How did it all come to this ? | ft Vent, Em, Pluie, Harfy, Saumon, Cobra et Rosée - abandon

Note

Un peu de musique pour la playlist Muse/Vent

Quand Museau Bleu s'était levée, ce matin-là, éveillée par les rayons du soleil automnal, dans son royaume pastel, d'eau et d'arbres qui se paraient d'or et de nuances orangées, brunes et rouges, rien n'indiquait que cette journée serait différente d'une autre au sein du Clan; l'eau chantait, au loin, le vent murmurait, la brise caressait sa fourrure pour y jouer, les dernières étoiles s'éteignaient, les guerriers commençaient à organiser leurs entraînements avec les divers novices, en une danse infinie, qui reprenait chaque jour, et la patrouille de nuit, de retour, se dirigeait vers le tas de gibier que certains chasseurs et pêcheurs nocturnes s'étaient occupés de garnir à nouveau de belles proies fraîches. Pour l'instant, ils n'avaient pas à rationner... Un peu plus loin, Nuage des Ruisseaux vérifiait ses réserves de plantes, quelques mots lui échappant de temps à autres, et bientôt, le chef de patrouille venait faire à sa lieutenante un rapport, laissant à leur meneuse encore un peu de temps, pour dormir; la vétérane à la pelisse de sable et d'écume, elle, suivait de toute façon le cycle du soleil et des étoiles, dormait peu, et dès l'aurore, se montrait disponible pour son Clan, n'hésitant du reste pas à se mêler aux autres pour accomplir les tâches. Ce matin-là, par exemple, elle avait choisi une patrouille frontalière, près du Clan du Vent... Elle aimait les promenades sur son territoire, et le changement de meneuse de leurs voisins des landes la rendait soucieuse; pour autant, tout allait bien, et tout était paisible; ce n'était qu'une question de prudence. La même prudence qui motiva ses choix, ce matin-là. Ses mots étaient doux, son ton léger, mais elle n'irait pas en duo, cette fois.

« Saumon Vif, Pluie Battante et Nuage d'Émeraude, patrouille frontalière avec moi ? » appela-t-elle gentiment.

Une proie vite choisie et rapidement avalée servit de petit déjeuner, tandis qu'elle laissait le temps aux deux guerriers et à l'apprentie de la meneuse de la rejoindre près du promontoire. Elle avait choisi des guerriers plutôt jeunes, et la rousse, quant à elle, n'avait pas encore son nom définitif, mais elle avait toute confiance en elle - et, s'étant rapprochée d'Étoile d'Or de par leurs liens entre cheffe et lieutenante, elle avait aussi parfaitement consciente du besoin de bouger, pour la fille d'Étoile de Pierre, afin de ne pas se noyer dans son deuil. Il fallait rester active... Cette situation lui en rappelait une autre - la mort de son propre père, Étoile Pâle. Elle était guerrière, alors, moins jeune que Nuage d'Émeraude, mais elle se rappelait de s'être portée volontaire pour d'innombrables patrouilles, et d'avoir passé des nuits entières, ou des matinées, dès les premières lueurs de l'aube, à chasser, à pêcher, pour chasser ses pensées. Alors elle comprenait... Elle laissa le temps à ses camarades de se préparer, lissant un peu sa fourrure, puis, adressant un petit sourire à la meilleure amie de Nuage du Blaireau, lança un regard jade brillant aux autres, donnant enfin le signal du départ d'une ondulation gracieuse de la queue. Oui, à l'origine, ce matin-là, tout le devait être qu'une patrouille ordinaire; un peu plus nombreuse à cause de l'approche de l'hiver, et des multiples bouleversements qui s'étaient produits dans la forêt, mais... Rien de plus.

Les choses n'étaient pas sensées se passer comme ça.

* * * * * * * * * *

Au terme d'une petite marche, Museau Bleu et le reste de la patrouille, qui avaient avancé en discutant calmement, la lieutenante profitant du moment pour s'intéresser aux avis des membres du Clan, se retrouvèrent près de la frontière qu'ils partageaient avec le Clan du Vent; l'eau chantait et plus loin, les chutes grondaient, mais tout était paisible, alors les félins s'étaient mis d'accord, de leur côté, pour chasser un peu. Ce n'était qu'une décision légère, qui permettrait de ramener un peu de gibier tout frais aux reines et aux anciens; ça ne valait pas une guerre - ils avaient déjà vécu assez de conflits... Ce n'était qu'une partie de chasse, après avoir renouvelé le marquage, pour profiter de la fraîcheur qu'amenait l'eau dans ce royaume pastel - et ce n'était qu'une partie de chasse qui paraissait prometteuse, jusqu'à ce qu'un lapin traverse la frontière pour atterrir droit dans les pattes d'un membre de la patrouille de la rivière.Ce n'était qu'une partie de chasse, et ce n'était qu'un lapin, jusqu'à ce que déboule à la suite de la proie une patrouille de chasseurs - de chasseurs d'un autre Clan.

