Nouvel Eden [Coup de Foudre] - END

Nouvel Eden

Secret du Firmament avait mis bel et bien un peu de distance, le temps d'une lune où deux, le temps pour elle de sentir son cœur moins douloureux. Mais si depuis, il y avait dans sa vie une apprentie, son regard, sans arrêt, finissait par chercher dans les moments les plus dur, le bengal avec lequel, tout avait commencé. Et il était plus que temps qu'elle lui arrache un peu de son temps justement. Aussi, le clan entier, où du moins tout ceux présents, se tournèrent presque vers eux quand elle lui annonça qu'elle désirait qu'il l'accompagne. Oh ce n'était pas un secret finalement, que le mâle avait toujours eu un lien proche avec la siamoise mais elle avait fait de son mieux pour paraître, un court temps durant, lui en vouloir, pour Nuit Hivernale, pour le bien de leurs chatons. Mais leur discussion lui revenait, la hantait presque. Il avait réussi à la changer et pourtant, au fin fond d'elle-même, elle savait que pour le bien du clan, cette vision là, elle devrait l'interdire à Menthe, des plus formellement possible. Ce que son camarade avait dans le crâne était un interdit des étoiles, quand à comprendre parfaitement pourquoi, la guérisseuse aurait bien été en peine d'argumenter. Car elle n'avait pas de réponse à offrir, ci ce n'est celle de la foi aveugle finalement.

- Les neiges ont fondus et j'ai besoin de regarnir mes réserves ... Hors de nos terres.

Elle était donc sorti du clan, adressant ses rares mots à Coup de Foudre vers qui elle tourna néanmoins la tête, y cherchant son regard, y cherchant un contact. Y cherchant davantage qu'elle ne se l'autorisait. Leur nuitée lui manquait, pis encore, elle ne savait comment exprimer e mal qui la rongeait. Il était là et parfois, son cœur aurait voulu qu'il ne le soit plus jamais, plus de cette fourrure contre laquelle elle voulait s'enfouir. Plus de ce parfum dont elle se gorgée autant que possible. Plus de ce sourire qu'elle n'était pas certaine de saisir... Mais elle savait à l'instant même qu'elle y pensait qu'une vie sans Coup de Foudre n'aurait plus de saveur. Elle était presque morte quand elle avait comprit qu'elle attendait des chatons. Elle avait posé une patte en terre en donnant la vie et une seconde dans le lourd secret mensonger qui avait suivit. Et puis elle avait voulu s'y enterrer complètement, disparaître quand elle avait saisi l'atroce vérité. Plus de clan des étoiles pour elle, plus de lien si fascinant avec ceux qu'elle avait connu et dans sa tourmente, elle avait voulu rompre son dernier lien. Mais le bengal avait pleurer ... Et la siamoise avait comprit ce que lui ne pouvait comprendre. là dans son cœur recouvert d'un blizzard, elle avait sus allumer une étincelle, toute petite, pour lui rappeler un peu de la saveur - parfois horrible - des émotions. Et elle ne l'en aimait finalement que davantage.

Alors sur le chemin, entre chant d'oiseaux qui cherchait à séduire et jeune feuille qui recommençait à couvrir les arbres, elle ronronnait. Un bruit très léger, qui trahissait sa joie de s'éloigner du clan, de s'éloigner du danger qu'une tel proximité avec Coup de Foudre représentait. Car si quelqu'un qui ne devait jamais l'apprendre le découvrait ... Oh Nuage Roux savait, mais elle n'en aimait depuis que plus le fils de son compagnon. Parce que le jeune félin avait sus la rassurée et lui faire comprendre que comme elle tenait à lui, il tenait à elle. Un lien nouveau en était même apparu. Le verger et ses arbres en fleur, porteur de parfums délicats apparu bientôt et la siamoise s'autorisa quelques bonds, jeune cabri heureux de découvrir la verdure. Puis, un regard en arrière, elle sprinta, avant de déraper pour un demi tour, s'élançant sur le guerrier charcoal dans le but de le renverser. Heureuse simplement de pouvoir, le temps d'une après midi, chasser sa sagesse et rappeler au bon vieux temps sa fougue.

