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Thème X - Terres Inondées
 
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 La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon

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Crocs de Ronce
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MessageSujet: La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon   La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon Empty16.10.19 12:52

Depuis la fin de la canicule - qui, louée soient les Étoiles, n'a duré guère que trois lunes -, la chasse est petit à petit devenue plus fructueuse et l'eau est revenue. Aujourd'hui, j'ai profité de cette abondance bienvenue pour aller chasser, et je suis contente de ce que j'ai rapporté. Le Clan peut à nouveau bien se nourrir, et nous allons aussi pouvoir faire des réserves pour la mauvaise saison. Quel soulagement !

Je suis assise devant la tanière des guerriers et observe les vas-et-viens des autres. C'est le soir et la nuit tombe, encore un peu plus tôt qu'hier. L'air se rafraîchit mais il est toujours bien chaud, et je soupire de contentement, un sourire aux babines. Ce temps m'est extrêmement agréable, à moi et ma fourrure noire qui ont bien soiffert pendant la période chaude. Je compte partir en chasse une dernière fois ce soir, pour débusquer le plus de gibier possible et bien nourrir le Clan. Mais j'aimerai autant ne pas y aller seule, un peu de compagnie ne fait pas de mal de temps en temps...

C'est alors que j'aperçois Brasier Crépusculaire. Brasier Crépusculaire. Je ne me lasse pas de prononcer son nom. Il lui va si bien ! Et c'est incroyable comme il est devenu imposant. Il l'était déjà quasiment autant que moi lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, et plus encore lors du procès de son père, mais là... Penser à ça me rappelle les épreuves qu'il a dû endurer. Le cœur serré, je me demande comment il a pu tenir le choc. Puis je me dis que si je veux le distraire un peu, le soutenir, et chasser avec quelqu'un, autant faire d'une pierre deux coups.

Je m'approche doucement de lui, toujours en souriant. Je veux être aussi amicale que possible, le faire se sentir bien.

- Brasier Crépusculaire ? Je pars à la chasse. Est-ce que tu veux m'accompagner ?

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MessageSujet: Re: La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon   La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon Empty03.12.19 7:21

ft. Crocs de Ronce
La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres
Aujourd’hui avait été une belle journée, ensoleillée et agréable. Le nouveau guerrier en avait profité pour se rendre utile, participant aux patrouilles, allant chasser, s’intéressant encore aux anciens et à leurs besoins. Maintenant qu’il n’était plus l’apprenti de Feulement, il avait beaucoup de temps libre, trop de temps libre. Lorsqu’il ne faisait rien, il réfléchissait. Il se rappelait le visage vide de cette chatte qu’il n’a pas pu sauvé, du corps désarticulé de Laine d’Alpaga, du regard apeuré de Fougue du Léopard. Fougue du Léopard.. Cette simple pensée lui hérissait le poil de l’échine, le rendant tendu rien qu’à se remémorer.

Ce lâche ! Il avait pris la fuite, abandonnant son apprenti à une mort certaine.. Comment pouvait-il encore dormir maintenant ? Qu’était-il devenu ? Avait-il fuit tel le lâche qu’il était ? Il devrait abandonné l’idée de vivre, c’est trop dur pour un chat si fragile. Il était comme Feuille de Houx, il le méprisait, le détestait, il lui crachait toute sa haine sur le dos. Un jour, oui, un jour, il lui fera payé sa lâcheté, il lui fera payé la mort de son meilleur ami, de son seul ami, de Laine d’Alpaga.

Il se rappelait, toutes ces fois où il avait repoussé le félin bouclé. Il se rappelait de ce premier jour, où il avait simplement accepté d’être l’ami du chaton, par pitié, par innocence. Il se rappelait ces entraînements, où ils s’étaient affrontés crocs et griffes sous les ordres de Feulement. Il se rappelait de son pelage bouclé s’entremêlant dans le sien, lors des nuits fraîches. Il se rappelait son visage doux, ses traits enfantins, son bonheur incrusté sur la face. Il se rappelait.. ce regard vide, volé de toute vie, ce corps désarticulé, ces pattes retournées, ce sang poisseux, cette odeur métallique.

