Il avait neigé, cette nuit là. Puis, au petit matin, il avait plu. Ça n’avait pas duré très longtemps, simplement assez pour faire fondre la neige, et pour humidifier tout le territoire. Le temps s’était refroidi à nouveau, repassant dans les négatifs. Puis les marais s’étaient transformés en patinoire.
Voilà presque deux lunes que Grenouille avait été attaquée. Ses cicatrices étaient désormais bien guéries, mais toujours aussi visibles. Elle les garderait sur le corps à tout jamais. Des cicatrices de guerrier trop badass, comme disait Crocs. Les os de sa patte s’étaient ressolidifiés dans un angle très légèrement anormal, mais si l’on de regardait pas de près, c’était imperceptible. Seule sa démarche toujours quelque peu claudicante et la marque du sale coup de crocs qui l’avait blessée trahissait encore que quelque chose n’était pas normal. Pour son œil, elle avait abandonné tout espoir de retrouver la vue.
Et c’était là, le problème, pour Grenouille. Avant son accident, ses talents à la chasse avaient fait sa fierté. Très jeune, elle avait capturé un corbeau d’elle-même, puis n’avait cessé de progressé, alors qu’elle s’entraînait pourtant seule. Rarement passait un jour où elle rentrait au camp la gueule vide. Graciée d’un pelage qui la camouflait particulièrement bien dans la pinède, d’une petite taille qui la rendait rapide et discrète, et de pattes puissantes qui lui permettaient de réaliser des bonds prodigieux, c’est comme si elle avait été faite pour devenir chasseuse.
Aujourd’hui, elle n’y arrivait plus. Évaluer les distances était devenu impossible. Grenouille sautait soit trop loin, soit pas assez. Parfois, elle se prenait des arbres en pleine tête. Mais « abandonner » ne faisait pas parti du vocabulaire de la guerrière. Elle avait réussi à devenir une bonne chasseuse sans l’aide de personne, en s’entraînant toujours seule. Elle réussirait à le redevenir à nouveau.
Alors elle se mit en quête d’une proie, traversant son territoire à pas feutrés pour n’alerter aucune créature qui pourrait trainer dans les parages.
Un craquement raisonna sous les sapins, et Grenouille n’en était pas responsable. Elle tourna la tête, lentement, pour poser les yeux sur une souris grise, trop occupée à grignoter la graine de ce qui avait un jour été une baie pour la remarquer. Elle prit position, prenant le temps d’évaluer au mieux, comme elle le pouvait, sa distance qui la séparait de la souris. Elle utilisa l’environnement entre eux pour essayer de calculer. Il y avait… 3/4 branches tombées au sol, de taille moyenne. Cela devait représenter 5 ou 6 queues de renard. Elle se rapprocha de quelques pas, et bondit.
La réception fut catastrophique. Elle ne s’attendait pas à ce que le marais soit entièrement gelé. Elle se ramassa au sol dans un fracas qui avait du réveiller toute la pinède, glissa sur plusieurs mètres, seulement pour être arrêtée dans sa course incontrôlable par un obstacle du nom de Brasier Caniculaire, son cousin.
Elle releva la tête, quelque peu sonnée, s’excusant d’un « ohhhlala, désolée Brasier, t’as vu comment ça glisse ? C’est fou ! » puis baissa les yeux vers ses pattes, sous lesquelles s’agitait une petite souris qui s’époumonait pour pousser des cris aigus de désespoirs. Malheureusement pour elle, son sort était scellé.
— WOAH, j’l’ai eue !! T’as vu ça ?
Un enthousiasme sans doute un peu trop marqué, pour une guerrière qui venait d’attraper une vulgaire souris. C’était digne d’une apprentie qui venait de capturer sa première proie — ça lui rappelait la grenouille qu’elle avait capturé, avec Grassette Tremblante. C’était une émotion similaire, qui la renvoyait près de 20 lunes en arrière.
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#6C7B54 VOLGA PURÉÉÉÉÉÉÉ
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Grenouille par le talent de Lou Mon merveilleux cadeau d’anniversaire, par Nixouille !! Le plus doux des Secret Santas, merci Lou Cadeau de reine des GIF de PB j’ai été gâtée ! Grenouille par Chicken
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Par Sheela
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Porte-Bonheur
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Carte d'identité Âge: Description du personnage: Mentor/apprenti: Nom du professeur ou de l'élève.
