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Thème X - Terres Inondées
 
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 « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]

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Nénuphar
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Nénuphar
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MessageSujet: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty18.12.22 15:58


« Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] 1f331 « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] 1f33a

« Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] 1olh
Il neige aujourd'hui. De sa vie, c'est bien la première fois que Petite Feuille voit ces petites étoiles blanches descendre sans un bruit, tapisser le sol de leur moelleuse apparence, s'écarter et laisser place à ses propres pas. Mais elle n'a pas passé beaucoup de temps à s'émerveiller.
Petite Feuille a passé la totalité de sa journée à pleurer. Allongée, toute seule, cachée dans des herbes près de la tanière des anciens. Ils sont suffisamment sourds pour ne pas l'entendre. Elle a pleuré, elle a pleuré longuement, tellement pleuré qu'elle est étonnée par sa propre quantité de sel. Le jour décline lentement, le ciel gris, l'air drapé de blanc, commencent à se teinter de luisances lunaires.
Le flot se tarit tendrement. Rageusement, la petite tente d'envoyer balader un morceau de poudreuse mais il ne se passe rien ; elle est d'une extrême mollesse, comme paralysée.
Ses pensées ont beaucoup dansé, Feuille a inlassablement ressassé les événements de la veille, incapable de réfléchir à autre chose. « J'ai encore tout gâché... ils sont sans doute tous très en colère. Je m'en veut... ». Et pourtant, c'était nécessaire. La meilleure chose à faire. Feuille n'est ni digne ni capable d'être apprentie. « Je n'aurai fais que les gêner, avec mes bêtises et mes angoisses... C'est mieux, comme ça. ».

Le chaton relève la tête vers le ciel, quelques flocons tombent et fondent dans ses yeux. Ainsi positionnée, assise et pourtant recroquevillée par le froid, on pourrait la croire en train de prier. « Des fois je me demande si je ne ferais pas mieux de partir. Pourquoi je suis née, déjà ? ». Un rire nerveux lui échappe à cette pensée. Non... il ne faudrait pas exagérer. N'est-ce pas ? N'est-ce pas.

Dans un frisson, Petite Feuille se roule en boule, laisse la neige la recouvrir de son manteau ; elle meurt de froid, mais ce n'est pas grave. Ses yeux se ferment.
Il n'y a rien qui va. Absolument rien. Feuille a toujours été ainsi : une pleurnicheuse, qui a peur au moindre bruit, surtout les plus tonitruants, elle ne sait pas parler aux autres, elle les déteste même parfois, parce qu'ils la détestent bien souvent. Et puis surtout elle est stupide, incapable de bon sens, pathétique d'une certaine manière. La vérité éclate : c'est elle-même qu'elle déteste. Et sa réaction face à Tempête la dernière fois... Qu'est-ce que c'était que ce comportement ? Cette rage inavouable et incontrôlable, qui bouillonnait et lui mordait les entrailles. Et hier... hier.
Ses yeux rendus tout chauds par ce froid et ses paupières fermées, ainsi que les pleurs, laissent échapper quelques larmes encore.

Un long moment s'écoule ainsi, même ses tremblements finissent par s'arrêter. Le chaton est comme anesthésié. Ça se rapproche.

[Il y a maman assise juste là-bas. Tu peux la voir. Il fait sombre, mais c'est comme si elle s'était transformée en une jolie petite lune, brillante, une véritable luciole.
Tu t'approches, rapidement, il fait froid et tu aimerais tellement te réchauffer auprès d'elle. Lentement, elle tourne son visage vers toi. Tu t'arrêtes, à mi-chemin. Elle a l'air dévastée, en colère peut-être. Sa voix ne ressemble pas à la voix que tu connais, elle est multiple, incroyablement bruyante et pourtant murmurée, visqueuse. C'est bien elle pourtant te dis-tu.

« - Mais qu'est-ce que tu as fais... ? »

Ce visage que tu adores se décompose soudainement, l’œil gauche se met à couler en un liquide sanguinolent, elle coule, elle coule sur elle-même.

« - Va-t-en ! Hurle ta maman. Va-t-en, VA-T-EN !! »

Tu sombres.]

Feuille se réveille en sursaut, son souffle chaud forme devant son museau un petit nuage de buée grisâtre. « C'était juste un cauchemars... ».
La neige s'est tellement amoncelée sur son corps qu'elle aurait pu rester là, sans bouger, sans que jamais personne ne la remarque. Petite Feuille soupire, secoue sa tête pour en faire tomber les flocons. Elle regarde autours d'elle, la journée est terminée les guerriers doivent être en train de rentrer, ou de manger peut-être. « J'aimerai aller voir Petite... Nuageuse Nuit, pour savoir comment s'est passée sa première journée. ». Pourtant, incapable de bouger, Petite Feuille reste là les yeux dans le vague.
Ses joues sont mouillées : elle a encore pleuré dans son sommeil. Les larmes commencent à geler, de sa patte elle s’essuie fébrilement.