Repenser à ça lui lançait à la tête. Il avait été décoré d’une nouvelle cicatrice, trois taillades déchirant le haut de son crâne, un peu sur la gauche. Cette douleur stridente lui fit baisser la tête, posant sa patte sur l’endroit qui semblait brûlant.

Aujourd’hui, en fin d’après-midi, il avait partagé un repas avec son ancien mentor, rapidement, en coup de vent, histoire de dire. Comme toujours, ça avait été fait dans ce silence religieux habituel, dans ces gens lents et sauvages. Il appréciait passer du temps avec le félin charcoal, tout était plus simple loin des lois de vies communes. Seul vivait la loi de la survie pour les deux félins. C’était tellement plus simple à comprendre.

Posté dans un coin du camp, dans l’ombre, il attendait. Il avait fini son repas depuis un petit moment maintenant, et la nuit commençait déjà à s’étaler sur la forêt. Feulement était parti, il ne sait où, ils ne se parlent pas, ils n’ont pas besoin de se parler.

Dans l’ombre, il se tenait droit, le poitrail naturellement imposant dû à sa crinière de flammes. Ses pattes l’une contre l’autre, droites, tendues, imposantes. Tout son corps l’était, tendu. Il l’était aussi. Il réfléchissait de plus en plus à comment faire.. Comment punir ce traître. Si Maudit était.. non. Oeil Vert ne dirige plus, il n’est plus celui qu’il avait connu en rejoignant son ordre des chuchoteurs. Il ne pouvait plus se cacher derrière le pouvoir du guerrier borgne. Il devait réfléchir, être intelligent.. Il voulait le faire payer, lui faire comprendre, lui faire passer l’envie d’être un lâche. Comment pouvait-il faire.. Comment allait-il le faire.. Allait-il seulement le faire ? Il le fera.

« - Brasier Crépusculaire ? Je pars à la chasse. Est-ce que tu veux m'accompagner ? »

Un sursaut, un frisson, parcouru son corps entier. Instinctivement, il sorti les griffes, plantant ces dernières dans le sol meuble de la tourbière. Son poil gonfla, se hérissant le long de sa colonne, doublant la taille du mastodonte. Il planta son regard de bête sauvage sur cette voix qui l’avait tirer de force de ses pensées. Qui interrompait le silence ? Qui osait ?

Crocs de Ronce. Ce n’était qu’elle..

Il se calma, rentrant ses lames dans leurs fourreaux, agitant une oreille pour faire redescendre la tension qui dévorait son corps. Il détacha son regard de la femelle de charbon. C’était sa compagne, rien qu’elle. Il n’était pas en danger, il pouvait lui faire confiance.. Pouvait-il ? Voilà quelques temps qu’il s’était éloigné d’elle, après la guerre, après le procès, après l’incendie, après toutes ces horreurs. Il avait changé, peut-être qu’elle aussi ? L’aimait-il toujours ?

Il hocha la tête en guise de réponse à sa question, se hissant sur ses échasses de cuivre, passant à sa hauteur pour se diriger vers l’entrée du camp dans ce silence malsain. Il ne parlait presque plus.. Savait-il encore parler ? Voulait-il parler ? Non. Il ne voulait pas parler, pas à Crocs de Ronce. Elle avait ce visage, même à force de le regarder, elle avait ce visage inconnue.. Elle portait un masque, un voile, il ne la reconnaissait pas, elle n’était plus qu’une inconnue..

