Nouvel Eden [Coup de Foudre] - END

Nouvel Eden

La siamoise le remarqua peu à peu, le bengal avait l'air si peu à sa place subitement qu'avant même qu'il n'ouvre la gueule, elle senti son propre ventre se tordre douloureusement. Elle le fixa dès lors, plus intensément encore. Jamais elle ne l'avait vu si peu sur de lui car à ses yeux, ses muscles raides, cette façon si brusque de s'asseoir ... Et Secret du Firmament avait beau être parfois niaise, elle avait appris à ses côté à porter de plus grandes attentions aux postures des autres. Elle ne l'avait pas apprit que de lui du fait, Nuit Hivernale avait jouer aussi son rôle. Parce qu'un malade se trahis plus facilement par son corps que par des mots. Mais elle chassa la leçon de sa tête pour se concentrer sur l'unique félin important.

Et la bombe fut lâcher. Coup de Foudre et Mauvaise Graine. Ce n'était rien toutefois car la siamoise avait fini par accepter ce qu'il était mais d'apprendre la jalousie de son comparse... Elle redressa la tête, doucement, levant une patte comme pour la laver, comme pour rassurer le bengal sur sa réaction. Elle avait fini par accepter. Mais il était loin d'avoir fini et elle suspendis son geste après un bref coup de langue pour dévisager le félin. Avec raideur, sa patte se baissa pour gagner le sol et son corps entier se releva sur une impulsion. Son amie, de mal ? La guérisseuse n'était plus certaine de savoir emboîté les pièces du puzzle et elle se recula d'un pas, évitant de peu d'écraser le pissenlit au sol. Elle ouvrit la gueule mais pour la refermer car Coup de Foudre était loin d'avoir fini. Et tout en l'écoutant, elle senti sa fourrure se hérisser. De peur, de rage, de stupeur. Sa queue se balança avec fureur dans son dos, balayant le vent. Il n'avait pas sus comme ses mots avaient du faire du mal à Plume Duveteuse ! Et ...

Si, il savait. La guerrière, la reine avait mit fin à ses jours. On avait retrouver son corps, tourmenter par l'eau. Et à présent, elle comprenait. Secret du Firmament se retourna, comme un lion en cage, ses bêtes aux cirques qu'elle avait aperçu de très loin, trop peu téméraire pour approcher. Elle avait davantage entendu les fauves. Et la guérisseuse s'éloigna de quelques pas pour griffer le sol, ses yeux emplit de larmes. Coup de Foudre avait participer à un jeu douloureux. Celui de l'amour des autres. Et il avait mit à mal tout ça. Par jalousie. Mais Lui, lui n'aimait pas comme Elle, elle savait aimer. Comme Plume avait aimer Graine de Tournesol.

Puis, aussi preste qu'elle s'était détourner pour arracher une motte d'herbe sans importance et l'abandonner là, elle fit volte face. Ses avants pivotèrent avec brusquerie et ses arrières donnèrent à la rotation une impulsion supplémentaire. Et pourtant, c'est avec une douceur extrême que sa tête se retrouva contre la fourrure du bengal. Son front appuyer contre le poitrail de ce dernier.

- Les mots sont des griffes Foufou ...

Et lentement, elle redressa la tête, lavant ce poitrail contre lequel elle s'était appuyer, donnant de petits coups de langue jusqu'aux babines du félin. Jusqu'à arrêter, leur museau séparer par un faible espace que seul un brin d'herbe aurait pu combler. A ce moment là, la guérisseuse chuchota, comme pour éviter de briser la valeur de l'aveu.

- Pas à cause de toi ... A cause de son cœur...

Un mince sourire égailla son regard, si léger et pourtant, ses perles saphirs rester tinter de douleur. Parviendrait il à lire dans ses prunelles le message qu'elle voulait lui donner alors qu'elle ajouter, plus doucement encore.

- L'amour fait faire énormément de chose Foufou ... Mais un amour déçu détruit plus encore ...

Il pouvait la brisée elle aussi et pourtant, en cet instant, la guérisseuse était presque libre. Presque seulement, elle y songeait à peine toutefois. Pas assez pour le faire. Pas encore. Mais sa tête revint se frotter à celle de son camarade. Mère rassurant son chaton. Tendre compagne rassurant son compagnon. Où ... simple guérisseuse faisant son travail ? Elle-même n'aurait sus le dire alors que, son cou se tendant, elle en vint lécher l'oreille gauche du matou, avec une infinie douceur.

Il se reçut le vent du mouvement brusque de la siamoise de plein fouet, retenant un sursaut en tentant de se tasser davantage sur lui-même (impossible). Il y avait toujours la possibilité que Mauvaise Graine lui mentait pour lui faire mal, pour lui déverser la faute, mais peu importe comment il tournait l'histoire l'issue était la même : une chatte de son Clan, de qui il était jaloux, certes, s'était enlevé la vie après un commentaire de trop de sa part. Bordel - et c'était lui qui voulait en parler! Pourquoi Fifi lui avait dit que c'était son amie? Pourquoi est-ce qu'elle la connaissait? P-pourquoi mettait-elle une raison derrière cette abscence qu'il avait si mal vu à l'époque?...