Sortons du territoire aujourd'hui, pourquoi pas. Pas comme si quelqu'un l'en empêcherait. Pas comme si quelqu'un s'en soucierait (pas Raton-Laveur, pas ce Mauvaise Graine non plus...) C'est donc ce qu'il fit aujourd'hui, avec un twist - alors qu'il était en train de petit-déjeuner avec Bec (ils discutaient de son baptême de guerrier à venir) Secret du Firmament vint les rejoindre dans la clairière ouverte pour prendre le père de l'enfant.

« Les neiges ont fondu et j'ai besoin de regarnir mes réserves ... Hors de nos terres.

"Hors de nos terres".

Ça avait été comme un mot magique - désormais ce qui devait être une fuite du Clan pour se divertir ailleurs avait désormais un contexte "pour le bien du Clan" et légitimait son envie d'aller vadrouiller. Point bonis de le faire avec Secret du Firmament. Point bonis de constater qu'elle tenait parole et qu'elle l'avait bien écouté, la dernière fois, lorsqu'il lui avait proposé non pas d'être son aide mais son escorte (haha) ou disons plutôt son accompagnateur pendant ses prochaines cueillettes. Il la suivit de bon train, saluant Bec d'une ondulation de la queue avant de presser le pas pour trottiner joyeusement à la suite de la siamoise, quitte à la dépasser parfois histoire de garder un oeil sur les environs. En chemin il grimpa sur une souche et entrouvrit la bouche, reniflant l'air qui se réchauffait au dégel pour s'assurer que personne ne se cachait dans les ombres des feuilles nouvelles.

Hors de nos terres! Où les menait-elle? Allaient-ils rendre visite à leurs voisins à la Rivière? Oh- il pourrait revoir Museau Bleu, et Rouge Pivoine et Nuage d'Émeraude et Étoile d'Or ! Ou peut-être voulait-elle traverser le Chemin du Tonnerre? Douces Caresses (qui portait bien son nom) et l'odeur des passiflores réveillèrent quelques souvenirs qu'il trahit par l'ombre d'un sourire. Mais comme Secret du Firmament coupa par la forêt, à l'encontre du Grand Sycomore et des Rochers du Soleil, il se demanda, pendant la lente ascencion du soleil qui rendait ses rayons moins doux sur sa fourrure sombre, si elle ne comptait pas le mener bien plus loin encore des Terres du Vent. Ils n'iraient voir ni Petit Serpent, ni Nuage du Lapin ou Nuage du Vent?

Secret du Firmament ne dit rien - elle regardait les oiseaux qui voletaient, autour, qui se chantaient la pomme et il n'eut pas envie de gâcher ce rare moment d'accalmie avec elle. Il jouait avec les mots mais il n'avait pas besoin de toujours meubler le silence - ils se connaissaient bien assez maintenant pour apprécier mutuellement la présence de l'autre sans avoir à toujours la relever. Il la suivit sans poser de questions, mais lorsqu'il se rendit compte qu'il n'avait jamais marché aussi loin, le bengal se stoppa dans son mouvement pour s'immobiliser, fronçant les sourcils lorsque le contour d'une forêt se définit non-loin devant.

Ce n'était pas une forêt comme la leur - il n'y avait pas de fourrés dans lesquels se cacher ou d'arbrisseaux qui se tordaient dans tous les sens à la recherche d'un peu de lumière au travers de l'épais feuillage qui faisait le couvert de leurs arbres. Ici Le sol était bizarrement égal, et les arbres avaient tous poussé dans une dérangeante symmétrie. Coup de Foudre pencha la tête, pressa le pas lorsqu'il se rendit compte que la siamoise l'avait devancé, mais il ne put s'empêcher de se méfier de tout cet espace qui séparait chaque arbre. Il fronça les sourcils et entrouvrit sa bouche pour sortir le genre de vanne que « eh bien, c'é[tait] bizarre ici », mais ses oreilles pointèrent et il se redressa d'un à-coup lorsqu'il vit son amie se mettre à... sautiller, d'abord, et caracoler dans l'herbe neuve et les bulbes des fleurs qui venaient à peine d'éclore. Il eut un autre sourire, sourire qui fit briller l'émail de ses crocs en ouvrant la bouche « Eh mais ! » pour protester à une siamoise requinquée qui avait spontanément choisi de le tacler et l'envoyer rouler avec elle dans les fleurs.

