Sortie de Route ! [RP pour tous]

Nuage du Matin avait entendu le son de loin. Il était suffisamment fort et étrange pour qu'il se distingue des autres sons de la forêt. C'était comme lorsque la saison de feuilles vertes revenaient et qu'on entendait pour la première fois depuis longtemps les bruits des bipèdes qui griffes les arbres pour les couper. Mais ici, c'était un son qu'on entendait jamais.

Le jeune mâle c'était dit qu'il faudrait aller voir de quoi il s'agissait, effrayé mais curieux. Par chance, une patrouille était organisée et il demanda la permission d'en faire partit. Ils se mirent en route direction le chemin du tonnerre. Il avait neigé la veille et le froid avait rendu cette pellicule blanche dure et glissante. Chacun de ses pas faisait craqué le manteau blanc et il s'y enfonçait pas à-coup. Si bien qu'il finit par prendre la décision de marcher dans les traces des autres guerriers.

Lorsqu'ils trouvèrent enfin la provenance du vacarme, le spectacle en valait le détour. Un monstre aussi gros que ceux qu'il avait vu avec Nuage de Bourgeon était en travers du chemin du tonnerre. D'autres plus petits étaient venu se cogner contre lui. Mais cela faisait assez longtemps que c'était arrivé pour que les bipèdes aient déserté la scène.

Ce qui était tout aussi impressionnant, c'était le nombre de chats qui étaient présents. Nuage du Matin reconnu Jolie Rafflésie : la guérisseuse de l'ombre, Vent du Nord : la guérisseuse du vent bien qu'il n'était plus si sûr que ce soit elle et des guerriers du clan du vent, de l'ombre et de la rivière dont il avait oublié les noms. C'était presque qu'une assemblée des clans.

" Salutation ! "

Dit-il en arrivant avant d'entendre Jolie Rafflésie s'en prendre à Vent du Nord. Elle ne faisait donc bien plus partit des clans. Etait-elle devenue une solitaire ou avait-elle rejoint la tribu de Flair ? Nuage du Matin n'aimait pas ce ton que la guérisseuse prenait. N'était-elle pas sensé faire la paix plutôt que la guerre au vu de son rang. Il aurait aimé la défendre mais il ne se sentait pas légitime.

" On est en terre neutre ... "

Marmonna-t-il. Il avait peur qu'on l'entende mais d'un coté il voulait que ce qu'il dise soit entendu pour détendre l'atmosphère.

Hrp:

SORTIE DE ROUTE !

ft. Les Clans

Depuis quelques jours, la neige n'arrêtait pas de tombée; parfois entre-coupée par de la pluie. Le ciel n'arrivait visiblement pas à se décider. Pour le malheur de beaucoup, ces intermittences entrainaient un verglas important sur d'énormes parties de Cerfblanc. Le plus grave, de ce qu'il avait entendu, c'était sur le chemin du tonnerre. Un des guerriers avait remonté l'information que des monstres s'écroulaient sur les bords du Chemin du Tonnerre, en boucle, depuis cette nuit. Il n'y avait porté aucune attention, ne trouvant aucune utilité à se rendre là-bas par curiosité. C'était des monstres, tout le monde savait que leur esprit était limité, alors que le sol glisse sous leurs pattes rondes et qu'ils ne savent pas comme réagir n'étonnait pas le roux.

Alors, cette journée-là, alors que certains n'attendaient qu'une excuse pour aller rendre visite aux monstres accidentés, lui, avait décidé d'éviter les patrouilles près du Chemin du Tonnerre. Si bien qu'il se retrouvait sans rien à faire pour une grosse partie de la journée. La neige était énormément tombée dans la nuit, si bien qu'il avait presque eu du mal à sortir de la tanière. Il remerciait sa taille et sa carrure, il avait servit de véritable chasse-neige pour ses camarades à l'aube. Avec les passages, la neige du camp s'était tassée, rendant la zone plus facile d'accès; mais aussi plus traître et glissante par endroit. Il avait presque faillit se péter la gueule lorsqu'il sortait du petit coin.