Elle faisait les cent-pas et le bengal n'arrivait plus à glisser mot. Il avait du mal à respirer, aussi - tout s'était coincé en suspend car l'abstraction de ses réflexions venait de l'emporter dans une tempête de remords auxquels il pouvait à peine répondre. Il y avait un procès dans sa tête et il était à la fois son juge, son avocat, le jury, l'accusé, la victime et les assises. Est-ce que c'était pareil pour tout le monde? Est-ce que tout le monde vivait ce genre de, débat intellectuel personnel lorsqu'un jeu leur échappait des pattes et croissait jusqu'à des proportions imprévues? Mais il aimait les imprévus! Enfin - certains - il aimait juste certains imprévus...? Sa vision s'embrouillait jusqu'à ce que ses yeux ne s'arrondirent complètement au-dessus de la tête de son amie qui trouva son poitrail. Leur différence de taille lui fit simplement abaisser la sienne, reposant son menton sur la tête de la siamoise, fermant les yeux pour lui cacher toute son incertitude derrière. Le geste était calmant, mais les mots...

— « Les mots sont des griffes Foufou ...
— Je sa_is... »

Il pencha sa tête pour frotter sa joue au front de la siamoise, contré par cette-dernière qui l'encouragea de premiers coups de langue à son poitrail, l'électrisant d'une décharge de dopamine qui lui fit aussitôt baisser les yeux et les croiser lorsqu'elle remonta sa gorge, son menton, ses babines, et ils se virent dans les yeux de l'autre, leurs moustaches se frôlant.

— Pas à cause de toi ... À cause de son cœur...
— -...Nghh...

Elle sourit à sa place, car il n'en était pas capable - ou du moins le sourire qu'il fit parut faux, car il n'avait pas sa confiance et son flegme de d'habitude, il était tremblottant, cassé au milieu, et dans ses yeux brillaient l'indice d'un chagrin qui aurait été sans doute plus grand si la circuiterie émotionnelle de sa tête n'avait pas été cassée.

— L'amour fait faire énormément de choses Foufou ... Mais un amour déçu détruit plus encore ...

Un frisson de dégoût lui prit et l'électricité de l'attirance se battit avec celle de ses remords. N'aida en rien que son amie se frottait contre lui (lui dont le corps ne bénéficiait plus de la présence constante d'un amant pour combler son addiction). Lorsqu'elle remonta à son oreille il marqua les premières barrières en levant une patte d'un tressaut pour courtoisement la faire reculer. Tout son corps lui criait de baisser cette patte et lui laisser poursuivre son geste mais sa tête et son corps étaient en conflit, en ce moment. Il avait du mal à se concentrer - il dut refermer les yeux et froncer les sourcils:

— J-je ne veux pas qu'il t'arrives la même chose, Fifi... Je ne veux pas, il prit une grande bouffée d'air, et ses coussinets glissèrent de l'épaule de la siamoise jusque dans l'herbe, affaissant les siennes. De nerveux il devint réprobateur: Je refuse que tu fasses comme Plume Duveteuse.  Mais je ne veux pas arrêter de fréquenter d'autres chats, c'est ce que je préfère!

Et je ne veux pas te trahir!  Il rouvrit les yeux pour les plonger dans les siens.

Je veux que tu me fasses confiance.  Et je veux te faire confiance. »

Plus facile à dire qu'à faire, mais il se risqua.

— « Est-ce que... Est-ce que tu aimerais que je te parle d'eux, parfois? Histoire de mettre un visage sur tout ces chats que je rencontre?

J'essaie de trouver une manière de te rassurer que ça, - les raideurs dans ses épaules et son dos s'étaient graduellement relâchées, et il leva une patte pour désigner d'une griffe la marque en impact de balle sur son poitrail, décochant un air prudemment connivent avec l'intéressée - je ne suis pas près de l'oublier, quoi..

Plus juste une distraction, plus juste une apprentie-guérisseuse qu'il avait voulu tenter à commettre les interdits, Fifi était son amie - près de la dernière qui lui restait au Clan du Tonnerre, et il l'aimait, lui aussi. Son coeur ne battait pas la chamade, il n'avait pas l'impression d'avoir avalé des papillons, aucune abeille ne bourdonnait dans sa tête mais il s'était construit un véritable souci pour elle, avec la peur véritable de la perdre - toutes des caractéristiques, il trouvait, qui s'apparentaient à eux tous sensibles chats.

L'amour fait faire énormément de choses, non?