Le ciel fit une cabriole avec lui et l'écrasa sur le dos, et Secret du Firmament le surplomba en lui couvrant la vue de la cîme des arbres de ces lieux:

— Ha hah! Il souffla son air, tendit une patte sur le col de fourrure tombante au poitrail de la siamoise pour d'abord y poser les coussinets et exercer une moindre pression, les yeux levés sur elle, décochant un air complice et incrédule en même temps: Rappelle-moi quelles réserves tu voulais regarnir, déjà? ♡

Si elle ne comptait pas jouer fair play, lui non plus, il avait toujours éprouvé un certain confort à se retrouver sur le dos, à la merci d'un autre chat, et après que sa queue ne se soit agitée dans l'herbe et les vivaces après le premier coup de sang il monta une patte arrière sur le ventre de la siamoise et l'y appuya pour en provoquer un deuxième.

Nouvel Eden

Ensemble, tout simplement, roulant l'un avec l'autre, emporter par la vitesse et la force de son arriver sur le bengal. Proche. Et elle riait doucement, s'amusant de découvrir dans son regard que ce lieu ci ne lui était pas connu. Oh elle aurait du être plus prudente, après tout, n'avait elle pas mis patte ici qu'une où deux fois seulement par le passé ? Mais ni l'effluve récente de chien, ni les gaies chants des passereaux au dessus d'eux ne l'avaient inquiéter. Ils étaient seuls et en ne se cachant nullement, elle savait que le gibiers des environs avait d'or et déjà compris que les deux prédateurs ne présenter finalement, aucun danger. Et leurs cabrioles dans l'herbe - qu'elle avait imposer en filant droit sur son comparse - en était une preuve supplémentaire. Et à la remarque taquine, elle offrit un coup de museau à son partenaire, forçant donc son corps à se rapprocher de celui du guerrier, exerçant davantage de pression sur la patte qu'il avait posé sur elle, entre eux.

- Mes remèdes, gros bêta.

Une petite lèche avant qu'elle n'écarquille les yeux en sentant les arrières du matou sur elle, contre elle. Elle hésita un instant à lui donner un petit coup de crocs au lieu de quoi, d'un semi bond de son avant, elle posa sa patte en plein sur la cicatrice qu'elle avait offerte au charcoal, toujours bien visible malgré le temps passé. Elle plissa les yeux, observant l'intriguant ainsi pour siffler doucement, taquine.

- Ne joue pas avec moi.

Un avertissement autant qu'une demande à ce qu'il poursuive finalement, indécise qu'elle était. et elle en rajouta involontairement une couche quand sa propre queue vint se plaquer entre ses pattes, le bout caressant ainsi l'intimité de Coup de Foudre tendis qu'en adoptant cette position, elle voulait seulement signifier qu'il pouvait toujours rêver. elle en lui appartiendrait plus lors de douce et délicate veillée et ... et a elle s'interposa une autre image, celle d'une chatte noire, furtive avant qu'elle ne s'écarte tout à fait du matou, la fourrure légèrement gonflé sur son dos témoignant de son trouble soudain. Un murmure s'échappant de ses lèvres.

- On est pas là pour ça ...

