Il y a un temps pour tout. [Pv Bouc] - abandon

Il y a un temps pour tout.

La guérisseuse du clan du tonnerre observait ses camarade, assise, elle écoutait Nuage de Menthe qui révisait seule, pensant pour sa part au temps passer depuis qu'elle-même s'était retrouvée dans cette situation. Oui, chaque félin prenait de nombreuses lunes au fil des cycle et c'est avec cette idée en tête qu'elle avisa du regard quelques vétéran. Combien aurait la chance de rejoindre la tanière des anciens finalement ? Fort peu et cette pensée là lui arracha une grimace. secret du firmament le savait, il y aurait encore des batailles, toujours et finalement, la siamoise avait fini par comprendre que tout ses beaux espoirs n' changeraient rien. Néanmoins, en ce point là, la compagnie de Coup de Foudre, si ouvert à tout l'aidait et si elle chercha bel et bien le bengal, un instant durant, du regard, c'est sur Corne de Bouc que ses perles saphir se posèrent. Le guerrier aurait déjà pu se faire une place douillette chez les anciens. Au lieu de quoi, il était toujours actif, ce qui n'était pas pour complètement déplaire à Secret du firmament qui appréciait du regard les mouvement de son aîné. Il avait encore une démarche souple finalement ... Et pourtant, c'est bel et bien vers lui qu'elle fini par se diriger, laissant menthe à ses exercice en solitaire.

- Bonjour Corne de Bouc, je ne te dérange pas j'espère ?

Elle ne voulait pas le retenir si il avait prévu de sortir, néanmoins, après avoir attendu qu'il lui réponde, elle prit temps d'ajouter, un léger sourire sur la face.

- En réalité, je me demandais si tu accepterais d'échanger quelques coups avec moi ? Cela fait bien longtemps que je n'ai pas réviser mes défenses et ... Enfin ...

Elle adressa un regard en arrière, sur Nuage de Menthe. Elle ne voulait pas que la calico soit démuni lors d'une cueillette par exemple face à un solitaire ou pis, à un autre clanique. Et surtout, lé guérisseuse entrevoyait là une façon de surveiller son aîné. Non pas qu'elle le pense devenu trop vieux - encore que - néanmoins, depuis la naissance de ses propres chatons, prendre véritablement soins des autres membres du clan était devenue d'une importance capitale à ses yeux, plus encore que lorsque Nuit hivernale la formait pour cela ...

La matinée s'est révélée particulièrement calme pour Corne de Bouc. Après une patrouille matinale, il s'est permis une petite balade solitaire dans la forêt, ravi d'entendre le chant des oiseaux au dessus de sa tête. L'hiver semble n'être plus qu'un mauvais souvenir et les arbres, ravis de cette nouvelle, se parent de leur plus beau feuillage. Partout, les petites créatures de la forêt accueillent le beau temps en mettant un terme à leur hibernation, permettant aux chats de manger à leur faim de nouveau. Le vieux matou croisa bien quelques proies, mais ses vieux os refusèrent de coopérer : après avoir longer la frontière du Clan de la Rivière pendant une bonne partie de la matinée, ils n'aspiraient qu'à un peu de repos. Pourtant, Corne de Bouc prit le temps de se balader dans les bois, à son rythme, roulant le dos lorsque ses articulations devenaient trop douloureuses. Le poids du temps pèse de plus en plus sur ses vieilles épaules mais pour le matou, il est hors de question de prendre sa retraite. Pas tout de suite. Il a encore besoin de prouver – de se prouver – qu'il est capable d'apporter sa contribution au Clan. Corne de Bouc en a conscience : dès qu'il aura mit les pattes dans la tanière des anciens, il ne sera plus qu'un poids mort, une épine dans la patte de son Clan. Or, il ne peut accepter recevoir sans donner en retour. Certes, il a beaucoup offert à son Clan pendant des saisons et des saisons, mais le vieux matou n'est pas encore prêt à franchir cette étape. Alors il repousse l'inévitable, espérant seulement que sa vieille carcasse accepte de coopérer quelques lunes durant.