Le visage dans l’ombre, il avançait, la tête basse, les épaules roulantes sous sa fourrure, sa crinière de poils dansant dans le vent frais de l’automne grandissant. Il était.. différent. Il avançait lentement, ses pattes lourdes soulevant de la poussière à chaque pas. Sa queue valsait au bout de son corps, dans des gestes lents et fluides, tel un serpent qui se prépare à attaquer. Qui était-il.. Qu’était-il devenu ? Qui était-il devenu ?
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MessageSujet: Re: La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon   La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon Empty09.12.19 14:20

Je sens qu'il ne me regarde pas, avant que je ne l'approche. Il a l'air perdu dans ses pensées... De sombres pensées, j'ai l'impression. Je ne peux pas comprendre sa peine, même si j'en connais l'origine. Je tiens énormément à lui, je ne supporte pas de le voir souffrir. Il m'est tellement cher ! Je ne veux pas qu'il souffre, qu'il soit blessé, qu'il se perde comme Œil Vert l'a fait. C'est comme si je souffrais aussi, mais pas physiquement. Juste à l'intérieur. Et pourtant c'est pire que tout ce que j'ai supporté jusque là. Je pense sans cesse à lui dans le moments où je ne suis pas préoccupée, je me demande comment il va - même si je suis quasiment certaine de la réponse -, ce qu'il fait... Et quand je le vois, maintenant, devant moi, perdu dans de probables souvenirs douloureux, j'ai l'impression qu'on me transperce la poitrine, qu'on noie mes trippes dans une mer d'angoisse à l'état pur. Je me raccroche à l'idée de pouvoir au moins le calmer et le soutenir, mais même ça, j'ai l'impression de ne pas pouvoir en être capable, tant je me sens hésitante et angoissée. Je ne veux surtout pas lui faire plus de mal, le faire souffrir plus qu'il ne souffre déjà.

Ah... Je crois que j'ai mis la patte sur ce sentiment. J'ai envie de le rendre heureux. Mais c'est différent de quand je suis face à Bouquet de Muguet, mon frère et ma sœur, Dents de Sabre, ou encore Souffle de l'Ouragan. C'est... Vraiment une sensation particulière, un besoin. J'ai l'impression que s'il n'est pas heureux, je vais m'effondrer. J'ai l'impression de sentir sa douleur, de la partager, même si ce n'est peut-être pas à la même profondeur que lui. Je souffre parce qu'il souffre. C'est ça. Le réaliser ainsi est très... Apaisant ? Parce que je sais à quel point je l'aime. Je sais pour quelle raison je veux me tenir à ses côtés, être là pour lui, le soutenir. Partager sa vie, dans les meilleurs comme les pires moments. Faire partie de sa vie. De son bonheur, aussi. Ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Je laisse mes yeux courir sur son corps tendu, imposant, puissant. Il est incroyable. Mais aussi dangereux. S'approcher de lui, c'est comme s'approcher d'un feu de forêt, c'est immensément risqué mais en même temps grisant et fascinant. Il a le poil de la même couleur que les flammes, mais en bien plus beau. Toutes ces nuances... Et ses muscles roulent en dessous, il dégage une aura de force sauvage. Rien qu'en lui jetant un coup d'œil, on sait que se battre avec lui n'est pas une bonne idée. Et ses cicatrices... Elles attestent de tous les combats par lesquels il est passé. J'aurai voulu les effacer, effacer sa souffrance passée et présente. En particulier celle que lui a infligée mon frère. Je me sens toujours coupable en la voyant, comme si ce n'était pas mon frère mais moi qui lui avait infligée. Il a le museau défigurée, mais... Il est toujours franc, beau, massif. Transparent, aussi. Il laisse paraître ses émotions, mais pas de la même manière que les autres. D'une façon peut-être à la fois plus claire et plus agressive. À sa façon à lui. J'aime cette façon-là d'être. Que je ne pourrai jamais être, mais que j'admire tout de même. Même si elle provient de lunes de souffrances, c'est une partie de lui que j'accepte et apprécie. Comme toutes les autres. J'ai envie d'apprendre à le connaître comme s'il était moi. J'ai envie de passer plus de temps - non, ma vie entière avec lui. Pour toujours.