Ni pour ce jeu sensuel, ni pour parler de cette entrevue hivernale ou elle l'avait surprit. Ou la douleur l'avait déchirée. S'efforçant de songer de nouveau au joie du printemps, des jeunes bourgeons aux dessus de leur tête, elle huma l'air, sans s'empêcher d'y retenir un parfum de rivière. Mais un autre aussi, celui d'une plante, fort. Un instant, elle se rappela le prêle mais ça n'avait strictement rien à voir et museau levée, elle s'éloigna du félin derrière elle pour approcher de la haie bordant le verger, s'arrêtant devant un tout jeune arbre pour y dénicher à son pied quelques clous de girofle parfaitement conserver par le sol sec ! secret du Firmament n'en apprécia pas moins sur l’instant cette distraction face aux sombres souvenirs qui étaient remonté sans raison à sa mémoire.

— Mes remèdes, gros bêta.
— Vraiment? ~ Parce-que j'aurais pu jurer- il se tut immédiatement au coup de langue pour bredouiller une succession de ronrons confus et ravis tout en même temps, et alors qu'il tendit le cou pour tenter de réciproquer son geste, la siamoise replia sa patte et effleura les poils de son poitrail avant de la peser contre la peau cisaillée de sa cicatrice. Ses yeux s'arrondirent, la siamoise plissa les siens, et elle étira son cou pour s'avancer la tête juste assez pour le menacer, vibrante:

— Ne joue pas avec moi.
— T-très bien, et aussi vite sa patte qui avait trouvé son ventre tomba dans l'herbe sans ne trop savoir comment jouter avec cette Ardeur du Firmament.

Elle ne lui déplaisait pas et c'était ça le problème - ce le fut davantage lorsqu'elle tomba de leur petit nuage et glissa sa queue entre ses pattes, venant par inadvertance effleurer entre les siennes et le bengal sentit la dilatation de ses pupilles dans ses yeux, entrouvrant la bouche il ne savait plus sur quelle question, sur quelle demande. Son ardeur retomba et la siamoise refroidie s'écarta par le côté, levant les poils de son dos, comme mue d'une frustration dont il ne comprit pas immédiatement l'origine.

— « On est pas là pour ça ...
— Mais c'est toi qui- »

Il se tut, car il la vit sérieusement mettre ses pensées de côté, d'un mouvement de sa queue aux poils longs, d'un tic de l'oreille qu'il imita derechef, et en détournant son regard de lui alors aussi vite il se roula sur le ventre et se hissa sur ses pattes pour trotinner à sa suite. C'était elle qui venait de jouer avec lui! Ils ne faisaient rien de mal, ils étaient amis, c'est ce qu'ils s'étaient promis!

Ses paupières se plissèrent, il lut l'air à la recherche d'un souvenir quelconque pouvant expliquer le problème mais à défaut de trouver (c'est qu'il en devenait frustré, lui aussi), il préféra saisir le problème à sa gorge, contournant la guérisseuse pour se mettre devant elle et se pencher à la même hauteur que les clous de girofle qu'elle avait dénichée.

— Eh.

Qu'est-ce que tu me caches?

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☆ Déchanter ensemble ☆
^{Saison des Neiges [EVENT CIRQUE] 2019 - COUP DE FOUDRE
et SECRET DU FIRMAMENT, une continuation de ☆ L'Amitié C'est Surfait ☆
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[...]

Une patte s'abattit sur sa tête, le fit se rebiffer d'un recul que la guerrière lui saisit la mâchoire entre ses griffes, retrouvant aussitôt toute son attention, le tirant vers elle pour qu'il ne regarde plus rien d'autre que dans ses yeux.

— « Je suis plutôt de celles à aimer mener la danse ...

Très bien, et il répondit à sa demande d'un souffle par le nez, se rendant docile à sa poigne, en fermant juste un peu les yeux tandis qu'elle approchait son nez et sa gueule de son cou que bruquement ils firent interrompus d'un craquement - Rouge Pivoine se tourna aussitôt et Coup de Foudre entrouvrit l'oeil, sentant toutefois un rebond dans sa tête en reconnaissant la fourrure seal-point qui venait de faire volte-face sur la Rivière gelée. Il tordit son oreille dans sa direction et leva le menton mais il n'eut pas le temps de le voir. Cet air torsionné entre l'effroi et la peine d'avoir vu celui qu'elle aimait avec une autre.