Nouvel Eden

Il lui semblait si petit subitement, pas physiquement mais dedans. comme si toute son assurance s'était cassé. Comme si lui-même, le lui qu'elle connaissait, s'était détruit. Ouvert. Et elle découvrait non plus le guerrier à la tête couvrant le cœur, mais le chaton au cœur vacillant alors que son esprit laisse surgir un peu de ce trop-plein d'émotion. Drôle de façon de décrire les choses mais c'est ainsi qu'elle le voyait. Comme une chrysalide s'ouvrant non pas sur un papillon aussi beau que presque intouchable mais sur une chenille. Fébrile. Voilà qu'elle le découvrait avec une faille. Une fissure. La glace elle-me^me n'était pas éternelle, la chaleur pouvait toujours la faire fondre et si il fallait des cycles pour se faire, ça arrivait néanmoins bel et bien. Coup de Foudre avait atteint ce point. Celui où la conscience intervient. Ce qu'on appel moral se réveil alors. Secret du Firmament ne comprenait pas tout de la mécanique qui avait fait que son camarade s'était enfermer dans un cocon protecteur derrière lequel, rien ne semblait l'atteindre. Mais elle comprenait que cette période était un petit peu révolu. Car il changeait. Autant qu'elle-même changeait. Et si lui était frappé par des émotions, elle, peu à peu, se défaisait des chaines que les clans avaient battis au fil des cycles pour pouvoir vivre en communauté fermer. Ensemble, ils s'ouvraient. Drôle de mariage, de ménage ...

La siamoise se figea, la tête se penchant doucement de côté alors que ses yeux cherchait à croiser les cercle d'or. Il la tenait à distance mais loin de se sentir offensé, elle se sentait triste. Pas en elle-même, non, mais pour lui. Oui, les émotions font mal. Personne n'avait pu le prévenir lui qui vivait sans depuis si longtemps. Mais le dégel était en cours. Et elle devait le soutenir autant que de sa seule présence, le bengal savait être un soutient pour elle. Il entretenait la flamme dans son être alors, il était normal qu'à son contact, le pauvre Coup de Foudre voit ses protections fondre... Feu et Glace. Et quand il ouvrit la gueule pour s'expliquer, les yeux clos, elle souri doucement.

- Foufou ...

Je suis là, aurait elle voulu lui crier, lui promettre qu'elle serait là pour l'éternité car ses mots là était ce qui pouvait se rapprocher le plus d'une déclaration venant du guerrier. Elle n'en demandait peut-être pas plus. Savait il que d'ici peu, elle prendrait la décision de laisser tomber sa vie actuelle ? Comment pouvait il savoir ce qu'elle-même était en train de décider sans le savoir non plus ? Mais au lieu de l'ouvrir plus, elle s'assit, son seul souffle pouvant atteindre le mâle. Leur regard ne devint qu'un et cette fois, ce fut à elle d'avoir la réaction blessante. Celle d'un petit rire narquois. Pas qu'elle se moque mais de le voir ainsi la troublée. Il était si différent de ses souvenirs et tout à la fois, elle l'avait voulu. Voilà ce que ça faisait, de voir les autres changer ? D'en être responsable en partie ? C'est possible, tu crois ?

De faire confiance, d'avoir confiance. Mais comme pour taire son petit ton moqueur, sa queue à elle alla chercher le contact avec celle du matou, pour les lier dans un moment juste à eux. A sa question, elle hocha doucement la tête. Oui, en sachant, elle pouvait accepter. Ce ne serait pas facile mais au moins, ce ne serait pas nouveau. Et quand il désigna la cicatrice, elle ronronna doucement.

- Je peux pas te promettre de pas te faire une sœur jumelle à celle là ceci dit.

Et cette fois, à elle de jouer les libertines car d'un mouvement, elle fut debout, d'une torsion, elle lui envoya sa queue en pleine face, la faisant dès lors glisser contre le cou de son comparse, la tête à demi-tournée pour lui offrir un clin d’œil taquin. Mais elle était encore guérisseuse et tout en s’éloignant tout à fait, faisant quelques pas dans l'herbe, elle miaula.

- N'oublie pas de laisser le pissenlit avec ma dernière trouvaille. On reprendra ça plus tard ... Quand tu auras fini de m'expliquer ... Qui tu es.

Une façon de lui faire comprendre qu'elle appréciait le changement mais aussi, de façon plus taquine, de dire "qui es tu, où es LE Coup de Foudre que je connais. Néanmoins, elle aussi avait à s'ouvrir. A osé poser la question qui suite à ça, venait de germer dans son esprit. Graine ayant déjà son quota d'eau et de soleil, attendant juste qu'on lui laisse la place de pousser plus encore.

Lorsque Secret du Firmament lui demanda:

— « C'est possible, tu crois ?