Il était difficile de dire ce qui avait mis le feu aux poudres, hormis cette proie qui aurait été rendue - elle ne valait pas la peine de faire couler du sang. Peut-être la volonté de chacun de défendre ses frontières et ses proches; peut-être les tensions suite aux interdictions de passage vers la Pierre de Lune, qu'avait instaurées Tâche d'If; peut-être l'inquiétude de ne pas avoir assez de proies quand la saison des neiges viendrait; peut-être une volonté de la part du Clan du Vent de chasser tous les étrangers, à tort ou à raison; peut-être les langues de serpents de certains; la faute était peut-être à l'un, à l'autre, ou partagée; au fond, quelle importance ? Les conséquences restaient les mêmes, quoiqu'il en soit : du sang, des cris, des larmes. Museau Bleu ne saurait jamais ce qui avait provoqué la bataille... Elle ne put penser qu'à Nuage des Ruisseaux, aux réserves fragiles de plantes et à la saison froide, pendant que l'atmosphère paisible se rompait, et que le paysage pastel se préparait à se parer d'écarlate. Elle ne put que penser à protéger ses camarades, et tout particulièrement la fine silhouette rousse de Nuage d'Émeraude. Et pourtant, comme elle aurait aimé que les conflits s'arrêtent, et qu'enfin tous puissent se reposer, et retrouver la paix.

No time for rest
No pillow for my head
Nowhere to run from this
No way to forget

Around the shadows creep
Like friends, they cover me
I just wanna lay down and finally
Try to get some sleep

Mais il fallait continuer, et se battre pour ceux qu'ils aimaient, toujours. Se battre pour leurs Clans, leurs proches, leurs familles. Pour leurs amis et pour ceux qu'ils aimaient. Au milieu de la tempête, ils dansaient, princes, soldats rois, princesses et enchanteresses. Chacun trouvait son adversaire, en un combat qui semblait futile... Parce qu'ils étaient séparés, simplement. Parce qu'ils étaient deux Clans. Rivière et Vent. Quelle ironie, de savoir qu'ils se battaient pour les mêmes choses, pire, qu'ils se battaient pour la paix. Mais c'était vrai.

We carry on through the storm
Tired soldiers in this war
Remember what we're fighting for

Un visage se dessina, bientôt, face à la lieutenante, princesse de la rivière, dont les yeux de pierre précieuse auraient voulu pleurer, des perles en cascade. Un visage de novice qui serait toujours à ses yeux un enfant, une petite étincelle, flamboyante, innocente, et qu'elle aimait vraiment. Devant elle se tenait celui qu'elle aurait souhaité ne jamais affronter: Nuage du Vent. Elle avait pourtant promis de le protéger... Comment l'affronter ? Pour la première fois depuis longtemps, Museau Bleu se trouvait déchirée entre ses loyautés.

Devant elle et à ses côtés, deux silhouettes de flammes
Prunelles d'or et grands yeux d'émeraudes polies
Devant elle et à ses côtés, deux petits, deux âmes
Deux novices qu'elle aimait, deux liens, deux amis
Protéger. Affronter. Par loyauté...
Émeraude et ambre.
Rivière et Vent.

Meet me on the battlefield
Even on the darkest night
I will be your sword and shield, your camouflage
And you will be mine
Echos of the shots ring out
We may be the first to fall
Everything can stay the same or we could change it all
Meet me on the battlefield

Petit résumé :

comment en était-il arrivé à ce problème ?

Le ciel était l'iris de chacun. Tantôt se couchant sous les lampées brûlantes, les moelleux nuages se retiraient peu à peu de la toile, laissant place à des couleurs douces mais chaudes qui s'élançaient avec peine, qui tenaient, féroces, dans cette ancienne page blanche ; un maelstrom — tempête — ouragan — feu de forêt d'amitié, couleurs des rares arbres picotant le sol. Ce ciel là, c'était Crocs Nacrés. Des cotonneux cirrus, brume et écharpe du ciel iris, accueillant en penchant leur tête l'arrivée de la mère lune des étoiles, oui, elle-même !, qui quémandait d'un air doux la place qui lui revenait de droit, soufflant la chaleur pour instaurer un doux règne de bleu-gris. Pelage Strié. Soleil qui brille brille brille si fort qu'il va éclater le cœur des quadrupède, jaune qui réchaufferait n'importe quel cœur, Nuage D'or ! Et puis, ce bleu d'une journée d'été, qui est-il, qui pourrait-il représenter à part sa si jolie Petit Myosotis ?

il leva sa tête, scrutant la hauteur
et il savait très bien, au fond de son cœur
la fragrance de vert, le bleu, ces couleurs
à qui pouvaient-elles bien appartenir ?
museau bleu

(avait promis de toujours être avec lui et respectait sa promesse, voyez le ciel)