Brasier Caniculaire sursaute, en entendant ma voix probablement. Mais... Il sort les griffes. C'est une preuve de l'extrême tension que je perçois régner en lui. Une tension que j'aimerai faire disparaître... Alors, pour espérer le faire, je souris. Un sourire pour lui transmettre soutien et affection, lui redonner goût à la vie, l'aider, éclairer un peu de son quotidien. Un sourire que réchauffe le cœur. Cette manière de sourire que mère m'a transmise, celle qui aide dans les pires moments, qui redonne espoir, qui allège un peu le cœur. Celle qui fait du bien, tout simplement.

Brasier Caniculaire évite mon regard. Il se redresse, se lève et hoche la tête, puis me dépasse et se dirige vers la sortie du camp. Mon cœur se serre. Est-il si profondément enfoncé dans le désespoir qu'il ne me voit même plus ? J'ai l'impression qu'il est tellement abîmé, tellement fragile à l'intérieur qu'un rien pourrait le fait partir, au contraire de ce que son apparence laisse voir. Ça me fait tellement mal, de le voir comme ça...

Je le suis alors, à pas lents, silencieux, hésitants. Que faire ? J'ai l'impression de me trouver devant une rivière impossible à franchir. Le silence n'est pas une solution si je veux l'aider, mais si je choisis mal mes mots... Ça peut le blesser plus profondément encore... Je dois trouver un moyen de l'aider. J'attends qu'on se retrouve dans la forêt, qui a repris des forces depuis que la chaleur a baissé, tout en réfléchissant autant que je le peux. Comment l'aider ? C'est la seule phrase, qui tourne en boucle dans ma tête. Sans que je n'y prête attention ou presque, mes pas me conduisent sur un chemin que je connais bien, alors que je ne cesse de m'interroger. Je ne me rends compte qu'en y arrivant que j'ai pris, totalement involontairement, le sentier qui mène aux Passiflores.

Je redescend sur terre, surprise par la vue qui s'offre à moi. Point de passiflores dans la clairière, mais des dizaines d'autres sortes de fleurs, tout aussi belles. En cette journée de la saison des feuilles mortes, cette découverte m'étonne beaucoup ! Mais c'est vrai que ma première saison des feuilles mortes, je l'ai passée à la pouponnière... Je le regrette, soudainement. Le tapis de feuilles, de tous les tons du orange, du jaune et du rouge, recouvre la terre humide, et les couleurs de chaque corolle de fleurs se marient à merveille à ces teintes. On pourrait croire qu'un arc-en-ciel est descendu sur terre, tant il y a de la couleur. L'enthousiasme me gagne, comme si j'étais redevenue chaton.

- Brasier Caniculaire, regarde ! C'est superbe !

Je me tourne vers lui et lui adresse un sourire flamboyant, avant d'aller sentir les plantes et jouer avec. Nous devrions aller chasser, mais le besoin de me détendre et la joie de voir autant de fleurs l'emporte sur mon sens du devoir, au grand dam d'une petite partie de mon esprit. Au lieu de ça, je trottine et sautille joyeusement parmi les plantes, avec l'impression d'avoir rajeuni et de jouer à nouveau en compagnie de mon frère et de ma sœur à la pouponnière. Une pointe de nostalgie trace son chemin jusqu'à mon cœur, mais je lui en ferme la porte : pas question de gâcher ce moment !

Après m'être amusée parmi les fleurs un moment, qui me paraît avoir duré un instant, je retourne vers Brasier Caniculaire. Je me presse contre lui, calle ma tête sous la sienne et commence à ronronner, comme ça, tout naturellement. Mon sourire ne se décroche pas, je veux lui apporter du réconfort par ce contact et lui transmettre ce petit bonheur simple, doux, facile à trouver. Un petit bonheur de tout les jours qui ne demande qu'à ce qu'on fasse un pas pour le rejoindre. Mais un petit bonheur grand pour le cœur, qui adoucit les angoisses, calme le cœur et distraie l'esprit. Un petit instant, si précieux, qui détourne des problèmes et des malheurs. Ce genre de petits bonheurs-là, je voudrais tous les lui donner, un par un, pour combler son cœur avec de la lumière et non avec l'ombre de la peur, des regrets et de tous les autres sentiments négatifs qu'il semblait ressentir tout à l'heure. J'espère que ce câlin, ce petit moment de joie, de douceur, l'aura au moins détendu. Je l'espère sincèrement. Je pourrai sacrifier mon propre bonheur pour lui, tout simplement parce que s'il est heureux, je le suis aussi.





