Vous êtes tout(e)s impliqué(e)s dans l'affaire ! - end

Vous êtes tout(e)s impliqué(e)s dans l'affaire !

La nuit s'annonçait parfaite, sublime, silencieuse. La lune d'un noir d'encre. Tout était réunis pour frapper fort, pour frapper vite et laisser un souvenir indélébile de se qu'il en coutait de sous-estimer son clan. Et alors que les derniers rayons du soleil se couchait à l'horizon, plongeant peu à peu le monde dans l'obscurité, lui ouvrit les yeux, prunelles de glace qui vinrent se jucher sur le point haut du camp, appelant au rassemblement sous lui.

- Le moment est venu !
Il attendit volontairement un instant, que chacun se tienne prêt, se redresse, que chacun sente bientôt l'adrénaline dans ses veines. Oui, l'excitation du combat montait.
- Trop longtemps nous avons souffert, négligé par les autres clans ! Ils nous croient faible, le sommes nous ?! Il agita la queue, encourageant son clan à protester. Cette nuit, que le clan des Étoiles en soit témoin, nous gagnerons ! Oui ! Cette nuit, les autres clans apprendrons qu'il ne faut pas nous sous-estimé ! Il esquissa un sourire avant d'ajouter. Suivez moi ! Montrons à leur meneuse arrogante qu'il est hors de questions que le clan du Vent courbe l'échine où ferme les yeux face à la destructions de nos traditions ! Cette nuit, nous sauverons nos valeurs, l'honneur de nos ancêtres ! Le meneur bondis, dirigeant ses troupes vers la lande, puis, il les dirigeraient vers le clan de la Rivière. Étoiles Déchirée avait refuser une alliance pour montrer à ce bellâtre de Coup de Foudre qu'il était hors de questions de faire tomber les frontières. Hors de questions de laisser les traditions sombrer. Le clan de l'Ombre était trop lâche pour agir lui aussi, mais son tour viendrait plus tard. Mais surtout, cette frappe ferait du Cobra un chat crain et il était plus facile de diriger par la peur. Son propre clan irait à la victoire. Les ordres étaient donnés en ce sens, oui, pour que le clan de la Rivière subisse sans avoir temps de réagir. En cela, jamais il n'aurait imaginer remercier l'entrainent barbare que Tâche d'If avait jadis fait vivre aux siens.

Il cheminait, entourée de ces plus proches partisans quand il leur souffla, de façon que seuls ceux les plus proches, ceux en qui il avait le plus confiance l'entende. Ne vous contentez pas de faire mal, notre victoire doit être sans commune mesure ... Puis il plongea le long du pont des deux-pattes qui relier son territoire à celui du clan de la Rivière, avant d'encourager d'un coup de tête ceux qui, les plus furtifs, frapperaient en premier. Un seul mot d'ordre courait les rangs. Frapper vite, frapper fort. L'ennemi ne doit pas comprendre ce qu'il lui arrive.

La nuit était douce et paisible. Jaguar d’Opale dressa les oreilles, écouta le bruit des vagues et du vent qui venaient bercer tendrement les habitants de la vallée. Elle avait profité du sommeil lourd de ses enfants pour rejoindre son amour de toujours : la rivière, sa berge, l’eau qui l’avalait toute entière sans jamais lui poser de question. Elle aimait le calme plat de la pouponnière, mais sa liberté lui manquait. Elle venait la retrouver parfois, le soir, l’embrasser, lui rappeler à quel point elle lui manquait. Parfois, un autre chat venait la rejoindre. Gueule de Glouton lui avait déjà rendu visite, et sans doute repasserait-il, un jour. Mais ce soir là, elle était seule, et plus libre que jamais.
Elle ferma les yeux, laissa les sons venir à elle, les savoura tour à tour. Elle entendit la rivière gronder — ou était-ce la rivière ? La guerrière garda les yeux clos, décomposa les sons, chercha d’où pouvait provenir ce bruit sourd qui se rapprochait. Ce qui avait pu mettre sa chère et tendre rivière en colère.
Mais ce n’était pas elle.
Elle rouvrit les yeux sur celles d’un chat qu’elle ne connaissait pas. Elle les vit disparaitre tout aussi vite qu’ils étaient apparus, et si ce n’était pas pour cette douleur aussi vive que temporaire, elle se serait demandé si ce n’était pas un rêve. Très vite, elle s’effondra, la gorge tranchée, toujours consciente et incapable de parler. Un râlement sourd s’échappa de sa gorge, involontaire, incontrôlé.
Elle était seule, et en même temps, elle ne l’était pas.
Puisant dans ses dernières forces, elle tendit la patte vers le lit d’eau. Paisible, comme toujours, elle se sentit partir comme si elle s’endormait pour le plus profond et le plus doux des sommeils. Jaguar d’Opale ferma les yeux, écouta la rivière, son amoureuse, une dernière fois. Son sang se mêla au sien : elles ne faisaient plus qu’un.
Quand elle rouvrit les yeux, toute sa famille était réunie. Elle laissa derrière elle le monde des vivants pour rejoindre les pelages chaleureux de son père, de sa mère, de ses frères et de ses sœurs, d’Étoile d’Or. Elle enfouit son museau dans leur pelage, sa liberté et sa précieuse famille retrouvées, oubliant tout de ce qui se passait ici-bas.