Mais voilà le problème - Pivoine le relâcha et Coup de Foudre se hissa sur ses pattes, abaissant les oreilles. Le problème c'est qu'il ne lui avait jamais caché de flirter, côtoyer et fréquenter d'autres chats qu'elle. Alors plutôt que de l'embarras, il parut confus de la voir déguerpir aussi vite, et il tiqua de la langue. Le mouvement de la queue de Pivoine l'attira, il tourna l'oeil et inclina la tête pour lui jeter un regard par le côté.

— Tu ferais mieux d'aller t'expliquer avec ta petite copine, Foufoudre ... Qui sait ce qu'elle pourrait faire de ce qu'elle a vu ?

Il répondit d'un claquement d'air de sa queue, et de voir la guerrière s'épousseter le poil et si vite passer à autre chose le contraria lui, grondant à ses non-encouragements minaudants.

— Tu y gagneras, mon chaton.

Elle lui tourna le dos, il fit un pas vers elle, s'arrêta, esquissa un mouvement de recul en ourlant ses oreilles dans leur cran, son indécision se traduisant même à sa face par ses muqueuses qui s'étiraient en grimace. Rouge Pivoine revint se frotter contre lui et qu'est-ce qu'il pouvait faire? Il répondit par la même, encore tout ouïe à ses propositions au travers de la frustration:

— Encore faut-il te montrer digne du premier prix ...
— Tsk- on remettra ça.

Elle s'éloigna trop vite pour lui de la taquiner d'un coup de queue en face et il dut sortir de son immobilité en se cabrant, pour sortir de la trop haute neige en haut de la colline, puis d'un bon comme un renard mulottant pour la dévaler. Il s'arrêta sur les quatre, les muscles bandés, la tête encore embrummées par les fausses promesses de la guerrière et il secoua sa tête et baissa les yeux pour se rendre compte qu'à ses pattes se trouvait le prêle. Bon - peut-être que lui amener sa plante permettrait de désamorçer Fifi? Il se saisit du rameau par sa tige, comme un bâton, et se mit à le traîner en claudiquant à la manière d'un chien tenant une trop longue branche, déséquilibré, sur la Rivière gelée, tournant le dos aux bouleaux blancs de la berge de la Rivière pour retrouver les ormes et les frênes de leur forêt du Tonnerre.

Il monta les Rochers du Soleil, et aida son prêle à faire de même, et maudit le froid sous ses coussinets, empruntant le chemin vers le campement. Il passa à coté du chablis où se trouvait sa Tanière de Renard mais jamais il ne songea à y aller. Il croyait naïvement que Secret du Firmament s'était précipitée de la Rivière à sa tanière de guérisseuse, c'est pourquoi lorsqu'il l'atteint, passant sa tête à l'entrée, bénissant le sol de terre sans la neige, il fut surpris de se rendre compte qu'elle était complètement délaissée. Il s'avança un peu plus dans ce drôle de terrier, s'ébrouant tout en parcourrant les parois des murs pour suivre les marques sinueuses de griffes dedans, s'arrêtant devant l'herbier, son prêle en gueule.

Et il tourna sa tête pour regarder derrière lui - Mistigris passa pour demander un truc à Fifi mais lorsqu'il vit le bengal à sa place, il se hâta de partir sous prétexte que "finalement ce n'était rien". Et quelques autres chats firent pareil, et il leur dit qu'elle devait sans doute être partie chercher des plantes, car Secret du Firmament ne rentra pas immédiatement - où qu'elle fut, elle avait du y rester longtemps, car il avait eu le temps de s'asseoir et de lâcher son prêle à ses pattes et de l'attendre. Et Coup de Foudre avait put prendre touuut ce temps pour réfléchir à où donc se trouvait Carmen Santiago, alors lorsqu'elle rentra, coupable et bredouille, il s'éclarcit la gorge pour manifester sa présence dans son antre.

