler depuis longtemps.

« - Alors, heu, moi c'est... Petite Feuille, annonce-t-elle tout doucement, de peur d'attirer l'attention. Et, oui, moi j'adore la pouponnière ! C'est vraiment... chouette ! Il fait chaud, j'ai mon frère qui est là... et papa et maman des fois aussi. Parce que, dehors, moi j'aime pas. J'aime mieux là-bas. »

Imperceptiblement, Petite Feuille se rapproche de la grande et belle chatte, comme pour y retrouver un brin de douceur et de chaleur.

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Un dessin trop beau de Cataries
(et un petit dessin de Eve juste en bas que j'adore !)
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Présentation [PV Petite Feuille] 6qeb

FICHE - CARNET

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Spoiler:

▬ Guerrière

La chatonne bicolore la suit et se présente sous le nom de Petite Feuille. Probablement pour la couleur de ses yeux. Elle trouvait presque que la petite lui ressemblait si on enlever les tâches bleues du pelage de l’adulte. Ce chaton serait peut-être prometteur, qui sait ? Elle expliqua aimer la pouponnière, qu’elle s’y sentait bien, etcetera. Ciel fit un petit sourire.

- C’est normal d’aimer la pouponnière à ton âge. Mais quand tu grandiras, tu voudras découvrir le monde. T’es pas un peu curieuse ? T’as déjà fait le tour du camp ?

Elle gardait son grand sourire pour faire bonne figure, mais bon sang qu’est-ce qu’elle s’ennuyait ? Du coin de l’œil, elle regarda Ciel Noir et Griffe d’Ours discuter ensemble en train de manger. Sauf que le chat noir lui jetait des coups d’œil fréquent. Comme s’il s’assurait qu’elle ne faisait pas faux bond au chaton. La guerrière soupira d’ennui avant de se retourner vers sa nièce. Comment pouvait-on accepter de rester toute la journée avec une boule de poils qui fait pas grand-chose ?

- Tu veux faire quelque chose en particulier ?

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Ancien personnage:

▬ Guerrière

« - C’est normal d’aimer la pouponnière à ton âge. Mais quand tu grandiras, tu voudras découvrir le monde. T’es pas un peu curieuse ? T’as déjà fait le tour du camp ? »

Le pelage de Petite Feuille se gonfle, son regard vadrouille à nouveau à la recherche de la moindre trace des périls abyssaux habitant à peu près tout ce qui n'est pas la pouponnière. « C'est calme, pour l'instant », se dit-elle après reconnaissance des environs. Hélas, le chaton tremble déjà à la simple évocation de partir faire le tour du camp, d'autant plus qu'elle n'en connaît aucunement les limites ni même ses résidants. Pourtant quelle curiosité – animée par la frustration – elle possède au creux de son cœur ! Toutes ses heures passées, depuis sa naissance, à seulement regarder ce qui est visible depuis l'entrée deviennent petit à petit mornes et cafardeuses car, à l'évidence, Feuille aimerait vraiment s'en aller fouiner l'Extérieur. Ses cauchemars, les bruits, ils la clouent sur place enrayant cette curiosité qu'elle retient mais qui, parfois, lorsque les autres chatons s'en vont, brille dans ses pupilles.

« - Tu veux faire quelque chose en particulier ? »

Elle est attentionnée, la belle et grande. Feuille prend quelques instants de réflexions, se demandant ce qu'elle aimerait faire en l'instant. Elle observe Ciel droit dans les yeux avant de les baisser, intimidée toujours. « Et si... », ses oreilles se dressent, ses yeux crépitent. Finalement elle se lance :

« - Oh, hum, ben... On peut jouer si tu veux... je suis pas trop nulle à-à la bagarre... ! Tant que tu ne parles pas trop fort... ça ira. J'ai peur, des fois, quand les autres y parlent fort. »

Avec timidité, Petite Feuille se lève vers la patte de Ciel avant de finalement se jeter dessus en la mordillant de ses petits crocs blancs et luisants.
Son tendre cœur se gonfle à l'idée de s'amuser un peu avec sa tante, car Petite Feuille joue si peu, rarement, elle ne s'amuse pas, sauf avec son frère ou son père. Les autres chatons lui reprochent ses pleurs et ses peurs ; de tout son être elle espère que Ciel sera douce et s'amusera bien avec elle.