Le chaos réveilla Source de Secrets. Le son des torrents avaient été remplacés par celui de la bataille qui faisait rage, à l’extérieur de l’antre des guerriers. Son cœur tambourinait à toute allure, anxieux à l’idée de ce qu’elle allait trouver dehors : était-ce son Clan, celui du Tonnerre, qui lançait un assaut pour venir la récupérer ? C’est ce qui lui semblait le plus logique — elle n’avait, après tout, entendu parler d’aucune tension mêlant le Clan de la Rivière à celui du Vent ou de l’Ombre. La guerrière s’extirpa de son antre… pour n’y trouver aucun visage familier.
Elle reconnu le Clan du Vent par son odeur, et par quelques chats qu’elle avait déjà vu aux assemblées. Mais pourquoi attaquaient-ils ? Que s’était-il donc passé ? Peu importe, il y avait plus important. Elle se mit à réfléchir, debout devant l’entrée de l’antre, face au chaos. Elle était censée rester un peu plus longtemps pour transmettre à son Clan toutes les informations qu’elle pourrait récolter. Mais une guerre n’était-elle pas l’occasion parfaite pour elle de retourner dans sa forêt ? Personne ne se douterait de sa disparition; elle aurait pu par exemple mourir et être emportée par le courant. Elle se cacherait au campement du Tonnerre le temps d’être oubliée, et quelques lunes plus tard, elle ressortirait au grand air, prétendrait avoir été emportée par la Rivière puis secourue par les guerriers du Tonnerre.

Elle se prépara à courir, quand la voix d’une apprentie, surpassant celle des cris, attira son attention. C’était Nuage Mordant, la fille d’Étoile Déchirée. La malheureuse semblait confondre la guerre avec un jeu. Source de Secrets secoua la tête, observa autour d’elle pour découvrir une pouponnière et une antre des anciens laissées pour compte, totalement vulnérable. Elle ne se sentait pas chez elle, mais ces chats ne méritaient pas qu’on les abandonne à leur sort. Elle les aiderait ce soir, et repartirait plus tard. « Nuage Mordant, fais attention à toi ! » s’exclama-t-elle, alors qu’elle s’en allait rejoindre la pouponnière pour y défendre l’accès. Derrière, des chatons appelaient leur mère, en vain. Elle reconnu au loin la silhouette de le mère, Jaguar d’Opale, trop immobile pour être encore vivante. Le souvenir du cadavre de Secret du Firmament lui arracha un horrible frisson — alors elle se positionna de sorte à ce que, même en levant la tête aussi haut que possible, aucun petit ne soit capable de voir la masse clair tachée de rouge.

Il ne dormait pas. Ne pouvait pas. Qui le pourrait dans une telle atmosphère? Suspendu dans l'apesanteur d'un rêve qui aurait pu se briser au moindre son.

Quand son regard croisa celui de Nuage de Chardon, Nuage d'Escargot sut qu'il ne pouvait pas revenir en arrière. Nuage de Chardon s'était levé, s'était hérrissé, et avait crié dans toute leur tanière d'apprentis "Réveillez vous, debout, ça se bat, dehors !" et Nuage d'Escargot se demanda ce qui serait arrivé si Chardon avait choisi de ne rien dire.