Les signes de son malaise s'estompèrent complètement car il se campa sur ses pattes pour se hisser sur les quatre et la regarder en retrouvant les éclairs dans ses yeux:

— Bien sûr que oui! »

Elle s'adressait à un chat qui collectionnait les expériences! La Lune Rouge, sa presque noyade, passer sous un monstre pour sauver un apprenti du Vent, apprendre à s'intéresser à ses propres enfants, ses flirts à travers les Clans, escalader l'un des Quatre Chênes, apprendre à une guerrière (?) de la Rivière à grimper avec lui, faire la Cour à un vrai de vrai Léopard en entrant dans sa cage -- bien sûr que oui c'était possible, aux yeux de Coup de Foudre tout était possible! Alors pour eux-deux de trouver un équilibre entre la loyauté et la liberté ? Possible. Faisable. Envisageable. Question de temps même, et son ronron revint et son retour en force le destabilisa un peu - il détourna le regard, retint un rire, sentit sa face et ses coussinets se réchauffer comme le faisait déjà son ventre et il fit l'expérience à la fois de l'embarras et d'un soulagement quelconque duquel il avait du mal à en comprendre l'origine, sur le coup. Il sentit sa queue se faire soulever, tournant la tête pour se rendre compte que c'était celle de la siamoise qui se glissait dessous et il recourba la sienne dessus pour soutenir le contact.

Secret du Firmament accepta - elle voulait savoir qui il fréquentait, et Coup de Foudre hocha sa tête d'un air entendu pour sceller leur entente. La cicatrice qu'il désigna la fit ronronner. Elle réveillait de nombreux souvenirs et de nombreux interdits qu'ils avaient commis pendant sa veillée mais c'était aussi une marque pour signifier qu'il l'avait dans la peau, maintenant.

— « Je peux pas te promettre de pas te faire une sœur jumelle à celle là ceci dit.
Coup de Foudre bafouilla des sons avant de vite plaquer les oreilles sur sa tête, piqué au vif.
— Fifi j'essaie de rester concentré !! »

Mais déjà sa tête lui peignait des fantasmes et il se mit à taper d'une patte arrière, et à agiter la queue, se prenant celle de la siamoise en pleine face « Beuah!-- » lorsqu'elle se leva pour se dérober en lui décochant un clin d'oeil. Le bengal leva sa patte pour repousser la queue et l'embarras et le soulagement lui arrachèrent un rire sans mesure qui le surprit lui-même.

— « N'oublie pas de laisser le pissenlit avec ma dernière trouvaille. On reprendra ça plus tard ... Quand tu auras fini de m'expliquer ... Qui tu es.
— Eh, oh!  Ha ha hah!

Le bengal se secoua (c'est qu'il avait la chair de poule à se faire ainsi tirailler par tout ces sentiments et ces contacts) et galoppa au pissenlit pour vite creuser et le déterrer avec les racines (nettement plus facile lorsqu'il n'y avait pas des piles et des piles de neige à déblayer avant!) et le déposa vite-fait à côté des clous de girofles au sol, emboîtant le pas de la siamoise non-loin. Je suis encore le même, que je sache!

Il détourna la tête pour feigner un air boudeur et rieur en même temps. C'est toi qui a choisi de tirer tes propres conclusions ~
Pas ma faute! »

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Il avait fallu du temps pour que le fragile chat devant elle reprenne son assurance. Si peu de temps toutefois, comme si une simple feuille tomber au sol pouvait définitivement murer le trou de la souris qui vit en dessous. Mais à la moindre brise, cette galerie redeviendrait visible. Secret du firmament savait cela. Il suffit d'un rien pour qu'une plaie redevienne béante. Et elle commençait seulement à réaliser comme les blessures de l'âme sont plus douloureuse que celle du corps. Pas qu'elle n'en avait point eu conscience mais la siamoise avait fait taire se savoir là. Peut-être pour ignorer sa propre douleur finalement. Toutefois, elle ne put retenir un franc sourire. Oui, ils pouvaient, ensemble, se faire confiance. Il faudrait pour ça qu'elle fasse des concessions et lui aussi mais, n'étaient ils pas justement en train d'en faire ? N'en faisaient ils pas du fait depuis le début ? Chacun à sa manière avait peu à peu concéder à l'autre certains aspects. Acceptant de garder silence sur les décisions de son compagnon. Et avec du recul, la jeune femelle commençait à apprécier la saine relation qui apparaissait.

Et comme pour en rajouter sur cette alliance, s'était elle à présent qui lui enlevait son sérieux. elle qui faisait en sorte de lui proposer un jeu dangereux. Et lui qui faisait mine de refuser. Rôle inverser dans un spectacle non moins complexe pour autant. Et pourtant, il se trahissait, lui et ses pensées impurs. Son corps entier se montrait traître pour le plus grand amusement de Firmament qui savait pourtant qu'elle lui refuserait davantage. Il était trop tôt pour qu'elle soit sure. Et si Nuage de Menthe ... Le clan ... Leur enfants ... Et si tout ça devenait chaos ? Trop d'incertitude. Au moins le rire avait il reprit sa place, effaçant le sérieux un peu lourd de cette conversation alors que la nature autour d'eux était si légère et joyeuse.

- Il faut dire que l'espace d'un instant, tu ressemblait plus à Chaton Foudroyé qu'à Coup de Foudre. Et elle de lui tirer la langue avant de reprendre, plus sérieuse.

- Dis moi ... Que ferait tu si ... Je me perdais ?

Elle ne voulait parler à cœur ouvert trop tôt et donner de faux espoirs. elle savait comme cela pouvait faire mal quand il se révélait caduc. Elle pouvait ainsi autant lui faire comprendre qu'elle voulait tout abandonner pour être constamment à ses côtés, que de l'obliger à s'ouvrir encore plus. Oui, s'il la perdait justement, comment réagirait il vraiment ? Une façon au final pour elle de tenter de voir à quel point le bengal tenait à elle. Oh oui, il lui avait laisser le luxe de lire en lui. De voir plus loin. Comme il y a si longtemps, quand elle avait vu naître des larmes dans ses yeux habituellement si ardents. Et aujourd'hui, Secret du Firmament se montrait curieuse.

— « Il faut dire que l'espace d'un instant, tu ressemblais plus à Chaton Foudroyé qu'à Coup de Foudre.

— Fifi! »

Il la réprimanda, mais sans le moindre poids car il riait de toute façon. Il riait, car elle avait dit qu'il ressemblait à un Chaton l'espace d'un instant. Ça signifiait qu'elle ne le considérait plus comme un chaton la plupart du temps. Ça signifiait qu'elle aussi, le voyait différemment. Elle lui tira la langue, il le lui rendit avec enthousiasme, et il la rejoint en trottinant en s'assurant de regarder où il mettait les pattes pour ne rien écraser par inadvertance. Sa queue décrivit une courbe, ses oreilles se tordirent sur le côté, il leva le nez en suivant des yeux les hautes branches des arbres symmétriques avec l'envie spontanée d'y grimper (ce qui lui permettrait de reprendre du territoire, d'arrêter de les contourner la tête basse).

— « Dis moi ... le relança la siamoise, et il détourna son attention des hauteurs pour retourner sur Terre, sur son amie. Que ferais-tu si ... Je me perdais ?

Si elle se perdait?

— Euh - littéralement, ou?

Car un rapide coup d'oeil autour faisait vite comprendre que le large espace entre chaque arbre de la forêt ici limitait les angles morts et les cachettes. Coup de Foudre l'interrogea du regard, penchant sa tête, remontant le fil de leur conversation. Parlait-elle de se perdre comme Plume Duveteuse s'était perdue dans son chagrin et sa jalousie? Parlait-elle de se perdre - d'oublier qui elle était? Ou peut-être elle parlait de sa foi?

Il se demandait encore qu'est-ce qui la retenait à respecter le voeu des Étoiles après ce que ces-dernières lui avaient fait subir. On ne parlait plus seulement d'une coïncidence (les Étoiles semblaient si souvent responsables de coïncidences, dans leur vie) on parlait de ses visions, chose que la plupart des guérisseurs possédaient grâce à leur foi, pouvoir aussi réel que l'étaient les neuf vies (ou moins) attribuées aux chef/fes de Clans. Il cilla - comme si tous ces sentiers cognitifs lui faisait aussi prendre conscience d'un message derrière cette question qui, à l'oreille, semblait tout à faitement banale.

Il pressa le pas pour devancer Secret du Firmament et se mettre devant elle, plongeant son regard dans le sien, veillant à ne pas se laisser distraire autant par la hauteur des arbres que par les alentours du chemin dégagé. Dans cet exercice de réflexion, est-ce que lui aussi, était perdu? Où se trouvait-il quant à la perdition de Secret du Firmament? Était-il en état de la retrouver? Ou alors cherchait-elle à lui demander qu'est-ce qu'il ferait si elle n'était plus là - si elle "se perdait"? Mais alors la formulation ne serait pas plutôt "que ferais-tu si tu me perdais"? Ou non - car il ne la possédait pas, et juges et jurés et assises dans sa tête se disputaient quant à ce que ces septs petits mots liés voulaient signifier et il tiqua d'une oreille et leur même voix se se tut, tout ouïe à ses clarifications.

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Elle le voyait, le re-découvrait. il suffisait d'un rien pour que le matou s'intéresse à autre chose. Ce n'était pas qu'il n'en eu rien à faire du moment présent, il était comme ça et de l'accepter, elle avait l'impression de mieux s'accepter elle-me^me. Stupide non ? Elle secoua la tête négativement avant d'ajouter, doucement.

- Je pourrai ... Vouloir vivre. Ma vie je veux dire mais ...

Mais pas toute seule, pas sans toi. pourtant les mots ne franchirent pas la barrière de sa gueule alors que la chatte détourner les yeux pour fixer une branche puis, remontant vers sa base, l'arbre qui la soutenait. La siamoise renifla brièvement, comme cherchant ses mots avant d'oser, presque à mi-voix. Je voudrais plus qu'une banale amitié. Même si leur relation ne pourrait jamais être qualifier de banale. Oh elle ne lui réclamait pas fidélité. Elle le savait trop libre pour ça, trop heureux de justement faire ses rencontres. Non, ce qu'elle voulait c'est que le reste du temps, il soit près d'elle davantage. Le ferait il si elle le lui demandait ? Accepterait il d'être à ses côtés le soir, de partager son nid quand il n'était pas en vadrouille ? Elle ne pouvait en demander plus. Elle avait appris à accepter cette situation au cours de leurs lunes de froid. Et maintenant. Oui, à présent, le besoin de lui se faisait ressentir.

