Plus ça Change ...

» Chanteur

Il n'avait rien vu.

Oeil de la Tempête, aveugle, oui.

Le nouvellement chanteur se reposait. Il le faisait rarement, toujours en alerte, sur le qui-vive. Mais, aujourd'hui, il avait décidé de laisser la fatigue l'emporter, un peu, s'était roulé en boule et s'était assoupi.
Ce n'était ni la clameur du clan, ni les feulements féroces qui l'avait éveillé, mais bien l'odeur ferreuse du sang. Il avait entrouvert les yeux, d'abord, puis il avait subitement redresser la tête. Là, enfin, il avait entendu. A peine, finalement, puisque tout s'arrêta rapidement après qu'il eut enfin ouvert les yeux.

Le silence retomba, puis des murmures. Il sentait l'odeur de sa mère, non loin.

Bondissant sur ses pattes, il se pressa. En quelques foulées, il joint ce qui semblait être un attroupement. Il ne comprenait pas.

« .............. le chercher une guérisseuse !! Au lieu de rester planté là. Aller !! »

Maman.

Il joua des épaules, se fraya un passage, puis enfin il parvint à voir.
D'abord, son regard se posa sur sa mère. Cette chatte impressionnante qu'il admirait et aimait par dessus tout se tenait au dessus d'Arc-En-Ciel. Cette tante qu'il considérait comme une parfaite étrangère était couverte de sang, et le sang, Tempête le suivit du regard. Son oeil se posa sur un corps, là, au milieux du rien.

Machinalement, il s'avança, comme si de rien. Il déglutit, un peu, puis il sentit que chaque pas rendait son corps un peu plus froid. Lentement, il plongeait dans des eaux glacées.
Lorsqu'il le reconnu, il ne voulu pas le voir. Il devait peut-être lui rester des vies, n'est-ce pas ?
C'était étrange comme cela n'avait pas l'air réel.

Il se tourna en suite vers sa mère. Il ne le sentit pas, mais chacun de ses muscles vibraient, à tel point que lorsqu'il voulu la rejoindre, il craignit de ne pas pouvoir supporter son propre poids.
Pourtant, il parvient à s'approcher, tremblant d'une rage qu'il ne parvenait même plus à percevoir.

C'est d'une froideur sourde que sa voix s'éleva, écho de son regard de glace qui ne laissait percevoir qu'une haine profonde.

Pourquoi ?! - Voulu-t-il dire.

« S'il faut la tuer pour la punir, je peux le faire, maman. » Furent les seuls mots qu'il parvint finalement à prononcer.

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(c) Rinkisha

Tempête gronde en SKYBLUE

Spoiler:

▬ Guerrière

On lui a intimé de rester là, de continuer à rester immobile, comme d'habitude. Elles lui ont dit silencieusement, sans bouger, sans parler. Il lui semble. Elle s'est réveillée il n'y a pas si longtemps et, avec toutes les herbes qu'on lui fait bouffer ces derniers jours – depuis qu'elle est tombée du ciel, descendue des serres du hibou – elle est parfois encore brumeuse. Mais Nuage de Feuille voit bien, les oreilles tendues des guérisseuses. Elle déchiffre de son mieux leurs mines floues ; clairement, ça veut dire que quelque chose ne va pas.
Ce n'est pas normal.
Pourtant, il y a eu le baptême de son frère et de Tempête. Dernièrement, c'était plutôt le temps des réjouissances. Non ?

Puis d'un seul coup, comme un seul chat, elles se lèvent et disparaissent en dehors de l'antre. Les oreilles de Nuage de Feuille se dressent à leur tour, de surprise. Quelle mouche les a piqué ?

Au fur et à mesure que la brume de son cerveau endormi par le traitement se dissipe, les sourcils de l'apprentie se froncent d'incompréhension. Ses nerfs se tordent et elle relève son cou, sa tête se porte bien haut. Là, elle commence à les entendre.
Les cris, la cohue, les coups et les craquements.

Feuille se lève ; elle n'a pas le droit, elle le sait, pourtant ses pattes la portent sans qu'elle ne commande rien.
Son cœur se serre. Elle a un peu peur, tout à coup. Parce que l'odeur du sang parvient à ses narines. Il ne faut pas que ce soit Masque de Serpent... pas Glycine...
… Sa maman...
Tout mais pas ça.

Lorsque ses moustaches dépassent d'entre les herbes, Nuage de Feuille remarque la masse informe au milieu du camp. Il est évident qu'elle s'est rapprochée, pourtant elle ne les entend pas beaucoup plus. Furtivement, la chatte les contourne ; entre les ombres des arbres elle passe, fluide et indiscernable. Il lui semble qu'elle avait cessé de respirer.
Et, enfin, elle peut voir et comprendre.
Source Fleurie sur Arc-En-Ciel, leurs visages furieux. Un peu plus loin, c'est le corps du chef du Clan qui est inerte dans la poussière. Nuage de Feuille cligne des yeux, immobile :
C'était bien le sang de sa famille.
La scène est atrocement dégoûtante, elle se dit. Mais son cœur est totalement vide, elle se demande bien pourquoi. Pourtant elle sait, que quelque chose remue, lorsqu'elle fixe le chat qui s'éloigne qui se meurt une fois.

L'ombre rousse et blanche marche vers lui, sans le quitter des yeux une seconde.
Le rejoint. Le soleil tombe sur le camp, tout est paisible et lumineux. Nuage de Feuille fait abstraction d'absolument tout, alors elle pourrait presque croire à ce mensonge.
Ses lèvres s'étirent alors qu'elle s'immobilise à nouveau.

« - Mais non il n'est pas mort. Il va rouvrir les yeux. Tout pareil. »

C'est pour elle-même et à voix basse, très basse, si basse, qu'elle souffle ces quelques phrases. Lentement d'un tout petit ton angélique.
Elle est penchée, légèrement au-dessus, sans gêner qui que ce soit ; les proches du cadavre d'un instant, comme les guérisseuses. Comme un petit fantôme, comme si elle n'était pas là. Son petit sourire scotché à ses lèvres couve le corps d’Étoile Foudroyante avec un sentiment indéchiffrable. Il n'y a pas de colère – ni pour Ciel, ni pour qui que ce soit – pas de tristesse, elle n'a pas peur non plus. Son sourire grandit, elle respire pleinement, se dit qu'elle sait. L'expression et l'éclat de ses yeux deviennent si doux ; c'est une sorte de tendresse, dans laquelle se mêle la confiance. Envers ton chef ?
Elle se contente de fixer ses yeux et, elle attend.

Et, lorsqu'il reviendra à lui, elle pourra s'éclipser.
Oui c'est ça, elle reste là, juste...
Le temps d'être sur. Que c'est tout pareil.

▬ Guerrière

C’était long.

Pourquoi est-ce qu’Étoile Foudroyante ne se redressait pas ? Certes, le coup était puissant, mais elle lui avait fait la même prise que plus tôt. C’était même étrange qu’il n’ait pas répliqué aussi sec. Non, il restait là, allongé, complètement immobile. Comme s’il dormait ?

Puis elle l’entendit. Cette clameur horrifiée qui bourdonnait à ses oreilles. Elle pouvait enfin comprendre les mots de ses camarades, comprendre ce qu’ils s’exclamaient. Et ça ne lui plaisait pas du tout.

Étoile Foudroyante était mort.

Et c’était de sa faute.

Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Son esprit se vida sous le choc. Elle se souvenait à peine de qui elle était ni pourquoi elle s’était battue plus tôt. Est-ce que ce combat avait-il mérité de prendre une vie qui lui était si chère ?

Reprenant peu à peu contrôle de son corps, elle voulu se remettre en mouvement, soulever ce corps qui lui était si lourd à présent, allé voir comment allait son père. Mais on la plaqua au sol sans ménagement, la voix de Source Fleurie résonnant dans ses oreilles.

Elle voulu parler, s’expliquer, dire que ce n’était qu’un accident. Mais les mots ne sortaient pas. De toute façon, qui la croirait ? Les faits étaient là. Elle avait tué son père au cours d’une simple querelle, une discorde, une divergence d’opinion. Comme elle en avait régulièrement.

Coincée, elle ne put rien faire d’autre que cacher son visage, un si horrible faciès, de ses pattes, comme pour se couper du monde, ne pas voir les regards froids et accusateurs qu’on lui lançait. En réalité, c’était pour cacher ses propres larmes au reste du monde. Parce qu’elle réalisait pleinement ce qu’elle venait de faire.

Elle avait tué son propre père.

Elle entendit Œil de la Tempête proposé de la tuer en guise de punition et elle accepterait n’importe quelle punition, même sa mise à mort. C’était bien là tout ce qu’elle méritait, après tout.

- C’est à Étoile Foudroyante de décider de son sort. Peut-être en discute-t-il actuellement avec nos ancêtres. Source Fleurie, il faut que je la soigne. Tiens, avale ça. Ça rendra le traitement moins douloureux.

Elle dégagea son visage pour regarder la guérisseuse qui la regardait en retour, mais sans aucune gentillesse. Jolie Rafflésie qui était habituellement si patiente et gentille, ne lui réservait à elle qu’un regard d’une froideur sans commune mesure. Elle compris qu’elle reçevrait des soins parce que c’était le travail de la guérisseuse et rien d’autre. Elle avisa ensuite la graine de pavot qu’on lui offrait et la repoussa de la patte.

Un soupir, un murmure incompréhensible de la guérisseuse, puis, on lui attrape l’épaule, on la manipule, c’est douloureux. On lui annonce que l’articulation est légèrement sortit de son axe. On lui remboite sans douceur. Elle feule sous la douleur. Puis toujours sans douceur, on lui retire les épines de ses poils, celle sous son œil, celle dans sa babine puis toutes ses plaies sont désinfectées.

Et maintenant qu’elle est soignée, elle retourne se cacher sous ses pattes.

Rongée par la honte. La culpabilité. Mais surtout la colère.

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Ciel crache en #82C46C.

Merci à Loupiot pour cette Ciel qui rigole (je le dirais jamais assez à quel point je l'ADORE) :keur:

La signa a été faite par moi

Ancien personnage:

» Chanteur

Œil de la Tempête se tenait là, figé aux côtés de sa mère. Il jouait les bons soldats, droit comme une pique, les muscles tendus et le regard dur, absent de toute pitié, empli d'une haine profonde. Il parlait de tuer, mais il ne se doutait pas d'à quel point il en serait incapable. Il s'imaginait en mesure d'ôter la vie de celle qui avait commit le pire, tuer un membre de sa famille et son chef, de surcroit. Il se pensait en mesure de faire une telle chose, mais c'était loin d'être le cas.

La guérisseuse se glissa entre eux tous, comme un poil sur la soupe.

« C’est à Étoile Foudroyante de décider de son sort. Peut-être en discute-t-il actuellement avec nos ancêtres. Source Fleurie, il faut que je la soigne. Tiens, avale ça. Ça rendra le traitement moins douloureux. » Tempête se recula, relevant la patte. Il voulu lui faire ravaler son arrogance, mais il s'abstint. Le félin se contenta d'une grimace- Soigner la traitresse ? L'assassin ? Quelle idée ridicule ! Il se sentait de plus en plus envahit par ses émotions.

Lorsque son œil capta un trait orange.
Un petit point seulement, dans sa vision périphérique.

Il voulait répondre à la guérisseuse, peut-être sa mère voulait-elle lui dire quelques mots, aussi, mais il n'écoutait déjà plus. Comme happé par cette vision, il se retourna.

Leeeeeentement.

Ses yeux se posèrent sur cette chatte assez fine, pas encore tout à fait remise. La rouquine regardait son grand-père. Il cru voir sa mâchoire s'animer, comme si elle lui parlait, mais il n'entendit rien.
Puis, un vrombissement sourd s'empara de lui, lui déchira les oreilles. C'était son cœur, il le savait.

Elle osait s'approcher de son mentor ? son grand-père ?

Il n'en revenait pas.
Son corps agit avant lui et il fusa dans un sprint aussi menaçant qu'énergique jusqu'à Nuage de Feuille. Il voulu la repousser d'un coup d'épaule, mais il parvint à retenir le coup, conscient malgré tout de sa convalescence.

Il se glissa entre elle et son grand-père, quelque peu brutal dans sa gestuelle. Sa respiration était puissante, soulevait son ventre et sa poitrine avec force, sifflait entre ses crocs. Furieux, il posa les yeux sur elle.

« RrEcUle... » Il n'arrivait pas à parler. « RECULE ! NE T'APPROCHE PAS DE MON PERE TOI ! »

Hurler, il le pouvait, visiblement.

Il se souvenait, il ne fallait pas le faire avec elle. Il n'avait rien contrôlé, rien maîtriser, il n'y pouvait rien. Son souffle était puissant, il venait de rugir comme une bête, maintenant il avait du mal à contenir tout ça. Essoufflé, même, son museau était tout proche de celui de feuille, ses yeux écarquillés étaient injectés de colère.

Il s'en prenait à la mauvaise coupable.

Dommage.

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(c) Rinkisha

Tempête gronde en SKYBLUE

Spoiler:

♪ Apprenti Administratrice

Tout est flou, depuis son baptême. Sa vision grésille, ses oreilles émettent un grondement sourd continu dans son crane, comme le ferait une télévision cassée, restée allumée depuis trop longtemps maintenant. Le monde, lui, lui parait sombre. Il n'est même pas certain d'avoir entendu correctement quel était son nom de guerrier. Il s'en moque. Ce n'est plus important.

L'odeur du sang, en revanche, l'arrache de sa monotonie. Il court, par pur instinct. C'est son corps qui réagit, pas lui. Il cherche Nuage de Feuille, les yeux écarquillés tel un fou, le souffle court, les membres tremblants. Et elle est là, dans le camp, bien vivante. Dès l'instant où ses yeux se posent sur ses cicatrices, il les ferme, puis il détourne le regard, là où il ne les verra plus.

Sur le cadavre de leur grand-père.

Il ressemble exactement à-

- C'est à ça que tu ressemblais, quand on t'a trouvé. C'est ça qu'on a vu. C'était même pire.

Dit-il à sa sœur, dans une voix sans émotion, mais pourtant profondément lourde.

Puis il se détourne, loin. Loin d'ici, peu importe où. Ses yeux sont rivés sur le lointain, sur un point inconnu, qui l'éloignera de tout ce chaos. Ses pas sont désordonnés, son souffle ne se calme pas.

Il a juste besoin de s'éloigner. Encore. Encore. Et encore. Comme hier, et comme demain.

[Glycine s'en va avant que Tempête ne hurle sur Feuille. Il ne l'entend pas quand ça arrive, il est déjà parti]

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Avatar par Rinkisha !! :keur:

Autres signas:

▬ Guerrière

La respiration lente, un peu sifflante, la calme. La maintient au calme plutôt, c'est cela. Il s'agit de sa propre respiration ; Nuage de Feuille s'entend respirer et elle se dit que c'est un peu la sienne aussi. Que, si il l'entend aussi, ça l'aidera un peu. Il pourra imiter, comme le font les bébés, parce que c'est comme ça qu'on apprend.

« - C'est à ça que tu ressemblais, quand on t'a trouvé. C'est ça qu'on a vu. C'était même pire. »

Son frère est venu près d'elle. Feuille ne l'a pas entendu arrivé, mais ses mots néanmoins, elle les capte avec une attention toute particulière. Ses yeux s'écarquillent un peu, l'expression de son visage est un peu moins apaisée.
La présence s'éloigne, elle ne parvient pas à réagir. Mais, lorsqu'elle le spectre de son frère s'en va définitivement, une sensation mystérieuse, difficilement explicable, fait bouger ses poils. C'est comme un mouvement aimanté et qui s'étire ; elle est emportée par son départ, son visage se tourne pour se fixer à l'endroit et l'instant même où l'extrémité de sa queue se fait happer par la foule. C'est la désolation qui chagrine ses traits.

Puis, lentement, Nuage de Feuille laisse ses yeux couler à nouveau sur le corps étendu. Ils observent tout, partout, la moindre parcelle de peau et de poils et de sang et de chair.
Alors, c'est à ça qu'elle ressemblait ? Elle semble un peu triste encore, mais son petit sourire, celui qu'elle avait juste avant, revient sur ses lèvres.
Ce n'est pas grave. Même si elle ressemblait à ça, ce n'est pas grave puisqu'elle s'est relevée. Et lui aussi, il va le faire, il suffit d'attendre un peu plus longtemps.

Une anguille, quelque chose de souple, froid et chaud à la fois, se glisse entre elle et le cadavre.

« - RrEcUle... »

Elle cherche les yeux de celui qui tente de parler, trouve le ciel bleu.

« - RECULE ! NE T'APPROCHE PAS DE MON PÈRE TOI ! »

Sa tête recule, en effet, comme soufflée par un vent violent et elle ouvre la gueule sur un « Ah ! » silencieux. Tout son corps se hérisse, ses pattes antérieures gonflées et électriques se tendent sous le coup soudain du hurlement, sous la tension de son cou qui fait tout ce qu'il peut pour reculer cette tête – ces oreilles. Ces pauvres oreilles qui se mettent à bourdonner, bourdonner, bourdonner tellement fort qu'elle croit sentir les insectes revenir, gratter, pour faire leur nid. Et elle plante ses griffes dans le sol, comme si elle risquait s'envoler – encore ?
Si elle pouvait penser, Feuille se dirait que c'est redondant. Qu'il a prit une sale habitude. Mais elle ne pense pas tellement.
Bouche-bée, elle l'observe. Quelques petites secondes, les oreilles tendues vers Œil de la Tempête, elle semble ahurie.
Puis elle se referme. Son corps se détend, l'électricité redescend dans le sol. Son poil reste hirsute, mais ce crissement étrange qui la démange commence à se calmer – il va se transformer en bruit de fond, qu'elle gardera un petit moment, puis qui disparaîtra jusqu'à la prochaine fois. Elle se replace, reprend ce qu'elle a apprit à tenir entre ses crocs. Son sourire, mais celui-là, cette fois, il vient plisser ses yeux. Il sait.

« - Hawwww Tempête... Ce n'est pas le moment, qu'elle souffle d'une voix douce, d'une voix qui viendra s'enrouler sur les r. Ferme donc cette grande gueule et laisse-moi tranquille. »

Elle met fin à l'interaction, étrangement. Et immédiatement. Feuille l'oublie déjà, essaie d'ignorer le bourdonnement – glaçant – à ses tympans qui résonnent. Son épaule le contourne lorsqu'elle se met en mouvement, Nuage de Feuille passe sur son flanc sans le toucher, l'effleurant à peine – à moins qu'il ne prenne une châtaigne, elle proviendrait de l'électricité statique qui s'emmagasine encore dans sa parure rousse ! Elle se place à nouveau non loin d’Étoile Foudroyante. Là où elle ne dérange personne, exactement comme lorsqu'elle est arrivée quelques minutes plus tôt. Là seule différence est qu'elle s'abaisse sur ses appuis. Ça cache le tremblement de ses jambes.

◊ Meneur

Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Première nouvelle à sa gueule qui ne goûte ni la fumée, ni un égueulement d'eaux et d'algues. Sa fourrure serpente sur des muscles qui se crispent, qui se tendent, qui retrouvent leur tonus.

rrrrrrRRRRRRRRRRRR

Son corps prend possession de lui-même. Animé par des cycles de réflexes et de jeux dangereux, il soulève bien hautes ses épaules, gardant basse sa tête lourde, tandis que tout le reste de ses membres suivent l’ascension comme un pantin sur lequel on tire les ficelles.

RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

L'échine impossiblement souple donne au bengal une position à la fois accroupi et céleste: sa tête est trop lourde pour se redresser, le nez pointant vers le sol, les yeux encore clos.

Jusqu'à ce qu'ils ne s'ouvrent, complètement noirs aux yeux de tous, ne leur faisant voir de vivant que la viande qui anime sa prison de chair.

RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

Le son s'amplifie.

RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

C'est comme si sa tête a frappé le ciment. Jusqu'à ce que le souvenir disparaisse, ne s'échappe d'entre ses pattes, et qu'il ne s'empresse sur le ventre (?) en sortant les griffes pour tenter de le saisir avant qu'il ne disparaisse complètement. Ah, non, ça lui revient. C'est une métaphore.

Ça, c'est le ciment de ta faculté à mener et guider ton Clan tout en restant fidèle à qui tu es. Il le reconnaît, le ciment, le tâte d'une patte, se soulève dessus. Face à lui transparait une fourrure comme la noisette, avec d'yeux semblables aux siens, comme ceux de Tempête, qui ne cillent que lorsqu'elle ouvre la bouche pour reprendre pour lui la formule.

Et, lui dit-elle, un peu amusée par son air consterné, enfin, le moteur inébranlable de tes aspirations.

RRRRRRRRGGHHhhhhhHHHHHHH

Le ciment sous ses pattes se craquèle, comme lorsque la foudre a frappé la pierre du grand rocher sur lequel il grimpe pour annoncer les nouvelles au Clan. Chaque fragment est tranchant. Il perd patte, il hoquète, il la supplie du regard car il craint l'oublier, il craint l'oublier, IL CRAINT L'OUBLIER, et elle se moque, gentiment, du chat prétendant ne pas ressentir la peur.

RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

C'est un bourdonnement c'est le moteur d'un monstre c'est un tonnerre grondant c'est un ronron dans sa propre gorge, il constate, et à nouveau il constate qu'il ne goûte ni la fumée, ni les eaux et les algues, mais le tartre de ses propres dents, sur lesquelles il passe sa langue, pâteuse.

Ses pupilles dilatées se contractent en deux fentes verticales. Toutes les ombres dans sa vision retrouvent couleur et formes, et s'évanouissent à la lueur de l'éveil.

RRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrossignol, sort enfin de sa bouche.

Étoile Foudroyante ravale, remonte une patte tremblotante à sa gorge, réalise qu'ils sont plusieurs autour de lui, et que parmi tout ceux qui sont là - Source sur Ciel, Tempête à son chevet, Nuage de Feuille à l'autre - il réalise que personne ne porte présentement un sourire au visage. Même celui scotché à la fille de Serpent lui semble faux. Il cligne des paupières, papillonne des cils, râle, et s'il ne sort les griffes, c'est seulement pour ajuster et rééquilibrer sa position, encore affaibli par sa résurrection.

— ... Rossignol te passe le bonjour, _hrrf, Ciel.

Ses deux oreilles tombent de chaque côté de sa tête, parfaitement confus quant à la scène à laquelle il assiste.

— ...Ma chère petite Source de Bonheur, me ferais-tu l'amabilité de relâcher ta sœur...?

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Par Cataries! Mourir est une passion xD :keur:

▬ Guerrière

Cachée par ses pattes, elle se coupe du monde. Comme si elle essayait d’échapper à l’horrible réalité. Elle ne savait pas quoi penser, parce qu’elle ne pouvait plus penser. Juste cette idée fixe qui raisonnait dans sa tête.

Elle avait tué son propre père.

Elle ne savait même pas si elle avait encore le droit de l’appeler ainsi. Ni même si il la verrait encore comme ça à son réveil. Puis, une espèce de grognement qui sort de la gorge d’Etoile Foudroyante. Il se réveille. Pourtant, elle n’ose pas affronter son regard.

Même quand il dit lui donner le bonjour de Nuage de Rossignol ou quand il demander à Source Fleurie de la relâcher.

Elle reste cachée sous ses pattes. Pour se couper de la réalité.

Refouler cet odieux crime qu’elle avait commit.

Elle ne méritait aucune clémence ni pitié.

Elle était juste la pire personnage qui puisse exister en ce bas monde.

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Ciel crache en #82C46C.

Merci à Loupiot pour cette Ciel qui rigole (je le dirais jamais assez à quel point je l'ADORE) :keur:

La signa a été faite par moi

Ancien personnage:

» On ne change pas ► Saloulou - abandon
» Rien ne change. ▬ Nuage du Vent - end.
» A DARKNESS APPROCHES. A TIME IS COMING IN THE FUTUR WHERE EVERYTHING YOU CARE ABOUT WILL CHANGE. UNTIL THEN, I'LL BE WATCHING YOU ! | Rp solo [RP SPECIAL]
» La rose fane mais le serpent change de peau - PV Foudre, Amour-en-Cage - abandon
» "Tu ne peux pas empêcher que tout change, pas plus qu'on ne peut empêcher les soleils de se coucher." - end