HRP:

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FICHE - CARNET

????

Spoiler:

▬ Guerrière

Ce qu’elle s’ennui avec la petite, mais elle essaye quand même de lui sourire, de lui faire bonne impression. C’était sa nièce après tout, elle avait droit à un petit traitement de faveur, non ? Pour autant, quand la petite annonça n’être pas trop mauvaise à la bagarre, elle attira l’attention de la femelle tricolore. Même que la gamine lui fit une petite démonstration. C’était pas très fou, mais elle avait genre une lune ?

- En effet, t’es pas mauvaise. Est-ce que tu veux voir une technique qui te fera à gagner à coup sûr dans tes jeux de bagarres ? C’est grisant de gagner, hein ? Écoute bien Ciel alors.

La femelle tricolore se redressa, sortit une griffe pour montrer un endroit sur l’arrière de sa patte : le tendon. Elle montra l’arrière de sa patte et contracta la patte pour lui montrer malgré ses poils.

- Si tu appuie, et attention, juste appuyé, sans les griffes, tu feras perdre l’équilibre à ton adversaire. Regarde, je vais faire une démonstration sur toi.

La guerrière s’approcha et appuya gentiment, ce n’était qu’un chaton, sur le tendon de la petite. Rien qu’un petit peu, ce serait suffisant à lui faire perdre l’équilibre. Elle regarda ensuite la petite, agitant doucement le bout de sa queue.

- Ciel aime beaucoup cette technique sur ses adversaires. Ça fait mouche à chaque fois. Tu veux essayer ? Ciel se laissera faire, promis.

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Ancien personnage:

▬ Guerrière

Petite Feuille relève tout doucement son museau en direction de Ciel, qui l'observe elle aussi, en souriant. Le regard du chaton devient pétillant, ravivé tel une flammèche autrefois abandonnée ; elle est tellement heureuse de constater que sa tante aime bien passer du temps avec elle. Leur jeu vient tout juste de commencer, et pourtant la jolie Feuille a déjà hâte de leur prochaine séance !

« - En effet, t’es pas mauvaise. Est-ce que tu veux voir une technique qui te fera à gagner à coup sûr dans tes jeux de bagarres ? C’est grisant de gagner, hein ? Écoute bien Ciel alors. »

Feuille penche la tête de côté, à la fois surprise et curieuse. Une once de peur se glisse dans ses veines palpitantes, mais elle la chasse sans ménagement, se concentrant de toutes ses forces sur sa tante qui commence déjà à lui montrer cette technique. Avec ça, peut-être que Petite Feuille parviendra à repousser les autres chatons, lorsqu'ils la font délibérément pleurer ? Elle déglutit en repensant à ses yeux, parfois bien trop mesquins. La honte qu'elle ressent voile un instant son iris d'une infaillible peine. Au fond, Petite Feuille n'est pas intéressée par une quelconque victoire ; mais un peu de paix, cela lui plairait énormément.

« - Si tu appuie, et attention, juste appuyé, sans les griffes, tu feras perdre l’équilibre à ton adversaire. Regarde, je vais faire une démonstration sur toi. »

Ciel exécute sa technique en touchant l'arrière de sa patte, qu'elle repousse soudain, faisant pivoter Feuille qui se retrouve flanc contre terre et un air de stupéfaction accrochée à sa moue. « C'est allé si vite... ! », tant qu'elle n'a pas eu le temps de réagir. « Ni même d'être terrifiée... ? », pense-t-elle, en se relevant prestement.

« - Ciel tu es... trop forte !
- Ciel aime beaucoup cette technique sur ses adversaires. Ça fait mouche à chaque fois. Tu veux essayer ? Ciel se laissera faire, promis.
- D-d'accord, je veux bien essayer, bégaye la petite. Je vais faire de mon mieux... »

Petite Feuille inspire lourdement, braque ses yeux pile à l'endroit indiqué par sa tante, prête à bondir. Elle hérisse ses poils tel les guerriers qu'elle a pu observer dans le camp pour se donner prestance et courage - bien qu'elle n'effraie encore personne.
Le tendon est pile dans sa ligne de mire ; ses muscles se tendent ; de la poussière virevolte lorsqu'elle part ; et d'un mouvement sec elle abat sa patte aux coussinets encore roses sur celle de Ciel. Une belle tentative, mais insuffisante, Ciel ne tombe pas à la renverse comme elle l'a fait quelques secondes plus tôt ; le chaton n'a pas osé taper assez fort, avec sa puissance de moustique. Néanmoins, Petite Feuille sent comme un frissonnement qui remonte dans le corps de sa tante, une suite électrique prouvant que son attaque l'a tout de même ébranlée.

« - Ah... désolée, j'ai pas vraiment réussi... Mais, haw, je t'ai vu trembler, quand même... ! »

Un petit rire lui échappe lorsqu'elle savoure cette infime victoire.
Mais hélas, c'est comme un murmure lointain, revenant au galop soudainement, tel l'aigle piquant, inaperçu à l'instant au creux des rayons solaires. Ce cri, ce hurlement tonitruant, il la prend au cœur et elle bondit en criant d'une voix aiguë, le poil en bataille ses yeux s'écarquillent en blanc. C'est le corbeau, la mauvaise augure, de ses yeux noirs qui la regarde ; il a profité du calme alentours pour mieux la surprendre en plantant en elle les rires étouffés des terreurs coincées.

Tremblotante, Petite Feuille se glisse près de Ciel, ne sachant que prononcer. Ses oreilles chauffent tant elle a honte de ne pouvoir s'empêcher d'être aussi effrayée.

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▬ Guerrière

La chatonne avait essayé, comme elle l’avait dit. Elle ne frappa pas assez fort pour renverser Ciel, de toute façon, elle était trop petite pour renverser une adulte. Mais quand même la tricolore sentit pendant un instant les fourmis lui envahirent la patte, ce qui la fit frissonner. Ouais, la petite avait un potentiel énorme pour un chaton de son âge.

« - Ah... désolée, j'ai pas vraiment réussi... Mais, haw, je t'ai vu trembler, quand même... ! »
- Haw ? Oh, mais t’es la petite de…

La chatte tricolore s’interrompit car un coassement retentit dans le camp. Vu que le calme régnait sur le camp, le croassement résonna fort et ça en surprit plus d’un. La chatte elle-même l’avait été. Mais bon, pour sa défense, le foudroiement de son père était encore trop récent dans sa tête. Par contre, que Petite Feuille soit terrorisée par le croassement d’un oiseau, ça lui plaisait moins. Une moue un peu dégoûtée s’afficha sur le visage de l’adulte qui poussa volontiers, mais gentiment, la chatonne bicolore de sous son ventre.

- Une petite comme toi ? Avec des parents aussi courageux que les tiens ? Effrayée par le cri d’un corbeau ? Tu sais, le ciel fait pire. T’as déjà entendu la foudre s’abattre au sol ? Ciel, oui. Ça fait un bruit assourdissant.

Son but premier n’était évidemment pas d’effrayer la petite, mais elle était bien placée pour savoir que la vie n’était pas tendre avec les froussards. Petite Feuille était la fille de sa sœur, et elle ne souhaitait pas son malheur, du tout.

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▬ Guerrière

D'un geste assuré, Ciel repousse Petite Feuille qui se cloîtrait dans son pelage. Elle tremble encore, mais le corbeau s'en est allé ; il ne viendra sans doute plus la tourmenter. Coupable, Feuille relève les yeux vers sa tante, pour constater cet air de dégoût qui trace son trait sur le visage de Ciel.

« - Une petite comme toi ? Avec des parents aussi courageux que les tiens ? Effrayée par le cri d’un corbeau ? Tu sais, le ciel fait pire. T’as déjà entendu la foudre s’abattre au sol ? Ciel, oui. Ça fait un bruit assourdissant. »

Le chaton se ratatine doucement sur lui-même ; comme si elle avait fait une bêtise et qu'elle se retrouvait la patte prise dans le sac. « J'ai pas fait exprès, de sursauter... je m'y attendais pas... », ses petites griffes s'accrochent dans le sol dans l'espoir de limiter ses incessants tremblements, aussi incontrôlables que dérisoires.