- Jamais elles ne me rendrons ce qu'elles m'ont prit. Mais Nuage de Menthe ... Elle apprend vite et la toison argenté l'a admis alors ...

Alors. Oui, alors elle pouvait rêver de vivre pour elle. De devenir un peu égoïste, véritablement. De ne plus regarder les chatons en se demandant si ses derniers n'allaient pas attraper un mal qu'elle ne pourrait soigner. Les voir et avoir enfin le temps de profiter d'eux. Et de ses Nuages. Ils avaient déjà tant grandis ! Mais loin d'elle. Pourrait elle se faire pardonner ? Elle soupira, sa patte gauche grattant le sol alors qu'elle s'était arrêter. Au dessus de leur tête, un geai entreprit de chanter, étonnamment suivit par le cri d'une mésange. La guérisseuse releva la tête sur le pommier dans lequel le premier des Chanteurs se tenait, avant d'aussitôt, à cette pensée, jeter un regard sur le bengal. Il avait tellement plus ses habitudes de là haut. La seal point secoua la tête, avançant vers le tronc pour s'asseoir à sa base. Pourtant, après un regard sur le mâle, elle plaça ses antérieurs plus bas, son arrière train se tassant. Et d'un bond elle fusa, s'accrochant à l'écorce pour monter au premier nœud. Si bas en rapport de ceux des arbres de leurs foret ! Et de là haut, elle se tourna pour observer son comparse. Elle l'attendait. Lui et son esprit qui devait se demander ce que la chatte avait en tête. Quant elle-même finalement n'en était pas plus sure.

— « Je pourrai ... Vouloir vivre.

...À l'opposé de quoi? Vouloir mourir? Coup de Foudre se vit faire un mouvement précipité devant comme pour l'anticiper et tout de suite préparer une défense mais--

— Ma vie je veux dire mais ...

"Je pourrais vouloir vivre ma vie". Le bengal pencha sa tête de l'autre côté car il s'était attendu à des clarifications, mais force était de consater qu'à côtoyer autant les Étoiles dans le passé, Secret du Firmament était devenue presque aussi cryptique qu'Elles... Elle leva le nez - il fit vite de même.

— « Je voudrais plus qu'une banale amitié.

Et le rebaissa tout de suite ensuite. Il ne se rendit pas compte que sa bouche s'était entrouverte et ne se rendit pas compte que sa queue s'était mise à vibrer. Tout d'abord, il ne considérait pas leur amitié banale - Secret du Firmament avait une place importante dans sa vie et il se voyait difficilement la vivre sans elle. Oh, il s'adapterait mais rien que d'y penser l'énervait (et pas en bien). De son côté, il savait qu'il était pour elle "l'élu de son coeur" (un peu paradoxal à son avis, considérant qu'elle ne savait presque rien à son sujet avant leur dernière dispute et aujourd'hui). Toutes ses hypothèses précédentes apparurent devant ses yeux comme un jeu de cartes en main et elles se retroussèrent dans tous les sens pour ne plus qu'en laisser une. " Que ferais-tu si je me perdais " rimait belet bien avec "que ferais-tu si j'acceptais de renoncer à ma foi aux Étoiles et que je cessais de me sacrifier pour elles".

...Que croyait-elle qu'il ferait?

— Jamais elles ne me rendront ce qu'elles m'ont prit. Mais Nuage de Menthe ... Elle apprend vite et la toison argenté l'a admis alors ... »

Le bengal n'avait pas fermé sa bouche - un son lui échappa comme un piaillement dépourvu de sens, et il caracola sur place tellement la vibration dans sa queue s'amplifiait, au diapason avec son ronron. Deux oiseaux chantèrent, et la siamoise tendit les avant-mains, rondit le dos et rentra la croupe pour bondir sur un tronc d'arbre à côté et l'escalader. Il la rejoint au pied, levant le nez, inspirant l'odeur du verger et admirant l'aptitude physique de son amie. Il se rappelait le sycomore. Il se rappelait leur test de foi.

Il monta à demi sur l'arbre en riant tandis qu'elle se perchait sur une branche, et ni une ni deux, l'imita en étreignant le tronc beaucoup moins large que l'étaient ceux de leur forêt. Ces arbres n'étaient pas très vieux, leurs racines pas trop profondes et leurs noeuds étaient bas - il ne tarda pas à la rejoindre, à coups de griffes et de reins, s'immobilisant à la verticale pour prendre une bonne bouffée de quiétude et d'altitude. Et de lucidité, aussi, car malgré son poil gonflé par l'euphorie qu'elle lui faisait vivre avec sa proposition il ne pouvait pas se permettre de se laisser emporter dans ce scénario hypothétique sans ne l'analyser sous tous ses angles. Il était, envers et contre tout, toujours l'observateur, alors il observa les premiers problèmes que soulevait le rêve de Secret du Firmament. Pas pour la dissuader, mais pour l'aider à visualiser à quoi s'attendre si une telle issue survenait.

— « Ma réputation dans le Clan t'affecterait, non? Je les vois d'avance te dire que ton compagnon est un traitre, te trompe, que tu as succombé à ses charmes - il mit une patte sur une branche voisine pour marcher-dessus, montant l'autre à son poitrail, dodelinant la tête, couvrant ses yeux de superbe : bien sûr ce genre de flatteries ne me fait plus rien, mais toi...
Et il se coucha, rabattant son poids si fort que sa branche rebondit de bas en haut, faisant bruisser les feuilles sur leurs tiges avec le mouvement.

— Tu as vraiment envie de te déclarer publiquement compagne d'un "vaurien"? Tu serais victime des mêmes lois arbitraires que moi, et sans tête cassée pour te protéger.

Car si lui ne craignait aucune conséquence (même déclarer sa paternité auprès des enfants de l'ancienne guérisseuse ne l'avait pas fait bannir...), ce n'était pas le cas de son amie, et c'était une éventualité à laquelle elle serait forcée de se préparer si advenait qu'elle voulait aller au bout de son idée. Qu'elle ne se méprenne pas, cependant, et il soutint son regard du sien : « Je veux te voir vivre. »

Nouvel Eden

Elle avait prit son temps, mais cette petite graine dans sa tête avait sa première feuille. Néanmoins, elle avait senti aussi que Coup de Foudre n'avait pas de suite rassemblé les pièces offertes et à présent qu'il le faisait, elle observait le verger, heureuse que les arbres ici soit plus petit. Un frisson lui remonta le dos et elle ferma les yeux pour tendre le cou et les rouvrir sur de petites fleurs plus loin sur la branche. Elle avait peur une nouvelle fois de se tromper, où pire, d'être rejeter. et si il lui faisait comprendre que tout n'était plus que passé. Que lui avait suivit son chemin et qu'elle devait en faire de même. Après tout, s'était elle qui avait demander cela à l'origine ! Il riait pourtant et elle détourna une oreille pour suivre la progression du bengal dans l'arbre. Guère complexe du fait. Allait il se montrer sarcastique où au contraire plus compréhensif ? Elle ne savait pu trop bien. Oh, s'était Coup de Foudre mais la chatte comprenait qu'elle ne le connaissait pas autant qu'elle le voulait. Parce qu'elle était plus jeune, parce qu'elle n'avait pas eu ses expériences. Mais elle, elle avait les siennes et finalement, chacun avait sa valeur. Dure a accepter quand le clan vous expliquer dès vos début qu'il faut être le meilleur ... Oh ce n'était pas par cruauté et finalement, pas même par esprit de compétition. Simplement parce que les faibles et les sots meurent jeunes. En théorie. Alors quand il répondis, enfin, elle se raidis.

Elle secoua doucement la tête, comme pour chasser tout ses mots. Il avait raison. Le clan tout entier irait lui feuler au visage, ne la regarderait plus. Elle perdrait tant. Et tout à la fois, elle visualisa Nuage de Chaleur, Nuage de Chance et Nuage de Neige, qui avait grandi avec Ourse polaire parce que elle, elle n'avait pas fait ce qu'on attendait d'une guérisseuse. Ses petits ignoraient même qui elle était pour eux et une grimace tordit sa face. Ils auraient due avoir leur mère. Était il donc trop tard, voilà ce que Foudre voulait lui dire ? Elle plongea ses griffes dans la branche quand il prit ses aises et le regarda. Les autres et leurs mots étaient une chose. Elle le savait, il ne lui serait jamais totalement acquis. Le fait qu'il le soit un peu était déjà le plus qu'elle pouvait obtenir. Il tenait à elle, de ses propres aveux. Alors elle ferait avec. Parce que ça, ça valait mieux qu'un rien du tout. Combien dans le clan la pleurerait véritablement si elle venait à disparaître ? Trop peu car dès lors qu'un nouveau guérisseur compétent serait présent, on l’effacerait. Elle avança légèrement vers lui, se figeant à une longueur de queue toutefois.

- Le clan en serait il vraiment surprit ... Non. Certains devaient se douter depuis le début. Elle laissa échapper un rire amer. Nuit Hivernale n'avait jamais été vraiment proche de son comparse, si ? Alors qu'elle ... S'était même fou qu'ils aient cru que sa mentor est eu une portée avec lui, qu'il l'est cru elle ! Et puis, raton-laveur était déjà dans la confidence et maintenant qu'il était lieutenant. de plus, s'était son oncle le chef. Elle échapperait à l'exil pour autant, elle le savait. Si elle prenait ce chemin là, les autres eux seraient mauvais avec elle. Durant combien de temps, s'était là la seule question. Car le clan oublie vite. Son rire se stoppa et elle leva la tête vers le ciel, observant la course solitaire d'un nuage blanc. Elle respira lentement avant d'ajouter, la voix basse et pourtant, emplit de calme subitement.

- Et moi je ne veux plus être seulement la guérisseuse du clan. Celle vers qui on se tourne quand on a mal quelque part. Ils sont peu à savoir qui je suis au fond, à apprécier la vraie Secret du Firmament. Elle reposa ses prunelles sur son comparse avant de miauler, plus sure encore. Ils vont me haïr, c'est presque sure. Mais ma propre mère était comme folle pour eux. Alors après tout, je ne suis que la fille de ma mère. Un sourire apparu sur son visage, narquois avant de disparaître tends qu'elle avançait d'une patte, faisant légèrement ployé la branche. Mais au moins, j'aurai arrêter de me mentir à moi-même et ... Peut-être ... Oui. Peut-être que les enfants maudits de cette traîtresse de guérisseuse voudront de leur mère. Un pas encore et cette fois, elle ploya le cou pour que sa truffe caresse la fourrure du guerrier. Si tu es là, même rien qu'un peu, alors je l'aurai, ma tête cassée. Et dans son regard saphir, il pourrait y lire que sa décision était prise. Là, au fin fond d'elle-même. Elle y mettrait encore un peu le temps mais, elle avait décidée.

— « Le Clan en serait-il vraiment surpris ...

Pas faux... Elle se mit à ricaner et il voulut s'en attrister, bien qu'il partageait son point de vue. Le Clan devait au moins se douter que sa familiarité avec elle qu'il ne prenait même pas la peine de dissimuler laissait sous-entendre quelque chose. ...En même temps, il était comme ça avec tout le monde, car où mieux cacher un arbre que dans une forêt?

Dire la vérité entendait de dissiper le mensonge autour de Nuit Hivernale et de sa "portée maudite", et cette réflexion amena la siamoise à une autre:

— « Et moi je ne veux plus être seulement la guérisseuse du clan. Celle vers qui on se tourne quand on a mal quelque part. Ils sont peu à savoir qui je suis au fond, à apprécier la vraie Secret du Firmament.

La queue du bengal se recourba - le Clan les étiquettait tout deux à leur loisir sans prendre le temps d'apprendre à les connaître vraiment. Et pour Fifi c'était encore pire, car le Clan avait bien démontré qu'il bannissait ses guérisseuses sans la moindre arrière-pensée pour elles. Songe Lunaire, Nuit Hivernale, et qui sait si Secret du Firmament ne serait pas la prochaine.

— « Ils vont me haïr, c'est presque sûr. Mais ma propre mère était comme folle pour eux. Alors après tout, je ne suis que la fille de ma mère.
— Fifi...

Il ne se rappelait pas beaucoup de Coeur de Serpent - à l'époque, il confondait mère et fille et cousine, même, car elles étaient tous siamoises, car il n'avait d'intérêt pour elles que leur apparence, mais il se rappelait vagement des rumeurs qui courraient sur la tête de Coeur de Serpent - cassée. Et il se rappelait qu'il détestait l'entendre désigner d'autres chats auquel il ne pouvait pas s'identifier. Sa tête n'était pas cassée, elle était effritée, comme celle de Fleur de Cigüe, comme celle de - mais Fifi sourit, et tendit sa patte, et il tendit la sienne et il lui glissa sa toute petite plaisanterie, serrant ses dents sur un sourire de connivence:

— Folie du Firmament... ♡
— Mais au moins, j'aurai arrêté de me mentir à moi-même et ... Peut-être ... Oui. Peut-être que les enfants maudits de cette traîtresse de guérisseuse voudrons de leur mère.

(Chaleur), Neige et Chance...

Elle s'avança, il redressa sa tête et la pencha pour lui ouvrir l'espace de mettre sa truffe à son cou et dans le creux de son épaule, ronronnant avec elle.

— Si tu es là, même rien qu'un peu, alors je l'aurai, ma tête cassée.
— PPfff-- et son épaule se mit à remuer, et lui-même courba la nuque et ferma ses paupières et retint un rire sous cape. Sa tête, lourde, vint se frotter à la joue de la siamoise, et l'un comme l'autre sur l'une et l'autre branche s'aidaient en répartissant leurs poids respectifs.

— Crois-en mon expérience, Neige et Chance ne courrons pas nécessairement vers toi après ta révélation, mais... Si tu leur donnes du temps, je suis sûr qu'elles voudront apprendre à te connaître. Qui sait, peut-être que ce sera pareil avec le Clan...

Sans quoi, tu pourras toujours compter sur mes enfants. Bec est perspicace et comprendra pourquoi tu te cachais et je crois que quelqu'un l'a déjà dit à Roux, non? ~

Quant à Braise, et il n'acheva sa pensée qu'en haussant les épaules, retenant un petit rire, car comme si Braise allait protester. Elle avait beau scander les Étoiles et les aimer autant qu'il avait été possible de les lui faire aimer par Chêne Argentée elle ne comprenait pas toujours (ou si tant jamais) les implications politico-sociales dans le Clan. Au pire elle imitait les mauvaises langues et la traitait de traitre ; au mieux elle avait une nouvelle maman (si tel était le voeu de Fifi, du moins).