[Lunar] Eradication - end

Pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, le Clan de la Rivière était calme. Les chatons jouaient ou dormaient paisiblement, les guerriers chassaient, patrouillaient et entrainaient les apprentis, tandis que Nuage des Ruisseaux exerçait ses fonctions du mieux qu'il le pouvait. Il n'y avait pas - ou peu - d'agitation, le vent était doux malgré l'hiver, et les maigres réserves de gibier suffisaient malgré tout à nourrir le Clan. Pas de Mal Vert détecté pour l'instant: dans leur malheur, la chance leur souriait encore parfois.

Mais le retour de Nuage de Pluie vint apporter comme une tempête au Clan. Il se posta là, devant lui, essoufflé et paniqué, saisi par la peur.

- Étoile de pierre ! C’est horrible ! Les chats de l’autre côté de la rivière ! Ils la traversent ! Ils attaquent ! ON NOUS ATTAQUE ! FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE !

Le sang d'Étoile de Pierre ne fit qu'un tour. Il se raidit, son coeur battant la chamade. Le Clan du Tonnerre et les Lunar Pod. De tous les Clans de Cerfblanc, celui de la vieille Suie était celui qu'il haïssait le plus, et il n'était certainement pas le seul. Cette... pourriture avait osé faire une alliance avec ces chats errants, reniant en même temps les Étoiles, sans doute. Et attaquait désormais un Clan sur son propre territoire. Combien de règles transgressait-elle en agissant ainsi? Qu'importe, le Clan des Étoiles le lui ferait payer.
Ses blessures de l'attaque n'était pas encore tout à fait rétablies. Il était donc relativement affaibli. L'absence de guérisseur au sein du Clan était un véritable problème. La lieutenante venait à peine d'être nommée, et on croulait sous les chatons... L'issue du combat était mauvaise.

- Nuage de Saumon, Écaille d'Or, protégez les chatons! Nuage des Ruisseaux, prépare toi à devoir agir. Évitez le combat si vous n'êtes pas en état ou si vous êtes trop faibles. Nous devons garder des plantes, et votre guérisseur a encore besoin d'entrainement. Je ne veux aucune perte. Fuyez s'il le faut. On ne pourra pas être plus lâche que ces enfoirés... Repoussez les vers la Rivière si possible. Je m'occupe d'Étoile de Suie.

S'il arrivait à la renversait, il pouvait mettre à terre le Tonnerre. Restait le problème des Lunar Pod. L'idée de la défaite lui glaçait le sang, mais il essaya de ne pas y penser, alors qu'il rejoignait la meneuse.

Hors-RP:

Spoiler:

Aujourd'hui jour de la bataille. But : mettre les poissons hors d'état de nuire. Cela aurait dû me rendre folle d'excitation, mais ma cécité m'handicapait encore. Enfin je savais toujours me battre et je n'aurais pas de mal à gagner contre les poissons mais mes blessures risquaient de s'infecter. C'est pourquoi je n'étais pas censée faire (trop )de combats. Surveiller l'évolution et aider au vol des petits était plus raisonnable. Néanmoins cette perspective m'etait d'un ennui. Et évidemment je devais protéger Krov selon ses ordres, Krov qui conduisait tous les écureuils au campement des poissons. Ma sœur et moi encadrions comme à notre habitude notre abbesse, repoussant quiconque grâce à notre aura dévastatrice.

Rivière gelée que nous traversâmes sans l'ombre d'une hésitation.

Campement en vue. La cheftaine des écureuils lança l'assaut. Les Lunar attendirent celui de Krov.

Je reste à ses côtés attendant une directive plus précise. Voulait-elle venir choisir des petits ? À moins que tous les petits ne soient pour le Tonnerre.


Cyanure cria au plein milieu du camp. Je levai les yeux au ciel et lui balançai :

" Hé le borgne bleu est pour la chef des grimpeurs."

Encore rien écouté celui là. Qu'il aille taper des poissons pour se faire pardonner. Il allait en terroriser plus d'un. Tous mes sens étaient en alerte. Tel un chien de garde, je faisais mon devoir, repoussant d'un regard ceux qui spaprochaient trop près.

Spoiler:

HRP:

Le froid atteignait des températures qu'Edel et sa fratrie n'avaient encore jamais vécues. C'était de pire en pire. Dehors, il y avait des traces blanches, froides et inconnues dispersés sur la terre, l'herbe et les arbres. Même l'eau, normalement toujours liquide, était à présent dure. Edel regardait l'extérieur avec les yeux grands ouverts. D'où ça venait ? Pourquoi elle en avait jamais vu avant ? Eau Turquoise avait appelée ça du gel, et c'était apparemment dû au froid de la saison des neiges. Comme quoi Petite Edelweiss était bien mieux dans l'antre royale. Ici, la population élevée permettait au moins de conserver une température agréable. Du coup elle se contentait de regarder l'extérieur, le bout du museau dépassant des branches de saules et le reste du corps au chaud.

Un grand bruit se fit soudainement entendre au niveau de l'entrée du campement. Edel tourna la tête, une foule affolée s'y pressait. C'était un peu comme deux lunes auparavant, lorsque le corps d'Aigue-Marine avait été rapporté. Sauf que cette fois-ci, le bruit ne s'arrêta pas pour laisser place à un silence pesant. Au contraire, ça crachait et ça hurlait de plus belle. Une odeur inconnue vient envahir celle, réconfortante, du clan de la Rivière. La minette tressaillie ; Elle ne savait pas trop d'où, mais elle la reconnaissait en partie. Les petits commençaient à pailler, Améthyste d'abord et Émeraude juste après. Des chats qu'Edel n'avait jamais vus s'engouffrèrent dans la clairière, certainement pas venus avec une intention de paix. Fascinée, la petite minette regardait les batailles s'engager, les guerriers et les apprentis défendre leur campement, tout comme sa fratrie et elle le faisaient dans leurs jeux. Sauf que là, ça n'était pas un jeu grandeur nature ; Le camp était réellement envahi.

Une femelle rousse débarqua dans la pouponnière et Petite Edelweiss feula. L'espace d'un instant, prise par surprise, elle avait pensé voir une ennemie en la nouvelle venue. Mais non, il s'agissait d'Écaille d'Or, une guerrière qui venait souvent les voir. Enfin, pas eux tous. Seulement les enfants du chef.

— Nous sommes envahis ! Il faut cacher les chatons !

Elle s'adressait à Eau Turquoise. Petite Edelweiss s'éloigna de l'entrée, venant se serrer contre sa maman. La guerrière prit Petite Émeraude dans la gueule et fit demi-tour.

— Et nous ?