Voilà plusieurs jours qu'il avait fait la rencontre des chats d'autres clans, ou d'autres tribus, au Chemin du Tonnerre. L'arrivée de Petit Pigeon avait été un fiasco, et le roux avait été limité dans ses réprimandes par les chats adverses. Ces cons se permettaient de donner leur avis sur un chaton qui n'était même pas le leur. Ils n'avaient rien à dire, pourtant c'était les premiers à ouvrir leur gueule. M'enfin, ils avaient finis par rentrer chez eux, et eux aussi. Petit Pigeon s'était fait engueulé une fois revenu au camp, mais pourtant, il n'avait pas réellement l'air d'avoir comprit la gravité de son action. Eh, c'était plus son problème, il était pas son père et n'avait pas à s'inquiété de son éducation. Grenouille et Crocs Féroce avaient été les premiers à vouloir récupérer la garde; c'était leur problème.
Ce jour-là, il s'était extirpé du camp pour traîner sur le territoire. Il avait fait le tour des frontières les plus proches, alors que le soleil grimpait à vive allure dans le ciel. Il s'était une nouvelle fois retrouvé près du Chemin du Tonnerre. Il avait étudié les carcasses de voitures, qui avaient disparues pour certaines, bien que d'autres avaient prit leurs places. Il était resté là un petit moment, alors que le calme irréaliste du Chemin du Tonnerre accompagnait ses réflexions. Il avait aussi étudié la zone calcinée, qui n'était même plus si visible maintenant que la neige la recouvrait entièrement. Il s'était permit d'attendre Rusty, sans jamais le voir arriver. Il avait encore quelques questions pour lui, par rapport aux monstres, principalement.
Il s'était donc décidé à rebrousser chemin, se glissant dans les marais. Il avait été accueillit par un sol entièrement gelé. Brasier Caniculaire avait glissé, s'était presque pété la gueule, mais avait réussit à éviter la chute en rapprochant son corps du sol. Il était resté coincé là plusieurs minutes, avant d'essayer de bouger et de trouver une solution. C'était impossible, la seule façon de tenir sur les zones de glace était de sortir les griffes. Alors il s'était battu pendant une période bien trop longue pour trouver ses repères. Il avait traversé sur la pointe des pattes, étant bien trop peu à l'aise, profitant des zones d'herbes pour reprendre son souffle. Finalement, quand il commençait à croire qu'il comprenait, il se prit un énorme bélier dans le torse.
« - MERDE! »
Le choc le fit danser, alors qu'il titubait pour rester debout, écartant ses quatres pattes comme un chaton apeuré pour se maintenir debout. Finalement, sa bataille fut veine, car il tomba lourdement sur la glace. Redressant la tête, il essayait de comprendre ce qu'il venait de se prendre. Il s'apprêtait à pester et à vider son sel sur la personne à l'origine de tout ça. Mais il referma bien rapidement sa bouche en découvrant Grenouille, sa cousine, étalée au sol. La jeune brune s'excusa, avant de découvrir qu'elle avait réussit sa prise. Le roux s'était redressé, chassant les rares gouttes de son pelage d'un revers de la patte en rigolant. Son rare était sincère et gras; il n'était pas du tout en colère, et très amusé de la situation. Simplement parce que c'était Grenouille. Si cela avait été quelqu'un d'autre, il lui aurait refait le visage.
« - Aha, j'vois ça Grenouille! Félicitations, comme quoi la meilleure chasseuse n'a rien perdue! Mais bon, la prochaine fois m'prend pas pour ton coussin.. »
Dit-il dans un rire sincère. Mais il mentait. Grenouille avait perdu de ses capacités depuis l'accident; avant, c'était impossible pour elle de revenir les mains vides. Et aujourd'hui, elle était en galère pour attraper une souris. Il avait essayé de comprendre ce qu'il arrivait à sa cousine, et ne pouvait concorder la chose qu'avec l'agression qu'elle avait vécue. Était-ce sa patte qui lui empêchait sa dextérité passée? Son œil, dont la cicatrice découpait le travers? Elle ne semblait pas avoir perdue la vue, et elle-même disait qu'elle voyait encore. Mais il y avait quelque chose, si ce n'était pas son œil, c'était autre chose. Un traumatisme?
Il s'était secoué pour chasser ses réflexions. Il n'était pas guérisseur, ce n'était pas à lui de s'inquiéter des problèmes des autres, même si cela concernait sa cousine. Il était très mauvais en ça, alors il perdait son temps à essayer de comprendre.
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