Assis dans un coin du camp, il avait été hélé par Jolie Rafflésie, la guérisseuse. Elle lui expliqua rapidement qu'elle sortait pour une cueillette, et qu'elle avait besoin du grand roux pour l'accompagner. Visiblement, elle, ne pouvait plus accéder aux branches les plus hautes de certains buissons, et c'était compréhensible vu l'état de sa patte. En y lâchant un regard, il sentit de la colère lui grimper les tripes. C'était à cause de Branche Pâle, que la pauvre jeune avait perdue tout ses espoirs de devenir une grande guerrière. Son visage s'était déformé en colère, avant de lâcher un soupir en se souvenant que justice avait été rendue. Même si pour lui, Branche Pâle s'en était plutôt bien sortie. Elle aurait mérité de vivre une vie triste en finissant inapte, elle aussi.

Mais Brasier Caniculaire avait accepté de suivre Jolie Rafflésie, sans broncher. Il l'appréciait bien, cette femelle. Mais dès qu'ils sortirent du camp, le roux comprit à quelle point la tâche serait finalement plus compliquée que prévue. La guérisseuse disparaissait presque dans les montagnes de neige qui couvraient le territoire. Évidemment, le camp avait été tassé, et l'entrée aussi en grosse partie, mais une fois éloigné des sentiers battus, la neige était entière. Le guerrier avait calé son rythme sur celui de sa camarade, gardant un œil sur elle du mieux qu'il pouvait, le pelage calico de la femelle se détachant de la neige immaculée.

Alors qu'elle lui disait qu'elle n'allait pas le retenir trop longtemps, sa phrase se perdit en un cri. S'arrêtant dans un sursaut, ses muscles s'étaient tendus, s'attendant à ce qu'il y ait un problème. Détournant la tête, il scanna la zone pour comprendre ce qu'il se passait; Jolie Rafflésie n'était plus là. Il se tournait dans tout les sens, à la recherche de la guérisseuse. Et merde.. Elle avait été enlevée par un oiseau? Levant les yeux, il ne voyait rien dans le ciel. Avant de redescendre son regard sur le sol, et de voir où la chatte avait disparue: dans la neige.

Brasier Caniculaire pouffa, avant de lâcher un rire court et gras à gorge déployée. Soufflant bruyamment, il secoua lentement sa tête pour calmer ses nerfs.

« - Ah bah! Tu t'es faite bouffée par la neige! »

Il se pencha en avant, enfouissant son visage dans la neige pour saisir Jolie Rafflésie par la peau du cou. Bizarrement, il fut d'une délicatesse inattendue. Il ne serrait pas, et semblait retenir sa force. En réalité, c'était par peur de répéter ce qu'il s'était passé avec Regard de Braise. Mais ce n'est pas pour autant qu'il la relâcha dès qu'il l'avait extirpée de la neige. Il la gardait entre ses crocs, la portant comme un pauvre chaton. On pouvait voir le sourire qui déformait ses babines, aussi discret qu'il pouvait le garder. En réalité, il se disait que ça serait plus rapide de la porter que d'espérer qu'elle arrive à se mouvoir dans la neige.

« - Heureusement qu'le "grand chat comme moi" est là! Allez, bouge pas. On ira plus vite comm' ça! » Articula-t-il entre ses crocs.

Il redressa la tête, portant la guérisseuse comme une gosse. En scannant la zone, il était presque sûr d'avoir repérer du mouvement derrière eux. Plissant les yeux, on pouvait sentir un grondement naître dans sa gorge. Mais il fut coupé court, un bruit sourd retentit, et une odeur métallique s'éleva entre les arbres. Le roux redressa la tête, la guérisseuse pendant toujours entre ses crocs. Les oreilles hautes, il essayait d'identifier la source du vacarme, ça venait du chemin du tonnerre. Roulant des yeux, il relâcha ses muscles. Encore un monstre qui s'était cassé la gueule. Rien d'intéressant. Il s'apprêtait à remettre son attention sur ce qui les suivait, mais Jolie Rafflésie lui rappela son existence en demandant à aller voir ce qu'il se passait. Il souffla de la truffe, preuve de sa flemme et de son inintéressement. Mais quand la guérisseuse lui souligna qu'il y avait peut-être des blessés, il soupira longuement, avant de se mettre en marche. Mais ce n'était pas pour autant qu'il la reposa, si elle voulait aller y jeter un œil, plus vite ils iraient, plus vite ils repartiraient. Plus vite ils enquêteraient sur ce qui les suivaient depuis bien des minutes maintenant.

Mais c'était toute une autre scène qui se dévoila sous ses yeux lorsqu'ils arrivèrent aux abords du chemin du tonnerre. Balayant l'endroit de son regard ambré, il fut étonné de voir les monstres enfoncés les uns dans les autres, certains retournés, d'autres avec la gueule de travers. C'était bien plus impressionnant qu'il ne l'aurait cru. Et ils étaient si nombreux, amassés les uns sur les autres comme des Maximonstres. Et ce n'était pas tout; il y avait bon nombre de chats. Il reconnu Vent du Nord et Doux Alizé, du Clan du Vent. Il y avait Chardon Marbré, Cœur de Murène et Lueur d'Espoir, du Clan de la Rivière.

Brasier Caniculaire lâcha son fardeau, lui offrant la chance de remettre ses quatre pattes au sol. Enfin, trois pattes et demi. Il en profita pour renifler l'air, s'approchant avec sa guérisseuse des multiples matous de tout horizon. Bizarrement, l'odeur de Vent du Nord et de Doux Alizé n'était plus aussi forte que celle du Clan du Vent, ce qui lui fit arqué un sourcil.

« - Bonsoir à tous. » Dit-il en sifflant toujours autant.

A peine Jolie Rafflésie avait retrouvé sa liberté de mouvoir, qu'elle s'attaquait déjà à la guérisseuse balafrée du Clan du Vent. Elle la pointait de la griffe, lui demandant ce qu'elle faisait sur les terres claniques. Et qu'elle n'était plus des clans. Brasier Caniculaire pencha la tête, en regardant sa camarade avec une lueur d'incompréhension. Vent du Nord n'était plus clanique? Donc elle n'était plus du Clan du Vent? Il ferma les yeux, comprenant enfin pourquoi son odeur, ainsi que celle de Doux Alizé, étaient si peu prononcées. Les deux chattes avaient quittées leur clan? C'était autant la merde du côté des Venteux?

Finalement, un nouvel intervenant se fit remarqué; un apprenti du Clan du Tonnerre, qui semblait être accompagné vu l'odeur qui le suivait. C'était Nuage du Matin, de souvenir. Il en avait entendu parlé à l'une des assemblées des clans, y'a bien quelques lunes. Il le salua d'un signe de tête, ne soulevant pas forcément sa remarque. Jolie Rafflésie était adulte, elle pouvait bien se gérer seule, il n'avait pas à la reprendre ou à l'arrêter. Il restait seulement à côté d'elle, dressé de tout son long, haut sur pattes et particulièrement large et musclé. Il ressemblait à un putain de clébard de combat, attaché à une laisse invisible que tenait la calico à la patte tordue.

SORTIE DE ROUTE !

ft. Les Clans

Bizarrement, la journée n'en avait pas finie avec ses lots de surprise. Le roux se tenait à côté de Jolie Rafflésie qui semblait vouloir débuter les hostilités avec les deux échappées du Clan du Vent. Brasier Caniculaire ne trouvait rien à dire, et se tenait simplement en support à côté de sa guérisseuse. Si la défigurée de Vent du Nord, ou n'importe qui de l'assemblée, voulait s'en prendre à Jolie Rafflésie, il serait au premier rang pour réagir à temps. Il avait l'air un peu perdu, à vrai dire. Sociabiliser n'avait jamais été son truc, et bien que depuis certains temps il semble sortir de sa coquille, il était toujours un peu mal à l'aise.

Mais tout s'accéléra dans sa tête quand une petite voix s'éleva de devant lui. Il ne voyait pourtant rien? Baissant lentement son regard sur ses pattes, il y découvre Petit Pigeon, qui se présente en beuglant. Le guerrier plaqua ses oreilles sur son crâne, alors que ses sourcils se froncent d'avantage. Qu'est-ce que ce petit con faisait ici? Qui l'avait laissé sortir? Pourquoi était-il là, si loin du camp? C'était donc lui, la sorte d'impression d'être suivi qu'avait eu le roux; ils avaient vraiment été suivis par Petit Pigeon. Il était inconscient; personne ne pouvait faire confiance à leurs adversaires de toujours. En plus, il faisait terriblement froid, et la neige était épaisse, il aurait pu se blesser, voir même mourir. Et s'il tombait malade? Il n'y survivrai pas.

Redressant l'une de ses grosses pattes, qu'il écrasa légèrement sur le chaton, il attrapa Petit Pigeon par la peau du cou, et le souleva du sol. Levant sa patte au dessus de sa tête pour pouvoir fixer le chaton dans les yeux, il grommela, alors que sa gorge vibrait dans un râle. Il avait déjà bien assez à faire avec Jolie Rafflésie, il n'avait pas le temps de s'occuper d'un chaton suicidaire. Encore moins d'un des mouflets de Branche Pâle. S'il voulait se faire tuer, il pouvait aller trouver d'autres témoins.

« - Mais putain, qu'est-ce que tu branles ici P'tit Pigeon? » Un langage fleuri qui venait faire siffler sa langue.

Remontant les bretelles du petit, il avait totalement oublié qu'ils étaient devant des spectateurs de différents horizons. Qu'allaient penser les clans? Tout le monde savait qu'il était inconscient de laisser un chaton quitter le camp. M'enfin, peut-être penseront ils que les apprentissages de l'Ombre commençaient de plus en plus tôt, et que c'était pour ça que leurs guerriers étaient aussi robustes. Sa queue s'agitait de droite à gauche, alors que son visage se déformait dans une grande colère; même si l'on voyait l'incompréhension et une certaine note de crainte dans le fond de ses prunelles. Comment il expliquerait ça à Grenouille, s'il revenait avec le cadavre congelé de Petit Pigeon? Tenant toujours le petit en l'air, il ne le reposerait pas au sol de ci-tôt. Pas avant d'avoir eu une explication, et d'avoir fait comprendre au gosse la gravité de son action.

Et très rapidement, le calme bascula vers le chaos, sans crier gare. Une grande guerrière de la Rivière à l’air suffisant la corrigea sur le nom de Lueur d’Espoir, ce à quoi Vent du Nord lui répondit par un remerciement d’un hochement de tête, avant de répondre simplement à Chardon :
— Ils bougeront pas. Ils vont rester là et un jour ils vont disparaitre comme si de rien n’était. Il restera que les traces de patte.
Elle sentit sa sœur derrière elle, et un souffle dans son pelage qui lui laissait comprendre qu’elle était en train de parler. C’était sûr, elle l’avait appelée « Ventoutou » devant tout le monde. Elle avait bien reconnu le souffle rythmé de trois syllabes. Elle n’avait même plus besoin de l’entendre. À l’idée que tout le monde ait entendu le surnom d’enfance que lui avait donné sa sœur, elle sentit ses joues s’empourprer.

D’un seul coup, le petit rassemblement se transforma en assemblée. Jolie Rafflésie débarqua portée comme un chaton par un gros matou du Clan de l’Ombre. Par réflexe, la guérisseuse gonfla son pelage, tendue par la présence du guerrier de l’Ombre. Elle fit un pas pour se rapprocher de sa sœur. Rafflésie, fidèle à elle-même, se mit à pester à la présence de Vent du Nord ici même. Un chat du Clan du Tonnerre débarqua à son tour, prenant soin de faire remarquer à la guérisseuse de l’Ombre qu’ils étaient en terre neutre.
Vent du Nord se mit à rire.
— J’sais pas quel Clan a été assez fou pour revendiquer le chemin du Tonnerre mais j’étais pas au courant !

Elle s’apprêtait à demander à tout ce beau monde qu’est ce qu’ils foutaient tous ici, quand un chaton fit irruption.
Un chaton.
Loin de tous les Clans, près d’un chemin du Tonnerre. À en juger par la réaction des chats de l’Ombre et par son odeur, il n’y avait pas de doute quant à son appartenance. La vieille chatte bicolore fronça les sourcils d’un air mauvais.

— Vous avez laissé un chaton venir jusqu’ici ? pesta-t-elle, tout en s’approchant du petit. Elle réprima un « mais vous êtes complètement cons ? » parce que, quand même, il fallait surveiller son langage devant les chatons.

Sortie de Route !

Lueur de Poire ?! Le guerrier agita les moustaches, il aurait répliquer si Cœur de Murène ne le faisait pas en cet instant. Il dressa vers elle son oreille valide, ronronnant doucement. Une autre femelle était arrivée, les saluant et le guerrier s'attarda sur elle. Elle n'y voyait guère, comme lui. mais sa proximité avec l'ancienne guérisseuse du Vent autant que leurs odeurs lui laissait savoir qu'elles étaient proches. Chardon repris parole mais le guerrier blanc se contenta de se serrer discrètement à Cœur de Murène. Rêvait il où elle était un brin tendu ? Guère temps de la questionner que deux autres félins, du clan de l'Ombre cette fois, arrivèrent ... Et La guérisseuse tricolore du clan des pins semblait de bien mauvaise humeur. Il fut surpris par une autre odeur. S'était donc un rendez vous clanique ? Ne manquait que le Vent finalement non ? Puisque les deux chattes n'y appartenaient plus ? Il agita la queue, un brin nerveux.

- Inutile de se battre ici, on es tous là pour la même chose non ?

Jeter un bref regards aux monstres, s'assurer que leur arrêt n'était la source d'aucun danger. C'est en voyant soudain un chaton surgir que le pelage du guerrier se gonfla. Un chaton ! Par ce temps ! Il riva son unique œil valide sur la guérisseuse de l'Ombre, comme pour lui faire sentir qu'elle avait mieux à faire que de s'attaquer à Vent du Nord. Puis il observa le petit, tout en enroulant sa propre queue autour de Cœur de Murène dans un geste qui voulait la retenir. il savait que la situation allait mettre sa compagne en colère. Heureusement, Chardon Marbré détourna l'attention du félin qui répliqua à son neveu.

- Certes mais il est important que ça ne dégénère pas.

Une bataille là, par ce froid ... Et avec deux guérisseuses en plus, car même si Vent ne l'était plus pour le clan du Vent justement, il savait que la femelle n'avait pas perdu son savoir pour autant. Ca ne se perdait pas comme ça. Et puis, la femelle s'était approchée du chaton, comme pour vérifier son état mais à voir le petit furieux entre les pattes de Brasier Caniculaire. Aucun doute, il était pour le moment en pleine forme.

- Bravo Petit Pigeon, voilà ta première assemblée ... Et peut-être aussi la dernière.

Une assemblée imprévu certes mais le guerrier handicapé espérait que sa remarque apporterait un brin de légèreté. Il se tourna toutefois vers Cœur de Murène, perdant en partie son équilibre dans le geste, ce qui le fit grimacer. Sa patte folle par ce temps était une traîtresse ...

Vent du Nord ne se laissa pas démonter par la remarque agressive de Jolie Rafflésie. Elle avait de la répartie mais surtout, elle avait raison. Aucun clan ne pouvait revendiquer cet endroit comme étant le sien. Mais contrairement aux assemblés de pleine lune, il n'y avait aucune trêve en ces lieux. Aussi était-il plus urgent que jamais de détendre l'atmosphère pour que cela ne dégénère pas. La femelle blanche aurait le dessus sur son ancien homonyme du clan de l'ombre mais celle-ci semblait férocement gardé par un grand baraqué, Brasier quelque chose. Un grand bourrin qu'il valait mieux ne pas agacer.

Mais comme arrivé par magie pour détendre ou aggraver la situation, un chaton surgit entre les pattes du roux. Il ne l'avait pas encore vu aux assemblés. Et à raison, il était encore trop petit pour devenir apprenti. Un chaton hors du territoire et en situation aussi dangereuse, c'était intolérable. Sa fourrure se hérissa sur son dos et il ne fut pas le seul à réagir de la sorte. Vent du Nord semblait offusquer et un chat du clan de la rivière fit une remarque pour essayer de calmer le jeu. Clan de la rivière qui ne mettait pas à l'aise Nuage du Matin, il les évitait soigneusement aux assemblés.

Il fit un petit signe de tête à Petit Pigeon mais il ne savait pas comment réagir. C'était grave qu'il soit là, ce n'était pas le moment d'essayer de se montrer gentil. Et il ne voulait pas le réprimander car il avait peur de la réaction du gros matou qui pourrait soulever Nuage du Matin comme il l'avait fait avec le chaton tant il était fin.

" C'était inattendu ... J'en connais un qui va avoir des ennuis ... "

Puis il regarda Lueur d'Espoir.

" La dernière, à ne pas en douter. "

Il se sentait si mal à l'aise et ça devait se voir.