HRP :

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Dernière édition par Crocs de Ronce le 25.01.20 5:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon   La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon Empty09.12.19 23:03

ft. Crocs de Ronce
La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres
Le jeune rouquin continue sa marche, et il sent bien derrière lui que sa compagne semble dévastée. Elle souffre, elle aussi. Pourquoi faisait-il souffrir tous ceux qu'il approchait ? Pourquoi brisait-il tout ce qu'il touchait ? Pourquoi lui, au visage déformé et à la lignée salie, devait-il rendre affreux tout ce qu'il caressait du bout des doigts ? Pourquoi, de sa monotonie et de sa tristesse, avait-il tâché le bonheur et l'amour de sa compagne ? Devait-il seulement rester avec elle ? Était-ce une bonne idée ? Était-ce bon pour lui, ou pour elle ?

De sa démarche lente, lourde et patibulaire, il avance dans ce labyrinthe de sapins qu'il connaissait déjà si bien. Il s'était souvent perdu ici, laissant son esprit s'envoler et danser avec les étoiles. Il regrettait tant de choses. A chacun de ses pas, c'est le battement de son cœur qu'il entendait, lointain. C'était celui qui s'était essoufflé lors de l'incendie, celui qui s'était effrité lors de la mort de son meilleur ami, celui qui avait lentement perdu sa flamme lorsqu'il fut dévoilé au clan entier, lorsqu'il avait sali ses pattes du sang de son père. Dans le coin des yeux, d'un mouvement vif, il pouvait presque apercevoir ce brasier dévastateur, il pouvait presque apercevoir le regard enragé de ce blaireau, il pouvait presque apercevoir celui apeuré de Fougue du Léopard, il pouvait presque apercevoir le regard de Laine d'Alpaga, se voilant sous l'agonie lente qui l'avait frappé.

S’étant de nouveau perdu dans le labyrinthe qui se dressait dans son esprit, il ne s’était pas rendu compte que ses pas le dirigeaient vers le champ de passiflores. Il avait simplement suivi Crocs de Ronce, comme un marin perdu dans les flots, sauvé par la lumière d’un phare lointain. Pourquoi ne pouvait-il plus la voir ? Pourquoi, lorsqu’il plantait son regard dans le sien, il n’y voyait plus celle qui l’avait connue ? Pourquoi son visage était effacé par un flou distordu ? Qui était-elle ? Était-ce vraiment elle ? Pourquoi se posait-il autant de question ?

« - Brasier Caniculaire, regarde ! C'est superbe ! »

La voix fluette de sa compagne l’arracha à ses pensées. C’est comme si elle l’avait décroché du bord auquel il se tenait pour respirer. Il était de nouveau balancé dans ce monde où il ne voulait plus vivre. Pourquoi s’obstinait-il autant à se lever chaque jour? Ne pouvait-il pas simplement baisser les bras et se laisser couler dans un sommeil sans réveil ? Non. Si il faisait ça, il abandonnait ce pour quoi il s’était battu. Il donnerait raison à cette vipère de Fine Terre. Il laisserait Feulement, Nuage Pur, Dents de Sabre, et tout ces gens qui lui avaient prouver un minimum de compassion. Il abandonnerait Crocs de Ronce au plaisir d’Orage d’Or, lui qui guettait comme une hyène le ferait pour une carcasse. Tout ce qu’il attendait, c’est que le lion s’en aille. Il ne pouvait pas se permettre de laisser sa compagne aux griffes tordues par l’idiotie du guerrier brun.

Face à lui, Crocs de Ronce fit volte-face et se déforme le visage avec un sourire étiré. Elle semblait reprendre ses vieux travers, rajeunissant pour redevenir le chaton heureux qu’elle avait dû être. Il suit du regard ses bonds dans le champ de fleurs blanches et violettes.