Ses pensées se tournent soudainement, vers son frère, Nuage de Glycine maintenant. « Il a si mal réagit, hier, quand j'ai pris ma décision... ». Petite Feuille doit absolument aller lui parler. Déjà, parce qu'elle est curieuse, elle aimerait connaître le déroulé de sa journée, savoir si tout s'est passé comme il l'espérait. Et puis surtout... elle aimerait comprendre les raisons de son silence. Feuille se doute que cela à un rapport étroit avec son refus de devenir apprentie mais... « C'est mon problème pourtant, pas le sien... Je n'ai pas cherché à l'empêcher de faire ce dont il avait envie... Non ? ».
Feuille soupire. Décidément, réfléchir ce n'est pas fait pour elle ça non plus. Prise de courage néanmoins, elle se relève et se secoue pour chasser son manteau blanc et gelé.

Ses pattes endolories la portent difficilement en dehors de sa cachette. Tout à coup, à l'orée de la clairière boisée, elle a comme un doute. A-t-elle vraiment le droit d'aller là-bas, de se montrer aux autres ? Même ça, elle n'en est plus si sure.
Au moment où les larmes lui montent à nouveau, un sursaut parcourt son échine à l'écoute d'un bruissement dans son dos ; des anciens sortent de leur tanière, sans doute pour aller manger. Rapidement, la petite s'éloigne, elle ne voudrait pas qu'ils la surprennent à roder dans leur coin de tranquillité.

« Bon... plus le choix alors. »
D'un regard incertain, recroquevillée sur elle-même, elle cherche son frère qui ne devrait pas être loin. Les apprentis sont tous là, en train de discuter près de la réserve de gibier. Mais Petite Feuille ne voit pas Glycine. Soudain inquiète, la petite entreprend de le chercher partout tout en se faisant la plus discrète possible ; l'antre du guérisseur d'abord « Et s'il été blessé ? », elle retourne ensuite à la tanière des anciens « Peut-être est-il occupé à nettoyer leurs nids ? », la pouponnière après « … Me cherche-t-il, lui aussi ? ». Elle vient même fureter devant l'antre de leur chef lorsqu'elle aperçoit enfin un bout de queue aux reflets violacés entrer dans la tanière des apprentis.

« Mince... »

Feuille déglutit. Si il y avait bien un endroit où elle n'avait pas envie de se rendre, c'était bien celui-ci... Deux trois tours sur elle-même, des oreilles qui frétillent dans tous les sens, on gratte un peu la neige puis la terre sous nos pattes : voilà de jolis signes de stress, spécialité Feuille.
« Et puis zut... ! »
Finalement, elle se lance, après avoir vérifier que les autres apprentis étaient toujours réunis et très occupés. Toujours aussi furtive, Petite Feuille traverse la clairière sans commettre le moindre faux pas. Hélas, la voix de Bois de Hêtre, le référent de son frère, retentit soudainement derrière elle, la faisant sursauter si fort qu'elle aurait pu s'envoler ; son cœur bat la chamade lorsqu'elle se retourne, déjà coupable, vers lui.

« - Tiens, Petite Feuille ? Tu cherches Nuage de Glycine je suppose... 'L'est rentré dans la tanière, lui indique-t-il d'un mouvement de menton. »

Elle le remercie d'un sourire gêné, et son air dédaigneux à son égard ne lui a pas échapper. « Il doit me prendre pour une débile et un poids pour le clan lui aussi... ça change de d'habitude tiens. J'espère au moins qu'il est sympa avec Glycine... ».
Feuille soupire de soulagement en le voyant disparaître et reprend sa route plus rapidement encore.

Cette fois, elle ne se laisse pas le temps d'hésiter et entre directement dans la tanière, qu'elle découvre pour la première fois. Son corps toujours gelé frissonne quelque peu, ses yeux ne se sont pas encore habitués à la pénombre alors elle ne voit pas grand chose, « J'espère que je vais pas le déranger... ». Elle toussote, signalant ainsi sa présence, et un éclair d'or vibre dans un coin de la tanière.
Petite Feuille allait lui dire quelque chose, mais Glycine se lève soudainement et lui passe à côté pour ressortir. « Définitivement, il m'évite... ». Les oreilles de Petite Feuille se baissent, mais elle le suit quand même, alors qu'il passe tout juste l'entrée :

« - B-b-bonjour, Nuage de Glycine ! Ce que c'est étrange de l'appeler par son nouveau nom. Est-ce que tout va bien ? Haw, j'espère que ta première journée s'est bien passée... ! »

Petite Feuille a envie de pleurer soudain. Mais elle garde son sourire de façade et son joli minois bien en place ; la honte est déjà suffisamment forte comme ça, pas besoin d'en rajouter.
Aucune réaction de la part de son frère, bien qu'il se soit arrêté, dos à elle, pour l'écouter. Feuille s'approche un peu plus, gênée de ne plus être cachée par la tanière, « N'importe qui pourrait me voir... ». De plus en plus incertaine, la petite enchaîne tout de même :

« - J'ai... j'ai l'impression q-que ça ne va pas très bien. Tu peux m-m'en parler tu sais... Tu m'en veux ? »

Elle hésite à lui passer devant pour pouvoir le regarder, mais se ravise.
« J'espère que, si il se retourne, il pensera que mes yeux sont rouges à cause du froid... »


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MessageSujet: Re: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty18.12.22 16:25

Le nid à côté du sien n’aurait pas du être vide.

