Sortie de Route ! [RP pour tous]

Sortie de Route !

La veille déjà, cerfblancs s'était réveiller sous une fine couche de neige et les flocons, s'ils avaient cesser leurs chutes en journée, étaient revenus plus fort avec le soleil couchant. La nuit s'en était suivie. Glaciale. A l'aube, le premier crissement de pneu ... Et avec lui, le monstre géant se déroulant sur les deux voies du chemin du tonnerre. Puis, tel le tonnerre, s'en était suivi un vacarme invraisemblable et des nuées de deux pattes quittant le ventre des monstres pour marcher de long en large le long de la route. Il faudrait un peu de temps, que la neige s'en aille un peu, que les températures remontent, juste légèrement.

En attendant ce jour là et pour les deux trois jours qui suivraient, les félins curieux auraient l'occasion d'approcher des monstres. Certains étaient mal en point, leurs fourrures de métal toute froissée sur leur museau. D'autres juste abandonner là.

Rien de si extraordinaire pourtant, juste un accident au milieu de l'hiver.

Cœur de Mimosa était partie depuis tellement longtemps de la Tribu qu’il n’y avait plus aucune trace de son passage. C’est comme si elle n’avait jamais été là — en tout cas pas assez longtemps pour que l’environnement se souvienne de sa présence. Vent du Nord le savait : au Clan du Vent, malgré son départ, elle était toujours là, un peu partout. Les jeunes pousses qu’elle avait planté en automne devraient fleurir aux premières chaleurs du printemps qui arriverait bientôt. L’antre des guérisseurs était sans doute encore organisée comme elle l’avait laissé en partant. Toutes ses plantes s’y trouvaient encore.

Elle avait tout laissé derrière pour Papillon, pour qu’elle ne manque de rien. Alors, elle, de son côté, devait repartir de zéro. Il n’était même plus question de renflouer le stock de plantes de la Tribu, mais de le créer.

Évitant, pour l’heure, les terres claniques, Vent du Nord du se limiter aux territoires qui n’appartenaient (encore) à personne. Elle longea pour chemin du Tonnerre pendant de longues minutes, cherchant sous la neige tout ce qui pourrait lui être utile. La route était étrangement calme, remarqua la guérisseuse, mais ce n’était pas pour lui déplaire. Non pas qu’elle les entendait venir, mais les vibrations qu’ils créaient au sol et leur lumière aveuglante étaient des plus désagréables.

Sa traversée la mena jusqu’à un plant de pissenlit, dont les feuilles lui seraient bien utile… et à un chat, du Clan de la Rivière. Elle reconnut le frère de Nuage de Poulpe, et fils d’Étoile Déchirée, sans pour autant parvenir à remettre un nom sur ce dernier. Il fallait dire qu’elle ne s’y était jamais vraiment intéressée.
Elle s’approcha de lui, jetant au passage un coup d’œil aux monstres échoués sur le bas côté, mais sans s’y attarder. Elle avait déjà vu ce genre de choses, lors des hivers précédents, ou des jours de pluies torrentielles en été. Son ancienne position l’ayant amenée à voyager ici et là sur tout leur territoire, elle avait eu l’occasion de voir bon nombre de choses.

— J’ai b’soin du pissenlit, fit-elle en pointant la feuille enneigée qui dépassait de sous la patte du grand mâle calico. T’es assis dessus.

Sortie de Route !

Chardon Marbré était passer ici il y à peu, Lueur d'Espoir en était certains. Lui n'aurait pas du spécialement le suivre d'ailleurs, mais le guerrier claudiquait quand même dans les traces de son neveu, après tout, il avait demander à Cœur de Murène de le rejoindre. un peu hors du camp, qu'ils soient ensemble, au calme. Mais avec la neige qui retombait à nouveau, doucement, et le silence à mesure qu'il approchait du chemin du tonnerre, Lueur d'Espoir était en train de se dire que s'était beaucoup trop calme justement. Il avait beau être sourd d'une oreille, avec l'autre, il percevait trop bien ses propres pattes qui avançaient péniblement, son propre souffle. même la neige aurait presque pu faire du bruit en tombant. Et pourtant, contrairement à un peu plus tôt, le vent était presque tombé. Le froid un peu moins mordant. Le matou claudiqua encore, avant de s'apercevoir Chardon Marbré plus loin. Un instant, il cru son camarade seul. Puis il vit la fourrure majoritairement blanche à ses côtés. Et plus loin, des monstres.

Le guerrier claudiqua calmement, s'avançant vers les deux félins, gonflant un peu son poil, prêt à aider son camarade si besoin. Les monstres immobiles, silencieux, ce n'était pas normal, mais le guerrier fini par réaliser que ceux ci dormaient vraiment. L'un avait d'ailleurs la fourrure en vrac. Pas de sang pourtant. Le matou pourtant ne se concentra guère plus la dessus, assez proche maintenant pour reconnaître Vent du Nord.

- Salutation Vent du Nord. Tout va bien ?

Il savait que son neveu n'était pas toujours agréable de prime abord, mais Cardon n'était pas un de ses sots sans cervelle pour autant. Loin d'être agressif, il était plutôt producteur et Lueur d'Espoir l'appréciait beaucoup. Assez pour s'en rapprocher doucement. Quant à Cœur de Murène, elle devait être auprès de Nuage Rieur où en chemin pour le rejoindre comme initialement prévu. Il espérait que Vent du Nord ne s'en sentirait pas cerner quand la guerrière arriverait.

Un autre chat de la Rivière se rapprocha d’eux. L’ancienne guérisseuse du Vent le sentit approcher, puis, quand il fut à quelques longueurs de queue d’eux, elle tourna la tête vers lui. Il la salua, ce à quoi elle répondit par un hochement de tête respectueux. Elle le reconnaissait — elle l’avait déjà vu, plusieurs fois, lorsqu’elle se rendait au Clan de la Rivière, à l’époque, pour former Feuille de Saule comme guérisseur après la mort d’Écho des Ruisseaux. Le jeune chat plus-si-jeune poly-handicapé qui avait malgré tout réussi à devenir un guerrier.

Sur un ton hésitant, les yeux plissant de concentration, elle essaya de retrouver son nom. Son audition n’était déjà plus très correcte, à l’époque, et au début de son entraînement, Feuille de Saule n’avait pas le réflexe qu’il avait aujourd’hui d’articuler lorsqu’il parlait à la vieille chatte. La dernière fois qu’elle lui avait demandé son nom, elle avait entendu Tueur Couard. Mais ça n’avait aucun sens. Étoile Déchiré pouvait être une sotte immature, parfois, mais pas au point de donner des noms pareils.

Alors elle tenta sa chance avec un nom plus proche de la vérité, mais toujours assez étrange.

— Lueur… de Poire, c’est ça ?