Une violence, une secousse, quelque chose se réveille en lui.

Figé, il n’arrive plus à respirer, sa gorge se tord, sa bouche ne peut plus déglutir. Il ne peut plus rien faire, il se tient droit, contemplant ce champ vide d’un regard qui l’était tout autant. Son visage se déforme, ses muscles se tendent, il reste là, sans aucune réaction, sans aucune émotion, un simple visage fermé, neutre, déstabilisé. Devant lui, ce champ vide projette son pollen au passage de la guerrière de suie, la tâchant de poussières d’étoiles.

Pourtant, ce n’est pas elle qu’il voit. Non. C’est ce félin au pelage bouclé, aux teintes brunes, au visage enfantin et à l’expression ensoleillé. Laine d’Alpaga. Il dansait, il valsait, bondissait entre les nuages de pollen qu’il soulevait à chaque atterrissage. Il semblait.. tiré d’un rêve. Non. Il était tiré d’un souvenir, car à ses côtés, c’était le guerrier roux qui avançait calmement, lentement. Était-il mort ? Pourquoi se voyait-il lui-même ? Pourquoi n’était-il pas celui qui était mort ? Pourquoi avait-il encore échoué ? Pourquoi.. « - Pourquoi ? »

Couvert de particules étoilés, ils évoluaient, comme les deux apprentis qu’ils étaient, dans ce champ fleuri. Laine d’Alpaga était si heureux, si souriant.. Il vivait pour les deux félins, Brasier Caniculaire n’était encore qu’un apprenti, mais il était déjà souillé par la noirceur qui l’avalait.

Droit, figé, les griffes sorties et plantées dans la terre meuble, il ne bougeait pas, ses poumons ne se gonflaient pas, son souffle était coupé, sa gorge nouée. Seul le vent faisait danser le bout de sa fourrure. Il sentait ses yeux le piquer, comme s’il était prêt à déverser de longs sanglots, noyant le champ d’une vague de tristesse pure.

Un choc, une chaleur, une présence. Toujours droit, perdu dans ses traumatismes, il ne bouge pas quand sa compagne vint se coller à lui. Elle tremble, secouée par ses ronronnements bruyants. Lui aussi tremble, par la tristesse qui l’engloutit, il est tétanisé, il ne bouge pas. Seul le bas de ses pattes semblent frappés par de faibles secousses. Ses longues aiguilles lui servant de griffes le tenaient droit. Sans elles, il se serait effondré.

Le regard fixé dans l’horizon, il ne bouge plus. Tétanisé comme un cerf devant des phares. Il attendait le choc final.

Pourquoi n’arrivait-il plus à être heureux ?

« - Désolé.. »
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MessageSujet: Re: La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon   La Ronceraie ébène et l'Incendie ambré des Ombres | Ft. Brasier Caniculaire - abandon Empty25.01.20 8:16

Le museau dans sa fourrure, il me faut quelques instants pour sentir que quelque chose ne va pas. Brasier Caniculaire ne bouge plus, ne respire plus. J'ouvre soudain les yeux, affolée, la tête penchée vers le bas, contre sa fourrure, et aperçoit à travers ses poils ambrés ses griffes, sorties, cramponnées au sol. Mes pupilles s'affinent et je me recule pour voir son museau, figé, comme tout son être. Je sens qu'il est embourbé, empêtré dans des sentiments dévastateurs, douloureux et sombres. Il n'est plus là, il est ailleurs. Dans sa tête, dans son cœur, c'est l'enfer. Il ne voit plus le monde réel, il est perdus dans ses cauchemars - cauchemars qui ont probablement été réels un jours. Ce sont surement des souvenirs, des souvenirs fait du début à la fin de douleur condensée. Comment faire pour l'en sortir ? Comment l'aider ? Je ferme les yeux, désespérée. Il est là, à un pas de moi, et pourtant non, il est autre part. Inatteignable. Perdu dans les méandres d'une douleur qui n'appartient qu'à lui et qui, pourtant, m'affecte aussi. Pourquoi ? Pourquoi je ne suis pas capable de l'aider, de trouver le moyen de le sortir de ces griffes qui le déchirent, le dévorent et le font souffrir ? Je ferme les yeux, cherche... Cherche... Je cherche en moi le moyen, la solution qui calmera sa douleur, l'aidera à tenir debout, tourner la page sur ses sentiments qui l'anéantissent à petit feu... Que puis-je faire pour lui ?