Nouvel Eden

Si la siamoise appréciait de rendre un tant sois peu confus son partenaire, elle n'en savait pas moins frôler de nouveau des limites interdites. Oh mais que pouvait elle faire face aux tourments de ses sentiments ? Elle avait besoin de lui, de sa chaleur, de sa voix tel une caresse dans son cou, de son regard qui la transpercés. Besoin d'être prêt de lui, de le savoir en bonne santé. Mais sa voie à elle le lui interdisait et même si elle s'était affranchis des lois, les conséquences elle, lui était revenus en pleine face, douloureuse. Privée de la joie qu'aurait du être sienne à voir ses chatons grandir car si elle les voyait, elle était lointaine. Fantôme hantant leurs arrières. Coup de Foudre l'avait foudroyés, privée de ses esprits pour s'emparer de son cœur, le broyés, le noircir et dans un même temps, l’électrisé d'émotions plus fortes, nouvelles, tentantes. Elle n'avait pas sus se protéger, n'avait aucun para-tonnerre à mettre entre eux et aujourd'hui, elle s'avançait de nouveau pour recevoir cette foudre salvatrice. Pour ressentir la chaleur enivrante de cet amour implacable. Et pourtant, un voile de glace était là. Ténue mais suffisant pour l'écarter du bengal. Pour la rappeler à la douleur dévastatrice qui pouvait s'ensuivre. L'amour était beau mais cruel et de ça, nul ne pouvait être prévenue avant de l'avoir vécu. Une des dures lois de l'univers. Alors quand il se planta face à elle, elle ne put soutenir son regard et poussa un soupir triste.

- Quelque chose que tu ne peux comprendre ...

De la jalousie, une pointe mortelle, acérée qui lui transperçait le cœur et l'âme chaque fois qu'elle devinait sur lui l'odeur d'un autre félin. Parce qu'elle était éprise de lui, elle l'aurait voulu pour elle seule. Mais parce qu'elle était trop douce pour s'abaisser à le lui demander, elle gardait profondément en elle cette rancœur là. Il était libre, elle le savait mais ça n'en rendait pas moins la vérité amer pour elle. Jamais elle n'aurait droit à cet amour idyllique que vante parfois les anciens quand il parle de leur compagnon perdu. Oui, son histoire à elle serait chaotique et impossible. S'était ainsi que les dés avaient étaient jeter depuis le commencement.

Vu comment elle avait réagi elle devait être bouleversée. Elle ne réussit pas à retenir à son poil de se hérisser lorsqu'elle l'entendit au fond de son herbier, et, se sachant transparente (du moins en ce moment) elle choisit de lui faire voir tout le reproche et la colère en le foudroyant d'un regard, saisissant Coup de Foudre qui lui fit la moue, un peu confus qu'elle se pare de ses piquants comme ça. Il remarqua qu'elle n'avait pas de plantes en gueule, elle n'était donc pas partie faire une cueillette, écartant son premier soupçon.

— « Qu'est ce que tu veux ?
— ... Bon sang, Fifi » il maugréa en secouant sa tête, mais il tâcha de sa rappeler qu'elle n'était pas comme lui, qu'il fallait du temps pour qu'une émotion passe, parfois, et qu'il fallait la vivre pour ne pas la contenir et la faire germer en pire.

Elle passa à côté de lui comme une bourrasque, et lui tourna le dos une fois les pattes dans l'herbe et la mousse de son nid, dans lequel elle tourna avant de se coucher. Coup de Foudre tourna plutôt sa langue dans sa bouche, veillant à d'abord répondre calmement à sa question :

— « Je suis allé te cueillir une plante. Je ne sais pas ce que c'est, ni quelle section est utile, alors j'ai préféré la déterrer au complet et te l'apporter. Tu t'y connais, toi.

Ce qu'il fallait démontrer le soulagea mais pas complètement, car il sentit comme quelque chose lui tirer les moustaches, lui arrachant une grimace, l'encombrant tellement qu'il se résigna à poursuivre le reste de sa pensée: ...Vu comment tu t'es enfuie, j'avais PRÉVU de juste la laisser ici et de repartir mais je n'avais pas envie de laisser la situation, euh, croître.