« - Je sais bien... Que c'est nul, d'avoir peur tout le temps... Je-je m'y attendais pas, au grand bruit ! »

Ciel a mentionné la foudre et soudain elle se souvient, comme cette strie de l'au-delà qui traverse le monde astral, si lointain et misérable. La foudre, qui est descendue au centre du ciel ; elle s'en souvient à peine, elle était à peine née.

« - Ah, je, je m'en souviens, de ce que tu dis... la f-foudre, bégaye-t-elle entre ses moustaches. Cet énorme bruit. Il me faisait très mal. C'était il y a longtemps, je crois ? On m'a dit que ça s'appelait un orage... »

Ses yeux reflètent, tendrement, la terreur interne-externe qui l'a traversé en cet instant. Les larmes montent, roulent sans sanglots le long de ses joues.

« - C'était affreux... Mais... personne n'a voulu me comprendre, personne n'avait compris que j'avais mal dans mes oreilles. »

Petite Feuille baisse les yeux, petit chaton malheureux s'oubliant sous les graisses de ses propres monstres, ceux qui s'appuient dans les creux, à l'endroit exact où l'on se blesse. Et voici la honte, qui traverse en une lance soudaine et vivace, juste sous le ventre, qui cloue son cerveau à l'incompréhension. Un sanglot lui échappe.

« - Pardon, je suis nulle... Je sais pas pourquoi je suis comme ça, pourquoi j'ai peur tout le temps, des bruits, des gens... »

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(et un petit dessin de Eve juste en bas que j'adore !)
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◊ Meneur

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☆ Présentation(s) ☆
^{Lune 15 - Feuilles vertes 2022 - ARC-EN-CIEL et PETITE FEUILLE, avec ÉTOILE FOUDROYANTE}
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Quand son chemin croisa celui de Ciel Noir, et que ce-dernier lui bredouilla un bonjour et tenta de lui sourire et même de lui faire une courbette, il alla se frapper le front contre le sien pour le forcer d'un mouvement de recul, et, d'un énorme ronron, se frotter les babines et la joue sur toute la longueur de son corps. C'était beaucoup plus simple maintenant que le Clan savait pour sa tête cassée - son affection avait beau être aussi démesurée qu'artificielle, il y avait quelque chose dans son enthousiasme, même feint, qui prenait de court et qui arrachait quelques rires à ses "victimes". Aussi son petit-fils se décoinça, lui demandant s'il venait visiter les chatons de Louve, et les chatons de Source. Une nouvelle fournée de petits-fils et filles s'ajoutaient aux branches de sa famille - le chef fit la moue et mâcha sa langue à l'idée.

Bof. Et puis pourquoi pas.

Ça tirait de l'absurde à quel point on voulait sa présence partout, et tout le temps, et avec n'importe qui (mais pas comme ça), alors qu'à l'époque où il était guerrier, les chats du Tonnerre voulaient tellement l'éviter qu'on lui refusait sa langue pendant les Cérémonies de Partage. Les choses changeaient, et ça ne lui déplaisait pas (tant que ça). Le Clan avait beau... s'ouvrir (au risque de me répéter: pas comme ça) à ce qui leur servait de chef, aucun d'entre eux n'était son amant, et ça lui manquait de juste s'écraser quelque part et ne plus avoir à penser à rien sauf à une pelisse contre lui, et un tout petit échange de coups de dents et griffes en roulé-boulant dans un nid.

Un ange passa - pour le Clan du Tonnerre, c'est plutôt un corbeau qui crôassa. Un cri pas si rare que ça dans le campement, surtout depuis que les arbres revêtaient leurs manteaux de feuilles vertes, mais la réaction (disproportionnée) d'un seul individu créa comme un effet de contagion. Un chaton sursaute; trois guerriers tendent le dos et dressent les oreilles; une future-reine se ratatine et protège son ventre; un apprenti lève aussitôt le nez. Et puis dans ce tumulte, qui, pendant l'espace d'une réaction, anime tout ces chats d'une même cohésion, il y avait Étoile Foudroyante qui avait à peine plus tiqué d'une oreille, avant de la pivoter vers l'arrière.