Midi approche lorsqu'il revient finalement de sa longue balade. Le soleil étant à son zénith, nombreux sont les félins qui en profitent pour faire la sieste au soleil. Plutôt charmé par cette perspective, Corne de Bouc se trouve une place confortable et s'y allonge, appréciant la chaleur du soleil sur son visage. S'il s'endort, c'est sans vraiment sans rendre compte. En tout cas, personne ne vient le déranger. Si bien que, quand il se réveille, l'après-midi est déjà bien entamé. Le vieux matou étire aussitôt ses muscles ankylosés par le sommeil, espérant n'avoir réveillé aucune douleur articulaire. C'est alors qu'il aperçoit Secret du Firmament, la guérisseuse, qui vient vers lui. D'abord soupçonneux, il se détend en voyant qu'elle ne lui rapporte aucun remède. La dernière chose qu'il souhaite, c'est bien qu'on anesthésie sa vieillesse sous des tonnes de plantes amères. Après tout, même les guérisseurs ne peuvent rien contre le temps qui passe.

Bonjour Corne de Bouc, je ne te dérange pas j'espère ? Pour toute réponse, il se contente de secouer négativement la tête. En réalité, je me demandais si tu accepterais d'échanger quelques coups avec moi ? Cela fait bien longtemps que je n'ai pas réviser mes défenses et ... Enfin ...

D'abord surprit, Corne de Bouc avise le regard discret que la guérisseuse coule vers son apprentie. Et alors, le vieux mâle comprend sa démarche. Les guérisseurs ne sont pas formés au combat, certes, mais ils doivent être capables de se défendre en cas d'attaque. Si le code du guerrier interdit toute agression envers eux, nombreux sont les chats qui s'en moquent. Et puis, le danger ne prend pas forcément le visage d'un chat. Pendant leurs cueillettes, ils peuvent tout aussi bien tomber sur des renards et des blaireaux. Pour leur survie, il leur faut donc connaître quelques techniques simples, mais efficaces.

Plutôt flatté que l'on fasse appel à lui pour cela, Corne de Bouc se lève, s'ébrouant pour se débarrasser de la poussière et des brindilles prisent dans son pelage. Si ses hanches gémissent de douleur, il les ignore pour se concentrer sur la jeune guérisseuse. Il ignore bien quel niveau elle peut avoir, c'est la première fois qu'il la verra ainsi en action. C'est pourquoi il a d'abord besoin de savoir ce qu'elle c'est :

Saurais-tu me montrer rapidement de quoi tu es déjà capable ? Histoire que je sache quoi te faire réviser.

Si Corne de Bouc n'a eu qu'un seul apprenti dans sa vie – le lieutenant en personne – il a toujours eu un don certain pour le mentorat. Néanmoins, il a préféré décliné toutes les propositions qu'on a pu lui faire, par le passé. Éduquer un jeune, c'est une lourde responsabilité qu'il ne se sentait pas capable d'assumer. Parfois, il lui arrive de regretter ce choix mais il lui suffit de jeter un œil aux jeunes guerriers du Clan pour être rassuré : il y a beaucoup d'excellents mentors qui font un travail remarquable avec la nouvelle génération. La relève est assurée, il n'a donc pas à s'inquiéter.

Il y a un temps pour tout.

Si la guérisseuse apprécia les mouvement de son interlocuteur, elle fit de son mieux pour n'en rien laisser paraître et le fixer autant que possible dans les yeux. Corne de Bouc faisait de son mieux pour ne pas trahir ses défaillances, les soucis que l'âge lui apportait et la siamoise avait comprit comme il était difficile de reconnaître ses faiblesses. Son propre père n'avait il pas cacher sa maladie au clan pour finalement en mourir ? Elle même n'avait elle pas due cacher ses souffrances lors de sa mise bas puis en usé pour justement paraître malade lorsqu'elle avait enfin sorti la tête hors de son antre après la naissance de ses chatons ? Et puis, combien de guerriers cachaient de petites blessures ? Jusqu'à ce qu'elle doive leur tomber sur le poil pour éviter des infections ... Elle souri doucement. le vieux mal avait peut-être des douleurs mais si tel était le cas, il les cachait admirablement bien et semblait peut-être même plus en forme ainsi. Elle hocha positivement la tête à sa demande.

- Je n'ai pas eu beaucoup d'occasion de réviser tout ça ...

Cependant elle se recula un tant sois peu, présentant son flanc à demi dans une posture en demi-cercle défensive qui lui permettait de surveiller son adversaire et au besoin, de défendre la partie de son corps qu'il ciblerai. s'était une posture de base, queue légèrement ébouriffer, fourrure qui se dresse, oreille coucher pour avertir qu'elle frapperai au besoin. Sa queue coller à son flanc pour éviter de présenter cette extension comme une proie facile. Oui, clairement une base en terme de défense. De là, elle observa le vétéran, guettant ses remarques.

- Déjà vue mieux, pas vrai ?

Une esquisse de sourire alors qu'elle levait une patte, déplaçant son poids pour garder de l'équilibre, avertissement de plus. s'il approchait, elle frapperai. et s'était bel et bien à lui qu'elle laissait le loisir de la première offensive factice. Elle pourrait ainsi apprécier ses mouvements, ne doutant pourtant pas que le vieux félin lui ferait payer la moindre erreur. Après tout, dans ce jeu là, tout deux avaient besoin de l'autre.

Pour être tout à fait honnête, Corne de Bouc n'a jamais été un excellent combattant. Son squelette, déformé depuis sa naissance, ne lui a jamais permis de développer une force herculéenne, ni une musculature propre au combat. Néanmoins, il a apprit l'art de la guerre avec son mentor, comme tous les apprentis guerriers. Ainsi, s'il ne brille pas sur la pratique, il se débrouille pas mal en théorie. Et puis, ce n'est pas comme s'il avait à former un chaton. Secret du Firmament est une adulte et même si elle n'est pas une combattante, elle possède tout de même quelques bases. Reste à savoir ce qu'elles valent, parce que le vieux chat n'a pas la moindre idée concernant ses capacités. La logique veut que tout mentor, même guérisseur, apprenne quelques techniques à son apprenti, histoire qu'il soit capable de se défendre si besoin. Néanmoins, Corne de Bouc ne s'est jamais entraîné avec un guérisseur, il n'a donc pas la moindre idée quant à leurs compétences. Secret du Firmament va devoir lui faire quelques démonstrations s'il veut être en mesure de la conseiller efficacement.

La chatte prend alors une position en demi-cercle, rabattant sa queue le long de son flanc. Elle rabat également ses oreilles, laissant ses poils se dresser sur son échine, dans une attitude menaçante censé convaincre l'adversaire d'aller voir ailleurs. Corne de Bouc observe quelques instants sa posture, jaugeant son efficacité, estimant la répartition de son poids. A vue d’œil, ça a l'air plutôt pas mal. Elle n'a pas laissé sa queue à portée et a bien réparti son équilibre en levant la patte. C'est une bonne chose, car ça signifie qu'elle connaît les petits trucs fourbes que certains n'hésitent pas à faire, comme mordre la queue ou user de son poids pour perturber l'équilibre.

Déjà vu mieux, pas vrai ?
Déjà vu pire, je dirais. Ce n'est pas si mal.

Néanmoins, cette position en demi-cercle c'est pas forcément la plus efficace. Certes, elle se garanti une couverture au niveau des zones plus fragiles, comme le ventre, mais cela l'empêche de bondir efficacement ou de partir en courant. Alors Corne de Bouc décide de lui montrer les failles de sa position. Sans crier gare, il fonce sur elle, attrapant son arrière-train contre ses pattes afin de la faire basculer en arrière. Bien évidemment, il garde les griffes rentrées et s'assure que sa chute reste indolore. Son but n'est pas de la blesser, loin de là. Ce serait tout de même très idiot de faire du mal à une guérisseuse. Une fois Secret du Firmament au sol, il la maintient dans cette position en appuyant ses pattes avants sur son torse. Une contention légère, certes, mais qui devient très dangereuse si on ne s'en défait pas rapidement.

Essaie de te libérer, maintenant. N'hésite pas à exploiter les faiblesses de ton adversaire pour en tirer un avantage.

Dés:

Il y a un temps pour tout.

Elle aurait pu choisir bien d'autres adversaire si elle avait voulu un véritable entrainement. Mais la guérisseuse n'était pas tout à fait venu voir Corne de Bouc pour ça et si se rappeler les techniques défensives était une très bonne excuse, en testant ainsi le vieux guerrier, elle n'en pouvait pas moins tenter d'apprécier la santé de celui ci. Oh elle savait bien que jamais il n'apprécierait de la voir arriver la gueule pleine d'herbe. Il faisait partis de ses fier félins bien décider a lutter pour le clan le plus longtemps possible. Mais les rumeurs de batailles et les véritables batailles qu'elle avait connu avait sus lui apporter cette petite once de sagesse. Comme quoi chacun devait connaître ses limites, savoir quand dire stop, quitte a battre en retraite. Elle-même en avait par le passé déjà fait le lourd constat. A ceci prêt que sa retraite a elle eu mieux fait d'être sentimentale. La chatte garda néanmoins son attention rivé sur le matou, consciente qu'il étudiait chacune de ses failles, prêt à les utiliser sans aucun doute. En combat, rien n'était jamais vraiment loyal. Ça aussi, elle avait fini par l'apprendre et de la pire des manières qui soit, en découvrant jadis les Lunar Pods.

La réplique du guerrier la fit davantage sourire, légèrement, néanmoins elle reprit bien vite son sérieux. Il lui rester des bases et elle pouvait faire un tant soi peu l'affaire. Un bon point même si, elle ne tarderait pas à le découvrir, elle avait perdu beaucoup de ce que jadis Vipère Audacieuse avait pu lui apprendre en matière de combat. Après tout, son grand talent passé était davantage la chasse. Et elle était à songer à ses lacunes quand Corne de Bouc démarra, elle eu à peine temps de réagir, feulant tout juste quand il la plaqua au sol de manière toutefois moins brutale que ce à quoi la surprise l'avait laisser attendre. Et a la suite, elle agita les oreilles, comprenant très bien ce que son mentor choisi du jour attendait d'elle. Toutefois, la siamoise prit un instant pour évaluer ses chances. De jeunes chats trop sur aurait pu d'ailleurs prendre cela pour un aveu de défaite, mais les plus sages, et Bouc en faisait sans doute partis, devait s'attendre a davantage et elle le savait.

Pivotant son arrière train, la chatte plaqua subitement ses arrières sur le ventre ainsi vulnérable du félin, donna de multiples coup, toutefois, sa position n'était pas des plus favorable et si griffes sortis, elle aurait éventuellement pu s'en sortir, il s'agissait là d'un entrainement et la taille ainsi que le poids de son adversaire ne rendait pas cette position moins délicate pour elle. Juste assez pour qu'elle le repousse et profite d'un relâchement pour se glisser hors de porter et se relever. Sans compter les autres failles qu'il avait sans doute pu relever.

HRP:

L'une des principales bases du combat est de connaître les zones les plus fragiles chez son adversaire. En règle générale, que l'on fasse face à un chat, un blaireau ou un renard, le ventre est l'une des meilleurs options. Les poils sont souvent moins longs à cet endroit et y planter les griffes est d'une simplicité enfantine. Ainsi, lorsqu'un chat se retrouve en position défavorable comme Secret du Firmament en ce moment, la meilleure chose à faire est de convaincre l'adversaire de lâcher en lui faisant mal. Et bien souvent, leur ventre est très exposé et facile à atteindre avec les pattes arrières. Ce que la guérisseuse comprend immédiatement, parce que Corne de Bouc sent aussitôt des martellements gifler la peau fine et sensible de son ventre. Évidemment, la chatte garde les griffes rentrés donc le mal est moindre, mais le vieux chat joue le jeu – d'autant plus que l'inconfort, lui, est réel même sans griffure. Profitant de cet instant, Secret du Firmament le repousse suffisamment pour parvenir à se remettre sur ses pattes. Corne de Bouc hoche la patte d'un air appréciateur : ce n'est pas une technique compliquée, mais diablement efficace. Parfois, les adversaires plus massifs sont moins évident à déloger mais du moment que leur ventre est en danger, la grande majorité des guerriers a un réflexe de recul – parfaitement compréhensible, personne n'a envie de se laisser éventrer sans rien faire !