Il aurait pu retourner dormir.

Peut-être, ainsi, le cauchemar serait passé.

Les roseaux séchés craquèrent sous les mouvements de l'éveil collectif, plus encore lorsque Nuage Mordant s'était redressée avant de bondir dehors à vive-allure. Nuage d'Escargot fit l'inverse: sa croupe toucha la paroi du fond de la tanière avant même qu'il ne puisse s'en rendre compte, et bientôt d'autres apprentis se collèrent à lui en masse unie de poils tremblotants. Unis, ils étaient plus forts - c'était la leçon que Lueur d'Espoir avait voulu lui faire comprendre, non?

Nuage d'Escargot ferma ses yeux.

Il fléchit les coudes.

Il recula encore, profita du tumulte, " ÇA JOUE À LA BAGARRE DEHORS ! VITE ! ALLONS-Y AUSSI !", longea la paroi du fond jusqu'à un tas d'algues séchées et s'y fourra le nez.

Le bruissement fut enterré sous la voix de Nuage Mordant qui s'extasiait même dehors:

« C’EST TROP CHOUETTE, SOURIS ! T’AS RAMENÉ TON CLAN ENTIER POUR JOUER À LA BAGARRE !!! ON POURRA ENCORE PLUS S’AMUSER !!! »
« Nuage Mordant, fais attention à toi ! » (La voix de Source des Secrets)

Et pendant ce temps, dans la tanière des apprentis, Nuage d'Escargot avait disparu.

Son corps se contorsionna comme un ver entre les parois d'un étroit petit tunnel qui lui servait d'échappatoire à mentor. Lorsque son nez point à la surface, la lune fut la première chose qu'il vit. La seconde fut l'arrière bombé de la tanière (il se tordit le cou en s'extirpant de la terre humide qui lui roulait sur le dos), et la troisième fut la Rivière, au bout de l'ilôt, et surtout à l'exact opposé d'où venaient les cris et les feulements.

Sa queue cassée claqua l'air en trois temps et Escargot se lança au galop, sourd et aveugle avec une seule idée en tête: atteindre la berge et l'eau.

Le problème, c'est que son galop brinquebalait.

Le problème, c'est qu'il avait des palmes à ses pattes.

Le problème, c'est que courir, c'était la spécialité des chats du Clan du Vent.

VOUS ETES TOUT(E)S IMPLIQUE(E)S DANS L'AFFAIRE ! - Lune 12 - Age 42 L.


Voilà plusieurs nuits que je ne dormais pas correctement. Les piqures des moustiques me démangeaient, mais je ne me laisserais pas abattre par de misérables insectes ! Je forçais toujours mes yeux à rester fermés, même si je ne trouvais pas le sommeil. Le clan n'avait pas besoin d'une chef qui faisait les cents pas dans le camp car des pitites piqûres l'embêtaient. Cette nuit là, la lune avait choisi de dormir aussi et l'obscurité totale était très propice pour une bonne nuit de sommeil. Couchée sur la pierre fraiche de ma tanière, je savourais enfin ma nuit.

Mais elle fut trop courte. Des cris et des feulements se faisaient entendre dans le camp. Qui étaient les débiles qui se disputaient au milieu de la nuit ? Bougonne, je me mis sur mes pattes, bien décidée de leur tirer les poils des oreilles pour avoir réveiller le camp, puis, la quantité des cris me noua le ventre. C'était pas juste deux chats, ou dix. C'était.. tout mon clan.. Je sorti d'un coup dehors, totalement alertée. Et je vis l'horrible vérité : on était sous attaque. Le Vent, leur odeur envahissait les roseaux et ma truffe, et du sang aussi.. P-pourquoi ? C-comment ? Attaquer le clan de la Rivière ? S'attaquer à MOI ? Ils devaient être fous. Et les fous, fallait les remettre à leur place.