Devant la pouponnière, il reconnut Arc-en-Ciel, mais pas le chaton qui venait de débouler à ses pattes.

Les chatons, il les classait en deux catégories: la première, c'était les verbomoteurs qui n'arrêtaient pas de parler. Arc-en-Ciel était de ce genre quand elle était jeune, mais jamais autant que ne l'avait été Boule de Chance à son âge. Il n'y avait ni queue ni tête à leurs discours, par conséquent Étoile Foudroyante perdait vite l'intérêt. Les chatons comme ça il y en avait au moins un par portée - et pour les plus malchanceux? Parfois plus. Toujours trop.

— Je sais bien, il entendit le chaton se plaindre, et reprendre son souffle, que c'est nul, d'avoir peur tout le temps... Je-je m'y attendais pas, au grand bruit !

... L'autre type de chaton était en revanche tout de suite plus intéressant. C'était les chatons qui arrêtaient de courir et qui prenaient conscience où ils mettaient leurs pattes. Les chatons qui savaient enfiler des idées sans (complètement) s'emmêler dedans. Des chatons qui vivaient la peur au ventre et la gorge nouée. Des chatons comme le chaton qu'avait été Bec Croisé.

Comme une ombre, Étoile Foudroyante se glissa assez près pour écouter le chaton, dont il ne connaissait pas le nom, se mettre à sangloter quand on lui refusa de se réfugier entre les pattes de la pauvre Arc-en-Ciel.

— Pardon, je suis nulle... Je sais pas pourquoi je suis comme ça, pourquoi j'ai peur tout le temps, des bruits, des gens...

La queue du bengal ondula malgré lui, et il s'avança avec la ferme intention d'interrompre.

— C'est plutôt amusant, non? il dit, pour suivre sa lancée. Avec ma tête cassée, la peur, je ne la ressens plus, tandis que toi - pour se faire moins grand, moins digne, et surtout moins imposant, il rejoignit la toute petite dépassée par ses grosses émotions à sa juste hauteur, en rasant sa joue et ses moustaches par-terre - tu sembles avoir peur pour deux.

Dans sa position accroupie, son sourire se radoucit, joint d'un ronron qu'il n'eut même pas besoin de feindre. Son souffle souleva la poussière.

— Mouais ... Je dirais même trois. Ceci dit, il remonta ses yeux sur Arc-en-Ciel à qui il partagea toute sa bonne humeur. Laisse-moi deviner: c'est Ciel Noir qui t'as demandé de passer?

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Merci Loupiot!! :keur:

HRP:

▬ Guerrière

Et voilà que la gamine se mit à pleurer, ou chigner mais c’est pareil, quand la guerrière lui refusa sa protection. Et l’adulte leva les yeux au ciel avant de marmonner « Mais où est ta mère, c’est elle qui devrait te consoler». Vraiment, elle en avait marre d’être là et n’essayait plus de le cacher. Une gamine qui pleurait pour un oiseau qui avait crié, elle n’avait jamais vu ça.

Et puis Etoile Foudroyante arriva et la sauva probablement de cette situation horrible. Le chef ne connaissait pas la peur, c’était vrai. Il essaye de comprendre pourquoi la petite à peur et Ciel soupira lourdement d’ennui. Elle voulait être ailleurs.

Laisse-moi deviner: c'est Ciel Noir qui t'as demandé de passer?
- Tout juste, Auguste. En plus, il surveille Ciel, histoire de bien voir qu’elle puisse pas partir. Il le sait pourtant, qu’elle aime pas les chatons. A chaque fois que Ciel cotoie un chaton, ça finit mal. Elle a pas fait exception, la petite.

D’ailleurs, la guerrière tricolore tourna la tête vers le jeune guerrier noir, qui lui rendit son regard. Il surveillait toujours. D’ailleurs, le matou fit un sourire encourageant à la chatonne. Cette présentation ne pouvait que bien finir, n’est-ce pas ?

C’était pas si sur.

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