Petit prince des sables foulait donc le sol avec le fantôme à ses côtés, une ombre qui était bien plus présente que toutes celles ingrates qui hurlaient, enchaînant ses articulations d'un sourire macabre. C'était une belle ombre, douce, qui l'aidait chaque jour à mieux avancer, à respirer, à s'écouter et avaler une respiration après l'autre. Le fantôme l'entraînait. L'éduquait. Lui réapprenait tout. Comme une maman qui le tenait par le cou, elle pressait son museau contre son poitrail pendant qu'il se répétait, inlassablement, la litanie de cette ô rencontre des limbes du temps, des monstres — quatre ronds, quatre griffes — de leurs esprits, mais aussi de la réalité, leur réalité ? ? ? Il était difficile d'être lui, ces temps-ci. Il était cette fleur dans son cœur, qui grattait les entrées noircies de cendre pour chercher l'entrée d'une quelconque source vitale.. Pour l'aider à se ressaisir. Les feux de forêts étaient bénéfiques, mais, le sien, avait

FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFIOUPS

enflammé tout ce qui se trouvait en lui pour engloutir les dernières pousses de végétation. Cris, sangs, hurlements, une substance chaude dans sa gueule et l'odeur horrible du regret dans son esprit, dans ses remords, partout. Il était un automate. Privé de ses seules sources de régénération, la germe devait se nourrir de la cendre, elle ne pousserait pas bien, il le savait, comme il savait que la couleur des yeux de Museau Bleu était celle du ciel en ce moment et que ses paroles lui portaient compagnie le soir où il se tordait dans son lit de mousse en se réveillant des cauchemars de ce combat du tonnerre et que

bref
il était en patrouille. du moins, il le pensait, car il
conversait silencieusement avec la princesse de l'eau.
je suis désolé, désolé, désolé, désolé, désolé.
il aurait aimé qu'elle lui réponde, quelque chose
comme tout va bien aller, je suis là, tu le sais,
bref

Une minuscule souris entre ses pattes, il observait avec une lassitude grandissante Éclat d'Argent, quelques mètres plus loin, vaquer à ses occupations. Cobra Royal et Rosée Nocturne était aussi de la partie, mais le petit n'était point dans son assiette et se remettait encore de ce terrible combat qui l'avait laissé traumatisé, rêvassant en n'observant point ce qui se passait aux alentours. Ce ne fut qu'après quelques grognements consécutifs que ses oreilles captèrent une situation point normale, le faisant s'avancer curieusement vers la scène qui allait habiter, hélas, un des plus tristes tableaux qui lui ait été permis d'apercevoir. Laissant la proie derrière lui, il débarqua dans ce groupe d'odeurs différentes, surpris d'avoir manqué l'amas d'êtres convergeant devant son regard ébahit.

pourquoi, pourquoi ?
le ciel était devenu terre
les yeux éclatants d'un désarroi
sentiments mélangés, prisonnière

Autour de lui, tout se mélangea comme une tornade ignoble. Les feulements recommençaient, comme l'ancienne bataille qui avait fait rage et la même odeur désagréable, le même son, le même sentiment prenait place dans son cœur. Cependant, avait-il combattu deux apprentis inconnus qu'il était resté gravé d'une pierre douloureuse, qu'allait faire le saphir scintillant qui se tenait devant lui ? Les côtés coupants brillaient sous le ciel de ses yeux, sous le ciel de la pierre qui allait lui entailler l'organe vitale à tout jamais, comme des griffes transperçant une petite feuille d'automne. Geste.

Museau Bleu ?
un murmure

Il ne voulait pas y croire. Tout le monde se battait. Et des feulements. Et devant lui. Sa mère. Qui le fixait. Sans rien dire. Comme si elle. Attendait quelque chose. De sa part. Comme si elle lui chuchotait les douces paroles de la fleur des étoiles, comme si elle lui demandait quelque chose. Le petit prince des sables, tétanisé, le cœur battant à tout rompre, ne pu esquisser aucun mouvement digne de ce nom. Il ne pouvait rien faire, et sentit ses pattes trembler sous les sentiments partagés qui s'infiltraient en lui.

bonheur de te voir
je veux tout te dire
que tu me réconfortes, que
tu enfouisses ton museau
dans mon pelage, en me disant
plus jamais

peur de te voir
que tu saches ce que j'ai fais
là-bas
sous les arbres, qu'un corbeau t'ait dit
les atrocités
que tu ne veuilles plus me parler

angoisse de te voir
de devoir nous protéger
en t'attaquant, en faisant quelque
chose, parce qu'ils nous regardent et
que je
t'aime

Le petit prince des sables bondit droit devant lui, percutant dans un saut du désespoir le corps devant elle. Comme un pantin sans ficelle, il se laissa tomber sans aucune force, espérant qu'elle le rattraperait et comprendrait ce qu'il voulait dire. Laisse-toi tomber. Il la heurta et son corps maigre, balafré et douloureux lui arracha un gémissement de douleur, un doux miaulement serré entre ses dents, cloitré dans le pelage de la lieutenante de la rivière. Comme deux qui ne feraient qu'un, les êtres glissèrent et se mélangèrent le long de la minuscule pente qui se trouvait sur la droite, terminant leur chute derrière un buisson épineux. Mélangé, ne sachant distingué le haut du bas, l'apprenti roux battit avec douceur ses pattes, essayant de voir si tout allait bien pour celle devant lui.

après des lunes à n'être qu'un fantôme
sa mère, sa confidente, elle
était devant lui, vivante, respirant
le même air, que lui, le regardant
et il se mit à pleurer
disant simplement

désolé.. désolé.. désolé..

sans cesse
inlassablement
perdu

RÉSUMÉÉÉÉ:

How did it all come to this ?

La sentinelle poussa un long soupir, il en avait plus qu'assez de rester là, a guetter la frontière, à observer leurs autres camarades chasser, mais voilà, la nouvelle meneuse du clan ne tolérerait aucun égard de comportement et il en était encore à tester la loyauté de sa camarade, Éclat d'Argent. Si Rose Noire était là, il aurait pu pester à loisir, mais voilà, sa sœur était guerrière et lui ... Lui repéra Rosée Nocturne et Nuage du Vent, plus loin qui arrivait, sans doute pour une leçon de chasse. Remuant les oreilles, il s'en détourna pour fixer de nouveau la frontière, gonflant son poil pour faire face au vent qui fraîchissait chaque jour un peu plus. Mais le mâle n'y tenait plus et sans accorder un seul regard à sa partenaire, il souffla.

- Vraiment, je vois pas ce que notre nouvelle ... Cheffe craint tant ... Enfin si, en se mettant nos ancêtres à dos ... Il n'ajouta rien, un instant durant puis, agacé par un moustique réfractaire qui ne vivrait plus guère, il se leva et d'un coup de crocs, ses dents claquant, il acheva l'insecte avant d'ajouter finalement. On devrait être e train de chasser où de s’entraîner pour la guerre qu'elle prépare au lieu de quoi, on est coincé ici, à devoir faire face au vents alors que les autres clans savent parfaitement qu'on est là, attentif ... De mauvaise humeur, la sentinelle regarda enfin sa comparse, souriant finalement de son éternel sourire en coin, celui qui mentait si bien pour lui, remplaçant sur ses traits ses pensées par un air sympathique dès lors qu'il en avait besoin. Tu n'iras pas lui dire tout ça, hein ? C'est que ... être sentinelle c'est bien mais ... Parfois j'ai aussi l'impression qu'on nous met à l'écart ... Il remua les oreilles, doucement, comme pour donner un air badin à ses paroles, effacer le secret de la haine qui lui rongeait le cœur. Cachait les ténèbres de ses ambitions derrière un voile blanc. Cobra Royal savait faire ça très bien, se jouer des autres, tant de fois il l'avait déjà fait, et dernièrement, Éclat d'Argent était devenue une cible pour lui, un pion dont la position exacte n'était pas tout à fait défini. Et il devait savoir, vraiment, avant de placer ses pions sur son échiquier personnel, avant de lancer un assaut, une frappe, fulgurante et terrible. Car oui, il avait aider Vaillante à savoir où aller, vers sa fin, et la prise de pouvoir de Tâche d'If le poussait à songer à une extrémité plus odieuse encore. Oui, il le savait, le moment venue, même Griffe de Boue l'aiderait, pourtant sœur de la meneuse. Mais avant que ce moment n'arrive, il devait faire en sorte qu'on ne puisse l'accuser, jamais. Et se faire des amis loyaux était une part non négligeable de ses plans.

Presque taquin, il glissa le bout de sa queue sous le menton de la belle femelle avant de fixer les landes. Leur obligation étaient passé, un nouveau duo de sentinelles venaient à leurs rencontre et d'un signe de tête, le bicolore s'éloigna, filant après avoir inviter sa camarade vers deux chasseurs qu'ils avaient aperçu plus tôt. Et il fut vite convenu que lui-même et la sentinelle à ses côtés pouvaient tout à fait chasser en compagnie de la guerrière et du novice. Mais bien vite, un lièvre surgit. Prenant de la vitesse, le mâle le suivit, apercevant ses camarades, venues sans doute tenter de couper la route au rongeur, lequel fila sur le territoire adverse. En un instant, Cobra Royal feula, découvrant son gibier passant non loin d'un autre mâle, un borgne, un ennemi. Et s'était plus l'envie de se dénoué les pattes que la rationalité qui le poussa à gronder.

- Voleur de Gibier !

Et sans plus attendre, le bicolore s'élança sur le borgne, feulant d'une rage qu'il destiné en réalité à une chatte écaille, une chatte qui avait pris la tête de son clan, une incapable qu'il haïssait ... Usant de toute sa haine pour Tâche d'If, il poussa sur ses pattes pour bondir et arriver de côté en rapport au matou, et sans plus attendre, usant de son poids, il chargea son flanc, bien décider à y laisser des traces de griffes, imaginant toujours la petite écaille à la place de son imposant ennemi.

Petit Résumé:

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Some days it's hard to see
If I was a fool, or you, a thief
Made it through the maze to find my one in a million
Now you're just a page torn from the story I'm living

« Museau Bleu ? »

Un murmure.
Léger, à peine audible
Et paré de tristesse
Un souffle innocent
Au milieu du chaos
Et le silence.

And all I gave you is gone
Tumbled like it was stone
Thought we built a dynasty that heaven couldn't shake
Thought we built a dynasty like nothing ever made
Thought we built a dynasty forever couldn't break up

La princesse de l'eau, amie de la rivière, était restée figée, immobile, au milieu de la tempête, une cascade d'émotions grondant en elle tandis qu'elle gardait le silence, couvant son petit de ses grands yeux vert jade. Autour d'elle, déjà, les autres se battaient... Elle ne voulait pas attaquer l'apprenti, tétanisé devant elle, tremblant comme une feuille d'automne dans le vent - une feuille rousse, aux prunelles de soleil; elle ne voulait pas attaquer un apprenti, fut-il bientôt guerrier, parce que ç’aurait été manquer d'honneur que de s'y décider; elle ne voulait pas attaquer cet apprenti parce qu'elle le considérait comme son enfant - parce que c'était Nuage du Vent. Et la lieutenante, sans bouger, attendait que le plus jeune prenne sa décision. Sa dernière rencontre avec un Venteux n'était pas glorieuse, et c'était le mentor de son tout petit; elle n'en gardait pas de cicatrices physiques, mais au fond d'elle-même... Elle voulait être sûre. Qu'il n'ait pas changé. Qu'il puisse choisir sa propre loyauté. Et pour ça, elle n'avait aucun droit de l'influencer...

Bam. Bam. Bam.
Les tambours de guerre.
Les battements de cœur.
Tristesse et bonheur.
Joie et douleur.

Bam. Bam. Bam.
Les pattes se heurtent.
Les corps au sol.
Des flèches de peur.
Et le cœur pour cible.

Bam. Bam. Bam.
Le tumulte des cris.
Les Chutes qui grondent.
Des guerriers roulant ensemble.
Dans la poussière et dans le vent.

Il était temps de faire un choix, peut-être le plus grand choix...
L'automne continuait, mais il faisait soudain très froid.
Elle aurait voulu enfouir son museau dans sa fourrure, là.
Elle aurait voulu pouvoir le prendre délicatement dans ses bras.
Mais il était bien trop tard pour cela...
Il est trop tard pour toi et moi.
Je t'aime, je t'aime tu sais.
Quoique tu fasses
Je t'aimerai.

Le petit prince des sables bondit, sans que la princesse de la rivière ne s'y attende vraiment, et les deux silhouettes paisibles mais déchirées, au milieu de cette scène qui ressemblait à la fin d'un monde, furent entraînés dans le chaos, en un tourbillon de fourrures, de pattes, de gestes, de roulades et de pensées. Bonheur. Appréhension. Douleur. Peine. Surprise. Amour. Museau Bleu avait perdu pied, pour la première fois, peut-être parce qu'elle avait fait confiance, lui avait livré son âme, son cœur et son royaume, à celui qu'elle appelait son fils. Elle avait perdu pied et, quand elle se releva, le cœur serré mais battant à tout rompre, il semblait qu'on lui avait fait porter le poids du fardeau céleste d'Atlas. Oubliée, la fleur d'affection, d'amitié, laissée là-bas, auprès du bassin et des chutes, au bord de la rivière, là où ils s'étaient retrouvés. Oublié, le chant de l'eau et le murmure du vent. Les petites choses fragiles ne duraient jamais, en temps de guerres... La lieutenante baissa les paupières, autant de lassitude que de douleur mêlées - une douleur sincère, purement physique, qui ajoutait à la tourmente; elle ne l'avait jamais dit à Nuage du Vent, mais son épaule la lançait encore, bien longtemps après la bataille contre les Danseuses de Lune. Et elle avait mal, sans être capable de dire ce qui, de sa souffrance ou de celui qui venait de le lui infliger, l'avait le plus blessée. La guerrière se sentait vide, simplement... Était-ce ainsi que leur histoire devait s'achever ?

The scar I can't reverse
When the more it heals the worse it hurts
Gave you every piece of me, no wonder it's missing
Don't know how to be so close to someone so distant

Elle l'observait silencieusement
Regard vert jade chatoyant
Des yeux dénués de jugement
Silencieux, des yeux de printemps
Le printemps refleurira
Elle souhaitait encore y croire
Et il fallait bien le vouloir
Mais soudain tout était noir
Couleur de désespoir

Pour autant, loin des autres, les couleurs pastelles semblaient revenues
Et en voyant les larmes dans les yeux de l'enfant, sa mère fut émue.
Elle pensa aux étoiles, à celle qui l'avait guidée, à celle qui n'était plus
Puis à celle qui brillait, face à elle; Que sommes-nous devenus ?

« désolé.. désolé.. désolé.. »

Une litanie d'excuses et de regrets
Quelques larmes vite repoussées
Et un regard de ciel, d'eau, de forêt
Qui observait, qui attendait.

« Désolé de ? » murmura-t-elle simplement, esquissant un léger mouvement de douleur.
« Pourquoi t'excuses-tu, Nuage du Vent ? Je comprends... Si tu veux choisir ton Clan. »

C'était ce qu'ils devaient tous les deux faire, au fond, et peut-être que Crocs Nacrés, à sa manière, avait raison...
Il y avait un scintillement étrange de larmes dans ses yeux, tandis que la guerrière disait adieu aux dernières illusions.

And all I gave you is gone
Tumbled like it was stone
Thought we built a dynasty that heaven couldn't shake
Thought we built a dynasty like nothing ever made
Thought we built a dynasty forever couldn't break up

It all fell, it all fell down, it all fell down,
It all fell down, it all fell down, it all fell down
It all fell, it all fell down, it all fell down (and all I gave you is gone)
Thought we built a dynasty forever couldn't break up

résumé:

Comment pouvait-il encore respirer ?

Help, I lost myself again
But I remember you

Autour de lui, les lambeaux de la terre s'arrachaient de leur place dans un long souffle d'agonie, se fracassant avec un bruit mat à ses pattes tremblantes ; les tornades de douleur s'élevaient en soufflant avec véhémence, le bruit des sifflements qu'ils projetaient s'engouffrant dans les oreilles du petit prince des sables, ils hurlaient, le malmenait, l'écrasait, il ne savait plus comment respirer. Le ciel était sur terre, il ne comprenait pas pourquoi il était sur terre, pourquoi les cieux avaient des yeux qui le transperçaient de toutes parts. De surcroît, jamais un regard ne l'avait autant blessé de toute sa jeune vie — comme deux énormes griffes, le bout pointu s'abattait sur son cœur, crevant les derniers espoirs qui avaient fleuri en lui. Coupant la fleur. L'arrachant sous la cendre comme si ce n'était qu'un pauvre rêve d'idiot, des crocs tachés de sang et des songes pourris — abandonnés sur le bord d'un chemin de monstre, de quels droits réclamait-il ce prix beaucoup trop élevé ? Telle une respiration entrecoupée, un long râle sortait de sa gorge et son air déchiré remplissait la toile vierge de sombres couleurs, puis de larmes qui ne couleraient qu'en un violent torrent de sang. Il l'observait sans rien dire, sans esquisser le moindre pas ; ils étaient tous deux figés dans une statuette collective, pendant que les marionettes plus haut s'échangeaient coup de pattes et épées scintillantes de gueule sous les feulements hargneux. Le feu et l'eau.

Our love is six feet under
I can't help but wonder
If our grave was watered by the rain
Would roses bloom?
Could roses bloom
Again?

l'allégeance de son clan_____________________ou celle de son cœur?
l'allégeance des étoiles
ou celle de la lune ?
ses yeux réconfortants
sa parole douce

Désolé de ?

sa mère esquissa, lentement, un mouvement vers l'arrière
dans ses yeux, une lueur qu'il ne connaissait pas
de la douleur ? de la tristesse ? de la colère ?
de la peur ?

Pourquoi t'excuses-tu, Nuage du Vent ? Je comprends... Si tu veux choisir ton Clan.

Pourquoi s'excusait-il, hein ? Pour lui-même, pour le clan des étoiles, pour celui qui l'avait vu naitre sous la constellation de points brillants ? Pour une fleur qui ne pousserait peut-être plus, pour les pétales qui venaient doucement se poser sur ses petites griffes sorties ? Il s'excusait au monde, il hurlait et vomissait ses excuses sur l'herbe douce et les paroles douces et les pelages doux, il les tachaient tous, autant qu'ils étaient, de la colère qui l'avait envahie cette journée-là ? Il était.. Tellement en colère. Tellement triste, tellement déçu de lui, une furieuse et déchirante émotion qui séparait son organe vitale en deux, comme un cinglant hurlement brutal, comme une tempête et les éclairs qui frappaient autour de son corps, dans son corps. Son esprit ne voulait pas, ne voulait plus ; Museau Bleu, sa princesse des eaux, le regardait avec ce regard, et ses muscles allaient prendre en feu, se réduire en un tas ingrat de cendre. S'il avait pu disparaitre, il l'aurait fait ; la vie de la lieutenante de la rivière serait tellement plus simple sans lui et sans ses larmoyants iris d'ambre, mais quel idiot faisait-il ? Il n'était pas son enfant. Les enfants de la femelle allait pouvoir lui apporter douceur et amitié, mais qu'allait-elle récolter de lui ? Des conversations sous les feuilles tremblantes, une joie éphèmère, comme des petites lucioles qui s'éteignaient après la nuit ?

oui, il se demandait tout ça
et aurait voulu crier au ciel
de le guider, l'aider, mais la foi
n'apporterait aucune réponse

car il l'aimait,
sa mère
et elle ne pouvait pas
lui demander ça

choisir entre la rivière ou le vent
elle savait, qu'il la choisirait
en fermant les yeux, comme ça
en soufflant simplement

maman

pour tout ce que j'ai fais.. pour la douleur que je t'ai apporté.
tu n'aurais jamais dû me rencontrer. je suis désolé.. souffla-t-il doucement.

Lentement, il releva sa tête vers Museau Bleu. Le buisson qui les cachaient lui donnait envie de s'enfouir dans son pelage une dernière fois, frottant avec douceur sa tête proche du cou de celle qui l'avait changé ; mais en s'approchant d'un pas, son regard ambré fut attiré vers l'épaule de la riveraine qu'il avait percuté. Un long silence plana dans son cœur, comme un arrêt, avant qu'il recommence à violemment pomper le venin douloureux qui parcourait sans honte ses veines. Elle était blessé. IL l'avait blessé. Lui. Nuage du Vent. Horrifié, il se recula, les oreilles plaquées sur son crâne, l'air d'un chaton perdu ; elle devait le détester. Mortifié, il observa avec une curiosité terriblement douloureuse ses griffes, un air perdu sur son visage autrefois si joli. Les cauchemars de la guerre l'avaient rendu maigre, et de minces cernes glissaient avec douceur sous ses joyaux ; il avait l'air d'avoir vu un fantôme. Il avait vu un fantôme. Les paroles sortirent sans de sa gueule comme une rivière et rien ne les rattrapa, la colonne vertébrale faites d'eau s'interposant entre eux comme une chanson suppliante.

Six feet under
I can't help but wonder
If our grave was watered by the rain
Bloom
Bloom
Again

Museau bleu.. Dis le moi.. Je te suivrais, tu sais ? Tu n'as qu'une phrase à dire, qu'un mot et on pourra vivre ensemble, comme une.. (famille).. J-je.. Je vais te suivre, d'accord ? O-on a pas besoin de se battre, allez, vient, il s'avança droit devant lui, titubant plus que marchant, hein, tu vas pas rester là ? …

hein ? tu vas pas rester là ?
dis le moi, s'il te plaît
s'il te plaît
s'il te plaît
s'il te plaît

elle allait le choisir, pas vrai ?

j'ai besoin de ma mère

There is no easy way from the earth to the stars.

We know full well there's just time...
So is it wrong to dance this line?
If your heart was full of love
Could you give it up?

Il faisait beau, il faisait jour; c'était une belle journée pour se parler d'amour - une mère et son fils, deux amis, réunis par la vie. Mais au lieu de courir dans les grands champs de fleurs, de cueillir les plus belles pour se les offrir, ou d'en créer de nouvelles pour les faire fleurir, les deux silhouettes perdues dans ce monde aussi immense que froid regardaient se faner les fragiles bourgeons, de tendresse, d'affection. Certaines des magies et des joies se noieraient bientôt dans les flots de tristesse que leurs cœurs laissaient jaillir en cascades jumelles. Au lieu de se retrouver sous le vieil érable qui chantait, compagnon de leurs secrets, ils n'avaient plus que le grondement des chutes au loin, et les sifflements, les feulements, les bruits de griffes, de crocs, de douleur et de peine. Et les mots d'amour se perdaient en silence, entre la guerrière et l'apprenti qui se faisaient face. Les yeux dans les yeux, prunelles d'ambre, grands yeux jade; vent et eau, terre et ciel; tout les opposait. Et pourtant... Était-ce si mauvais de vouloir rapprocher les deux mondes, et de danser ensemble sur les plus fragiles lignes, comme des funambules dans la nuit, petites étoiles d'or et d'argent, maman, enfant ? Était-ce si mauvais, pour qu'on les punisse ainsi, et qu'on les oblige à s'abandonner ? Dans les petits soleils de Nuage du Vent, Museau Bleu lisait tout à coup beaucoup de choses - aucune ne lui faisait plaisir; de la douleur, de la peine, de la détresse, de la culpabilité. Et les mots, comme une mélodie de regrets. Ils souffraient; il s'excusait.

« pour tout ce que j'ai fais.. pour la douleur que je t'ai apporté.
tu n'aurais jamais dû me rencontrer. je suis désolé.. » souffla-t-il doucement.

Cause what about, what about angels...
They will come, they will go and make us special
Don't give me up
Don't give me up

Un regard sur elle fit grimacer Nuage du Vent plus sûrement que tous les coups de griffe, et la princesse de la rivière comprit rapidement ce qui venait de provoquer cette réaction, s'étant relevée en tentant de camoufler la souffrance qu'elle ressentait mais ne pouvant cacher totalement l'état de son épaule: alors c'était ainsi que leur histoire s'écrirait ? Une bataille qui volerait la lumière de leurs esprits et mettrait fin à leurs âmes jumelles ? C'était injuste... Au fond, chacun suppliait sans doute pour une nouvelle chance, pour que les étoiles puissent être réécrites en une histoire qui les unirait, et pour que l'autre ne les abandonne pas, mais c'était impossible... Nuage du Vent, terrifié, avait mis un peu de distance entre eux, et Museau Bleu, attristée, remarqua rapidement que ce qu'elle craignait était en train de se réaliser; son innocence serait brisée, leur joie leur serait volée; et c'était injuste - la lieutenante aurait voulu pleurer. Elle resta néanmoins stoïque, pour ne pas le bouleverser plus encore, et ses prunelles d'eau, de ciel et de plantes pastelles retrouvèrent bientôt toute leur douceur, leur tendresse et leur affection, comme pour le rassurer. Elle serait toujours un peu sa maman... Elle voulait le protéger, contre toutes les vérités; y compris contre ce qu'elle pouvait ressentir à cet instant... Leur chanson suppliante continuait, et à nouveau, la voix du novice s'élevait.

How unfair, it's just our luck
Found something real that's out of touch
But if you'd searched the whole wide world
Would you dare to let it go?

« Museau bleu.. Dis le moi.. Je te suivrais, tu sais ?
Tu n'as qu'une phrase à dire, qu'un mot et on pourra vivre ensemble, comme une.. (famille)..
J-je.. Je vais te suivre, d'accord ? O-on a pas besoin de se battre, allez, vient,
- Il s'approcha d'elle avec une maladresse touchante, et continua -
hein, tu vas pas rester là ? …

hein ? tu vas pas rester là ?
dis le moi, s'il te plaît
s'il te plaît
s'il te plaît
s'il te plaît »

Cause what about, what about angels...
They will come, they will go and make us special
Don't give me up
Don't give me up

Le discours du petit prince des sables s'acheva tout doucement, si doucement qu'il n'en était plus qu'à peine audible, en un murmure; un murmure qui perça le cœur de la grande. Elle ferma les yeux une seconde, rassemblant son courage, et chercha en elle les souvenirs de ceux qu'elle aimait et qui l'avaient laissée - le plus important des visages qui s'imposa à elle était évidemment celui de son ancien mentor... Le printemps refleurira. Elle aurait voulu accepter, bien sûr, cette folle proposition de la part de celui qu'elle voulait bercer et serrer dans ses bras, garder avec elle dans l'eau et dans les bois; elle aurait voulu dire oui, et partir avec lui, mais... elle savait bien quelle réponse elle devait donner. Elle avait toujours su suivre son instinct, ses loyautés, aussi; un jour, son mentor lui avait dit Suis ton cœur, il connaît le chemin. Mais à présent, le cœur brisé, quelle pièce choisir, quel fragment suivre ? Elle connaissait la réponse qu'elle devait donner - mais elle en connaissait aussi les conséquences: cette décision les laisserait brisés. Alors elle prit son temps; s'approcha du félin de flammes et de crème; enfouit son museau dans sa fourrure, en un ronron léger - ce n'est qu'un au revoir, voulait-elle croire. Alors elle chuchota:

« Je ne peux pas, Nuage du Vent. Et toi non plus...
Tu as ton Clan, tu as tes proches, et tu leur dois ta loyauté, comme moi aux miens...
Dans un monde idéal, dans un autre monde, une autre vie, j'aurais aimé vivre à tes côtés,
mais on doit se séparer, même si c'est pour un jour mieux se retrouver.
Je suis lieutenante, je dois à la rivière ma loyauté, ma vie...
Ils ont besoin de moi. »

Elle inspira profondément, gravant sa silhouette et son parfum dans sa mémoire, puis souffla:

« S'il te plaît, ne m'en veux pas. Et quand ce sera fini... Rentre chez toi. »

Et pour elle, ce fut comme si les étoiles s'éteignaient.

Cause what about, what about angels...
They will come, they will go make us special

Elle disait au revoir, adieu, à la féerie dont il avait paré sa vie...
Elle cacha une larme dans la pelisse rousse, se détacha, sourit.
Un sourire triste, mais infiniment aimant, un sourire de magie.
Un sourire de tendresse, d'espérance, un sourire rassurant, d'amie.
Ils se reverraient à nouveau, rivière, étoiles, forêt, jour ou nuit...
En tout cas, elle l'espérait... Même si cette histoire la torturait.
Il faisait froid, il faisait nuit, pour les deux cœurs brisés. À jamais.

It's not about not about angels, angels