" ALPHAS ! Prenez un guerrier en duo et protégez la pouponnière et la tanière des anciens !! TOUT LE MONDE, aidez vos compères si besoin ! REPOUSSONS LES, ALLEZ, CLAN DE LA RIVIERE ! "

Et directement, je sautais en poussant des chats ennemis sur mon passage pour accéder à la tanière des apprentis. J'y voyais Nuage de Chardon, et le nid vide de Nuage Mordant. Elle était déjà partie dans la bataille ? Je relevai ma tête, la cherchant, les yeux pleins d'inquiétude. Je ne devais pas les perdre. Mes grands bébés. Ils ne devaient pas encore rejoindre leur père. Puis il y avait Nuage Rieur et Nuage d'Escarg- ah non il était hors de son nid aussi. Enfin, tant de jeunes à qui apporter mon expertise et ma protection. Je gonflai ma fourrure pour dissuader des attaquants et me transformer en la plus grande cible.

" ALLEZ, VENEZ SI VOUS L'OSEZ ! "

Etoile Déchirée
#728FCE
Présentation - Carnet


La famille dessinée par la merveilleuse Colonel Chicken <3

La nuit ne lui a jamais fait une si grande traîtrise. Habitué des coins noirs et silencieux bordant le Camp, Gueule de Glouton s'est fait oiseau de nuit une grande partie de sa vie pour vivre ses aventures à l'abri des regards indiscrets. Il a déjà fendu le sombre de rires à peine retenus, de bruissements de fourrure, de gémissements tenus en gueule; tout ça dans le silence de ses camarades endormis, parfois à quelques mètres de là seulement.

Ses méfaits s'arrêtaient là. La nuit était douce et rieuse.

« Réveillez vous, debout, ça se bat, dehors ! » transperce le calme presque religieux du Camp.

C'est la voix d'un apprenti; il ne saurait donner un nom mais aussitôt, son corps se met en mouvement. Un instant, il veut croire que ce ne sont que deux indiscrets forniquant en quête d'interdit. Pourtant, la masse de chats qu'il trouve dans le Camp en passant la tête en dehors de la tanière des guerriers lui indique qu'il s'agit d'une autre de ses familiarités; un envahisseur.
Il échappe un grommellement agacé; c'est que leur Camp doit vraiment être génial pour que toutes les 12 lunes, une tribu entière s'attèle à le saccager. Tonnerre, Lunar Pod, Prophètes et maintenant... le fumet du Vent. Il quitte la tanière d'un pas lourd, à l'image d'une grande sœur épuisée de repousser encore son petit frère hors de la chambre.

Déjà, les deux masses se fondent l'une dans l'autre et les feulements habillent la nuit d'un nouveau chant. Le lieutenant à la queue tordue a tout juste le temps d'atteindre la pouponnière, d'où il aperçoit une masse claire encore plus loin. Reconnaissant la fourrure de Jaguar d'Opale, Gueule de Glouton se précipite sur elle sans un regard pour le reste du Camp. Son coussinet rencontre un liquide tiède et devenu poisseux par coagulation; il s'époumone aussitôt :

« Feuille d- Saule. Son cri se meurt...
- ALPHAS ! Pre[...] » ...absorbé par un autre.

C'est qu'en soulevant sa tête, le trou béant de la gorge vient de se révéler à lui. Les yeux livides. Il reconnaît la Mort; Feuille de Saule n'y peut rien. Gueule de Glouton déglutit; c'est qu'il lui semble soudain dégoutant qu'elle puisse être un poids mort; une tête qui ne se porte plus seule et bientôt un cadavre figé dans le froid de la nuit. L'adultère n'est pas le seul crime que la nuit camoufle.
Quand il se détourne de Jaguar d'Opale, il trouve la nouvelle Source de Secrets postée devant la pouponnière. Il échange un regard avec elle, sans pouvoir dissimuler son dégoût. Enfin, sa patte dépose la tête qu'elle tenait jusque là et alors il se jette dans la foule, toutes griffes dehors.

Sans qu'il puisse l'admettre à lui-même, une rage lui monte au nez. Un fort sentiment d'injustice; la goutte qui fait déborder le vase comme on dit.
Ils n'ont jamais de répit.
Ce Camp n'est jamais sauf.

« Toi ! » qu'il aboie presque à un gros mâle noir et blanc. « Avec moi. »

L'appel est autoritaire mais il est aussi et surtout emprunt d'une colère inhabituelle chez Gueule de Glouton. L'émotion est visiblement partagée puisque son camarade le rejoint et ensemble, les deux matous entrent dans la folle danse de la guerre.

HRP:

Hors RP: