[LP] Uprising -end

Le matou commença à bouger, mais heureusement Dernière Danse réussit à atterrir souplement et sans dommage. Nous nous étions légèrement éloignés pour essayer de rester hors de portée des pattes énormes de notre adversaire. Est-ce vraiment un chat? On dirait un petit ours. Dernière Danse repart alors à l'attaque, rapide, elle vise l'épaule, mais l'autre est apparemment plus rapide que nous le pensions, surtout compte tenu de son gabarit, elle rate. Néanmoins, tout ne sera pas qu'échec. Profitant de la diversion parfaite qu'elle apporte, je contourne discrètement le monstre félin contre lequel nous nous battons. Silencieux, discret, je me retrouve presque derrière lui. J'attends d'être sûr qu'il ne me voit pas, tout en restant attentif au reste de la bataille, ce serait bête de me faire attaquer ou bousculer par quelqu'un parce que je suis trop focalisé sur ma proie. Il l'est vraiment, je suis en chasse. Il est juste plus gros et plus fort que ce que j'ai d'habitude entre mes griffes. Là, maintenant. En une ou deux foulées je suis à proximité et je lance un coup de griffe vers ses flancs et pattes arrières. Je fais moins de dégâts que j'espérais, une vraie force de la nature celui-là, mais bon, il est quand même touché. J'espère juste avoir le temps de me replier avant de me retrouver avec cet ourson sur moi. Pas sûr que je m'en relève facilement. Ce qui est bien plus positif, c'est que Dernière Danse et moi, sommes de chaque côté de la bête, plus facile à attaquer rapidement et discètement tout en espérant avoir assez de temps pour esquiver ou s'éloigner

Spoiler:

Le Lunar répond à mon attaque. Raté. La vase gicle autour de nous suite à son coup de patte. Un poil trop tard vermine. Mais pourtant son jeu ne s’arrêtait pas là. Même pas déçu de s’être raté, il reprend de son air d’ordure.

« Faudrait déjà que tu vailles quelque chose, chaton. Mais bon, puisque tu y tiens, je vais te dire comment j'ai tué le petit. S'était pas bien compliquer d'écraser son petit corps plaintif sous ma patte,
il a un peu remuer quand j'ai planté mes griffes dans son flanc ... »

Qu’il arrête, qu’il arrête ! Il me provoque, ce n’est même plus m’annoncer une mauvaise nouvelle… C’est me mettre en furie. J’essaie vainement de garder mon calme face à l’aberration qui se tient en face de moi. Je dois garder le contrôle, ne pas me montrer comme une bête qui rage pour rien… Pendant qu’il crache son venin, je me prépare à une prochaine attaque. J’essaie du moins.

« J’vais te massacrer… »

Les oreilles en arrière, je gronde et je m’avance doucement. Prêt à donner un puissant coup de patte. Il est plein de vase, et ne sait pas se battre dedans, c’est mon avantage. J’avais l’habitude de ces conditions. Alors que j’allais enfin abattre mon courroux, il souffle d’une voix douce, presque… ‘’Mignonne’’.

« Non, non, ahhhh !

- Quoi… ?

- S'était ses derniers mots tu sais ... »

Je m’arrête, brûlant de rage, les yeux rouges d’une fièvre de colère. Je n’entends plus les autres qui se battent pour l’honneur de la tribu. Je n’entends que le vil rat qui me tenait tête. Folie, frénésie, fureur, je ne sais plus quel synonyme utiliser pour témoigner de cette sombre passion qui me consume. N’en pouvant plus, je lui hurle ces mots :

« LA FERME ! »

Pas de réflexion, juste la haine qui parcours mes vaines. J’allais le déchirer, le saccager, sans une once de peine. Je ne marche plus dans les traces des étoiles pour me venger, mais dans celle d’un être plein de colère. Sans prévenir, sans même me préparer, mon instinct, ou plutôt mes émotions, mes sentiments prennent le dessus. Je charge la chose qui osait se tenir face à moi, et lui saute sur le dos. J’essaie de le plaquer au sol, pendant que mes crocs se chargent de lui. Je mords sa chair sans me préoccuper de ce qu’il m’était arrivé. Je ne pense plus. Je suis un animal. Je crois que dans cette furie dont je faisais preuve, une petite larme coulait, seule témoin de mon aspect aimant, de celui que je suis en réalité. Une seule petite larme.

Spoiler:

Le gros chat brun fit un bond en arrière pour éviter Danse. Et Brouillard en profita pour infliger une nouvelle blessure au titan.

Le visage de la lieutenante s'éclaira d'un sourire mauvais. Leur duo était terriblement efficace.
Ils coordonnaient leurs coups pour infliger blessures sur blessures et leur adversaire s'épuisait, incapable d'en rendre une seule.

Le matou brun tourna sur lui même, aussi lent et pataud qu'un blaireau en plein jour.
Il cherchait une issue.

Les pupilles de Dernière Danse se rétrécirent à deux fentes lorsque qu'elle comprit.
Hors de question.
Il n'irait nulle part.
Il paierait pour ce qu'il avait fait.
Il n'avait pas assez saigné.

Inutile de reculer ! On va te faire la peau ~

Elle plongea une nouvelle fois en avant, crocs découverts. Elle fixa l'épaule du colosse, elle feint de la viser.
La ruse avait marché une fois, elle marcha encore.
Au dernier moment, Danse fit un agile bond de côté pour se retrouver au niveau de l'arrière train du matou, qu'elle lacéra de deux coups de pattes.

PV Picolo : 90/200
PV Dernière Danse : 250/250
PV Joli Brouillard : 200/200