Nuage de Glycine n’avait pas fermé l’œil de la nuit. C’était la première fois de sa vie qu’il dormait seul, sans aucun autre contact contre sa peau que celui de la terre, de la mousse et du froid. Il ne sentait plus le souffle chaud et régulier de sa sœur contre son pelage, souffle qui l’avait bercé pendant six lunes. Il ne pouvait plus poser les yeux sur elle la nuit, lorsqu’il entendait une branche craquer dans la forêt et qu’il s’empressait de vérifier si elle dormait toujours et si elle allait bien.
Par réflexe, et peut-être dans le déni, aussi, Nuage de Glycine avait préparé deux nids, la veille. Un pour lui, un pour sa sœur, au cas ou elle réalisait à quel point tout cela était une stupide idée, et décidait de les rejoindre. Elle n’était jamais venue. Il avait, le matin, défait le second nid vide de coups de pattes meurtris et enragés.

Lorsqu’il était encore Petite Glycine, il s’était senti seul à plusieurs reprises. Mais il l’avait toujours accepté, parce que ça faisait parti de la vie et surtout, parce que ça ne durait pas. Chaque fois qu’il avait vu son père rentrer dans la pouponnière pour venir chercher Petite Feuille — elle et seulement elle; qu’il les avait regardé se préparé, qu’il avait attendu silencieusement dans l’entrée avec chaque fois cet espoir que Petite Feuille se retournerait vers lui, tout sourire, lui proposant de venir les accompagner (chose qui n’était jamais arrivée) — il s’était senti seul. Terriblement seul. Mais ce n’était qu’un ressenti, car à la fin de la journée, elle revenait toujours, et il pouvait la serrer contre lui, la faire rire en lui racontant de mauvaises blagues imaginées sur le tas, et surtout, penser à l’avenir.
À ce baptême qui les attendait, qui mettrait fin à ce terrible sentiment de solitude qui l’accablait chaque fois que son père semblait confirmer un peu plus chaque jour qu’il avait un enfant préféré, parce que quoi qu’il en pense, il serait autorisé à les suivre, cette fois. Il n’aurait plus à attendre à l’entrée de la pouponnière à espérer qu’on pense à lui, comme il avait toujours pensé à elle chaque fois qu’il était sorti. Il pourrait prendre les devants, les suivre, et rire et grandir à ses côtés.

Petite Feuille lui avait arraché tout ça. En quelques phrases seulement, en même pas quelques minutes. Une simple décision, et elle s’était tout approprié.
Avait-elle pris gout à être au centre de l’attention de son père ? À être la préférée ? Voulait-elle à tout prix écarter son frère ?

Nuage de Glycine avait passé la nuit à fixer le plafond de ronce, à attendre que le temps passe. Parfois, par habitude, il se surprenait à entendre sa sœur soupirer dans son sommeil, ou à la sentir bouger. Ce n’était que le fruit de son imagination, qui cherchait désespérément à combler ce manque — car à ses côtés, il n’y avait plus personne.

Petite Feuille était restée à la pouponnière, avec Louve des Bois pour s’occuper d’elle et Masque de Serpent qui s’inquiétait pour sa petite protégée favorite.
Et lui ? On l’avait oublié.

Sa sœur voulait peut-être lui prouver qu’il avait tort, en venant lui rendre visite dans la tanière des apprentis, mais il ne tomberait pas dans son petit jeu. Si elle voulait qu’il la prenne en pitié, qu’il s’occupe d’elle et prenne tout le temps du monde pour la consoler comme il l’avait fait si souvent quand ils étaient petits, elle se mettait le doigt dans l’œil.
Il aurait reconnu le bruit de ses pas entre mille, et son odeur portée par le souffle glacial de l’hiver l’agaça tellement qu’il senti les poils de son échine se dresser malgré lui.

Il était terriblement fatigué. Il n’avait pas envie de la voir ni de l’entendre. Alors il ne se retourna pas, et lui coupa la parole, ne la laissant pas finir sa phrase.

Les chatons n’ont rien à faire ici. Dégage.

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MessageSujet: Re: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty18.12.22 17:19


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« Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] 1olh
La queue de Petite Feuille frétille derrière elle, elle commence à angoisser de la réponse de Nuage de Glycine qui, malgré tout, ne tarde pas :

« - Les chatons n'ont rien à faire ici. Dégage. »

Tout son être se décompose. Elle... ne s'y attendait pas.
Tendrement elle se brise intérieurement, ses pattes menacent de lâcher à tout moment, de laisser s'effondrer son petit corps froid dans la poudreuse. Les larmes montent, mais elle fait comme si de rien n'était, ses oreilles bourdonnent mais elle fait comme si de rien n'était. « Quoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? ». Jamais son frère ne lui avait parlé d'une manière aussi dure, son ton était plus froid encore qu'une épée de chevalier en hiver. Ah Durandal, comme tu es belle et sainte, lame dont la dureté légendaire n'est plus à prouver ; mise à part toi, rien d'autre en ce monde n'est capable de résister à tous les assauts.

Le souffle du chaton commence à s'accélérer, elle ne sait pas comment réagir. Les nuages de buées devant elle formeront bientôt un cumulus de tempête. Elle inspire, elle essaie de reprendre son calme, il doit bien y avoir une explication et son frère va forcément la lui donner, ils ont toujours été si proches. « Allez, t'inquiète pas ça va aller... c'est Glycine y va pas te manger. Vous allez vous expliquer et tout va rentrer dans l'ordre... ! ».
Un petit rire, nerveux et discret, la prend tandis qu'elle sourit avec gêne pour lui répondre :

« - Haha... Oui, pardon, haw t-t'as totalement raison. Excuse-moi j'aurai p-p-pas du rentrer comme ça. »

Elle dégluti, ça a fait un si gros bruit qu'il est certain que Glycine ait pu l'entendre.

« - Hum je... Si tu veux on peut heu... Mince... On peut discuter de tout ça ailleurs ? S-si ça t'embête q-que je sois devant la tanière... »

Le rouge et la chaleur lui montent à la tête face à l'absence de réaction de la part de son frère. Petite Feuille a tellement honte qu'elle voudrait s'enterrer dans la neige et ne plus jamais ressortir sa frimousse. « Il est indécis ? Il cherche ses mots ? Je ne comprends plus... Mais que se passe-t-il à la fin... ? ». Feuille repense à ce qu'il s'est passé entre elle et Tempête – et puis Bécasse, qui était là elle aussi – et se demande soudain si ça ne peut pas être ça. « Aurait-il appris ce que j'ai fais ? Mais comment ? Bécasse lui en a parlé peut-être... Il pense que je suis un monstre... ? ». Et ce ne serait peut-être pas tout à fait idiot de penser à cela.
Feuille retente sa chance, elle ne peut pas en rester là, pas avec lui. C'est trop important.

« - Glycine... dis-moi, vraiment. Je sais que... que t'es pas content parce que je veux pas devenir apprentie. Mais... tu sais, ça veut pas dire que tu ne réussiras p-pas ton apprentissage. Je suis sur que tu t'en sortiras très bien ! Je serai toujours là. Pour t'épauler, même si c'est de loin ça ne change rien. Moi je, je t'aime beaucoup, et tu deviendras un super guerrier. Hein, haw ? »

Elle murmure, presque pour elle-même :

« - Et puis, s-s-si il y a autre chose, si tu penses que j'ai été méchante avec quelqu'un, enfin-après-je-sais-pas-je-pense-à-personne-en-particulier, ben faut me le dire... »


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MessageSujet: Re: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty20.12.22 15:32

Nuage de Glycine ferma les yeux et prit de grandes inspirations silencieuses. Il lui tournait toujours le dos — n’avait pas envie de la voir. Ces derniers jours, tout ce qui importait, c’était d’oublier. D’oublier tout ce qui avait pu le blesser, y compris sa famille. De s’en construire une nouvelle comme lui avait conseillé Nuage de Tempête. Une famille qui ne l’oublierait pas. Mais pour son bon plaisir, Petite Feuille semblait avoir décidé de le torturer un peu plus longtemps, de lui rappeler qu’elle était là, que c’était toujours elle et elle seule l’enfant désirée et préférée de ses parents. Que tout leur amour lui était réservé, que lui, il pouvait bien se débrouiller tout seul.
Il avait malgré tout espéré qu’au moins, son père vienne le voir, lui en parle, s’inquiète pour lui aussi, et pas que pour sa sœur.

Rien.

Rien du tout.

Rien que la solitude, et les pleurs et des morceaux de cœur aiguisés comme du verre qui lui tranchaient la poitrine chaque soir qu’il dormait seul.

Au début, il s’était dit qu’il pouvait simplement l’ignorer. Qu’elle finirait par partir d’elle même en constatant qu’elle ne tirerait aucune pitié de sa part. Chaque respiration profonde visait à garder son calme, à ne pas craquer.
Mais Nuage de Glycine n’était pas infaillible — il n’était pas tout puissant, et un simple enchaînement de quelques mots suffirent à briser sa parade.

Je serai toujours là. Pour t'épauler, même si c'est de loin ça ne change rien. Moi je, je t'aime beaucoup

Il se retourna, le regard emplit de larmes et de colères; la gueule dégoulinant de la salive qu’il avait oublié d’avaler tellement il était concentré à simplement respirer et rester calme.

Je serai toujours là, répéta-t-il sur un air moqueur. TU TE FOU DE MA GUEULE ? TU-T TU !!

La malformation de sa face lui avait toujours nécessité d’articuler pour parler de façon compréhensible, pour en sortir des mots qui aient du sens. En perdant son sang-froid, il perdait tous ses repères, toutes ses habitudes — devenait incapable de prononcer la moindre phrase qui ait du sens, butant maladroitement encore et encore sur ce fameux « Tu », incapable d’aller plus loin.

Il cracha furieusement pour évacuer toute cette frustration, frappa à coup de griffes ce qu’il restait de ce second nid vide qu’il avait à l’origine préparé pour sa sœur.

TU CROIS QUE JE VOUS VOYAIS PAS, À PARTIR TOUS LES DEUX AVEC PAPA COMME SI J’EXISTAIS PAS ? À- À JAMAIS TE RETOURNER PARCE QUE- RAH !!

Il avait tant de choses à lui dire, à lui hurler dessus, peu importe — mais il n’y arrivait pas. Il étouffa un « Haw », avant de lâcher cette dernière phrase.

Tu sais quoi, arrête de faire semblant et retourne pleurer sous les jupes de tes parents chéris. Ils doivent s’inquiéter de voir que leur chaton d’amour a disparu de la pouponnière. Et fou moi la paix, tu veux ?

Il ne mentionna même pas le « je t’aime beaucoup » qu’elle avait prononcé si faiblement qu’il ne faisait que confirmer tout ce qu’il croyait depuis leur baptême. Elle ne le pensait pas. Ne l’avait jamais pensé. Elle faisait juste semblant.

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Lorsque son frère commence à parler, la poitrine de Petite Feuille se gonfle d'espoir ; elle commence à sourire !

« - Je serai toujours là... TU TE FOU DE MA GUEULE ? TU-T TU !! »

Oui hélas, elle tombe de haut, de bien trop haut pour elle sans doute. Nuage de Glycine ne lui avait jamais hurlé dessus jusqu'à présent et Petite Feuille n'aurait jamais pu imaginer l'intensité de cette douleur. Elle n'a pas de nom.
Ses oreilles bourdonnent et son pouls s'accélère, la terreur vient inscrire son poignard en quelques coups acérés. L'arrière train de la très jeune chatte s'abaisse et sa queue se glisse instinctivement sous son ventre tant elle est impressionnée par les hurlements et la crinière – qu'elle a toujours observé avec une si grande douceur – qui a triplé de volume.

« - TU CROIS QUE JE VOUS VOYAIS PAS, À PARTIR TOUS LES DEUX AVEC PAPA COMME SI J’EXISTAIS PAS ? À- À JAMAIS TE RETOURNER PARCE QUE- RAH !!
- A-arrête Glycine... si tu essaies de me faire peur, ç-ça marche pas... ! »

Un torrent de larme se déverse au fur et à mesure des mots de Nuage de Glycine, la personne qu'elle aime le plus au monde. Feuille peut voir son visage déformé par la colère, une colère profonde qui se dirige droit sur elle, qui l'accuse, de plein fouet, alors qu'elle n'a rien, absolument rien, pour se défendre.
Elle secoue la tête, emportée par l'incompréhension la plus totale. Petite Feuille est totalement incapable de comprendre ses mots ; « Papa ? Je ne comprends pas... je ne comprends pas ! Comment ça « comme si j'existais pas » ?! ». Petite Feuille pensait que son frère serait en colère parce qu'elle a refusé de devenir apprentie, parce qu'elle a été méchante avec Nuage de Tempête ou encore à cause de... de sa bêtise, l'autre jour. « Mes sorties avec papa, mais... Glycine a forcément été invité. C'est pas possible autrement... ! ».

« - Tu sais quoi, arrête de faire semblant et retourne pleurer sous les jupes de tes parents chéris. Ils doivent s’inquiéter de voir que leur chaton d’amour a disparu de la pouponnière. Et fou moi la paix, tu veux ? »

Ces derniers mots elle les prend comme on prendrait un crachat juste là, dans le coin de l’œil, qui glisse sur le museau. Si elle avait terriblement chaud, elle peut maintenant pleinement ressentir cette vague gelée vagabonder dans tout son être. La gueule ouverte sans réussir à piper mot, elle a seulement l'air ridicule, soudain.

Quelques secondes de pause s'installent entre eux. Un moment où Feuille laisse ses pensées se déverser en elle, faire les liens, décortiquer les paroles de son frère mais rien n'y fait : elle n'arrive pas à mettre la griffe sur le point exact de sa rage. C'est comme si elle le savait, sans réussir à le formuler.
Feuille ne le quitte pas des yeux, tout doucement elle déglutit et, de sa voix douce et basse elle commence avec ces quelques mots :

« - Nuage de Glycine je- … hum... Je n'arrive pas à comprendre. En fait, elle laisse échapper quelques larmes et sanglots, tu n'es pas en colère à cause du baptême ? J'ai cru que... que c'était ça... ou à cause de- bref. »

De sa patte gauche, prise de tremblements quasi-spasmodiques dû au surplus de charge émotionnel, Petite Feuille se masse le front avant de reprendre :

« - Si j'ai bien entendu... c'est parce que on est sorti avec papa. Mais là aussi je... je suis perdue. C'est impossible... papa t'a forcément proposé de venir avec nous ! J'en étais persuadée ! C'est... c'est évident qu'il te l'ai demandé !! »

C'est évident. C'est pour elle la chose la plus évidente en cet instant ; Petite Feuille n'était pas très heureuse à l'idée de faire des sorties – surtout au vu de ce qu'il c'est passé – car Glycine ne venait jamais. « Je pensais qu'il avait refusé ! Qu'il n'avait pas envie de nous accompagner !! ». Il ne peut pas en être autrement n'est-ce pas ? Leur père n'aurait pas oublié de faire la proposition à Glycine ?
Avec un regard plus déterminé cette fois-ci, Petite Feuille se rapproche de son frère. Elle voudrait lui adresser un geste de tendresse.

« - Et je ne fais pas semblant ! P-pourquoi je mentirais ? Et puis sur quoi d'abord, haw ? Et puis, non, je te foutrais pas la paix. On va pas rester comme ça haw... ! »

« On ne peut pas rester comme ça, coincés dans une situation si triste ! … Si ? »
Du bout de la patte elle sèche ses larmes, parce qu'il faut être plus fort que sa tristesse. Pourtant elles roulent encore.


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MessageSujet: Re: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty22.12.22 23:39

Toute cette situation lui brisait le cœur. Parce qu’il aimait sa sœur, parce qu’il aimait ses parents. Il aurait pu passer des lunes à essayer de se convaincre du contraire qu’il n’y parviendrait jamais, car la vérité était là. Nuage de Glycine avait envie de continuer à faire comme il avait toujours fait, quand Masque de Serpent partait avec sa sœur, seuls à seuls, sans explications, le laissant derrière. Il avait envie de prendre sur lui, de sourire bêtement et de faire comme si toute la situation ne l’impactait pas et ne l’avait jamais impacté. Comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Mais il n’y arrivait plus. Et voir sa sœur avoir peur de lui brisa quelque chose en lui, qui le poussa plus encore à continuer — à se convaincre lui-même qu’il était bien le monstre qu’il pensait être. De trouver une raison à pourquoi sa famille aurait pu le laisser derrière. À pourquoi ils ne l’aimaient plus. À pourquoi ils préféraient Petite Feuille à lui, et ne les aimaient pas de la même manière.
Parce que ça faisait toujours moins mal de savoir qu’il y avait une raison cohérente et logique (ici les actions de Nuage de Glycine) dans ce genre de situation. Ça lui faisait moins mal que de ne pas comprendre pourquoi. Toujours moins mal que de ne trouver comme seules explications que sa laideur et son genre mal foutu.
Maintenant qu’il avait fait peur à sa sœur — qu’il l’avait blessée — il ne pouvait plus reculer. Il s’efforçait d’articuler méticuleusement, non pas pour se faire comprendre ou garder son calme, mais pour s’assurer d’étouffer tous ces « haw » qu’il prononçait par automatisme, chose qui lui demandait une certaine concentration.

Arrête de mentir ! Je suis- je suis sur que tu le savais très bien !! Et moi je- moi j’attendais et je vous regardais partir et j’espérais juste que… que-- Non, tu sais quoi ? En fait, j’m’en fou !! J’ai pas la chance d’être joli comme toi, d’être aussi intelligent et d’être aussi logique, et bah tant pis ! Tant pis si pap- si Masque de Serpent il t’aime toi et pas moi. Je vais faire comme Nuage de Tempête il a dit : je trouverais ma propre famille à moi tout seul, et celle ci, personne me la volera. Jamais !

Il n’y croyait pas un seul mot. Il voulait juste que les choses redeviennent comme avant. Que son père s’occupe autant de l’un que de l’autre, qu’il les aime tous les deux tout autant. Que leur mère soit aussi présente pour lui qu’elle devait maintenant l’être pour Petite Feuille. Il voulait que sa sœur le rejoigne ici dans la tanière des apprentis, ou pire — aller voir Étoile Foudroyante pour lui demander de retourner à la pouponnière avec sa sœur aussi et tant pis !
Il voulait juste qu’on l’aime. Tant pis si le reste du Clan le prenait pour un fou, tant pis s’il les dégoûtait tous, tant que ses parents et sa sœur était là le reste n’importait plus.

Mais il était seul, dans cette tanière à la fois trop grande et trop petite. Et on attendait de lui qu’il soit un apprenti sage et indépendant capable de gérer ses problèmes tout seul.

Tu m’as promis que tu m’abandonnerais jamais, que tu serais toujours là, et tu m’as menti. Alors pourquoi je te ferais confiance, hein ? Pourquoi, Petite Feuille ? Moi, j’ai toujours tout fait pour toi. Mais ça, c’est fini.

Il lui tourna le dos pour retourner dans sa tanière et s’y morfondre à nouveau à longueur de journée.

Maintenant, laisse moi.

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MessageSujet: Re: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty23.12.22 13:00


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« Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] 1olh
Son frère ouvre la gueule, une fois encore pour cracher au visage de Feuille de terribles mots, qui la blessent, profondément. Les esprits s'embuent de colère et de tristesse mélangées, tandis que la neige recommence à tomber en silence.

« - Arrête de mentir ! Je suis- je suis sur que tu le savais très bien !! Et moi je- moi j’attendais et je vous regardais partir et j’espérais juste que… que-- Non, tu sais quoi ? En fait, j’m’en fou !! J’ai pas la chance d’être joli comme toi, d’être aussi intelligent et d’être aussi logique, et bah tant pis- !
- Mais c'est pas vrai, tout ça ! J'ai jamais menti !! Je-je... elle reprend son souffle. J'ai rien d'intelligent ou-ou de... de logique. Moi aussi, tout le monde me déteste, et tu le sais très- ...
- Tant pis si pap- si Masque de Serpent il t’aime toi et pas moi. Je vais faire comme Nuage de Tempête il a dit : je trouverais ma propre famille à moi tout seul, et celle-ci, personne me la volera. Jamais ! »

Sa gueule s'ouvre sur des mots silencieux. Les grands yeux de Feuille s'écarquillent, d'indignation, de terreur, de rage, mais en cet instant ils deviennent aussi le puits sans fond d'un déchirement et d'un chagrin qu'elle ne saurait soigner. C'est comme se prendre une énorme branche sur le crâne : c'est soudain, ça surprend, et ça brise la tête en deux morceaux qu'on ne sait pas comment recoller.
C'en est trop. Ce sont les mots de trop pour elle. Feuille ne pourra jamais accepter que son frère fasse parti d'une autre famille que la sienne, qu'il parte à la conquête d'une autre famille. Qu'il l'abandonne définitivement. Mais hélas, en cet instant son chagrin est si fort qu'elle ne peut que se taire, se résigner.
« Ah, j'ai envie de partir. ». C'est vrai, à quoi bon ?

« - Tu m’as promis que tu m’abandonnerais jamais, que tu serais toujours là, et tu m’as menti. Alors pourquoi je te ferais confiance, hein ? Pourquoi, Petite Feuille ? Moi, j’ai toujours tout fait pour toi. Mais ça, c’est fini. »

Alors, tout est terminé. Feuille s'assoit, lentement, et son regard suit Nuage de Glycine tandis qu'il lui passe à côté pour rentrer à nouveau dans la tanière.
Les larmes de la jeune chatte coulent sans discontinuité, mais plus aucun sanglot ne lui échappe. La douleur est si forte que Petite Feuille donnerait n'importe quoi pour que cette mascarade, ce grand cirque sans queue ni tête, prenne fin. « Mais ce n'est pas possible. ». Elle le comprend maintenant. Son propre frère la déteste, il ne veut plus d'elle, il la rejette catégoriquement. Un sourire emplit d'ironie prend forme sur le visage de Feuille ; « Glycine aurait sans doute été mieux, si je n'étais jamais née à ses côtés. Oui vraiment. ». Même si elle ne lui a jamais menti, la vérité est là : Feuille n'est pas une bonne personne, que ce soit pour Glycine ou qui que ce soit d'autre. C'est vrai, que son frère a toujours été présent pour elle, mais Feuille pensait sincèrement qu'elle l'avait été pour lui aussi. Son berceau d'illusion se brise et Nuage de Glycine n'aura plus jamais confiance en elle.
Incapable de l'aider, de l'épauler, de l'accompagner, Petite Feuille réalise qu'elle n'a fait que le blesser et qu'elle ne s'en est même pas rendue compte. Parce qu'elle a trop fait confiance à l'évidence. « Ce n'est... même pas la faute à papa. Je n'avais qu'à faire plus attention. Et maintenant c'est trop tard, les erreurs se payent. ».

« - Maintenant, laisse moi. »

De longues secondes passent entre eux. De longues secondes où Glycine est prostré, à l'intérieur de la tanière des apprentis et où Feuille est assise bien droite, lui dévoilant son dos et rien d'autre.
Elle se repasse en boucle ces dernières phrases. Elles forment comme un échos dans son crâne, elles font bourdonner ses oreilles sensibles, source originelle de tous ses malheurs.

« Je vais faire comme Nuage de Tempête il a dit : je trouverais ma propre famille à moi tout seul, et celle ci, personne me la volera. Jamais ! »

Petite Feuille se relève, sans même prendre la peine de se secouer pour retirer toutes les étoiles blanches qui s'amassent à nouveau. Les rafales de vent ballottent des amas de flocons sans ménagement ; une tempête de neige se lève. La lune doit déjà être là, quelque part dans le ciel, et Petite Feuille entend les bruit de pas de guerriers tout autours qui vont chercher un abri, mais surtout une place douillette pour la nuit. L'odeur des autres apprentis se déplacent, Feuille peut les sentir ; ils ne tarderont pas.

« - Si c'est vraiment ce que tu souhaites... dans ce cas, qu'il en soit ainsi haw. »

Le ton était monotone, glacé comme une nuit d'hiver. Mais Nuage de Glycine ne peut pas voir ses larmes, ni voir le creux, noir et vide, qui s'est formé dans sa poitrine.

Alors, sans un bruit, tel un fantôme, Petite Feuille s'en va en courant et disparaît dans le blizzard.


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MessageSujet: Re: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty07.01.23 18:16

Comment les choses avaient-elles pu aussi mal tourner ? Nuage de Glycine continuait de s’interroger sans cesse, retournant cette question dans sa tête encore et encore sans tous les angles depuis la minute où il avait été baptisé et où sa sœur l’avait laissé derrière. Tout était tellement injuste.

Sa sœur accepte ses propos, tout simplement. Il se retourne pour la regarder partir, les yeux brouillés de larmes — elle n’est plus qu’une tâche rousse floue dans son champ de vision. Il aurait voulu qu’elle s’y oppose ! Qu’elle lui prouve qu’il avait tort. Qu’elle ne le lâche pas. Qu’elle reste avec lui, comme elle l’avait promis.

Mais non. Elle accepte. Elle part. Elle retourne à la pouponnière.

Nuage de Glycine reste seul, à nouveau dans le silence, dans la tanière vide des apprentis.

Et soudain, il sent qu’il étouffe. Il ne comprend pas ce qui lui arrive — est-ce qu’il y a trop de larmes qui veulent sortir tout d’un coup ? Sa gorge se serre, l’air qui passe difficilement dans sa gueule pour entrer et sortir de ses poumons provoque un affreux râle pathétique et douloureux. Il a mal au cœur plus qu’il n’a jamais eu mal. Sa poitrine le brule, il cherche désespérément son souffle, se traine comme un idiot blessé jusqu’à son nid froid. Et il reste là à pleurer, à essayer de respirer, à attendre que ça passe.

Le monde extérieur qui s’étend devant lui, à l’entrée de la tanière, lui semble désormais entièrement hostile et terrifiant. Il a perdu ses seuls soutiens — ceux qui lui permettaient de vivre sans s’inquiéter de rien. Il n’a plus envie de bouger, plus envie de sortir.
À ce moment là, il n’a plus envie de vivre non plus. Nuage de Glycine voudrait disparaitre — et pourtant, il continue de lutter pour respirer, s’accrochant désespérément à sa petite vie ridicule.


Hors-RP : Out pour Glycine !

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MessageSujet: Re: « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine]   « Ah ! Durandal, comme tu es belle et sainte ! », peut-être que l'on ne brise pas, mais l'on tord [avec Nuage de Glycine] Empty08.01.23 23:32


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Il y a une harpe qui joue dans le fond.

Comme un crissement, lointain et spectral.

*

Petite Feuille laisse le froid envahir son corps tout entier ; il se glisse partout, prend possession, il parcourt absolument toute sa peau et se fraye un chemin entre chacun de ses poils. Par ses yeux il s'infiltre, son museau, sa gueule entrouverte. De ses griffes acérées il lacère son estomac fragile et coincé.

*

Il fait déjà nuit. Petite Feuille a le cerveau gelé.

*

[« Peut-être que je l'ai cherché finalement, l'aboutissement était incertain et je suis maintenant le propre reflet de ma haine, réceptacle sans couleur d'une voix qui se perd, bestialité et animosité. Ô ! Durandal ! Tu m'as tout pris ! J'ai perdu la bataille, mais en l'instant où j'ai posé la patte sur ce sol mouillé, la certitude avançait son poids et sa masse ; ris, ris aux éclats ! Ça n'a aucun sens, enfin ! Kuro arrive ! »]

« - Kssksksks... ! Haha ! Hahahahahaha ! HA HA ! Hahaha ! … haaa ! »

*

Ses yeux exorbités fixent la sortie du camp. Ils sont rouges.

Il est assit juste devant, tout le monde dort à présent.

Le fantôme s'enfuit, ses malheurs derrière lui le rappellent.

*

De toutes ses forces il grimpe au tronc de l'arbre. Ses coussinets suintent, ses griffes s'entortillent.

« - Ah ! C'est comme ça ! Alors c'est comme ça !! »

Bien sur, Petite Feuille glisse et tombe sur le dos. Elle le savait très bien. Mais la neige !
Mais la neige a amortit cette chute à l'inouïe ampleur ; apparaît devant ses yeux étourdit le visage de sa mère. Gronde-moi ! Gronde-moi, griffe-moi le visage ! Étonnante vision d'avenir.
Peut-être voulait-elle en finir.
Mais la neige.

Feuille se relève doucement, toute tremblante.
Cela fait des heures qu'elle est partie. Oh elle n'est pas partie bien loin, mais la Lune – grande mangeuse de couleur – dans le ciel la regarde derrière les nuages de la tempête. Le vent fouette tous les corps, la neige crève les yeux.
Fantôme murmure :

« - Mais pourquoi ? »

La plainte aiguë se transforme : elle hurle et sanglote, toute seule dans la forêt. Sa voix perce le champ du silence, celui des animaux et du monde de la nuit, mais ne parvient pas à briser l'armure du blizzard.
Feuille est seule.

*

En larme, voici le fantôme qui revient à faibles pas. Ses larmes ne le quittent plus et il trébuche une fois, deux fois dans la neige, laissant ses naseaux sombrer lamentablement dans la poudreuse. Mais il se relève, continue son chemin, jusqu'à la pouponnière où il s'effondre et se roule en boule.

Bientôt, l'aube se lèvera.


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