C'était très bien. Comme tu le sais, le ventre est un endroit très sensible et notre réflexe premier est toujours de vouloir le garder hors de portée de griffes.

En tant que guérisseuse, Secret du Firmament a parfaitement conscience que les blessures au ventre ne sont pas toujours les plus anodines. Il suffit qu'un guerrier un peu trop zélé plante ses griffes trop profondément pour faire des dégâts considérables. Le code du guerrier interdit la mise à mort de son adversaire, il est donc important de savoir doser ses coups et se contenter de blesser suffisamment pour encourager à battre en retraite, sans se montrer cruel pour autant. Une chose que tout les chats ne sont pas capables de faire malheureusement, dans des sursauts d'égo ou de cruauté injustifiés. En tout cas, le vieux chat est plutôt satisfait du réflexe de la siamoise. Elle a de bonnes bases, c'est une certitude. Mais tant qu'à faire, autant l'aider à les consolider davantage. Alors le matou blanc s'assoit et, d'un air plus professoral, demande à la jeune chatte :

Il y a d'autres endroits comme le ventre qu'il est intelligent parfois de frapper pour se soustraire d'une étreinte ou simplement pour mettre un adversaire en déroute. Tu saurais m'en citer ? J'imagine que tes compétences de guérisseuse te permettent de savoir facilement ce qui est plus sensible sur le corps d'un chat.

Il y a un temps pour tout.

La siamoise hocha ostensiblement la tête à la remarque du guerrier. Il était aguerri et si elle n'avait pas vu dans son regard un signe de douleur, elle en était davantage contente. Oui, elle avait garder en tête des bases, comme les zones plus sensibles. Après tout, comment faire autrement quand la plupart des blessés venait justement la voir à cause d'une plaie sur une de ses parties du corps où la moindre infection devenait dramatique. Le ventre, comme elle l'avait fait, était point commun à tous. Les organes en dessous pouvaient vite conduire un animal vers sa fin, de la pire des façon à voir. Un simple choc était déjà douloureux alors une blessures ... Néanmoins, les paroles du vieux matou lui faisait réellement plaisir. Elle n'avait pas autant perdue qu'elle le croyais dans ses réflexes et ainsi, elle pourrait d'autant mieux apprendre à Nuage de Menthe comment s'en sortir. oh certes, les guérisseurs étaient normalement hors de danger vis à vis des chats des autres clans mais les prédateurs et solitaires eux, n'en avaient cure. Et puis, dans les périodes trouble, certains clans pouvait se fermer totalement à ses lois ancestrales, comme l'avait fait celui du vent lorsque Tâche d'If en avait prit la tête.

- Hum ...

A son tour, la guérisseuse s'assit pour observer son faux-mentor avant de répondre.

- Les yeux, le museau et les oreilles sont des zones très douloureuse et la moindre blessure au niveau d'un œil peut handicapés un chat à vie, même si du fait, c'est une zone naturellement plus difficile à atteindre.

Car tout animal se protège instinctivement et les réflexes sont souvent plus vifs sur ses parties là du corps. Néanmoins, ce n'était pas là le tout et elle ajouta, tête penché.

- La queue peut aussi être une bonne prise et les coussinets sont très douloureux, même si les blessures qu'on peut y infligés sont très rares due fait de notre morphologie.

Finalement, elle secoua la tête.

- Mais je t'avoue que si je sais ça, c'est parce que j'ai due soignée des blessures et que je manque cruellement de technique pour parvenir à attaquer ses zones si jamais un combat s'engage.

Une façon de plus de demander au vieux félin de lui démontrer comment faire. Comme quoi, être aux côtés de Coup de Foudre lui avait au moins apprit une chose, l'art de détourner l'attention pour obtenir quelque chose. S'était retors et elle répugnait parfois à ce genre de stratagème mais ne valait il pas mieux cela que d'imposer un examen à son aîné qui s’agacerait alors et se méfierait ensuite d'elle comme d'une maladie contagieuse ? Et puis, ainsi, l'effet était finalement bénéfique pour les deux. elle pouvait évaluer la santé du mâle et elle apprenait dans un même temps des gestes qui pourrait la sauvée où sauver sa novice dans les cycles à venir. Car la mort pouvait frappés subitement et ça, elle avait fini par l'accepter, plus où moins ...

Attentif, Corne de Bouc écoute Secret du Firmament en hochant la tête à chacune de ses propositions. Evidemment, une guérisseuse sait sûrement mieux que quiconque quelles sont les zones les plus sensibles. Après tout, elle a du voir des choses terribles depuis le début de sa formation. Certains félins ne sont en effet pas des enfants de chœurs et n'hésitent pas à infliger de terribles blessures à leurs adversaires. Parfois, ce sont aussi les résultats terribles d'accidents qui peuvent survenir n'importe quand, et n'importe où. La vie n'est pas un long fleuve tranquille par les chats sauvages, c'est une certitude. Mais ce n'est pas comme s'ils pouvaient aspirer à la paix, malheureusement. Il y aura toujours des chats bélliqueux ou des prédateurs décidés à faire des ravages, c'est comme ça depuis la nuit des temps et personne ne peut rien y faire. C'est pourquoi il est si important de savoir se battre. Se défendre est primordial pour protéger sa vie et celle que ceux que l'on aime. Certains chats répugnent devoir sortir les griffes et faire couler le sang, ce que Corne de Bouc comprend parfaitement mais … souvent, ce n'est pas par choix. Et il faut savoir faire la part des choses pour le bien-être de tous. Les Clans peuvent compter sur leurs guérisseurs pour les soigner, oui, mais eux-mêmes doivent être capable de se défendre pour assurer leur propre survie. La protection des Étoiles n'est malheureusement pas toujours suffisante et certains chats se fichent totalement du code du guerrier qui interdit de faire un mal à un guérisseur. Quant aux renards, aux chiens ou aux blaireaux … un chat reste un chat, ils n'ont que faire de ce qu'ils sont – ils ne sont tous que du gibier, tous autant qu'ils sont.

Mais je t'avoue que si je sais ça, c'est parce que j'ai du soigner des blessures et que je manque cruellement de technique pour parvenir à attaquer ces zones si jamais un combat s'engage.
Oui, je me doute bien.

Corne de Bouc prend alors quelques instants pour réfléchir. Puisqu'il n'a eu qu'un seul apprenti dans sa vie et qu'il est désormais un adulte – et lieutenant, de surcroît – il lui faut un moment de réflexion pour établir un exercice efficace. En général, les zones sensibles ne s'atteignent pas facilement. Par réflexe, les chats s'assurent de ne jamais se laisser toucher à des endroits pareils. Mais certains sont plus accessibles que d'autres de par leur positionnement : les oreilles et la queue sont de bons exemples. Puisqu'ils dépassent du corps, il est naturellement plus aisé de les toucher, même si tout guerrier bien entraîné s'assure de toujours veiller à les protéger. Il suffit de rabattre les oreilles sur son crâne pour leur offrir une certaine sécurité, de même avec la queue qu'il suffit de plaquer contre son flanc. Mais dans le feu de la bataille, il est possible que ces précautions ne soient pas forcément prises. Alors Corne de Bouc va s'appuyer sur cela pour commencer et augmentera la difficulté par la suite. Il vaut mieux procéder par étape plutôt qu'imposer directement un exercice trop difficile à Secret du Firmament.

Bien, imagine que je suis un guerrier ennemi et que, dans le feu de l'action, je ne suis assez sur la défensive et ne prends garde ni à mes oreilles, ni à ma queue. Comment comptes-tu procéder pour me toucher ? Et attention à ton regard : il peut te trahir.

En effet, si la chatte fixe intensément ses oreilles, Corne de Bouc devinera qu'elle compte attaquer là. Sauf si elle se montre plus maligne et observe une zone pour en attaquer une autre. Mais le vétéran ne lui glisse pas ce petit conseil maintenant : il veut voir si elle y pense d'elle-même avant …