Mes pensées, mes souvenirs défilent à toute vitesse, de même que tous les sentiments associés. Je revois tous les moments que j'ai vécus, du début à la fin, heureux comme douloureux. Parfois les deux. Qu'est-ce qui m'a aidée à tenir debout, quand je souffrais de voir Bouquet de Muguet être rejetée, de voir mon frère me détester, de voir Dent de Sabre souffrir en silence, de savoir Bouquet de Muguet partie, de savoir que l'apprentie du Clan du Vent est blessée inutilement par ma faute... Pourquoi suis-je ici, maintenant ? Grâce à qui ? Puis-je transmettre cela à Brasier Caniculaire ? Puis-je apporter cette lumière, cette flamme, et éloigner les ténèbres qui rongent son cœur ? J'ai l'impression que mon nom me va trop bien, que tous ceux que j'aime sont blessés et que je ne peux pas me débarrasser de mes épines pour les aider... Que je suis enfermée dans un carcan de ronces, de doutes qui m'empêche de leur tendre la patte... Comment faire pour m'en extirper ? Tout ça tourne dans ma tête et m'empêche de réfléchir, de voir les choses clairement... Comment le tirer de là ?

''Brasier Caniculaire... Vais-je te perdre, te voir partir, toi aussi ?''

Une vague de frayeur me traverse de part en part, me fais fermer violemment les yeux, prunelles étrécies. ''COMMENT FAIRE ?'' hurle mon esprit tout entier. La frayeur se fond dans la confusion, les vagues de paniques s'enchaînent et menacent de me submerger, de me faire perdre patte. Je prends une inspiration hachée, une seconde, une troisième, jusqu'à ce que je ne les compte plus, que je perde le fil, que ce simple rythme léger me calme assez pour me concentrer à nouveau. Une autre vague d'émotions confuses se déverse en moi. Peur, regrets, tristesse, désemparement, désespoir, doute, amour s'y mélangent. Puis une onde, quelque chose en moi rapporte le calme, comme si je contenais tellement de sentiments que je ne pouvais plus les ressentir, comme lorsque le froid engourdi tant que l'on ne sent même plus ses pattes. Je m'y raccroche, en m’efforçant de retrouver la réalité dans ce flot pénible de sentiments contradictoires.

Une légère étincelle, et pourtant si puissante.

Quelque chose s'éclaire quelque part au fond de ma conscience, diffuse une lueur en moi; Un peu d'amour, un peu d'espoir, un peu de lumière mélangés, qui grandissent, s'épaississent jusqu'à se répandre dans tout mon cœur. Ce sentiment serein me ramène les pattes sur terre, face à Brasier Caniculaire, qui fait encore face à ses démons intérieurs. Je relève la tête, doucement, en veillant à ne pas le faire sursauter. Je comble la distance qui nous sépare et me laisse simplement porter par ce que me dit mon cœur. Pour le ramener à lui, je me hausse sur mes pattes et lui lèche doucement, avec soin, la joue. Pour le ramener à lui en douceur. Je veux l'aider, lui donner de l'amour comme rempart contre ses démons. Je me hausse encore sur mes pattes et pose ma tête contre son front, fermant les yeux. Un murmure, une prière s'échappe de mes babines, faisant trembler et gonfler mon cœur dans ma poitrine.

- Je t'en prie, reste avec moi... Ne disparais pas, ne t'en vas pas, ne me laisse pas seule... Ne t'éloigne pas de moi...



HRP :

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Merci beaucoup à l'artiste qui a dessiné ma Ronron ^^

Un énorme merci à Oli pour cette référence de Ronce trop belle ! :keur::
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