THE PROPHETIES BEGIN
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Thème X - Terres Inondées
 
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 How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon

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Caresse du Vent
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Caresse du Vent
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MessageSujet: Re: How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon   How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon - Page 2 Empty27.09.18 6:11

la vie était injuste

You were the better part
Of every bit of beating heart that I had
Whatever I had
I finally sat alone
Pitch black flesh and bone
Couldn't believe that you were gone

Elle lui avait apporté beaucoup plus qu'une simple réflexion. Ce n'était pas quelqu'un que l'on pouvait oublier en clignant des yeux, en détournant sa tête pour regarder dans une autre direction ; loin de là. Non, Museau Bleu.. Avait été quelque chose de fort pour lui. De l'extérieur, sous les yeux d'autres matous, leur relation aurait pu paraitre étrange, contre nature et traitresse, comme une entrave au code du guerrier — mais pouvait-on encore le considérer ? Oublions-le pour un instant : dans un monde, les deux flottaient ensemble, se regardant dans les yeux, leurs queues s'entrelaçant comme une douce promesse solitaire ; dans un monde, ils s'aimaient et c'était tout simplement ça. Comment pouvait-on mettre un code à l'amour ? Code du guerrier, code du guerrier; ce n'était pas des guerriers, mais une mère et son fils. Aucune entrave n'aurait pu les séparer l'un de l'autre, aucune tornade les séparer de leur but, rien. Ce n'était pas interdit. Pas horrible. Pas mauvais. C'était deux cœurs qui battaient à l'unisson, séparés par une rivière aux limites matérielles, séparés par des mots et des pensées colériques des anciens quadrupèdes — mais c'était VRAI. Ils s'aimaient, sans point d'exclamation, sans froufrou, sans majuscule; comme un diamant trouvé en pleine nature. Oui, elle lui avait apporté beaucoup plus qu'une simple réflexion. Elle était la meilleur part de lui, celle qui brillait sous les herbes déracinées de son cœur. Une lumière. Un jour sans fin. Un sourire, un rire, un cri.

elle était celle qui avait mis au monde
son espoir
ses pensées
ses rires
ses sourires
elle était celle qui l'avait mis au monde

et il ne l'oublierait jamais

Je ne peux pas, Nuage du Vent. Et toi non plus...
Tu as ton Clan, tu as tes proches, et tu leur dois ta loyauté, comme moi aux miens...
Dans un monde idéal, dans un autre monde, une autre vie, j'aurais aimé vivre à tes côtés,
mais on doit se séparer, même si c'est pour un jour mieux se retrouver.
Je suis lieutenante, je dois à la rivière ma loyauté, ma vie...
Ils ont besoin de moi.

les mots faisaient parfois plus mal que les griffes.
Des larmes, toutes douces, vinrent s'emparer de sa vision alors qu'il se retenait de s'enfuir. De tourner le dos à tout, de mêler ses perles à une eau douce qui le comprendrait bien mieux qu'autres âmes terrestres. Tout aurait été si facile, dans un autre monde, maman.. Sa queue s'abaissa avec une lenteur morbide, comme un drapeau multicolore qui se courbait devant une bourrasque trop puissante — ses pattes firent de même, se rapprochant de son ventre pour garder la chaleur de son corps tremblotant. Il faisait si froid, tout à coup... Comme dans ses rêves, comme si tout ce qu'il vivait était derrière lui, dans le fond de son crâne et rangé dans une boite fermé à double clef; comme il l'aurait espéré ! Pour une des premières fois de cette gravitation de la lune, il pria de toutes ses forces les étoiles de le réveiller. Ouvrir ses yeux et croiser d'un regard son lit de mousse, emplir ses narines de l'odeur de ses camarades de clan et ses oreilles de la voix de son mentor. Ne jamais avoir croisé Museau Bleu, ne jamais avoir entendu ses mots qu'il n'oublierait jamais. Ils ont besoin de moi. Ont besoin de moi. Besoin de moi. De moi. Moi. Moi. Moi aussi. Moi aussi j'ai. Moi aussi j'ai besoin. Moi aussi j'ai besoin de toi. Son pelage bleu gris blanc mélangé au sien ne lui suffisait pas, il voulait rester dans celui-ci toujours et à jamais, devenir aussi petit qu'une étoile pour se glisser dans le long poil doux.

longtemps, il n'eut que le bruit de leur respiration
qui ne dura que quelques secondes, minutes, heures
il ne savait plus, les yeux fermés, serrés, le cœur
palpitant sous les couches de colère et de tristesse

S'il te plaît, ne m'en veux pas. Et quand ce sera fini... Rentre chez toi.

articula-t-elle dans un chuchotement
comme si la parole s'en allait au vent
(mais pas à lui, clan des étoiles)
(pas à lui…)

Le soleil brûla avec férocité ses yeux, l'ombre que formait sa mère de la rivière quittant son poste pour reculer d'un ou deux pas. Dans son cœur, ce fut le contraire ; l'ébène voile opaque caressa les contours de l'organe, chassant la boule lumineuse qui s'était enclanché par le contact des rayons chaleureux. Revient.. s'il te plaît. Il aurait voulu crier après cette réponse, mais n'en avait plus la force. Rentre chez toi, qu'elle avait soufflé. Rentre chez toi. Terre où les étoiles étaient bannies par une meneuse tyrannique, terre où avoir le pouvoir d'aimer autres qu'eux-mêmes étaient un poids attachés autour de la cheville. Terre de sable, de feu, de noirceur. Rentre chez toi. Chez toi. Toi. Toi. Toi tu. Toi tu es. Toi tu es ma. Toi tu es ma maison.

Rentrer chez moi ? Dit-il simplement, et il pencha sa tête vers la droite, comme il le faisait si souvent. Tu veux que.. Je rentre chez moi. Ses yeux étaient vagues, perdus. Mais.. Chez moi, c'est cette journée où j'ai appris à nager. Chez moi, ce sont les feuilles d'automnes accrochés à ton pelage, et le premier sourire que tu m'as lancé. Chez moi, c'est l'étreinte qu'on a partagé sous la lune et les cris des hiboux qui nous couvraient, la chanson qui a été ma promesse indélébile chaque soir.

But you're somebody else
Only it ain't on the surface
Well you talk like yourself
No, I hear someone else though


Oui, je vais retourner à l'endroit où je suis née, mais je ne serai jamais vraiment chez moi. Chez lui, c'était Pelage Strié, Crocs Nacrés, Nuage d'Or, Myosotis, Mamba, Aigle.. Chez lui, ce n'était pas les landes. Et je ne m'en trouverai jamais un.. Mais toi, oui. Je ne t'en veux pas, tu les a et je suis moi ; je ne m'aurais pas choisi non plus. Il lui fit un sourire résigné. Si un jour tu changes d'avis..

Il n'eut pas la force de terminer la phrase, une boule dans sa gorge obstruant l'arrivée de futures paroles. Non, elle ne changerait jamais d'avis et cette réalité venait de le frapper de plein fouet ; ils seraient tous deux loin, chaque jour de leur vie, éloignés par ce code du guerrier. Ils s'oublieraient même peut-être, qui sait ? Lui, il ne l'oublierait jamais. Les contours de son masque, alors que sa tête était penché vers ses pattes, se solidifièrent peu à peu alors qu'il prenait une grande inspiration. Écouter son mentor. Écouter tout le monde. Protéger la princesse de l'eau, mettre fin à ses souffrances, commencer un torrent de celles-ci dans son esprit. Progressivement, il releva son crâne pour planter deux iris glacées sur la lieutenante; même s'il le savait très bien, elle le connaissait autant que la rivière — sous cette fine marbrure de glace se déplaçait un cours d'eau si fort qu'il aurait pu briser des montagnes, et il aurait suffit d'une petite pression de la part de museau bleu pour créer une brèche dans la froideur. Elle seule pouvait décider de la suite.

Je vais rentrer chez moi. Reprit-il plus fermement, relevant sa queue d'un air presque courageux. Je ne te blesserai plus jamais. Tes.. Fils - sa voix se brisa quelque peu -.. J'espère qu'ils t'aimeront autant que tu le mérites. j'espère que tu les aimeras autant que si j'avais été ton fils. A-au revoir, Museau Bleu.

ne me laisse pas tout seul
s'il te plaît, retient-moi
brise la glace
ne pars pas
je t'en prie
sinon

je ne me sentirai plus jamais chez moi


_________________
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caresse du vent par ifouille ♡


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MessageSujet: Re: How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon   How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon - Page 2 Empty27.09.18 7:55

L'amour consiste à ouvrir des portes et des fenêtres, pas à bâtir des prisons.

How can I say this without breaking
How can I say this without taking over
How can I put it down into words
When it's almost too much for my soul alone

La lieutenante du Clan de la Rivière s'était forcée à murmurer ces mots comme une douce supplique, mais son cœur peu à peu se serrait toujours plus, comme pour lui prouver qu'elle avait fait le mauvais choix; sa gorge nouée de sanglots ne voulait plus prononcer d'autres terribles phrases, qui, elle le savait, les blesseraient tous deux, et les premières larmes qui affluaient à ses paupières lui brouillaient la vue, la parant d'onde pure. Elle créait des cascades de ses grands yeux verts, froids comme le jade mais doux comme les feuilles des plantes au bord de l'eau, aussi délicates que de la fragile dentelle... Des yeux vert tendre, des yeux qui auraient voulu lui demander de comprendre. Mais elle ne voulait pas lui lancer ce regard-là; elle ne supplierait pas. Elle méritait sa peine, pour avoir provoqué la sienne... Le monde n'était plus que couleurs et formes, et les traits du visage de sa petite étincelle aux yeux de soleil, un peu moins distincts, mais assez pour qu'elle lise ce qu'elle voulait savoir. En voyant l'air du petit prince des sables, la princesse de l'eau n'eut qu'une seule pensée: aucune larme ne pourrait lui renvoyer une vision de son monde plus tordue que l'aspect qu'elle-même aurait dans le miroir des âmes... Sous ses airs posés, masques à présent fissurés, elle se brisait - et lui ? Son enfant ? Celui qu'elle avait promis de protéger ? Elle l'avait détruit; s'il restait le moindre doute, ses mots d'enfant le confirmaient.

« Rentrer chez moi ? » Dit-il simplement, inclinant doucement la tête.
« Tu veux que.. Je rentre chez moi. » Détresse et incompréhension.
« Mais.. Chez moi, c'est cette journée où j'ai appris à nager.
Chez moi, ce sont les feuilles d'automnes accrochés à ton pelage, et le premier sourire que tu m'as lancé.
Chez moi, c'est l'étreinte qu'on a partagé sous la lune et les cris des hiboux qui nous couvraient,
la chanson qui a été ma promesse indélébile chaque soir.
»

Rentrer chez moi ? Une personne qui ne l'a pas vécu pourra rarement comprendre l'infinie tristesse que renferme cette interrogation si simple, qui cache tant de choses. C'est compliqué, à ressentir et à expliquer... Très peu de plumes, très peu de voix peuvent transmettre cette émotion - les mains tremblent trop, et les phrases mélodies se finissent en sanglots. Un autre Lacrimosa, de souvenirs, cette fois, requiem à tous les rêves d'enfant, au passé, au présent. Tu veux que... Je rentre chez moi. Mais comment fait-on, quand alors même qu'on nous dit cela, on nous emmène loin de la maison du cœur ? Vivre quelque part et s'y sentir chez soi, c'est très différent... Mais comment l'expliquer, alors que les adultes ne vous laissent pas le choix; on n'est que des enfants, et alors il faut suivre, il faut se laisser ramener loin, en ayant ce vide constant au fond du cœur, que les visions féeriques du passé et les rires fanés ne peuvent combler. La distance ronge les souvenirs, les certitudes, atténue les sons, le temps attaque les visages, les sourires, les couleurs, et le silence revient, en une nuit éternelle. Et pas le genre de nuit où on cueille les étoiles au bord de l'eau, non; le genre de nuit froide qui vous fige, une nuit sombre, une nuit sans lune, où on se retrouve seule face à l'immensité de son désespoir - ce même désespoir qu'en écoutant la voix de Nuage du Vent, on entendait vibrer. Museau Bleu, elle, laissait les larmes couler.

Chez moi
Des regards, des sourires
Des conversations à n'en plus finir
Des câlins le soir avant de dormir
Et le matin en se réveillant
Des rires et des jeux d'enfant
Des promenades avec les courants
Des courses dans les bois entre amis
Des fleurs, des étoiles, et la vie
Des arbres, des couleurs et la magie.

Chez moi
Une oreille attentive et attentionnée
Des moments doux ou passionnés
Une indéfectible, immortelle loyauté
Et un refuge au creux de tes bras
Des moments passés tout contre toi
Des secrets partagés, toi et moi.

Chez moi
Des personnes bien plus que des lieux
Et des souvenirs qui rendent heureux
Chez moi
La vie est injuste et chienne
Je t'aime quoiqu'il advienne.

Les quelques phrases douces du novice exprimaient tout.
Quelques larmes de Museau Bleu tombèrent dans son cou.
Pardonne-moi... Et Clan des Étoiles, pardonnez-nous.

I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
And it hurts like hell
Yeah it hurts like hell

Elle l'avait perdu, et il s'éloignait déjà, avec une sorte de résignation qui lui fit plus mal que tout le reste encore; si Nuage du Vent perdait la joie des rêves, le goût de l'imagination, la soif d'extraordinaire et jusqu'à la fleur d'espoir que son aînée avait cru immortelle, comment pourrait-elle vivre avec elle-même ? Tout était sa faute... Elle l'aimait, elle l'aimait, et elle le perdait. Tout était sa faute... Elle retint un mouvement pour aller droit à lui; elle avait trop pleuré, les larmes s'étaient taries. L'apprenti continuait.

« Oui, je vais retourner à l'endroit où je suis né, mais je ne serai jamais vraiment chez moi.
Et je ne m'en trouverai jamais un.. Mais toi, oui. Je ne t'en veux pas, tu les a et je suis moi ;
je ne m'aurais pas choisi non plus.
» Un triste sourire éclot. « Si un jour tu changes d'avis.. »

Elle avait un "chez moi"; elle avait Étoile d'Or, Cœur de Lynx et Douce Orchidée, elle avait Nuage de Méduse, Nuage d'Ambroisie et Nuage du Blaireau; elle avait ses enfants, ses amis, ses protégés, c'était vrai; mais pour elle, le vrai "chez elle" se trouvait quasiment auprès des Étoiles... Elle aurait voulu pouvoir s'y enfuir, mettre les voiles, fermer les yeux très fort et les rouvrir encore, pour découvrir que là haut, dans les plaines célestes, elle avait rencontré Nuage du Vent et que là-bas, cette fois, ils n'avaient pas besoin de renoncer. Elle n'avait pas besoin de l'abandonner. Même dans cette vie, elle aurait voulu ne jamais le quitter... Mais comment faire ? Personne ne les accepterait. Son fils serait rejeté, comme elle de son côté - aucun Clan ne les accepterait. Mais il y avait Nuage d'Émeraude, avec Opale, Quartz, Ardoise, aussi. Il y avait Patte Grise, sa fratrie, et les autres petits - Museau Bleu revit la petite bouille de Boule d'Automne, qui pleurait son père, Étoile de Pierre. Il y avait Eau Turquoise, et Jolie Abeille, et Nuage des Ruisseaux. Elle n'avait pas le droit de les abandonner.

Mais il y avait aussi Nuage du Vent.
Parce qu'ils nageaient à contre courant
Ensemble, toujours, maman et enfant.


« Nuage du Vent... » souffla-t-elle, inaudible.

Sa voix s'éteignit, mourant avec, sur ses lèvres, les mots qu'elle voulait dire sans en avoir le droit.
Pas aujourd'hui, pas dans cette vie, pas ainsi; ils ne pouvaient être amis, elle ne pouvait changer d'avis.

Mais elle en avait envie.

I don't want them to know the secrets
I don't want them to know the way I loved you
I don't think they'd understand it, no
I don't think they would accept me, no

I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
And it hurts like hell
Yeah it hurts like hell

« Je vais rentrer chez moi. » Reprit-il plus fermement, avec courage.
« Je ne te blesserai plus jamais. Tes.. Fils - sa voix se brisa quelque peu -..
J'espère qu'ils t'aimeront autant que tu le mérites. A-au revoir, Museau Bleu.
»

Les choses ne pouvaient pas s'achever ainsi...
Ils avaient planté ensemble les graines du bonheur
Vu fleurir les plantes de l'amour et de l'amitié
Créé des bourgeons éternels dans leurs cœurs
Et valsé ensemble la danse des saisons.
Le printemps refleurira, tu verras.
Non, vraiment, ça ne pouvait pas finir comme ça.

Dreams fight with machines
Inside my head like adversaries
Come wrestle me free
Clean from the war
Your heart fits like a key
Into the lock on the wall
I turn it over, I turn it over
But I can't escape
I turn it over, I turn it over

Il n'y avait plus de lieutenante et d'apprenti, de vétérane et de petit; pas de guerrière, de novice, pas de rangs, pas de Clan. Il n'y avait pas de sang, pas de guerre, pas de cris et de flammes, à ce moment; juste un jeune félin et celle qu'il appelait maman. Il n'y avait plus rien au monde que ces prunelles de soleil à qui la glace allait si mal - elle s'approcha, l'enlaça tendrement. Leurs cœurs reprirent peu à peu des rythmes plus lents, s'unissant en une mesure, tandis que tous deux fondaient doucement. Ils étaient deux contre l'infini du ciel, des eaux et de la terre, montagnes, bois et rivières; Museau Bleu et Nuage du Vent. Ils étaient deux, soleil et lune, princesse de la rivière et petit prince des sables. Silencieux. Et la plus grande attendait patiemment. Elle attendit qu'il soit un peu calmé, et que cette douleur froide qui l'avait envahi se soit peu à peu réchauffée. Elle le connaissait... Alors seulement, elle se détacha de lui en un ronron pour montrer son visage, et, capturant son regard, murmura ses réponses.

« Me blesser ? Nuage du Vent, tu n'as pas à t'en soucier... » Elle n'avait pas le temps de tout lui raconter. « Ce n'est pas toi. Quant à mes fils... Petit prince des sables, écoute-moi. Ils ne savent même pas. Mais il en est un qui m'aime, je pense... Et je l'aime plus que tout. » Plus que les Codes, parce que l'amour ne connaît pas de lois. « Tu mérites d'être aimé. » Sa voix modulée évita une larme. « Je t'ai choisi, sur le chemin du tonnerre et sous le vieil érable flamboyant, rouge, orange et or. Je t'ai choisi au bord de la rivière et dans mon monde merveilleux de plantes, de perles, de courants, tout près de la cascade. Je t'ai choisi près de la lande, sous la lune et les étoiles, dans les caresses de la brise et le murmure du vent. Dans les promesses. Je t'ai choisi, chaque fois... » Elle marqua une pause, se pencha pour lui murmurer à l'oreille la suite. « Je te choisirai encore. »

Un triste sourire, infiniment aimant.

« Ce n'est qu'un au revoir... »

Une fleur se dressait, au loin, et elle la montra du regard, délicate apparition.

« Tu ne te souviens pas ? Le printemps refleurira... »

Une fleur en plein automne. Le renouveau dans les temps difficiles...
Museau Bleu eut une bouffée d'affection pour ce fragile spectacle
- aussi fragiles que leurs cœurs, et que leur lien, au milieu de la tourmente.
Ils se reverraient; mais la vie de Nuage du Vent n'était pas qu'auprès d'elle.
Sans vouloir raconter sa rencontre avec Crocs Nacrés, la vétérane souffla:

« Il y a des gens qui ont besoin de toi. »

I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
And it hurts like hell

_________________

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La référence de Vague :keur::

Merci Lou d'avoir immortalisé ma jolie muse :keur::

Autre Mumuse :keur: :

Cuuuuute :keur: :



Dernière édition par Museau Bleu le 09.10.18 4:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon   How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon - Page 2 Empty27.09.18 10:53


Comme la plupart des jours précédents, il n'y avait aucun incident particulier sur notre position. Les sentinelles semblaient essentielle.. Mais en même temps, nous n'étions là qu'en prévention. Nous n'étions là que pour donner l'alarme et interceptait l'ennemi. Et s'il n'y avait ni ennemi ni menace, nous étions là quand même. Mais pourquoi faire ? Pour surveiller sans cesse. Fatiguée, je soupirais doucement sans pour autant détourner mon regard. Bien que l'arrivée de Nuage du Vent et Rosée Nocturne m'aurait permis de me changer un peu les idées. Cobra Royal semblait penser pareil. Ce demandant ce qu'on faisait là. Il préférait s'entraîner à combattre ou chasser. Je ne pouvais pas lui donner tord. Moi même, j'avais vraiment envie de chasser, ceux pourquoi j'excellais. Il tournait ensuite la tête vers moi, me demandant de rien dire. Je lui faisais un signe négatif.. Je ne vois pas pourquoi j'irais lui dire cela. On avait bien droit d'avoir son avis. Tant qu'il faisait son devoir, il pouvait bien penser ce qu'il voulait. Tout comme moi d'ailleurs..

Après un geste « affectueux » de Cobra Royal, la relève arriva. Je me relevais d'un bond, bien heureuse de pouvoir me dégourdir les pattes. La sentinelle bicolore me faisait signe. Je le suivais, rejoignant les chasseurs de tout à l'heure. Tout les 4, nous partons en chasse. Bien vite, un lièvre s'était glissé entre nous. Cobra Royal s'était mis à sa poursuite mais avant de pouvoir l'attraper, la proie passait en zone adversaire sous les pattes d'un Riveux. Cobra Royal, ne tenant plus sauta sur le Riveux en question en l'accusant d'être un voleur.
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Rivière d’Émeraude
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    Nuage d'Émeraude était surexcitée d'avoir été choisie pour faire partie de la patrouille frontalière du matin aux côtés de Museau Bleu, la lieutenante, qu'elle appréciait énormément, ainsi que Pluie Battante - il paraît qu'il avait été l'apprenti d'Aigue-Marine, sa maman - et de Saumon Vif. Le poil ébouriffé par l'enthousiasme, elle avait rapidement avalé son petit-déjeuner avant de suivre le groupe réduit en direction de la frontière qu'ils avaient à surveiller aujourd'hui : celle qui les séparait du Clan du Vent. Les frontières étaient invisibles mais pour les chats de Clan, elles étaient faciles à identifier malgré tout : les odeurs étaient sans appel. D'un côté, celle aquatique des chats de la Rivière ; de l'autre, celle plus aérienne du Clan du Vent. Il était impossible de se tromper, à moins d'être un chaton, un apprenti à peine formé ou un chat n'appartenant pas à ce monde.
    Nuage d'Émeraude longeait la frontière, prenant son rôle très à cœur. Il fallait surveiller que tout était en ordre : qu'il n'y ait pas d'intrusion à déplorer, qu'il n'y ait rien d'anormal, et il fallait aussi marquer le territoire pour que leur trace reste fraîche et la frontière respectée. Ces opérations étaient quotidiennes, banales ; mais cette fois-ci, tout ne se passe pas comme d'habitude.

    La jeune rouquine n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il s'était passé. Un gros lièvre détalant, en provenant du territoire du Vent et en direction de celui de la Rivière ; une patrouille ennemie à sa poursuite, décidée à ne pas laisser filer sa proie ; et la patrouille de la Rivière, prête à en découdre et à ne pas se laisser insulter de voleurs de gibier sans que ça ne soit justifié.
    D'abord tétanisée, Nuage d'Émeraude vit un puissant mâle sauter sur les siens en criant au voleur de proie. Et tout s'enchaîna : un apprenti roux clair sauta sur Museau Bleu et l'entraîna en contrebas ; une guerrière noire se planta devant la rouquine et lui intima fermement de rester en-dehors de tout ça, en faisant une affaire de grands. Ce fut la provocation de trop, celle qui sortit l'apprentie de sa torpeur.

    « Ça te ferait trop plaisir que je ne m'en mêle pas, espèce de chair à corbeau ! » répliqua-t-elle en se préparant au combat, déterminée à défendre les siens et à renvoyer chez eux ces adversaires qui les accusaient à tort et à travers et, de surcroit, se permettaient de les attaquer !

    Nuage d'Émeraude analysa la situation afin de choisir son adversaire. Le grand mâle, celui qui avait attaqué en premier, faisait le double de sa taille et avait l'air redoutable ; il s'attaquait à Pluie Battante, et le premier réflexe de l'apprentie fut de se lancer à l'aide de son compagnon de Clan. Elle donna quelques coups au mâle ennemi, sans vraiment viser juste, plus pour se chauffer et mieux entrer dans le vif du combat que pour réellement le blesser : elle savait qu'elle ne faisait pas le poids face à lui.
    Un regard en contrebas et elle se rappela que l'apprenti du Clan ennemi avait sauté sur Museau Bleu et l'avait traînée quelques mètres plus bas dans une série de roulés-boulés incontrôlables. D'abord seuls, ils avaient finalement été rejoints par la guerrière noire qui avait menacé Nuage d'Émeraude ; celle-ci n'eut pas à réfléchir longtemps pour se décider. Avec un feulement de rage, elle se dirigea vers les trois félins qui se faisaient face. D'un côté, Museau Bleu ; de l'autre, la guerrière et l'apprenti du Clan du Vent, bien que la première semblait plus hostile que le deuxième, qui regardait la lieutenante de la Rivière avec... tristesse ? Sans faire plus attention à la scène qui se jouait devant elle, Nuage d'Émeraude s'invita dedans et sauta sur l'apprenti roux. Elle était convaincue qu'elle était arrivée au bon moment : Museau Bleu seule ne pouvait pas se battre efficacement contre deux félins, quand bien même l'un des deux n'était qu'un apprenti ! Elle se devait de se battre aux côtés de Museau Bleu, pour la protéger, pour que le combat soit égal, pour qu'elle serve à quelque chose et qu'elle prouve enfin que ses entraînements portaient leurs fruits.
    Alors, avec un nouveau feulement de rage, elle fondit sur l'apprenti ennemi et ensemble, ils roulèrent sur plusieurs mètres, amas de poils oranges se perdant dans les grondements, les coups de crocs et de griffes, le sang.

    « C'est ça qu'on vous apprend, dans ton Clan ? À attaquer sans aucune raison valable ? » feula-t-elle en donnant des coups de griffes et de crocs, se perdant entre la rapidité du combat et la concentration qu'elle tentait d'y mettre pour que ses coups atteignent leur cible.

    Nuage d'Émeraude : 100/100
    Nuage du Vent : 70/100


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ALORS MON PTIT JAIMIE TON RP EST LONG ON VEUX UN RÉSUMÉ:


[ Je ne peux pas. Je. Ne. Peux. Pas. Ces mânes ricanantes s'élèvent autour de moi, planant dans mon cœur et dans ma tête; la rage reste, bouillonnante dans chaque pore de ma peau enflammée. J'ai envie de vomir mes émotions, de les rendre dans un atroce cri de douleur qui déchirerait mon âme en peine, fracassant mon organe vital d'un puissant coup d'émotion. Pourquoi je ne peux pas ? Est-ce la faute du masque qui ne fait maintenant qu'un avec ma peau, au point que l'idée de l'arracher ne serait même plus une option valable ? Qui suis-je vraiment ? Je.. suis tellement mélangé. Les douleurs s'empilent comme les pions d'échecs sur le jeu de ma vie et les faciaux inventés de toute part me protègent des points qui s'enlèvent. Je souris. Je sais qu'enlever cette fausse apparence ferait tellement gicler de sang et d'inappétence que je ne fais qu'un avec lui, bougeant en même temps que ses lèvres flétries de mensonge. Bonjour, mon nom à moi, c'est Nuage du Vent. Tu peux aussi m'appeler vent, ou nuage, ou tout ce que tu veux, de toute façon, ce n'est qu'un nom. Je ne suis qu'une vaste marée contrôlée par la lune, ne pouvant se détacher de l'emprise de cet astre chimérique; par pitié, ne m'aidez pas. Je n'ai plus envie de lutter. Laissez-moi ne faire qu'un avec la pierre qui s'enfonce dans les fins fonds de l'océan, là où tout va au ralenti, ou tout est plus beau et plus clair. Il le faut, il faut que je sente le sable s'enfoncer entre mes côtes, le liquide clair compressant mes poumons. ]

Le chemin de ses pensées, en chaque réveil, chaque soir, qui ne le quittait pas d'un centimètre. Le goût étrange que les paroles provoquaient en lui, la personnification de ses mots qui s'élevait à ses côtés, fantôme d'ombre le suivant pas à pas sous les lunes qui passaient. Une compression sur sa poitrine, comme si on l'empêchait de bien inspirer, de bien expirer; et puis la panique, comme un raz-de-marais, les yeux qui s'ouvraient dans la noirceur sans fin de la tanière. Son cœur qui battait férocement, hurlant, se débattant comme son âme trop grande pour le petit corps qu'il habitait. SON ÂME. Qui poussait des HURLEMENTS à glacer le sang, plongeant les griffes de songes dans sa tête, les crocs d'embrumes dans son ventre, poussant contre la mince peau et réclamant une plus grande espace. Il se sentait pris au piège. Pris au piège dans lui-même, comme s'il s'était fait prendre au jeu débile des êtres terrestres — un jeu qui l'avait enfermé dans cet amas d'atomes qui ne lui inspirait rien en particulier. Il souhaitait s'évader, rouler en riant hors des quatre pattes, rejoindre les cieux et ce qui se trouvait en haut, toujours plus haut, sans retomber ! Voilà comment il se sentait depuis ces nuits hantées de cauchemar et voilà pourquoi il ne pouvait pas espérer énoncer un jour '' chez moi '' en s'adressant à cette lande difforme.

mais sous le pelage de la princesse
tout semblait ralenti, flou, sous l'eau
tout était si calme, si synchronisé
deux cœurs — un cœur qui battait

avec elle
tout était
parfait

un ronron qui engourdissait les
pensées sauvages, hurlantes
une caresse qui coupait son esprit
des griffes acérées des remords

Respirer. Il respirait, l'air s'engouffrait dans sa poitrine qui s'abaissait normalement, il respirait enfin bien. Elle ne l'avait pas abandonné. De sa patte, sa mère avait progressivement esquissé une pression sur la glace, réchauffant et faisant exploser d'un éclat cristallin les morceaux de givres qui étaient restés accrochés sur son cœur. Elle le réchauffait, encore cette étreinte, toujours — un petit feu qui révélait les secrets sous l'oppression de la neige — les trésors cachés, comme elle disait, de l'amie rivière. Plus de flocons pour frigorifier : que des petits poissons colorés se dandinant entre les algues d'un vert forêt, que les roches et les fleurs roses rouges bleues jaunes dans la substance liquide où ils avaient nagés. Sa tête s'étendit avec une douceur infinie pour se loger dans le cou de la femelle, son petit être s'approchant avec l'avidité d'un fils qui retrouve sa mère vers la chaleur corporelle. Ses yeux étaient fermés et, sans rien dire, il ne faisait qu'inspirer cette odeur tellement réconfortante. Elle sentait la maison. Ils seraient ensemble, et elle serait à la maison. Enfin.

Me blesser ? Nuage du Vent, tu n'as pas à t'en soucier... Ce n'est pas toi. Quant à mes fils... Petit prince des sables, écoute-moi. Ils ne savent même pas. Mais il en est un qui m'aime, je pense... Et je l'aime plus que tout.

le petit apprenti du vent hocha avec douceur sa tête, emmitouflé dans son poil comme dans une grande couverte.

Tu mérites d'être aimé. Je t'ai choisi, sur le chemin du tonnerre et sous le vieil érable flamboyant, rouge, orange et or.
Je t'ai choisi au bord de la rivière et dans mon monde merveilleux de plantes, de perles, de courants, tout près de la cascade.
Je t'ai choisi près de la lande, sous la lune et les étoiles, dans les caresses de la brise et le murmure du vent.
Dans les promesses. Je t'ai choisi, chaque fois…


elle marqua une pause, se pencha pour lui murmurer à l'oreille la suite

'' Je te choisirai encore ''

Toutes traces de glace avaient disparues. Ces simples mots avaient réussis à lui faire reprendre confiance en ce qui se trouvait autour de lui, à aimer les saisons et compter les papillons. Il ne voulait pas se séparer d'elle, sa lumière qui faisait pousser toutes ses germes; elle était tellement importante pour lui que son cœur, parfois, ne pouvait mesurer l'amour qu'il lui portait. Comment, en effet, aurait-il pu ? Ce pauvre organe vitale, mort dans la cendre et ressuscité avec des contacts comme ceux-ci, comment pouvait-il ? Cette relation si brillante prenait longtemps à se ficher, à prendre base en lui. Mais la lenteur portait ses fruits.. Car jamais aussi belle plante avait poussé en son fort intérieur. Cette émotion était précieuse. Cette amitié était précieuse. Ils étaient précieux. Elles étaient précieuses.

Ce n'est qu'un au revoir…

qu'un au revoir, oui.
elle avait brisé la glace
répandu la chaleur
soufflé sur son cœur

au revoir
à la prochaine
lune

même s'il savait bien
qu'elle allait, sourire
de ce doux air
dans tous ses rêves

Tu ne te souviens pas ? Le printemps refleurira...

Elle pointa doucement une fleur, encore plus en contrebas, celle-ci se battant avec véhémence contre la glace qui tentait de l'amener. Le petit apprenti sourit. Comme cette étrange relation, les pétales, la tige et le cœur allaient se battre crocs et griffes dehors, soie et amour, pour atteindre la fin encore en vie. Et Nuage du Vent savait. Il savait que cette petite plante allait réussir, car il savait que l'amitié et l'amour qui coulait entre les deux âmes n'allait jamais se tarir. Elle lui avait prouvé par ce câlin, prouvé par les paroles et l'étreinte, prouvé par les rencontres et les rêves — à tout jamais.

Il y a des gens qui ont besoin de toi.

Nuage du Vent hocha d'une lenteur moelleuse sa tête, se reculant pour l'observer d'un petit sourire. Il allait lui dire, là, maintenant, tout de suite; devant le clan des étoiles comme preuve de sa sincérité, les mots sortiraient de sa gueule comme une douce chanson qui l'accompagnerait dans sa vie future. Maman.. Je dois t'avouer que tu as fait ressortir tout le meilleur en moi-même. Je dois te dire que, tard le soir, visité par les ombres terrifiantes, je pense à toi pour me rassurer sous la noirceur accablante qui ne me pétrifie sur place. Tu es ma lumière, mon trésor, une émotion que je ne puis moi-même m'expliquer. Tu es ma mère, Museau Bleu.

Merci.. Articula-t-il simplement, comme une promesse lancée au vent. Je ...
Lâche-le ! Pourquoi tu t'en prends à un apprenti ?! Nuage du Vent ! Viens vite derrière moi !

Une voix vint couper son élan, se matérialisant dans un éclair noir qui bondit avec une vitesse stupéfiante devant lui. Comme un immense grondement qui frapperait le sol, l'ombre heurta avec violence le corps de la femelle des eaux, écrasant du même temps le cœur douloureux du petit. Non, non, non, non.. Non ! Il ne pouvait pas, ils ne pouvaient pas, elle ne pouvait pas… Il trébucha en reculant, sa voix bloquée par la boule qui était revenue dans un grand fracas de sabot. La scène qui se jouait devant lui était tellement horrible et le petit rouquin aurait voulu enfoncer ses griffes dans la terre pour la faire exploser, comme il l'aurait fait avec son organe vitale craquelé. Il devait lui dire ce qu'il pensait, tout de suite, pour les fleurs, les étoiles, les feuilles d'automnes, pour la rivière et les nuits bercées de secrets !

J'aimerais bien savoir pourquoi une Riviéreuse a emporté un jeune Venteux dans une pente, si ce n'est pour espérer qu'il s'y brise la nuque ou pour le voler !

il avait encore trop de choses à lui dire, maintenant
qui ne pouvait attendre au fil des ans
et s'il ne la voyait plus jamais ?
et si le plus jamais tournait en cauchemar ?

son cœur devait battre
pour lui, pour elle
ne pouvait l'abandonner

perdu au milieu des deux clans, un silence
et l'atrocité des griffes du sang de l'horreur
son cri féroce qui voulait hurler, aux étoiles
ne l'attaque pas

Pétrifié, il regarda sans esquisser aucun geste la venteuse labourer l'épaule de sa mère. Quel petit méritait de voir se ci horrible spectacle se dérouler devant ses yeux, celui d'une mère qui se faisait attaquer d'un énorme cri de guerre ? Que devait-il faire ? Aider celle qui l'avait mis au monde, ou celle pour qui l'allégeance était un mot représentatif de leur relation ? Les bourrasques glacées du vent, ou la rivière douce qui l'emportait comme une grande caresse dans ses bras ? La douleur et la tristesse déformait son faciès autrefois glacé et l'image de celle qui l'avait aidé, se faisant martyriser, lui était insupportable. Il devait faire quelque chose.. Oui.. Il devait.. Faire quelque chose. Sortant de ce gel frigorifiant, il arriva avec une peine énorme à esquisser un pas devant lui. Puis un autre, puis un autre; il devait empêcher l'inébranlable serrement de son cœur et ce bruit mat qui résonnait au fond de son crâne. Il pris position sur ses pattes arrière, dos à Rosée Nocturne, puis se prépara à bon —

BROUM


Une force puissante lui coupa la respiration alors qu'il se sentait emmitouflé et capté dans un autre pelage de la rivière, celui-ci l'envoyant rouler plus loin dans les rares herbes. Hoquetant de cet impact, il essaya tant bien que mal de se séparer du corps qui abattait avec vitesse des coups de pattes sur son être, encore un peu sonné par sa tête qui était venu frapper avec violence le sol plutôt dur. Tout était feu et collision autour de lui et il ne puis que repenser à cette terrible attaque du tonnerre, comme si le destin avait remonté le fil d'une caméra pour le faire revivre ce moment à tout jamais. Pourtant, même si son cœur battait la chamade et son souffle se cherchait un endroit pour sortir, il n'arriva qu'à être inquiet pour le sort de la princesse de l'eau qui combattait avec celle du vent. Il devait faire quelque chose.. Tout de suite ! Feulant d'une rage nouvelle, toujours au corps à corps avec cet étranger, il entendit une voix s'élever dans son oreille tendue.

C'est ça qu'on vous apprend, dans ton Clan ? À attaquer sans aucune raison valable ?

Il miaula avec fureur suite à ces mots, sortant de son flou pour lui enfoncer avec une violence nouvelle ses crocs dans sa patte. Serrant avec une ardeur qu'il n'avait ressenti qu'une fois, ce soir-là aux quatre chênes, il ne la lâcha pas avant d'espérer sentir un chaud coulis dans sa gorge, puis se délogea d'un bond agressif. Son pelage était hérissé de partout et au fond de ses yeux, deux lueurs de rage flottaient comme des immenses feu de forêt enflammant la végétation. Ses griffes étaient sorties et labouraient le sol sans ménagement et du plus profond de son corps sortaient des bruits de colère, d'une tempête lointaine mais destructrice.

Tu vas me laisser.. PASSER !
Feula-t-il avec violence, sautant de nouveau vers elle en plaquant ses oreilles sur son crâne. Ce n'était pas son premier combat, son mentor et Pelage Strié l'avait bien entrainé; il était prêt à en découdre.

je dois te dire que tu es ma mère, je dois faire quelque chose pour toi. laisse moi t'aider, maman, laisse moi te dire tout ce que je pense, laisse toi m'aider; chasse la noirceur de ton sourire, car je ne peux l'esquisser sans ta lumière. la rivière est mon amie, mais elle est en train de m'emporter dans ses bourrasques, comme le vent, me tirant sans relâche vers le fond et m'éloignant de ton corps. je ne sais plus comment nager.. tout est loin, flou, dérangé. comment est-ce que je peux y arriver, sans toi ?

il devait faire quelque chose
feuilles d'automnes, route
de monstres, mais qui étaient
les bêtes ?

feu dans les yeux
sang dans la gueule
grondement dans le cœur
peut-être, qu'en fait

le monstre
c'était lui

Nuage d'Émeraude : 60/100
Nuage du Vent : 70/100

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Comme souvent, Saumon Vif s'était levé de bonne heure ce matin-là, espérant à nouveau être choisi pour la patrouille frontalière du matin. Le jeune guerrier sable se félicitait enfin car il pouvait sentir que ses camarades le traitait finalement comme un guerrier parmi tant d'autres; finalement, on l'intégrait aisément aux différentes patrouilles. Il fallait dire que le mâle haut-sur-pattes était très demandeur et ne s'accordait que quelques pauses dans la journée, suffisamment pour que la princesse Nuit ne le gronde plus !

Enfin, cette matinée n'allait être qu'une matinée ordinaire, n'est-ce pas ? Il intégrerait tranquillement cette patrouille constitué de Museau Bleu, Pluie Battante et Nuage d'Émeraude. Comme toujours, les pêcheurs longeraient la rivière, Saumon Vif zieuterait avec insistance en direction des terres du Clan du Tonnerre, peut-être grommellerait-il un peu, avant que bifurquer vers le territoire du Vent avec ses camarades pour finalement rentrer en s'essayant à la chasse. En rentrant, il irait sûrement rendre visite à Nuage de Nuit, la taquiner un peu, s'offrir à tous les deux un moment de détente et de complicité. Un début de journée comme un autre. Seulement, ce matin n'était pas banal.

En effet, alors que la patrouille longeait la frontière avec le Clan du Vent, un lièvre impressionnant passa en trombe près de Pluie Battante, lequel n'eut pas même le temps de réagir avant qu'un guerrier du Clan adverse ne se jette sur lui en feulant dessus, insultant le malheureux de voleur de gibiers. Très vite, ses petits camarades des landes le rejoignirent, et Saumon Vif ne laissa aucun moment de flottement; sitôt qu'il aperçut la petite troupe, il n'hésita pas à rendre l'insulte, feulant à qui voulait (et pouvait) bien l'entendre que les guerriers du Clan du Vent n'était que des pleureuses incapables de respecter les frontières. Mais lorsqu'un nouveau duel explosa, le guerrier au menton blanc bondit à son tour sur la première silhouette étrangère; une jeune femelle grise. Furibond, Saumon Vif tenta de faucher sa victime mais dans la colère, il perdit lui-même l'équilibre et finit par être plus déstabilisé que son adversaire : il s'était déjà mis dans une mauvaise position !

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I know it hurts
It’s hard to breathe sometimes
These nights are long
You’ve lost the will to fight

Le temps d'une étreinte, les fantômes du passé, les monstres du présent et les prémices de jugements de l'avenir ne comptaient plus; tout s'était arrêté, et la terre pouvait bien cesser de tourner, tandis qu'au creux de cette étreinte immensément douce et tendre, deux âmes se rejoignaient en une promesse muette, les cris et les gémissements s'éloignant pour ne laisser plus qu'un silence paisible; au milieu des ombres, une jolie étincelle; au milieu de la nuit, une étoile filante; au milieu de l'hiver, un rayon de soleil; prunelles de jade et prunelles d'ambre, regards partagés, puis deux corps s'effleurant, deux visages enfouis dans ses fourrures amies; promesses d'amitié, d'amour, de rêves, d'espoir... L'espace d'un instant, tout était parfait, et l'équilibre, restauré, berçait doucement les funambules du cœur, qui dansaient sur les lignes depuis déjà longtemps; la tempête pouvait se déchaîner, les éclairs déchirer le ciel et les nuées, les océans pouvaient rugir, se soulever, et la pluie frapper, la rivière pouvait s'élancer, la cascade gronder, et le vent siffler: ensemble, ils pouvaient tout affronter, et rien ne faisait peur. Seuls dans leur petit monde, ils étaient en sécurité... Des battements de cœur, lents, réguliers, quelques pas de danse, une main à laquelle se rattraper, une esquisse de pointes, un silence qui valait mille mots murmurés, soufflés, criés, hurlés. Tout allait bien. Tout irait bien. Au centre de la tourmente, un cocon délicat abritait simplement une maman et son enfant, et même le chaos respectait cette scène aux nuances pastelles; il hésitait; l'apocalypse au point zéro. Le petit prince des sables et la princesse de l'eau se tenaient là, auprès du buisson de ronces emmêlées, silhouettes enlacées, les yeux fermés, comme pour nier la réalité qui, bien trop tôt, viendrait les rattraper, parce qu'à cet instant, simplement, dans ces quelques secondes volées, dans ce temps limité... Ils avaient la sensation de comprendre l'éternité.

Amitié, tendresse, loyauté
Et des centaines de pensées
Des milliers de souhaits
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai

Douceur, affection, bonheur
Pour réparer les jolis cœurs
Et effacer les larmes, les pleurs
Pour protéger du malheur

Complicité, protection, amour
Et des promesses pour toujours
Pour chaque départ, un retour
Oui, ils se reverraient un jour

Et un jour, ils pourraient se coucher, là, sous les étoiles, avec le corps de l'autre comme coussin, l'herbe tendre humide de rosée comme lit et les fleurs à peine écloses comme compagnes, parce que leur bonheur seul, leur lumière, ferait renaître la nature, sous un arbre étendant ses branches pour mieux les protéger, tout en laissant, devant eux, l'infini du ciel parfaitement dégagé. Un jour ils pourraient se coucher, là, dans la brise qui murmurait, avec les mélodies de leur voix qui répondraient à l'eau, et leurs fourrures pour couvertures, leurs secrets, leurs rêves, leurs espoirs et leurs confidences pour tout bagage, avec pour lumières leurs éclats de rire et les prunelles de l'autre. Et un jour, ils pourraient compter les étoiles filantes, et leur confier leurs souhaits, côte à côte à jamais, se retrouvant en sachant que cette fois, ils n'auraient plus à se séparer... Il y avait des promesses à tenir; des noms de constellations à apprendre; et encore tellement de choses à vivre. Ce n'était qu'un au revoir, en attendant ce jour. Parce qu'ils s'aimeraient toujours. C'est puissant, une famille, unie de cœurs et d'âmes; et si on aime vraiment... Alors il n'y a pas de mort pour cet amour. C'était pour ça, sans doute, que le temps semblait s'être arrêté; pour ces sentiments, une seconde, une heure, un jour, une année, qu'importe ? Seule compte l'éternité. Et je t'aime à jamais.

Is anybody out there?
Can you lead me to the light
Is anybody out there?
Tell me it’ll all be alright

Quand ils se séparèrent enfin, comme à regret, Nuage du Vent souriait, et ses yeux d'or brillaient.
Museau Bleu couva son fils du regard, prunelles de jade, de ciel, d'eau et de plantes, émue, heureuse.
Ils s'observaient, simplement, avec en tête et sur les lèvres, sur le bout de la langue, un millier de mots.
Des choses à se dire, là, avec les Étoiles pour témoins, et leurs cœurs sur la main. Avant la fin.
Elle aurait voulu lui dire qu'il était son étoile, et son génie, qu'il avait déjà révolutionné sa vie.
Elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait, qu'il était son enfant, qu'elle était et serait toujours près de lui.
Elle aurait voulu lui dire de rêver, de sourire, d'aimer, de courir, de nager, de rire, de danser et de vivre...
Elle aurait, au final, simplement souhaité pouvoir lui dire un mot, qui révélait tout ce que renfermait son cœur.
Un tout petit mot, de cinq lettres à peine, mais qui voulait tout dire. En définitive, elle voulait juste dire Merci.
La princesse de l'eau et le prince des sables se faisaient face, doux enchantement. Il parla le premier, l'enfant d'océan.

« Merci.. »

You are not alone
I’ve been here the whole time singing you a song
I will carry you, I will carry you

Entre eux éclosaient les précieuses fleurs de la vie, de la tendresse, de l'amitié, des rêves.
Entre eux naissaient et mouraient des étoiles, qui gravaient dans le ciel leurs multiples souhaits.
Entre eux, un fil aussi doux que la soie, aussi pur que l'argent, étincelant, fragile, magique aussi.
Qui les reliait, en un serment silencieux, tandis que leur monde se composait, chaque fois.
Un vieil érable rouge, feu et or. Une scène à la rivière, pastelle. Un ciel bleu profond brodé d'argent.
Un petit univers qu'ils partageaient, eau et feu, soleil et lune, mesures d'une jolie symphonie...
Chaque fois, c'était comme réapprendre les paroles d'un chant, le premier du monde: un chant d'amour.

« Je ... »

Elle ne sut jamais ce qu'il voulait lui dire, à ce moment précis.
Ce moment s'achevait, dans la peine, les ombres et le drame.
Et les mots, fleurs éphémères, se mouraient trop vite, ici.
La guerre faisait rage, encore... Les cris résonnaient, à présent.
Elle perdit de vue son soleil. Et il ne resta qu'une mer d'obscurité.

Puis la douleur.

I know you can’t remember how to shine
Your heart’s a bird without the wings to fly

La douleur.

D'abord celle d'un corps noir s'écrasant contre le sien, la plaquant au sol.
Un corps d'obscurité qui lui volait son rayon de soleil, et l'étouffait.
Un corps de nuit qui lui prenait les étoiles, et lui brisait ses ailes.
Physique, un flot de douleur qui heurta de plein fouet la lieutenante.
Et le grondement d'une cascade, tandis qu'elle retenait tout gémissement.
Elle ne laisserait pas à son assaillante le plaisir de savoir qu'elle avait réussi.
Mais Museau Bleu était déjà blessée; elle n'irait pas mieux ainsi, elle savait...
Ensuite, celle de griffes acérées contre son épaule - et à cet instant, l'agonie.
C'était comme si chaque terminaison nerveuse s'était enflammée, réveillée.
Tout n'était plus que le sang. Plic ploc contre la fourrure et le sol de pierre.
Tout n'était plus que feu. Dévorant, en une exquise torture, la fille de l'eau.
Tout n'était plus qu'ombre, et toute la volonté pour combattre la nuit.
Tout n'était plus que ce voile de souffrance, et le désir de vivre.

Pas un son, de la part de la riveuse; la venteuse, elle, avait des choses à dire.
Des yeux de jade glacés, et d'émeraude flamboyants. Une voix dans le silence.

« Lâche-le ! Pourquoi tu t'en prends à un apprenti ?!
Nuage du Vent ! Viens vite derrière moi !
»

La douleur.

Celle d'un cœur submergé par l'injustice, face à cette agressivité gratuite.
Celle d'une promesse toujours tenue de protéger, cette fois remise en doute.
Cette rencontre en rappelait une autre, écho au combat avec Crocs Nacrés.
Mais au moins, cette fois, sourit amèrement la lieutenante, il y avait une question.
Il y aurait donc aussi des réponses... La femelle beige et grise ferma les yeux.
Chercher dans ces fragments d'âme toute la force dont elle avait besoin.
L'amour, l'espoir. "Je crois en toi." "Le printemps refleurira." "Courage, Bleuet !"
Elle les rouvrit aussitôt; elle était prête. Malgré le corps douloureux, et les reproches.
Un regard limpide, paré de souffrance mais sans aucune appréhension, et les questions.
Encore, toujours. Elle parlait, cette inconnue. Et Museau Bleu, elle, l'écoutait.

« J'aimerais bien savoir pourquoi une Riviéreuse
a emporté un jeune Venteux dans une pente,
si ce n'est pour espérer qu'il s'y brise la nuque ou pour le voler !
»

La douleur.

Celle d'une guerrière parée d'honneur, face à de pareilles accusations.
Celle d'une lieutenante qui voyait son Clan se faire attaquer ainsi.
Celle d'une femme qui s'était faite enlever ses petits, par le passé.
Celle d'une maman qui n'avait qu'une intention, celle de protéger.
Celle d'un cœur qui n'avait fait que la plus belle erreur: celle d'aimer.

Is anybody out there?
Can you take this weight of mine?
Is anybody out there?
Can you lead me to the light?

Les griffes quittèrent la fourrure de la princesse de la rivière, finalement.
L'inconnue à la pelisse d'encre recula, étendant la queue comme un bouclier.
Museau Bleu, qui s'était relevée, sourit, amusée par ce geste futile de loyauté.
À présent, à distance, elle reconnaissait la guerrière, vu lors d'une Assemblée.
La belle fille du vent répondait au doux et délicat nom de Rosée Nocturne.
Et cette fois, de douceur et de tendresse, elle n'avait que son nom.
La lieutenante riveuse s'apprêtait à répondre, quand un détail l'arrêta.

You are not alone
I’ve been here the whole time singing you a song
I will carry you, I will carry you

Une petite flèche rousse, aux grands yeux de pierre précieuse.
Nuage d'Émeraude. Cette dernière ne pouvait pas savoir...
Elle vit son aînée seule contre deux, fit la seule chose à faire;
Bondit. Droit sur Nuage du Vent. Ils n'étaient que deux enfants...

« C'est ça qu'on vous apprend, dans ton Clan ?
À attaquer sans aucune raison valable ?
»

La douleur.
Sourde, pulsant dans son corps à chaque battement.
Aveugle, frappant sans aucune distinction les félins
Qui se battaient - pour si peu de chose, pour rien.
Les deux apprentis roulèrent dans la poussière.
Museau Bleu aurait voulu pouvoir les aider...
Elle aurait voulu s'interposer entre eux.
Mais elle devait défendre Nuage d'Émeraude.
Et elle devait aussi protéger Nuage du Vent.
Elle devait mettre fin à ce triste combat flamboyant
Avant que les fragiles étincelles ne s'éteignent dans le ciel.
Et surtout, elle devait s'assurer que Rosée en reste éloignée.

You are not alone
I’ve been here the whole time

Elle bondit droit sur la venteuse et la plaqua au sol sans difficultés.
Les guerriers des landes étaient des papillons - légers, rapides, fragiles.
Museau Bleu ne cherchait même pas à faire mal - elle la retenait, simplement.
De toute façon, elle était blessée, et ses gestes, de ce fait, étaient imprécis.
Sa salvation, c'était qu'elle avait été merveilleusement douée; assez pour briller.
Aujourd'hui, elle était encore assez forte pour se sauver. Peut-être les sauver.
Alors elle souffla, à l'intention de la petite danseuse de nuit, devenue sa proie:

« Si j'avais voulu faire du mal à Nuage du Vent, je n'aurais pas eu besoin d'attendre ce moment.
Je l'ai trouvé, au début de la saison des feuilles colorées, sur le Chemin du Tonnerre, seul, et sauvé.
Ce qui ne serait pas arrivé, évidemment, si son mentor était un minimum compétent - mais bon...
»

You are not alone
I’ve been here the whole time singing you a song
I will carry you, I will carry you
Is anybody out there?
I will carry you, I will carry you
Is anybody out there?

La colère remplaçait la douleur à présent, et deux larmes perlèrent à ses paupières
Rosée, sans le savoir, avait rouvert certaines blessures de la princesse de la rivière.
Des blessures du cœur, éternelles, après la guerre contre les Danseuses de Lune.
Sa voix était glacée, quand elle continua, et ses griffes mordirent les flancs de l'autre.

« Tu me parles de voler des apprentis ? De lui briser la nuque ?
J'ai de l'honneur, Rosée Nocturne. Je n'attaque pas les apprentis.
Demande à ton novice qui s'est jeté dans la tourmente, sans même comprendre.
Sans même savoir ce que c'est réellement que la guerre, l'horreur, la mort.
Ni Nuage du Vent ni Nuage d'Émeraude n'ont leur place dans ce conflit stupide.
Je ne l'ai pas déclenché - vois avec ton idiot de camarade. Mais je ne tue pas.
Je n'enlève pas des jeunes - je sais ce que c'est de se voir prendre des petits.
Le Clan du Tonnerre a fait souffrir le mien, comme le tien, comme l'Ombre.
Je sais ce que ça fait et... Moi, je reste fidèle au Code du Guerrier.
»

Elle lâcha, amère, quelques mots déçus.
Trop de batailles, elle n'en voulait plus.
Et, tout en parlant, elle relâcha l'ombre.
Laissa la lumière les inonder toutes deux.
Elles se battaient pour protéger les flammes...
Émeraude et Vent. Vent et Émeraude.
Museau Bleu eut un pincement au cœur.

« Vous avez tourné le dos aux Étoiles. »

Elle croisa le regard émeraude de ses prunelles de jade.
Elle aussi avait une question à poser, à présent...

« Je sais que tu voulais protéger Nuage du Vent.
C'est tout à ton honneur. Mais tu te trompes d'ennemi.
Je ne lui ferais jamais de mal, tu sais.
»

Je l'aime.
Les derniers mots ne franchirent pas ses lèvres.

I know it hurts
It’s hard to breathe sometimes

Les miettes de ses rêves à ses pieds, la princesse replongea dans un souvenir.
Elle pouvait encore entendre la voix posée et sage de son mentor, voir son gentil sourire.

- Que deviennent les rêves qui se brisent ?
- Les rêves ne se brisent pas.
- Que deviennent les rêves qui se brisent ?
- Le terreau des rêves à venir.

Et elle l'avait cru, alors... Elle l'avait cru de tout son cœur, de toute son âme, avec espoir.
Elle l'avait cru, avec affection, avec tendresse, avec admiration. Et elle voulait encore y croire.

Do not go gentle into that good night...
Rage, rage against the dying of the light.


Petit Résumé:


Rosée Nocturne: 170/200
Museau Bleu: 160/200


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La référence de Vague :keur::

Merci Lou d'avoir immortalisé ma jolie muse :keur::

Autre Mumuse :keur: :

Cuuuuute :keur: :



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