Il poussa un soupir, respectant la distance qu'elle avait mise entre elle et lui en allant se coucher dans son nid. Il n'avait pas bougé de sa position assise, si ce n'est que sa tête qu'il tourna pour lui jeter un coup d'oeil par-dessus son épaule. Sa queue eut un mouvement de se tendre mais il la recourba aussitôt en se rendant compte qu'il l'avait approchée trop près de la sienne.

— Il y A une situation, pas vrai? J'hallucine rien?

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Il n'avait pas insisté de prime abord, ce en quoi, elle lui était reconnaissante, mais il n'était pas partie non plus et sur ça, elle rester tendue, guettant le moindre mouvement, prête à l'anticiper pour le chasser à grand coup de griffe où, plus probablement, pour se coller à lui. S'était un peu trop le fouillis en elle pour qu'elle soit certaine de sa propre réaction. Alors quand il lui parla du remède, elle releva la tête, juste un peu. Tentait il vraiment de lui faire gober ça ? Pourtant, en tournant légèrement la tête, elle avisa le prêle et soupira doucement, effaçant déjà les larmes amer qui avaient coulés. Sa colère, elle l'avait essentiellement passé dans l'antre du matou après tout. Et si la renardière semblait à présent ressembler au théâtre d'une bataille, Coup de Foudre était là, dans son antre à elle qui lui, était rester presque inchangé. Si ce n'est l'odeur du félin qui s'y était un tant sois peu ajouté. Il était donc là depuis un bout de temps non ? La suite la fit se hérisser un bref instant, mais elle se ravisa en le jugeant. Il changeait. Comme elle avait changer à son contact, il devenait avec elle moins distant. Finalement, malgré tout, n'avait elle pas atteint un but ? Celui d'éveiller chez le bengal des émotions particulière même si fluette ? Elle soupira doucement, observa la queue du mâle s'approcher puis, l'observant se raviser. Était il en cet instant, avec elle, autant perdue qu'elle-même avec lui ? Finalement, la chatte seal point se releva et approcha du prêle, frôlant du même coup son camarade pour se raidir.

- Tu ne m'a jamais rien caché ... Mais ... Savoir et voir ...

Elle se tut, sentant toute l'amertume de son propre ton, toute la lourdeur qui la maintenait malgré tout debout. le froid de sa propre position. Elle ne faisait rien pour le mettre à l'aise car elle-même redoutait de sentir à nouveau le feu de la jalousie, aussi vif que quelques heures plus tôt.

- Je sais que tu ne partage pas ... Tout ça ...

La siamoise ferma les yeux dans un soupir, imprimant à son corps une légère torsion pour se presser au guerrier. Oh comme elle voulait juste fermer les yeux et tout oublier, au lieu de quoi, elle les rouvrit pour observer ses propres pattes auxquelles la terre était encore accroché, témoignage du carnage opéré dans le refuge de son comparse.

- Tu as de la chance ...

De ne pas subir les flots d'émotions avec autant de puissance. Après tout, elle avait à la pouponnière leurs chatons, elle était seule dans son antre même si, depuis peu, Nuage de Menthe s'intéresser à sa voie de guérisseuse. Oui, peut-être prendrait elle sa cousine comme novice mais pour l'heure, elle se cherchait surtout elle-même. Car Secret du Firmament savait une chose. Elle n'avait pas encore digérée les événements liés à sa faute et il lui fallait ajoutés à ca la vision précise de Coup de Foudre avec d'autres félins. Déchirante. Comme cet arbre calcinés qui lui avait servi d'avertissement et qu'elle n'avait sus comprendre à temps, s'aveuglant.

Elle se hérissa encore - vraiment, qu'est-ce qu'il faisait de mal pour lui susciter une aussi forte réaction? Sa queue s'agita d'énervement. Il avait pourtant cru bien faire en restant sagement ici, pour l'attendre! Il aurait pu être ailleurs - il voulait être ailleurs, à l'heure qui est! C'est qu'avoir été chassé si promptement par Rouge Pivoine l'avait un peu laissé sur sa faim,...

— « Tu ne m'a jamais rien caché ... Mais ... Savoir et voir ...
C'est donc de le voir avec quelqu'un d'autre qui l'avait rendue furieuse?
— Fifi... il commença, mais il n'osa pas poursuivre.

Car il se doutait que lui dire "Fifi c'est dans mon nom, bordel" n'aiderait pas à désamorcer la situation, et de toute façon elle s'était relevée de son nid, pour s'approcher du prêle déraciné à ses pieds, et frôler le bengal dont le bout de la queue s'affola comme la sonnette d'un serpent.

Il coucha les oreilles.

— « Je sais que tu ne partages pas ... Tout ça ...

Qu'il ne partageait pas... quoi, exactement? Qu'il ne partageait pas sa jalousie? Ou qu'il ne partageait pas avec autrui ce qu'il partageait avec elle? Qu'il n'avait pas la même approche, les mêmes blagues, les mêmes avances? Il... jalousa feu Étoile de Suie, pour une seconde - une seconde toute brève, promis, en pensant que cette-dernière ne s'était jamais (trop) laissée affecter par sa compagne et ses ébats avec d'autres mâles qu'elle. Il voulait juste une paire de canines dans sa nuque ou dans sa gorge, c'était trop demander?? Il savait qu'il ne pouvait pas demander une chose pareille à Fifi! Ils avaient acceptés d'un commun accord de garder leur amitié à condition qu'il ne s'approche plus autant qu'elle, et il comprenait, elle avait ses devoirs (même si les Étoiles lui avaient tournées le dos...) et ses règles et elle y était attachée, c'était important pour elle.

Mais ça, c'était important pour lui.

— Tu as de la chance ...

Elle souffla à voix basse, les yeux sur ses pattes, à regarder la terre qui les couvrait en permettant à Coup de Foudre de faire un et un et de ramener une bonne fois pour toutes sa queue vers lui sans initier davantage de contact.

— Crois-moi, en ce moment? Plutôt l'inverse! »

Il grimaça, poussa un soupir, affaissa ses épaules vers l'avant et leva haut son nez avant de se redresser et risquer un autre regard vers la siamoise:

— « Bon. ...Dans quel état tu me l'as laissée?

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Si il y a bien une chose dont elle n'aurait du douter, c'est de la réaction de son compagnon. Car Coup de Foudre n'était point sot et quand il lui posa question, elle se raidi totalement, avant de baisser la tête plus bas encore tout en détournant la tête. De sa gorge s'échappa alors une réponse. Enfin, sur un ton si bas, si faible, si embrouiller qu'il ne faisait nul doute qu'il ne pourrait pas comprendre ce qu'elle disait. marmonner plus exactement.

- Aussi déplorable que nous ... Détruite ... En lambeau ...

Mais déjà, elle relevait la tête pour le toiser tout en s'écartant de lui d'un pas, sa queue fouettant l'air subitement, violente. Et cette fois, c'est franchement qu'elle répondis, quoi que changeant de sujet.

- Merci pour le prêle, tu peux partir maintenant.

"Et oublier que ton antre ressemble à mon cœur" se retint elle d'ajouter. Néanmoins, si son ton fut sec, son regard lui, fuit de nouveau le matou alors qu'une douce tension lui enserrait les entrailles. Oh comme elle ne savait si elle voulait le retenir, le chasser ... Se jeter sauvagement sur lui où de façon câline. Pourquoi fallait il qu'il veuille préserver cette amitié ? Et elle, pourquoi n'avait elle pas la force d'oublier cet attraction ? Mais déjà, elle émit un petit rire, songeant à la renardière du bengal. Un carnage qui, si le souvenir provoquer en elle un petit amusement triste, la poussant à fuir davantage son comparse. Oh non, il n'allait pas aimer ce qu'il y découvrirait et honteuse, elle savait que sa réaction été excessive. Tout une tempête d'émotions qui naissait et mourrait en elle, guettant la réaction qui la pousserait dans un sens où dans l'autre. Elle-même ne sachant ce que lui réservait les secondes à venir.